LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

claudebis
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par claudebis »

Re,

Je comprends mieux. Mais la recherche des archives risque de ne pas être simple. En effet, en 1914, la CSA est sous le contrôle de la Compagnie Générale Transatlantique, et en 1916 devient une filiale des Chargeurs Réunis.
Je ne sais pas qui détient les archives de la CSA, à moins de contacter Armateurs de France pour se renseigner.

Bien cordialement,
Franck
Bonjour,

Est ce que depuis ce message de 2009, on a trouvé qui détient les archives de la CSA, car je suis toujours à la recherches des états de service de mon grand-père qui était sur le Gallia du début à son torpillage, mais il ne fait pas partie des disparus puisqu'il est décédé en 1921.
D'avance je vous remercie pour toutes info,

Cordialement,

Jean-Pierre MENUT
Memgam
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par Memgam »

Bonjour,

Une autre façon de perpétuer les souvenirs :
Le frontispice de la façade de l'ex-cinéma Lutétia à Villeneuve sur Lot, Lot et Garonne, par ailleurs ville de naissance du ministre Georges Leygues (1856-1933),
plusieurs fois ministre de la Marine et notamment du 17 novembre 1917 au 20 janvier 1920, dans le cabinet Clemenceau.

Cordialement.

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Memgam
marpie
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par marpie »

Bonjour à tous ,

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Bien amicalement
Marpie
Rutilius
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LUTETIA ― Paquebot ― Compagnie de navigation Sud-Atlantique (1913~1937).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marins du paquebot Lutetia

— BAILLY François Xavier Abel, né le 26 octobre 1899 à Hotonnes (Ain) et domicilié à Songieu (– d° –), décédé le 18 septembre 1918 à l’Hôpital maritime de Brest des suites de la grippe.Matelot de 3e classe sans spécialité, A.M.B.C. de Bordeaux, matricule n° 70.314 – 5 (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. IV., f° 2, acte n° 162 ; transcrit à Songieu, le 15 avr. 1919)..

— CADEC Louis François, né le 11 août 1894 au Faou (Finistère) et y domicilié, décédé le 25 juillet 1917 à l’Hôpital maritime de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) à la suite d’une opération consécutive à une péritonite. Matelot de 2e classe canonnier, matricule n° 100.887 – 2 (Acte transcrit au Faou, le 25 août 1917).

― LE QUÉRÉ Auguste François Marie, né le 17 septembre 1889 à Belle-Île-en-Terre (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié, décédé le 16 février 1916 « à bord du Lutetia », des suites d’une « fracture du crâne occasionnée par la chute d’un panneau de cale ». Matelot de 3e classe fusi-lier auxiliaire, matricule n° 91.121 – 2.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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LUTETIA ― Paquebot ― Compagnie de navigation Sud-Atlantique (1913~1937).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

— Décembre 1915 : Avec le Burdigala et le Sant'Anna, inscrit comme croiseur auxiliaire sur la Liste des bâtiments de la flotte (J.O. 8 déc. 1915, partie « Avis et communications », p. 8.273).

Bâtiments exploités par l’État en vertu d’un contrat de gérance conclu la même année à Paris (Cf. Circulaire du Ministre de la Marine du 31 août 1915 sur l’organisation d’un service d’entretien des bâtiments réquisitionnés non militarisés : B.O. Marine 1915, p. 169).

— Décembre 1919 : Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 13 déc. 1919, p. 14.469) :

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— 3 décembre 1920 : Alors qu’il se trouve à quai à Bordeaux, se déclare un incendie dans la lingerie, située à l’arrière, près de la chambre du gouvernail.

L'Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.243, Samedi 4 décembre 1920,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Marine de commerce ~ Événements de mer ».


« Un incendie à bord du Lutetia

BORDEAUX, 3 décembre. ― Vendredi matin, à 7 heures, un incendie s’est déclaré à bord du Lutetia, en partance pour l’Amérique du Sud. Le feu a pris naissance dans la lingerie située à l’arrière du navire du côté de la chambre du gouvernail. Les pompiers et les bateaux-pompes noyèrent l’incendie et à midi tout danger était écarté. Les parties sérieuses du navire n’ayant pas souffert, le départ du Lutetia ne sera pas retardé. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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LUTETIA ― Paquebot ― Compagnie de navigation Sud-Atlantique (1913~1937).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Traversées.


— Mai ~ Juin 1914 : Voyage Bordeaux ~ Buenos-Aires ~ Bordeaux.

Navigazette Hebdomadaire n° 1.311, Jeudi 11 juin 1914,
p. 6, en rubrique « Chronique maritime ~ Navigation ».

« Une belle traversée du " Lutetia ". ― Ce paquebot-express (15.000 tonneaux et 26.000 chevaux) de la Compagnie Générale Transatlantique (services de la Compagnie Sud-Atlantique), vient d’effectuer le trajet Lisbonne ~ Las-Palmas ~ Rio-de-Janeiro en 9 jours et 18 heures et le trajet Lisbonne ~ Las-Palmas ~ Buenos-Ayres en 12 jours et 23 heures. Ce paquebot, parti de Lisbonne le 19 mai à 18 heures, est arrivé à Rio-de-Janeiro le 29 mai à 12 heures et à Buenos-Ayres le 1er juin à 17 heures, battant ainsi son propre record établi au cours de son premier voyage en retour d’Amérique. Le paquebot Lutetia est actuellement le plus rapide de tous les courriers français et étrangers assurant le service de l’Amérique du Sud. »

Navigazette Hebdomadaire n° 1.314, Jeudi 2 juillet 1914,
p. 6, en rubrique « Chronique maritime ~ Navigation ».

« Une traversée du Lutetia. Ce paquebot, affecté aux services sud-atlantiques de la Compagnie Générale Transatlantique, vient d’arriver à Bordeaux venant de Rio-de-Janeiro et Buenos-Ayres. Après son succès au voyage d’aller sur le plus rapide de ses concurrents allemands qu’il a battu de 49 heures sur le trajet de Lisbonne à Buenos-Ayres, le Lutetia vient d’effectuer une traversée de retour magnifique, à la satisfaction générale de nombreux passagers qui se trouvaient à bord, ayant parcouru le trajet de Buenos-Ayres à Lisbonne en 13 jours 3 heures 30 et celui de Rio-de-Janeiro en 9 jours 12 heures 30, ce qui constitue un nouveau record à son actif. Ce paquebot est incontestablement le plus rapide courrier de l’Amérique du Sud, car il met Buenos-Ayres à 14 jours et demi exactement de Paris. »

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— 3 ~ 6 mai 1915 : Transporte de Toulon à Gallipoli la Compagnie de mitrailleuses (Capitaine Gaston Jean Baptiste Joseph HABERSTOCK) du 7e Régiment mixte d’infanterie coloniale. Constituée le 1er mai 1915, cette compagnie était composée de 3 officiers, 5 sous-officiers, un caporal fourrier, 12 caporaux et 87 hommes de troupe, soit, au total, 108 personnes ; l’accompagnaient un cheval et 45 mulets, ainsi que du matériel.

On relève la mention suivante dans le Journal des marches et opérations de la compagnie : « Une section de mitrailleuses est installée à l’avant du bateau, une deuxième à l’arrière pour parer à toute éventualité contre une attaque de sous-marins. »

Le capitaine Haberstock, né le 25 décembre 1879 à Cambrai (Nord) (Classe 1899 ; n° 2.242 au recrute-ment de Montauban), fut tué à l’ennemi le 8 mai 1915, au tout début du premier engagement de sa compagnie [Acte de décès transcrit à Montauban (Lot-et-Garonne), le 17 août 1915, n° 113/1.]

Journal des marches et opérations de la Compagnie de mitrailleuses du 7e Régiment mixte d’infanterie coloniale — 1er mai 1915 ~ 26 févr. 1919 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 868/3, p. 3.

« 8 mai 1915. — Le 8 mai 1915 à 16 h., une attaque générale ayant lieu contre la position turque d’Epsillas, le capitaine porte les trois sections de mitrailleuses sur le plateau. Dès le début de l’action, le capitaine est tué. [...] ».

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— 16 ~ 21 octobre 1915 : Transporte de Toulon à Salonique le 260e Régiment d’infanterie (Lieutenant-colonel Paul Marie Gustave BOIGUES).

Journal des marches et opérations du 260e Régiment d’infanterie — 1er août 1915 ~ 3 mars 1916 — : Service historique de la défense, Cote 26 N 730/8, p. 15 et 16.

« 14 octobre [1915]. — En exécution de l’ordre d’opération n° 127 du 14 octobre 1915 [...], le 260e s’embarquera le 15 octobre à Montluel [Ain] pour gagner son port d’embarquement (Toulon).

Le mouvement s’exécutera dans les conditions suivantes :

1° – Le 5e Bataillon formant la 1re unité de transport quittera Bressolles de façon à ce que toutes les opérations d’embarquement soient terminées pour 8 h. 33, heure de départ du train.
2° – L’État-major du régiment, la Compagnie hors rang et la Compagnie de mitrailleuses (2e unité de transport) quittera la gare de Montluel à 12 h. 53 ;
3° – Le 6e Bataillon (3e unité de transport) quittera Montluel à 15 h. 53.

15 octobre. — Conformément aux ordres ci-dessus, les trois unités de transport quittent la gare de Montluel aux heures fixées. L’embarquement et le transport s’exécutent sans incident.

16 octobre. — Le débarquement en gare de Toulon des diverses unités de transport ont lieu aux heures ci-après :

1re unité (5e Bataillon) à 2 h. 00 ;
2e unité (État-major, Compagnie hors rang et Compagnie de mitrailleuses) à 6 h. 15 ;
3e unité (6e Bataillon) à 9 h. 00.

Aussitôt débarquée, les diverses unités se rendent au quai d’embarquement de l’Arsenal. Les diverses opérations d’embarquement s’exécutent aussitôt sur le Lutetia chargé du transport du régiment. Les opérations sont terminées à 16 h. 30 et le bâtiment quitte le port à 17 heures.

17 octobre. — Le Lutetia passe entre la Corse et les côtes d’Italie ; mer calme ; aucun homme malade.

18 octobre. — Le bâtiment continue sa route en passant en vue des côtes S.-O. de la Sicile et arrive à hauteur de Malte vers midi.

19 octobre. — Aucune terre en vue ; mer légèrement agitée ; quelques hommes indisposés

20 octobre. — Entrée dans les îles de l’Archipel et dans le golfe de Salonique vers 16 heures. Le Lutetia mouille dans le port de Salonique à 21 heures.

21 octobre. – Débarquement du régiment à Salonique à partir de 7 heures dans l’ordre suivant : 6e Bataillon, Compagnie de mitrailleuses, 5e Bataillon, État-major du régiment, équipages, chevaux.

Une fois débarquées, les diverses unités sont conduites au camp de Zeïtenlick (5 km N.-O. de Salonique) où elles sont installées sous la tente.
[...] »


Lieutenant-colonel Antoine MARQUIS : « Historique du 260e Régiment d'infanterie », éd. Jacques & Demontrond, Besançon, 1920, 118 p.

Récit de la traversée extrait du carnet de route du lieutenant Roger de VILLEBONNE, base de l’ouvrage publié par son frère, Henry Amour : « Épisode de la Retraite du Vardar. Le frère aîné. » (Préf. de Paul Adam., éd. Bloud & Gay, 1919, 216 p.) (op. cit., p. 19).


Roger Marie Anatole Henry CAPITANT de VILLEBONNE, né le 30 janvier 1888 à Orléans (Loiret), fut tué à l’ennemi le 20 mars 1917 à Monastir (Serbie). [Classe 1908, n° 9 au recrutement d’Orléans, n° 154 au corps]. Porte-drapeau à l’État-major du régiment.

Détaché au 260e Régiment d'infanterie par une décision ministérielle du 30 janvier 1915 (J.O. 3 févr. 1905, p. 569). Alors sous-lieutenant de réserve de cavalerie au 14e Régiment de chasseurs à cheval. Par une décision ministérielle du 18 mai 1916 (J.O. 22 mai 1916, p. 4.527), promu au grade de lieutenant de réserve de cavalerie à compter du 2 octobre 1916.

Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du 20 octobre 1919 (J.O. 19 févr. 1920, p. 2.785), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

« CAPITANT de VILLEBONNE (Roger-Marie-Anatole-Henry), mle 73, lieutenant : tombé glorieusement en défendant jusqu’au dernier homme les positions conquises dont il avait la garde. A été cité. »

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― 6 ~ 11 novembre 1915 : Transporte de Toulon à Salonique un détachement du 2e bis Régiment de marche de zouaves (1er et 2e Bataillon ; Compagnie de mitrailleuses), placé sous les ordres du commandant de Metz, commandant le 2e Bataillon.

Ce détachement était ainsi composé :

1er Bataillon :

– 19 officiers ;
– 59 sous-officiers ;
– 74 caporaux ;
– 765 soldats ;
– 12 chevaux de selle ;
– 13 chevaux de trait ;
– 39 mulets ;
– 3 voitures à deux roues ;
– 4 voitures à quatre roues ;

2e Bataillon :

– 19 officiers ;
– 55 sous-officiers ;
– 67 caporaux ;
– 768 soldats ;
– 12 chevaux de selle ;
– 13 chevaux de trait ;
– 39 mulets ;
– 3 voitures à deux roues ;
– 4 voitures à quatre roues ;

Compagnie de mitrailleuses :

– 3 officiers ;
– 9 sous-officiers ;
– 13 caporaux ;
– 145 soldats ;
– 2 chevaux de selle ;
– 2 chevaux de trait ;
– 62 mulets ;
– 1 voiture à quatre roues.

Journal de marche du 2e bis Régiment de marche de zouaves ― 5 nov. 1915 ~ 5 sept. 1918 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 837/7, p. 5, 6 et 22.

« 5 novembre
[1915]. Le 2e bis Régiment de marche de zouaves est mis, par décision ministérielle, à la disposition du Général Commandant en chef l’Armée d’Orient et reçoit l’ordre de se tenir prêt à être dirigé sur Salonique en deux détachements : le premier composé des 1er et 2e Bataillons et la Compagnie de mitrailleuses ; le second comprenant l’État-major du Régiment, la Compagnie hors rang et le 3e Bataillon.

La journée est consacrée à la préparation du départ.

Renfort. ― Le sous-lieutenant Reyter, affecté au Régiment, rejoint le corps à Eyguières.

6 novembre. ― Au cours de la nuit, le premier détachement, sous les ordres du Commandant de Metz, se rend à Salon, où il embarque à destination de Toulon en deux trains :

― 1er train : A minuit quarante-cinq, 1er Bataillon et compagnie de mitrailleuses ;
― 2e train : A six heures trente, 2e Bataillon.

Les unités arrivent à Toulon à huit heures et à midi et s’embarquent immédiatement à bord du S.S. Lutetia, qui lève l’ancre à dix-sept heures, à destination de Salonique.
Le second détachement reste au cantonnement à Eyguières et à Senas.

7 novembre. ― Aucun incident à signaler.

8 novembre. ― Le premier détachement arrive à quatorze heures à La Valette d’où il repart à quinze heures.

Le second détachement s’embarque à Salon en deux trains :

― 1er train : A 22 h. 58, État-major et Compagnie hors rang ;
― 2e train : A 2 h. 28, 3e Bataillon.

9 novembre. ― L’État-major du Régiment, la Compagnie hors rang et le 3e Bataillon arrivent à Toulon où ils embarquent immédiatement à bord du S.S. Burdigala qui quitte le port à treize heures à destination de Salonique.

La traversée du premier détachement se poursuit sans incident.

Renfort. ― Les médecins aides-major Girard et Marion sont affectés au Régiment et rejoignent le corps.

10 novembre. ― Aucun incident à signaler au cours de la traversée. Le premier détachement arrive à minuit en rade de Salonique.

11 novembre. ― Les 1er et 2e Bataillons et la Compagnie de mitrailleuses débarquent à Salonique à 11 h. 30 et se rendent au camp de Zeïtenlick
(*) au Nord-Ouest de Salonique où ils s’établissent au bivouac.

12 novembre. ― Les 1er et 2e Bataillons et la Compagnie de mitrailleuses bivouaquent au Nord-Ouest de Salonique. L’État-major du Régiment, la Compagnie hors rang et le 3e Bataillon poursuivent leur traversée.

Aucun incident à signaler.

13–14 novembre. ― Séjour au bivouac pour les 1er et 2e Bataillons et la Compagnie de mitrailleuses. En mer pour l’État-major du Régiment, la Compagnie hors rang et le 3e Bataillon.

15 novembre. ― Le second détachement arrive en rade de Salonique et débarque immédiatement. Les unités rejoignent aussitôt le 1er détachement au bivouac.

Le Régiment reconstitué reste unité détachée à la disposition du Général Commandant en chef l’Armée d’Orient.
[...] »
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(*) Un plan colorié du camp de Zeïtenlick ― ou Zeïtenlik ― figure à la page 22 du Journal de marche du régiment.
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— 13 ~ 18 janvier 1916 : Transporte de Marseille à Salonique le dernier détachement de la 29e Batterie du 241e Régiment d’artillerie de campagne. 40 hommes, ainsi que le matériel et les chevaux de la batterie, avaient en effet déjà pris passage sur le Plata et le reste sur le Basque, ces deux bâtiments ayant appareillé de Marseille le 9.

Journal des marches et opérations de la 29e batterie du 241e Régiment d’artillerie de campagne — 1er avril 1917 ~ 27 janvier 1919 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1049/1, p. num. 22 et 23.

« 5 janvier [1916]. La batterie embarque en chemin de fer à Bourges. Commencement de l’embarquement à 19 h., fini à 20 h., départ à 22 h.

6 janvier. — La batterie va à Marseille, itinéraire Nevers ~ Moulins ~ Paray-le-Monial ~ Lozanne ~ Givors ~ Le Teil ~ Tarascon.

7 janvier. — Arrivée à Marseille à 1 h. Le débarquement a lieu à la gare du Prado. La batterie a fini son embarquement à 5 h. et va cantonner (bivouac) au Parc Borely. Elle y retrouve les 7e et 8e Batteries. Le soir, vers 14 h., le matériel et les chevaux sont conduits au môle de l’abattoir, hangar 3, et l’embarquement commence sur le vapeur Plata.

8 janvier. — L’embarquement du matériel et des chevaux est terminé à 17 h. 40 hommes de troupe partant avec le navire s’embarquent de suite avec les sous-lieutenants Campredon et Isarti
. [...]

9 au 12 janvier inclus. — Le personnel de la batterie non embarqué continue à bivouaquer au Parc Borely.

13 janvier. — Le personnel s’embarque à 10 h. sur le vapeur Lutetia (croiseur auxiliaire) qui est au môle de l’abattoir E. Le capitaine et le sous-lieutenant Reboul s ‘embarquent également. Le capitaine est nommé à titre définitif le 5 janvier (J.O. du 9). Le départ a lieu à 16 h.

14, 15, 16 et 17 janvier. — Le navire fait route sur Salonique en passant à l’Est de la Corse, au Sud de Malte et au cap Matapan.

18 janvier. — Le navire est arrivé vers 1 h. ; le débarquement a lieu à partir de 8 h. ; il est terminé à 10 h. et la batterie est reconstituée dans le terrain vague à l’Ouest du port de Salonique, le détachement de la batterie venu sur la Plata étant déjà arrivé. »

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— 15 ~ 17 mai 1916 : Transporte de Port-Saïd à Salonique le 2e Bataillon de marche indochinois.

Ce bataillon avait été préalablement transporté de Djibouti à Suez par le paquebot Ville-d’Alger, de la Compagnie générale transatlantique (7 au 12 mai 1916).

Journal des marches et opérations du 2e Bataillon de marche indochinois — 7 mai 1916 ~ 24 mai 1919 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 874/2, p. num. 2.

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― 13 décembre 1918 : Venant de Rotterdam (Pays-Bas), débarque au Havre 2.300 prisonniers de guerre français, dont 1.500 libérés du camp de Friedrichsfeld, sis près de Wesel, et 800 du camp de Minden, camps tous deux sis en Rhénanie-du-Nord ~ Westphalie (Le Journal de Rouen, n° 349, Dimanche 15 décembre 1918, p. 1).

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― 13 ~ 15 février 1919 : Transporte de Marseille à Mers-El-Kébir (Algérie) le 1er Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, hormis un détachement placé sous les ordres du lieutenant Franjus et demeuré au camp Mirabeau afin de procéder à l'embarquement du reste du matériel de cette unité. Le Bataillon sera dissous à Mascara (Algérie), le 31 juillet 1919.

Journal des marches et opérations du 1er Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, Vol. III ― 9 nov. 1918 ~ 31 juill. 1919 ― : Service historique de Défense, Cote 26 N 859/3, p. 784.

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Bonjour à tous,

Passagers militaires décédés à bord du paquebot Lutetia

(Liste non exhaustive : 34 noms)

Avertissement : Orthographe de certains toponymes incertaine


xe Bataillon de tirailleurs sénégalais.

― MOUSSA Sangaré, né à une date et en un lieu inconnus, décédé le 13 mai 1915 (Blessures de guerre). Tirailleur de 2e classe, matricule au corps, classe, numéro et lieu de recrutement inconnus [Acte établi au Consulat de France à Alexandrie (Égypte), le 17 mai 1915].

■ 2e Bataillon de tirailleurs sénégalais.

― KONAN Konan, né en 1891 à Kabo (Cercle de Baoulé-Sud, Côte d’Ivoire) et y domicilié, décédé le 13 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 378 au corps, classe inconnue, n° inconnu au recrutement de Baoulé-Sud.

■ 6e Bataillon de tirailleurs sénégalais.

― TOMODI Darbo, né en 1888 à Kassoum (Cercle de Koury, Guinée française ― aujourd’hui République de Guinée, ou « Guinée Conakry »), décédé le 12 mai 1915 (Cause inconnue). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 16.025 au corps, engagé volontaire en 1911, n° et lieu de recrutement inconnus.

■ Dépôt des isolés coloniaux.

― SERI Tangara, né à une date inconnue à D... Kalanga (Cercle de San, Soudan ― aujourd’hui Mali), décédé le 12 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 15.321 au corps, classe, numéro et lieu de recrutement inconnus (Acte transcrit à D... Kalanga).

■ 2e Régiment de marche d’Afrique.

― PORTELLI Auguste, né le 9 décembre 1888 à Bône ― aujourd’hui Annâba ― (Département de Constantine, Algérie), décédé le 13 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 03.801 au corps, classe 1908, n° 309 au recrutement de Constantine (Acte transcrit à Bône, le 26 févr. 1919).

■ 4e Régiment de marche d’Afrique.

― DABOINEAU Alexandre, né le 31 octobre 1894 à Saint-Mars-la-Brière (Sarthe), décédé le 10 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 15.012 au corps, classe 1915/1914, n° 996 au recrutement de Mamers [Acte transcrit à Champagné (Sarthe), le 25 avr. 1916].

■ 175e Régiment d’infanterie.

― BROQUIER Auguste Baptistin, né le 26 février 1895 à La Garde (Var), décédé le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 1.715 au corps, classe 1915, n° 376 au recrutement de Toulon [Acte transcrit à Ollioules (Var), le 27 juill. 1916].

□ Croix de guerre avec étoile de bronze.
Inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (J.O. 18 mai 1921, p. 1.755) :

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― BRU André Benoît, né le 24 novembre 1894 à Bordeaux (Gironde), décédé le 18 juillet 1915 « par le travers du Cap Bon » (Algérie) (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 6.727 au corps, classe 1915, n° 427 au recrutement de Riom [Acte transcrit à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 20 sept. 1915].

― DELORME Marcel Claudius, né le 13 mars 1895 à Thizy (Rhône), décédé le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 7.599 au corps, classe 1915, n° 741 au recrutement de Roanne [Acte transcrit à Saint-Victor-sur-Rhins (Loire), le 17 mars 1918].

― EYMÈRE François Régis, né le 11 octobre 1893 à Ferrussac (Haute-Loire), décédé le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 5.076 au corps, classe 1913, n° 1.191 au recrutement du Puy (Acte transcrit à Ferrussac, le 18 nov. 1917).

□ Croix de guerre avec étoile de bronze.
Inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (J.O. 18 mai 1921, p. 1.758) :

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― MAÎTRE Joseph Léon, né le 1er avril 1894 à Sainte-Croix (Ain), décédé le 9 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 2.852 au corps, classe 1914, n° 124 au recrutement de Belley (Acte transcrit à Sainte-Croix, le 9 janv. 1929).

□ Croix de guerre avec étoile de bronze.
Inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (J.O. 19 mai 1921, p. 1.762) :

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― TOURON Bernard Jean, né le 22 juin 1895 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), décédé le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 5.891 au corps, classe 1915, n° 1.282 au recrutement de Tarbes (Acte transcrit à Bagnères-de-Bigorre, le 19 févr. 1921).

□ Croix de guerre avec étoile de bronze.
Inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (J.O. 19 mai 1921, p. 1.767) :

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― VINCENT Joseph, né le 25 mars 1895 à Wisch (Meurthe-et-Moselle), décédé le 10 mars 1915 au mouillage du Cap Hellès (Grèce) (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 1.770 au corps, classe 1915, n° 2.143 au recrutement d’Annecy [Acte transcrit à Thorens-Glières (Haute-Savoie), le 28 juin 1918].

□ Croix de guerre avec étoile de bronze.
Inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (J.O. 19 mai 1921, p. 1.767) :

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■ 4e Régiment d’infanterie coloniale.

― CANALE Antoine Philippe, né le 3 mars 1881 à Canale-di-Verde (Corse), décédé le 10 mai 1915 (Blessures de guerre). Adjudant, matricule n° 12.533 au corps, classe 1901, n° 694 au recrutement d’Ajaccio (Acte transcrit à Canale-di-Verde, le 20 oct. 1915).

― LÉANDRI Ange Antoine Séraphin, né le 4 mars 1893 à Sartène (Corse), décédé le 11 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 24.909, classe 1913, n° 2.351 au recrutement de Nice (Acte transcrit à Nice, le 13 nov. 1917).

■ 7e Régiment d’infanterie coloniale.

― CHAUDRON Alban Pierre, né le 2 décembre 1877 à Agen (Lot-et-Garonne), décédé le 10 mai 1915 (Blessures de guerre), Lieutenant, matricule au corps inconnu, classe 1897, n° inconnu au recrutement d’Agen (Acte transcrit à Agen, le 7 janv. 1918).

□ Croix de guerre avec étoile d'argent.
Inscrit deux fois à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur dans les termes suivants (Arr. 26 juill. 1920, J.O. 6 nov. 1922, p. 17.587 ; Arr. 8 nov. 1922, J.O. 23 nov. 1922, p. 4.305) :

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— MESPOULÈDE Victor, né le 15 avril 1894 à Eyzerac (Dordogne), décédé le 10 mai 1915 « près du cap Hellès » (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 9.470 au corps, classe 1914, n° 1.518 au recrutement de Périgueux [Acte transcrit à Périgueux (Dordogne), le 21 févr. 1916].

— PORS Hervé Marie, né le 9 février 1891 à Plonévez-Porzay (Finistère), décédé le 11 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 10.295 au corps, classe 1911, n° 3.367 au recrutement de Quimper [Acte transcrit à Cast (Finistère), le 5 févr. 1921].

■ 8e Régiment mixte d’infanterie coloniale.

― LONG Jules Louis Jérôme, né le 30 septembre 1884 à Fuveau (Bouches-du-Rhône), décédé le 10 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 015.717 au corps, classe 1904, n° 1.529 au recrutement de Digne-les-Bains (Acte transcrit à Fuveau, le 4 oct. 1929).

■ 24e Régiment d’infanterie coloniale.

― BONHOURE Jean Marie, né le 10 mars 1886 à Albiac (Haute-Garonne), au lieu-dit « La Borie », décédé le 18 juillet 1915 en rade de Moudros (Grèce) (Maladie contractée en service). Soldat de 2e classe, matricule n° 07.107 au corps, classe 1906, n° 92 au recrutement de Toulouse (Acte transcrit le 16 mai 1921 à Albiac).

• Fils de Guillaume Henry BONHOURE, né le 20 février 1848 à Algans (Tarn), agriculteur, et de Virginie Jeanne VITRAC, née le 23 février1858 à Albiac, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 3 février 1885 (Registre des actes d’état civil de la commune d’Albiac, Année 1885, f° 1, acte n° 2 ~ Registre des actes d-état civil de la commune d’Albiac, Année 1886, f° 1, acte n° 2).

■ 54e Régiment d’infanterie coloniale.

― DEMBA N’Della Séné, né en 1886 à Dianing (Sénégal), mort le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 58.425 au corps, classe inconnue, n° 5.842 au recrutement de Diourbel.

― MACCHIA Louis Joseph, né le 10 novembre 1895 au Cannet (Alpes-Maritimes), décédé le 10 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 25.305 au corps, classe 1915, n° 1.783 au recrutement de Nice (Acte transcrit au Cannet, le 16 oct. 1916).

― MONESTIER Arsène, né le 30 octobre 1880 à Sallèles-d’Aude (Aude), décédé le 10 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 050.164 au corps, classe 1900, n° 559 au recrutement de Narbonne (Acte transcrit à Sallèles-d’Aude, le 4 févr. 1918).

■ 56e Régiment d’infanterie coloniale.

― CAUBET Jean Joseph Pierre, né le 10 juillet 1881 au Boulou (Pyrénées-Orientales), décédé le 9 mai 1915 (Blessures de guerre). Sergent clairon, matricule n° 21/4.325 au corps, classe 1906, n° 1.270 au recrutement de Perpignan (Acte transcrit au Boulou, le 10 juin 1916).

― MAMADOU N’Doué, né à une date et en un lieu inconnus ― vraisemblablement dans la région de Saint-Louis, Sénégal ―, décédé le 10 mai 1915 au cap Hellès (Dardanelles) (Cause inconnue). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 6.372 au corps, classe inconnue, n° inconnu au recrutement de Saint-Louis.

■ 57e Régiment d’infanterie coloniale.

― CROISÉ Gustave Louis, né le 19 décembre 1889 à Sainte-Florence (Vendée), décédé le 18 juillet 1915 (Cause inconnue). Soldat de 2e classe, matricule n° 012.425, classe 1909, n° 126 au recrutement de Fontenay-le-Comte [Acte transcrit à Vendrennes (Vendée), le 1er mai 1920].

― LAFORGE Gaston François, né le 18 novembre 1884 à Crouy (Aisne), décédé le 13 mai 1915 (Blessures de guerre). Sergent, matricule n° 07.056 au corps, classe 1904, n° 762 au recrutement de Soissons [Jug. Trib. Seine, 28 avr. 1922, transcrit à Gennevilliers (Seine – aujourd’hui Hauts-de-Seine –), le 1er juill. 1922].

■ 58e Régiment d’infanterie coloniale.

― DEMONT François, né le 11 février 1894 à Saint-Vincent-Bragny (Saône-et-Loire), décédé le 9 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 11.142 au corps, classe 1914, n° 304 au recrutement d’Autun (Acte transcrit à Saint-Vincent-Bragny, le 15 avril 1918).

― FIESCHI Ignace, né le 1er septembre 1895 à Marignana (Corse), décédé le 11 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 8/16.886 au corps, classe 1915, n° 844 au recrutement d’Ajaccio (Acte transcrit à Marignana, le 24 janv. 1918).

― GIROD Léon Alfred, né le 1er février 1882 à Habère-Poche (Haute-Savoie) et domicilié à Satigny (Canton de Genève, Suisse), décédé le 20 mai 1915 (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 04.412 au corps, classe 1902, n° 1.332 au recrutement de Belley [Acte transcrit à Paris (Ier Arr.), le 6 sept. 1916].

― GUILLOU Yves Marie, né le 13 juin 1881 à Plounez (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –), décédé le 11 mai 1915 (Blessures de guerre). Sergent, matricule n° 10.480 au corps, classe 1901, n° 445 au recrutement de Saint-Brieuc (Acte transcrit à Plounez, le 4 févr. 1918).

― JEANNON Gaston, né le 14 septembre 1895 à Jonquières-Saint-Vincent (Gard), décédé le 13 mai 1915 à Alexandrie (Blessures de guerre). Soldat de 2e classe, matricule n° 8/17.122 au corps, classe 1915, n° 107 au recrutement de Nîmes (Acte établi à Alexandrie, le 14 mai 1915).

― LAVY Jules François, né le 15 novembre 1894 à Saint-Jean-... (Savoie), décédé le 12 mai 1915 aux Dardanelles (Blessures de guerre). Caporal, matricule n° 17.876 au corps, classe 1914, n° 740 au recrutement de Chambéry [Acte transcrit à Saint-Pierre-de-Soucy (Savoie), le 20 juill. 1917].

― YABO KONGO, né à une date et en un lieu inconnus ― vraisemblablement dans la région de Ouagadougou, Haute-Volta, aujourd’hui Burkina-Faso ―, décédé le 10 mai 1915 au cap Hellès (Dardanelles, Turquie) (Blessures de guerre). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 8.781 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

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Dernière modification par Rutilius le lun. mai 29, 2023 11:22 pm, modifié 5 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Quelques CP du lancement du LUTETIA

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Rencontre avec un sous-marin le 1er Août 1916

Rapport du CF DUPUY-FROMY au VA Préfet Maritime Algérie-Tunisie

Ce matin, 1er Août 1916 à 05h15 heure de Bizerte nous avons aperçu un grand sous-marin en surface qui faisait route pour passer au Nord de Cani.
Au petit jour, une fumée fut d’abord signalée à 15° sur l’avant du travers, fumée très basse sur l’eau. Quelques instants après, sur la droite de cette fumée, on vit une petite masse noire se détacher très nettement dans l’Est, sur l’horizon que les premières lueurs du jour éclairaient. Cette masse noire, examinée au Barr et Stroud (nota : jumelles de haute qualité) avait la forme reproduite sur le croquis ci-joint. L’avant, le kiosque et le canon de l’arrière semblaient seuls émerger.

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Le sous-marin, qui était à environ 10 000 m s’est immergé peu après avoir été aperçu, sans que nous ayons pu ouvrir le feu sur lui. J’envoyai immédiatement un télégramme « Allo » donnant la position approchée, position qui fut rectifiée dès que je pus avoir des relèvements. 37°38 N et 09°41 E

Note de Bizerte à l’Etat-Major Général 1ère section

J’ai l’honneur de vous transmettre un rapport du commandant du LUTETIA relatif à l’observation d’un sous-marin ennemi aperçu par ce croiseur auxiliaire le 1er Août. Nous n’avions aucun indice de la présence du sous-marin ennemi dans nos parages et ce n’est que le 2 Août que des télégrammes de Rome nous ont appris son passage à Maritimo et dans le canal de Pantellaria.

Seule la veille attentive du LUTETIA nous a permis de prendre en temps utile toutes les dispositions de défense contre cet ennemi dont l’action dans nos parages s’est bornée à la destruction du vapeur anglais HEIGHINGTON, de West Hartlepool. Nos patrouilleurs et les hydravions continuent leurs recherches.

Note de l’Amiral GUEPRATTE au Ministre. 3 Août 1916


Objet : Torpillage du vapeur anglais HEIGHINGTON.

J’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint le rapport du commandant du LUTETIA. Nos patrouilleurs et les hydravions ont protégé efficacement un très grand nombre de vapeurs naviguant dans les deux sens au large des côtes algéro-tunisiennes.
Le sous-marin ennemi n’a pas donné signe de vie depuis le torpillage du vapeur HEIGHINGTON. J’attends une nouvelle indication avant de faire reprendre la navigation entre Bizerte et Alger.

Commentaire

Le sous-marin qui a coulé le HEIGHINGTON était l’U 35 de Lothar von Arnauld de la Perière. C’est donc très probablement celui aperçu par LUTETIA.

Cdlt
olivier
Memgam
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par Memgam »

Bonjour,

Le remorqueur Abeille XII est présente sur deux clichés présentés ci-dessus par Olivier 12 et fait l'objet d'un sujet dans le forum intitulé "Abeille n° 12".

Cordialement.
Memgam
olivier 12
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Re: LUTETIA - Compagnie de Navigation Sud Atlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Quelques autres CP du LUTETIA

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(La légende de cette carte me laisse un peu sceptique car, bien qu'il y ait un petit bassin à flot à Bordeaux, je n'ai pas souvenir d'un pareil sas au quai de Bacalan ...)

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Complément à propos du LUTETIA


Le 21 Septembre 1918, une certaine Madame Savin de Larclause, domiciliée au château de Montlouis à Jardres (Vienne) écrit au Président du Conseil la longue lettre suivante. Cette dame était l’épouse de René de Larclause dont le père, Joseph de Larclause, avait fondé une ferme école dans son manoir de Montlouis et avait été Président du Syndicat des Agriculteurs de la Vienne. C’était donc une grande famille du département. Voici le manoir de Montlouis.

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Madame de Larclause avait deux fils dans la Marine Marchande, Maurice qui sera officier de port à Suez, et François, né en 1901, qui en 1917 était pilotin à bord du LUTETIA.

Lettre de Madame de Larclause

Monsieur le Président,

Ma lettre vous étonnera, mais comme tout en s’adressant à l’homme privé elle s’adresse aussi à l’homme d’Etat, qui en ces temps si tristes et si terribles incarne dans sa personne la justice et la loyauté, je l’écris assurée qu’elle sera lue jusqu’au bout et que le Président du Conseil saura faire acte de justice.
Avez-vous remarqué, Monsieur le Président, qu’il y a bien des citations dans l’armée de terre. Le journal officiel publie tous les jours et en toute justice une longue liste de citations de nos héros qui défendent si vaillamment le sol de la Patrie. Quand on arrive à la Marine, il n’y a pas de citations, ou si rarement. On cite un marin mort pour la France…Des vivants…En cite-t-on beaucoup ? N’y a-t-il pas ici comme là le même danger. Le marin qui reste debout sur son navire au milieu des obus qui sifflent, de la torpille qui passe, ne mérite-t-il pas une citation si la mort ne veut pas de lui.

Le but de ma lettre est de vous demander à vous qui êtes le défenseur des causes justes, vous qui êtes puissant, de faire rendre justice aux marins de cette marine de commerce que l’on met à des postes si dangereux, qui y vont bravement et s’y comportent plus bravement encore, mais que l’on oublie encore plus que les autres.
Voulez-vous me permettre, Monsieur le Président du Conseil, de vous mettre sous les yeux un fait qui n’est sûrement pas isolé, un fait de la Marine de Commerce réquisitionnée. Il n’est pas le seul, mais je le connais mieux, voilà tout, parce que mon plus jeune fils y a été mêlé.
Mon ainé, Enseigne de Vaisseau, drague des mines depuis près de 18 mois sur les côtes de Grèce.
Voudriez-vous avoir connaissance des faits héroïques du LUTETIA, Compagnie Sud Atlantique, mobilisé par le Gouvernement ? Il a été aux Dardanelles, à Bizerte, en Amérique. Une citation pour la Légion d’Honneur, deux Croix de Guerre, voilà ce que porte son drapeau de combat. Le commandant de ce bateau héroïque, héros lui-même, m’écrivais ces jours derniers en répondant à une lettre dans laquelle je lui demandais pourquoi mon petit héros de 17 ans, 4e lieutenant sous ses ordres sur le LUTETIA ne pourrait pas porter sur un costume civil le ruban de la Croix de Guerre avec palme qui brillait sur son uniforme (Nota : cette appellation de 4e lieutenant n’existe pas sur les navires de commerce. Le jeune de Larclause était en réalité pilotin et ne possédait aucun brevet d’officier) :

« Madame, dans la Marine les commandants ne peuvent pas proposer de citations. Votre brave enfant, dont vous avez le droit d’être fière, n’aura pas la citation qu’il a bien méritée et moi-même, malgré tout ce que j’ai pu faire, malgré tous mes efforts pour l’obtenir, j’attends encore. »

C’est un aveu « confidentiel », mais ne trouvez-vous pas, Monsieur le Président, qu’il est triste en notre pays de France de voir sortir un tel aveu de la plume d’un héros dont le bateau a été cité trois fois, grâce à lui, à ses officiers, à ses matelots. Je ne connais pas le commandant du LUTETIA et ne sait de lui que ce que m’a dit mon fils. Il a été décoré, c’est vrai, mais une citation personnelle n’est-elle pas en ces temps de guerre la consécration officielle et publique du courage.
Pourquoi ne la donne-t-on pas aux marins du commerce comme à l’armée ? Pourquoi le Ministre de la Guerre ou de la Marine, pourquoi l’Amiral ne citent-ils pas les commandants, les capitaines, les officiers, les matelots ?
Pourquoi cette différence entre ceux qui se battent sur terre et ceux qui se battent sur mer ?

Faites-vous donner le rapport, soit au Ministère, soit à l’Amirauté de Brest des voyages du LUTETIA et de son retour héroïque au commencement de ce mois, retour qui lui a valu sa 3e citation.
Je n’ai pas le droit de vous en parler. Vous lirez le récit de ce retour et vous verrez ce qu’on fait ses officiers et ses matelots, braves jusqu’à la folie. Ce n’est pas moi qui le dis. On le leur a dit. Ils ont protégé un convoi, sauvé 2000 rescapés, se sont battus et si ces héros, comme d’autres oubliés de la Marine de Commerce, ne méritent pas une citation personnelle qui leur permette de porter la Croix d’Honneur qu’ils ont fait gagner au drapeau, n’ont-ils pas commencé par la gagner eux-mêmes ?
….
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute et parfaite considération avec toute la reconnaissance de la Française et de la Mère de deux marins.

Cette lettre va semer quelque émoi dans les hautes sphères de l’Etat et appeler les réactions suivantes

Note de la Direction Générale de la Guerre sous-marine au Président du Conseil et au Ministre de l’agriculture et du ravitaillement

Le Département n’ayant pas eu connaissance des faits indiqués par Madame de Larclause dans sa lettre du 21 Septembre au Président du Conseil, des renseignements sont demandés au Préfet Maritime de Brest. Dès leur réception, la DGSM fera connaître le résultat de cette enquête au Sous-Secrétaire d’Etat à la Marine de Guerre.

Note du 30 Novembre 1918 du VA, Commandant en Chef, Préfet Maritime de Brest, au service de la Navigation commerciale

Par dépêche du 23 Octobre, je vous avais prié d’obtenir du commandant du LUTETIA des précisions au sujet des affirmations apportées par Madame de Larclause dans sa lettre du 21 Septembre.
Par lettre du 2 Novembre, Vous me transmettez une lettre du CF de réserve Dupuy-Fromy, contenant un certain nombre de déclarations au sujet de rencontre avec l’ennemi, tant comme croiseur auxiliaire que comme paquebot.

Ces rencontres n’ont pas dû entrainer de propositions de commissions d’enquête réglementaires, sans quoi le personnel de ce navire eut été comme tant d’autres l’objet de récompenses.
Au cas où ces dossiers d’enquête auraient été égarés, vous inviterez le commandant du LUTETIA à préciser où et quand les enquêtes ont eu lieu et par qui des propositions ont été établies.

Afin de répondre le plus vite possible à la question posée par Monsieur le Président du Conseil, j’insiste pour que vous me donniez d’urgence les précisions demandées par ma dépêche du 23 Octobre.

J’attire votre attention sur les 5e et 6e paragraphes de la lettre de Madame de Larclause (nota : sauvetage de 2000 rescapés ?) Il semble d’ailleurs que LUTETIA ait reçu plusieurs récompenses. Je ne m’explique pas les déclarations contenues dans ce dernier paragraphe.

Note du Préfet Maritime de Brest au Ministre. 30 Novembre 1918

J’ai interrogé le CF de réserve Dupuy-Fromy, conformément aux prescriptions de votre dépêche du 23 Octobre, afin d’obtenir les précisions que vous désirez suite à la lettre de Madame de Larclause.

Surpris de ne recevoir aucun rapport des 3 paquebots français affectés au transport des troupes américaines, j’avais par circulaire du 18 Octobre prescrit à leurs commandants de m’adresser dès leur arrivée à Brest ; après chaque voyage, un rapport succinct confidentiel indiquant les renseignements venus à leur connaissance utiles à l’autorité militaire : état de santé en Amérique, état de santé des troupes à l’embarquement, décès et maladies pendant la traversée, renseignements touchant à la guerre et aux opérations.
Le commandant Dupuy-Fromy m’a fait savoir que ses rapports de mer étaient toujours réclamés par Monsieur Dupuy, adjoint à l’intendance militaire et Chef du Transit maritime.

Les services rendus par le LUTETIA depuis le 1er Août 1914 m’ayant paru des plus intéressants, j’ai demandé à son commandant un rapport que je vous transmets. La plupart des faits qu’il relate sont, sans aucun doute déjà parvenus à votre connaissance, mais n’ont pas eu de suite.

En tous cas, il semble que l’importance de ces services comme les nombreuses rencontres du paquebot avec des sous-marins ennemis méritent de retenir votre bienveillante attention.

Note de fin Décembre 1918 du Chef d’Etat-Major de la Marine

Monsieur le Président du Conseil, Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du ravitaillement, ont transmis au Ministre de la Marine une lettre contenant des déclarations sur le rôle joué par le LUTETIA.

Cette lettre émanait de Madame de Larclause, mère d’un ancien pilotin de ce navire, et renfermait de sévères critiques sur la manière dont le département récompensait les marins du commerce.
Les nombreuses citations accordées à ce personnel chaque fois qu’un acte de courage et de dévouement était signalé suffiraient à infirmer l’appréciation de la mère de ce jeune marin.

Il résulte en outre des propres déclarations du commandant de l’ex-croiseur auxiliaire LUTETIA que les récits du jeune de Larclause sont mensongers et qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte.

Commentaire

Cette dernière note met fin à l’enquête et le pilotin du LUTETIA n’obtiendra sans doute aucune citation…

Mais la lettre de sa mère s’avère plutôt maladroite, d’autant plus qu’elle suggère des faits qui ne se sont apparemment pas produits comme un sauvetage de 2000 « rescapés » ! Les récompenses ne sont en aucun cas accordées suite à des réclamations de marins, et encore moins de leurs parents. Accorder une Croix de Guerre ou une Légion d’Honneur à tous les marins ayant participé à l’escorte de convois, ou ayant croisé la route de sous-marins, était bien sûr totalement irréaliste.

Cdlt
olivier
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