SUFFREN — Cuirassé

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Tadoukoz
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par Tadoukoz »

Bonsoir à tous,

Un paragraphe d'un article de Patrice Castan paru en mars 2015 dans le midi Libre nous donne un aperçu
du parcours militaire des deux frères DELL'OVA :

Après avoir occupé les bancs de l'actuelle école Paul-Bert (Damien en sortira en sachant lire et écrire), ils avaient choisi de devenir pêcheurs, à l'âge de 17 ans. Ils n'eurent hélas pas le loisir de s'amariner bien longtemps : le 12 mai 1915, ils furent dirigés sur le 5e dépôt des équipages de la flotte de Toulon et rejoignirent le Suffren, leur dernière demeure, en septembre. 14 mois plus tard, le 26 novembre 1916 à 8 h 56, le cuirassé, qui mettait le cap sur Lorient (ou Brest) pour y être réparé, était torpillé par le sous-marin allemand U52 au large de Lisbonne.

L'article de Patrice Castan

Cordialement,

Eric
DANIELLE V
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par DANIELLE V »

Eric,un grand merci pour ces renseignements.
Danielle V.
Rutilius
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SUFFREN ― Cuirassé d’escadre (1903~1916).

Message par Rutilius »

Bonsoir,

Cosme Xavier DELL’OVA et son frère jumeau, Damien, étaient inscrits maritimes au quartier de Cette [Sète], le premier sous le n° 2.502 et le second sous le n° 2.500.

La matricule correspondante a normalement été versée par l’Inscription maritime au Service des archives départementales de l’Hérault. Malheureusement, pour l'heure, les registres de matricules des gens de mer recensés par ce quartier ne sont pas accessibles en ligne...
Dernière modification par Rutilius le jeu. déc. 15, 2022 8:52 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
DANIELLE V
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par DANIELLE V »

Bonsoir,les frères Dell'Ova étaient des gabiers;je pense qu'ils devaient s'occuper des mats;pourriez-vous me donner de plus amples explications?
Danielle V.
Rutilius
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SUFFREN ― Cuirassé d’escadre (1903~1916).

Message par Rutilius »

Bonjour,

GABIER

I. ― Marine à voile ancienne.

Pierre de BONNEFOUX : « Dictionnaire de la marine à voile et à vapeur », 1856, réédité en fac simile par René Baudouin, Paris, 1980, p. 386.

« GABIER, s., m. Top man. Matelot d’élite chargé, particulièrement, du service ordinaire et de la visite des mâts, vergues, voiles d’un navire et de son gréement. Ainsi, il y a les Gabiers du grand mât ou de la grand-hune, c. à d. affectés à la mâture, à la voilure et au gréement du grand mât ; et de même pour les autres mâts. Les Gabiers jouissent d’un supplément de solde de 25 centimes par jour, et ils portent un galon en laine jaune sur la manche. On appelle Gabier volant, un marin leste qu’on met dans les hunes, en sus du nombre voulu, pour s’exercer et s’instruire dans les travaux du gabiage. »

II. ― Statut dans l’armée de mer.

— Décret du 17 juillet 1908 définissant l’armée de mer et portant réorganisation du corps des équipages de la flotte et du personnel des musiques de la flotte (Bull. des Lois 1908, n° 3041, p. 4449 à 4606), Chapitre X., Formation des diverses spécialités des Équipages de la flotte, Section III., Formation des spécialités, A., Gabiers.


« Art. 160. — 1. Les gabiers sont employés, bord des bâtiments de la Flotte, à tout ce qui a trait à la manœuvre du navire et des embarcations ; ils reçoivent leur instruction théorique et pratique dans une ou plusieurs écoles spéciales ou à bord de navires armés. (*)

Art. 161. — 1. Les commandants des bâtiments armés peuvent autoriser à subir les examens théoriques et pratiques pour l'obtention du titre de gabier auxiliaire les candidats qui ont rempli les fonctions de gabier pendant six mois au moins, sur un bâtiment armé d’un rang au moins égal à croiseur de 3° classe et non employé comme bâtiment école.

2. Les gabiers auxiliaires qui ont accompli une année d’embarquement en cette qualité dans les condi-tions indiquées au paragraphe précédent peuvent être autorisés par leurs commandants à subir les examens théoriques et pratiques pour l’obtention du brevet de gabier. »

_________________________________________________________________________________________

(*) V. Arrêté du Ministre de la Marine du 25 avril 1895 concernant l’instruction des gabiers brevetés, mo-difié par l'arrêté du 26 mars 1898 (J.O. 27 mars 1898, p. 1.884).

De 1890 à 1904, l’École des gabiers était établie à bord de la frégate Melpomène.

Dernière modification par Rutilius le jeu. déc. 15, 2022 8:45 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
NIALA
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par NIALA »

A la suite de la Melpomène l'école des gabiers est passée sur l'aviso-transport la Saône jusqu'en 1914, qui était stationné à Brest au pied du Château.

Une photo de la Saône ici:
forum2.php?config=pages1418.inc&cat=10& ... w=0&nojs=0

Alain
Cordialement

Alain
Memgam
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par Memgam »

Bonjour,

Source : Jean Randier, La Royale, * L'éperon et la cuirasse, l'histoire illustrée de la Marine nationale française des débuts de la vapeur à la fin de la première guerre mondiale, Editions de la Cité, 1972, page 140.

Cordialement.

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Memgam
DANIELLE V
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par DANIELLE V »

Bonjour à tous;une journée sur le Suffren devait obéir à un rituel bien établi;pourriez-vous me la décrire?Ou se trouvaient les hommes au moment fatidique du naufrage?Ou dormaient les matelots?
Danielle V.
Memgam
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par Memgam »

Bonjour,

Une journée à bord du Suffren où vivaient des centaines d'hommes ne peut se décrire en quelques lignes.
Il ne s'agit pas d'obéir à un rituel, mais de suivre le règlement, élaboré au cours des siècles et en évolution permanente. Il se trouve pour partie dans un gros document qui est le "Réglement sur le service à bord" constitué d'une multitude de décrets pris au fil des jours
La description de la vie à bord représente 50 pages de l'excellent ouvrage de Jean Randier cité ci-dessus.
Basé sur le principe des bordées (tribordais et bâbordais), le navire fonctionne au rythme des quarts (changement toutes les quatre heures), le lieu et les activités dépendent du grade et des fonctions de chacun.
Les matelots dorment dans des hamacs dans plusieurs postes répartis dans le navire et qu'ils démontent et rangent dans des casiers sur le pont.

Cordialement
Memgam
Memgam
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Re: SUFFREN — Cuirassé

Message par Memgam »

Bonjour,

Cinq heures, branlebas, le clairon sonne la diane
Habillage, démontage et rangement du hamac
Vingt-cin minutes pour déjeuner
Aux postes de propreté, lavage corporel puis lavage du bâtiment.
Huit heures, les couleurs
Neuf heures, inspection
Dix heures, diner
Onze heures trente, exercices
Seize heures, souper
Dix-huit heures quinze, branle-bas de combat
Vingt-et-heures, extinction des feux

N.B. Dans une maison de 100 m2 où vit une famille de quatre personnes, on est à un rapport de 25 m2 par personne, sur un cuirassé de l'époque, le rapport est de l'ordre de 2 m2 par personne.

Source : opus cité.

Cordialement.

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Memgam
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