Bonjour à tous,
NIOBE Navire auxiliaire (1915 – 1917)
Chantier :
Sunderland Shipbuilding, South Dock, Sunderland, Grande-Bretagne pour le compte de la SNC.
Mis à flot : 1905
Terminé : 01.1906
En service : 01.1906 (MM)
En service : 20.12.1915 (MN)
Retiré : 16.02.1917
Caractéristiques : 1 319 tjb ; 1 900 tpl ; 72,80 x 10,48 x 4,26 m ; 1 050 cv ; machine à triple expansion.
Armement : N.C.
Observations :
Cargo charbonnier à vapeur de la Société Navale Caennaise
1906 : en service pour le compte de la SNC sous le nom de Niobé
20.12.1915 – 16.02.1917 : réquisitionné à Caen
16.02.1917 : torpillé et coulé dans le Golfe de Gascogne à 8 milles dans l’W de la bouée des Baleines par le sous-marin allemand UC 21 (OL Reinhold Satzwedel) par 46°14,4N et 001°48,7W. 10 disparus.
Cordialement,
Franck
NIOBE - Société Navale Caennaise
Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Le capitaine Geoffroy, commandant du Niobé, fit donc partie des rescapés, échappant pour la seconde fois à la mort.
Je n'ai pas d'indications sur la suite de sa carrière!
Olivier
Je n'ai pas d'indications sur la suite de sa carrière!
Olivier
olivier
Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Bonsoir à tous,
● Le Morbihanais, n° 67, Vendredi 23 février 1917, p. 2, en rubrique « Chronique maritime » :
« STEAMER COULÉ
Le vapeur français Niobé, de la Société Navale Caennaise, [...] , a été coulé samedi dernier sans avertissement. Sur 32 hommes qui étaient à bord, 14 seulement ont pu être sauvés par un bateau bellilois. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Bonjour à tous,
NIOBE
1318 tx JB Armateur Gellamy & Co (Société Caennaise) Navire réquisitionné
Effectue une traversée Cardiff – Bordeaux avec du charbon.
Capitaine Yves GEOFFROY inscrit à Caen n° 51 Capitaine au Cabotage
Rapport de l’officier enquêteur
Le 16 Février 1917 à 05h30, NIOBE se trouve en tête de convoi à 400 m sur l’arrière de MOUETTE (nota : il s’agit d’une erreur de l’officier enquêteur ; le patrouilleur de tête était le LAVARDIN).
N° 2 du convoi : un Norvégien à 300 m à 45° sur tribord arrière
N° 3 du convoi : un Grec. Tous deux ont leurs feux allumés.
A 05h30, explosion sur l’avant du château central à bâbord. La baleinière tribord disparaît dans l’explosion. Les panneaux de la cale 2 sont projetés sur la passerelle qui est en partie démolie. Le navire accentue sa gite sur bâbord et coule en 4 ou 5 minutes.
23 hommes d’équipage. Très bonne attitude, sauf pour deux d’entre eux qui amènent sans ordres la baleinière bâbord. Le garant de l’avant ayant été largué, l’embarcation apique et les deux hommes tombent à la mer et sont noyés.
Les survivants s’accrochent à des épaves. Ils sont recueillis au bout de 30 à 40 minutes par le convoyeur MOUETTE et le patrouilleur DU COUEDIC. Trois hommes vont mourir de congestion après leur sauvetage. Il y a 7 manquants, dont les deux noyés.
Grosse faute commise par les deux noyés car le capitaine assure que le temps aurait permis de sauver tous ceux qui avaient survécu à l’explosion. L’embarcation était parée pour une mise à l’eau rapide. Il a alors tenté d’amener un petit canot, mais n’en a pas eu le temps.
Le commandant du SEINE, qui faisait partie du convoi de la veille, a signalé que les bâtiments de commerce ne masquent pas suffisamment leurs feux.
Rapport du Second Maître de manœuvre Henri CASTETS, commandant par intérim du chalutier MOUETTE.
Pris place en queue de convoi à destination de La Pallice le 16 Février 17.
A 05h20, le QM Garçonnet, de quart, est prévenu par la vigie Le Louarn, matelot, qu’il a entendu un coup de canon sur l’avant du convoi. Fait le branle-bas de combat et chargé les pièces.
Aperçu alors un sous-marin qui vient de torpiller NIOBE. Venu sur bâbord et foncé sur l’adversaire en ouvrant le feu. Les deux derniers coups, tirés à 100 m seulement du sous-marin, l’ont touché. J’ai essayé de l’éperonner en passant juste sur l’emplacement où il venait de disparaître.
Combat terminé, avons entendu les appels des naufragés du NIOBE accrochés à des épaves. Mis à l’eau une embarcation armée par les matelots Gilliot, Guen, Le Dantec et Furic. Manœuvré le chalutier et recueilli directement 9 hommes, exténués par la rigueur du temps.
Très grand dévouement de l’équipage qui a préservé d’une mort certaine les malheureuses victimes de ce torpillage.
Je signale le Second Maître mécanicien Gellard qui a dirigé avec habileté le sauvetage des naufragés, les 4 hommes du canot, et la précision de tir admirable du matelot fusilier Robin, chef de pièce sous la conduite du quartier maître Garçonnet.
Fait route pour rejoindre le convoi après l’arrivée du DU COUEDIC sur lequel le canot avait déposé deux hommes recueillis.
Rapport de l’Enseigne de Vaisseau LE PAGE, commandant le chalutier LAVARDIN.
Le vapeur NIOBE, que je ramenais de l’île d’Yeu à La Pallice, a été coulé à 05h20 à 8 milles dans l’Ouest du phare des Baleines.
J’avais fait échange du convoi à 01h00 du matin avec ALBATROS III dans le nord des Chiens Perrins, à 2 milles de ces rochers. J’étais en tête de convoi et MOUETTE en queue.
A 03h30, signalé au vapeur norvégien KJELD, qui était juste derrière NIOBE, d’éteindre ses feux de route. Il s’est exécuté.
Rien remarqué jusqu’à 05h25, quand j’ai vu que mon voisin de convoi, NIOBE, ne suivait plus. A 05h35, aperçu lueurs de coups de canon tirés sur l’arrière du convoi. Viré de bord et élongé le convoi à toute vitesse. Rencontré seulement deux bateaux. Aperçu alors MOUETTE et un autre chalutier.
Je rejoins alors au petit jour les deux navires à l’entrée du pertuis d’Antioche. MOUETTE m’a ensuite rejoint et informé avoir tiré sur un sous-marin et récupéré 13 naufragés de NIOBE.
Au moment du torpillage, j’étais sur la passerelle avec le chef de quart. Malgré une bonne veille, nous ne nous sommes aperçus de rien. Si l’absence de NIOBE n’avait pas été remarquée, nous n’en aurions même pas eu connaissance car les détonations des coups de canon ne nous parvenaient pas.
Cdlt
NIOBE
1318 tx JB Armateur Gellamy & Co (Société Caennaise) Navire réquisitionné
Effectue une traversée Cardiff – Bordeaux avec du charbon.
Capitaine Yves GEOFFROY inscrit à Caen n° 51 Capitaine au Cabotage
Rapport de l’officier enquêteur
Le 16 Février 1917 à 05h30, NIOBE se trouve en tête de convoi à 400 m sur l’arrière de MOUETTE (nota : il s’agit d’une erreur de l’officier enquêteur ; le patrouilleur de tête était le LAVARDIN).
N° 2 du convoi : un Norvégien à 300 m à 45° sur tribord arrière
N° 3 du convoi : un Grec. Tous deux ont leurs feux allumés.
A 05h30, explosion sur l’avant du château central à bâbord. La baleinière tribord disparaît dans l’explosion. Les panneaux de la cale 2 sont projetés sur la passerelle qui est en partie démolie. Le navire accentue sa gite sur bâbord et coule en 4 ou 5 minutes.
23 hommes d’équipage. Très bonne attitude, sauf pour deux d’entre eux qui amènent sans ordres la baleinière bâbord. Le garant de l’avant ayant été largué, l’embarcation apique et les deux hommes tombent à la mer et sont noyés.
Les survivants s’accrochent à des épaves. Ils sont recueillis au bout de 30 à 40 minutes par le convoyeur MOUETTE et le patrouilleur DU COUEDIC. Trois hommes vont mourir de congestion après leur sauvetage. Il y a 7 manquants, dont les deux noyés.
Grosse faute commise par les deux noyés car le capitaine assure que le temps aurait permis de sauver tous ceux qui avaient survécu à l’explosion. L’embarcation était parée pour une mise à l’eau rapide. Il a alors tenté d’amener un petit canot, mais n’en a pas eu le temps.
Le commandant du SEINE, qui faisait partie du convoi de la veille, a signalé que les bâtiments de commerce ne masquent pas suffisamment leurs feux.
Rapport du Second Maître de manœuvre Henri CASTETS, commandant par intérim du chalutier MOUETTE.
Pris place en queue de convoi à destination de La Pallice le 16 Février 17.
A 05h20, le QM Garçonnet, de quart, est prévenu par la vigie Le Louarn, matelot, qu’il a entendu un coup de canon sur l’avant du convoi. Fait le branle-bas de combat et chargé les pièces.
Aperçu alors un sous-marin qui vient de torpiller NIOBE. Venu sur bâbord et foncé sur l’adversaire en ouvrant le feu. Les deux derniers coups, tirés à 100 m seulement du sous-marin, l’ont touché. J’ai essayé de l’éperonner en passant juste sur l’emplacement où il venait de disparaître.
Combat terminé, avons entendu les appels des naufragés du NIOBE accrochés à des épaves. Mis à l’eau une embarcation armée par les matelots Gilliot, Guen, Le Dantec et Furic. Manœuvré le chalutier et recueilli directement 9 hommes, exténués par la rigueur du temps.
Très grand dévouement de l’équipage qui a préservé d’une mort certaine les malheureuses victimes de ce torpillage.
Je signale le Second Maître mécanicien Gellard qui a dirigé avec habileté le sauvetage des naufragés, les 4 hommes du canot, et la précision de tir admirable du matelot fusilier Robin, chef de pièce sous la conduite du quartier maître Garçonnet.
Fait route pour rejoindre le convoi après l’arrivée du DU COUEDIC sur lequel le canot avait déposé deux hommes recueillis.
Rapport de l’Enseigne de Vaisseau LE PAGE, commandant le chalutier LAVARDIN.
Le vapeur NIOBE, que je ramenais de l’île d’Yeu à La Pallice, a été coulé à 05h20 à 8 milles dans l’Ouest du phare des Baleines.
J’avais fait échange du convoi à 01h00 du matin avec ALBATROS III dans le nord des Chiens Perrins, à 2 milles de ces rochers. J’étais en tête de convoi et MOUETTE en queue.
A 03h30, signalé au vapeur norvégien KJELD, qui était juste derrière NIOBE, d’éteindre ses feux de route. Il s’est exécuté.
Rien remarqué jusqu’à 05h25, quand j’ai vu que mon voisin de convoi, NIOBE, ne suivait plus. A 05h35, aperçu lueurs de coups de canon tirés sur l’arrière du convoi. Viré de bord et élongé le convoi à toute vitesse. Rencontré seulement deux bateaux. Aperçu alors MOUETTE et un autre chalutier.
Je rejoins alors au petit jour les deux navires à l’entrée du pertuis d’Antioche. MOUETTE m’a ensuite rejoint et informé avoir tiré sur un sous-marin et récupéré 13 naufragés de NIOBE.
Au moment du torpillage, j’étais sur la passerelle avec le chef de quart. Malgré une bonne veille, nous ne nous sommes aperçus de rien. Si l’absence de NIOBE n’avait pas été remarquée, nous n’en aurions même pas eu connaissance car les détonations des coups de canon ne nous parvenaient pas.
Cdlt
olivier
Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Bonsoir à tous,
Marins du cargo Niobé morts ou disparus le 16 février 1917 à la suite du torpillage de ce bâtiment
[10]
État-major. [3]
— LE GOFF Louis Joseph. Lieutenant, inscrit à Auray, n° 431.
— PICARD François Eugène J. Chef mécanicien, inscrit à Dieppe, n° 37.
— ANDRÉ Jean. Officier mécanicien, inscrit à Saint-Brieuc, n° 14.042. Époux de Marie Louise GOUYETTE.
▪ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O., 2 avr. 1922, p. 3.653), les officiers dont les noms précèdent furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :
« Disparus en mer, le 16 février 1917, au cours d’une attaque de leur bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 3.654).
Hommes d’équipage. [7]
[Ordre alphabétique]
— BRIAND Auguste Pierre, inscrit à Saint-Malo, n° 2.887.
— COLLETER Jean Marie, inscrit à Morlaix, n° 2.983.
— DANET Julien, inscrit à Vannes, n° 1.245.
— JOSSIC Félix Clément, inscrit à Auray, n° 4.310.
— LEFEUVRE Jean Louis, immatriculé au 1er Dépôt, n° 26.345-1.
— LESTRAT Pierre Vincent, inscrit à Auray, n° 4.177.
— NEDELLEC Jean Marie, inscrit à Vannes, n° 504.
▪ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O., 2 avr. 1922, p. 3.653), les marins dont les noms précèdent furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :
« Disparus en mer, le 16 février 1917, au cours d’une attaque de leur bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 3.658).
Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Bonsoir à tous,
■ Contentieux indemnitaire d’après guerre.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 7.442, Mardi 21 juin 1921, p. 5, en rubrique « Nouvelles maritimes ».

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: NIOBE - Société Navale Caennaise
Bonsoir à tous,
• Patrouilleur auxiliaire Mouette-I – alors commandé par le second maître de manœuvre Henri CASTETS –, Journal de navigation n° 1 /1917 – 1er janv. ~ 15 mars 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 361, p. num. 322 à 323.
« 16 février 1917.
0 h. 00 – Route vers l’île d’Yeu.
1 h. 50 – Viré de bord avec le convoi à destination de La Pallice.
1 h. 56 – Nous relevons le feu des Corbeaux au N. N.-E.
4 h. 00 – Nous sommes par le travers des Barges. Aperçu Les Baleines au S.-E. ¼ E. Notre convoi se compose de trois bateaux. Très beau temps ; mer très belle.
5 h. 45 – Le bateau qui se trouve en tête du convoi est torpillé. Nous livrons bataille au sous-marin. Dès que le combat est fini, nous sauvons 15 hommes, dont 13 sont ramenés vivants par nous à La Pallice et deux par le Du Couédic, morts en route.
6 h. 20 – Le Du Couédic vient nous trouver sur les lieux. Nous lui donnons deux hommes et le laissons continuer la recherche des naufragés.
6 h. 40 – Mis en route pour rejoindre notre convoi.
8 h. 00 – La F... nous signale à bras pour nous demander sur quoi nous avons tiré. Répondu à bras ce qui nous était arrivé deux heures plus tôt.
9 h. 00 – Rejoint notre convoi par le travers de Sainte-Marie-en-Ré.
9 h. 30 – Passé près du Lavardin et rendu compte de ce qui s’était passé. Le commandant du Lavardin me dit n’avoir rien entendu, seulement vu tirer.
10 h. 00 – Rentré au bassin de La Pallice.
Signé : H. CASTETS. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.