MIMOSA Goélette de Terre Neuve

olivier 12
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Re: MIMOSA Goélette de Terre Neuve

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Complément avec le rapport de l’HMS LYRA

Le capitaine ne possédait pas d’instructions de route. Il a été tué à la barre ayant refusé de quitter son navire lorsque l’équipage l’a abandonné. Il a été inhumé à la mer par l’équipage du HMS TAMARISK.

Six hommes du MIMOSA ont reçu l’ordre de monter sur le sous-marin et ont été alignés sur le pont devant un canon. Le sous-marin a fermé ses panneau et a plongé à l’approche d’un destroyer et les hommes ont été précipités à la mer, le sous-marin n’ayant fait aucun effort pour leur donner un moyen de se sauver.

29 Septembre 1917. Nouveau rapport transmis par le HMS LYRA

Il s’agit d’un récit fait par un marin du MIMOSA nommé Jean Hippolyte (nota : peut-être Hippolyte VIOT car on ne trouve pas ce nom dans la liste de l’équipage).

MIMOSA revenait de Terre Neuve avec 280 tonnes de poisson quand il a été attaqué par un sous-marin allemand par 49°41 N et 05°36 W à 17h30 le 24 Septembre.

Le sous-marin portait le n° 70 sur son kiosque et avait 4 canons et une mitrailleuse Maxim. Il a ouvert le feu sans sommation sur MIMOSA. Il a tiré 8 coups puis s’est approché alors que l’équipage évacuait. Le capitaine a été tué par des éclats et un homme a été blessé à la tête. Les 5 doris ont été amarrés sur l’arrière du sous-marin et la mitrailleuse ouvrait de temps à autre le feu vers eux. Le 2e capitaine et le lieutenant ont été appelés sur le sous-marin et interrogés en anglais sur leur navire, puis remis dans les doris. Six hommes ont alors été appelés sur le sous-marin et on leur a demandé s’ils avaient de l’argent. Ils ont répondu « Non » et ont été fouillés.
Le commandant allemand alors dit qu’il voyait un destroyer et la fumée d’un convoi. Il a dit aux hommes de retourner dans leurs doris et de ne pas rester à son bord car sinon il allait plonger avec eux. Jean Hippolyte, qui était dans le premier doris a tenté de couper la remorque tandis qu’un officier du sous-marin tirait deux coups de revolver dans sa direction. Il a toutefois pu couper cette remorque juste avant que le sous-marin ne plonge.
Le HMS LYRA a récupéré 15 survivants à 18h50, de deux doris, et les a débarqués à Portland.

Un rapport écrit a été rédigé par Jean Hippolyte et 5 autres marins d’où il ressort que l’allégation selon laquelle le commandant du sous-marin aurait dit aux hommes de ne pas s’en aller car il allait plonger avec eux, n’est pas établie.

MIMOSA a été ancré à Penzance le 26 Septembre à 09h00.

Cdlt
olivier
Memgam
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Re: MIMOSA Goélette de Terre Neuve

Message par Memgam »

Bonjour,

Comme signalé plus haut par kgvm, le trois-mâts goélette Mimosa, capitaine Guilory, a été abandonné en mer sur le grand Banc au large de Terre-Neuve, à la suite d'une voie d'eau, le 8 août 1928. Les 29 hommes ont été recueillis par une goélette canadienne de Louisbourg et débarqués à Saint Jean de Terre-Neuve, avant d'être ultérieurement rapatriés à Saint-Pierre et Miquelon, un peu laborieusement en raison de leur quatre-vingt quatre paquetages et leur méconnaissance de l'anglais, faute de personnel du consulat de Saint-Jean ayant connaissance de la langue française.

Source : Ouest-Eclair, édition de Caen, n°9785 du 9 août et n° 9817 du 11 septembre 1928.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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MIMOSA — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Armement Charles Delacour, Saint-Malo.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le capitaine du trois-mâts goélette terre-neuvier Mimosa
lors de l’attaque subie par ce bâtiment le 24 septembre 1917


— PÉPIN Noël Richard, né le 2 février 1889 à Saint-Benoît-des-Ondes (Ille-et-Vilaine), au lieu-dit « Les For-gettes », décédé le 24 septembre 1917 à bord du trois-mâts goélette Mimosa dont il exerçait alors le commandement, tué par un obus tiré par le sous-marin allemand UC-47 (Kapitänleutnant Paul HUNDIUS), alors que le bâtiment se trouvait à 25 milles dans le N.-W. des îles Scilly, revenant des bancs de Terre-Neuve avec le produit de sa pêche. Inscrit au quartier de Cancale, n° 2.746 ; classe 1909, n° 774 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils naturel de Pauline PÉPIN, née le 24 avril 1863 à Saint-Benoît-des-Ondes, au lieu-dit « La Renaudière » (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Benoît-des-Ondes, Année 1863, f° 3, acte n° 10), domestique ; reconnu par sa mère le 14 décembre 1890 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Benoît-des-Ondes, Année 1889, f° 4, acte n° 12 ~ Ibid., Année 1890, f° 5, acte n° 19 — Acte de reconnaissance).

• Époux de Françoise Bernadette LANIER, née le 27 mai 1890 à La Fresnais (Ille-et-Vilaine), couturière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 19 novembre 1912 (Registre des actes de mariage de la commune de La Fresnais, Année 1912, f° 9, acte n° 15).

• Frère de Jean-Marie Jules PÉPIN, né le 11 octobre 1886 à Saint-Benoît-des-Ondes, au lieu-dit « Les For-gettes » (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Benoît-des-Ondes, Année 1886, f° 4, acte n° 14) ; reconnu par sa mère le 17 octobre 1886 (Ibid., f° 4, acte n° 16 — Acte de reconnaissance). Capitaine au cabotage (Brevet supérieur), inscrit au quartier de Cancale, n° 251 ; classe 1906, n° 1.275 au recrutement de Saint-Malo.

Décédé le 11 juin 1917 à bord du trois-mâts goélette Mimosa dont il exerçait le commandement, alors que le bâtiment se trouvait en pêche sur les bancs de Terre-Neuve, par 45° 20’ N. et 54° 28’ O. [Transcription de l’acte de décès établi le 12 juin 1917, par 45° 48’ N. et 56° 38’ O., par le lieutenant Louis CARCAILLET : Registre des actes de décès de la commune de Saint-Benoît-des-Ondes, Année 1917, f° 3, acte n° 9 ].

Époux en premières noces d’Amélie Angèle PICHON, née le 29 septembre 1887 à Vildé-la-Marine, commune de Hirel (Ille-et-Vilaine), et y décédée, le 3 janvier 1914 (Registre des actes de décès de la section de commune de Vildé-la-Marine, Année 1914, f° 2, acte n° 1), avec laquelle il avait contracté mariage dans cette section de commune, le 19 décembre 1910 (Registre des actes de mariage de la section de commune de Vildé-la-Marine, Année 1910, acte n° 4).

Époux en secondes noces de Francine Marie Augustine Élisa SORRE, née le 5 novembre 1891 à Saint-Benoît-des-Ondes, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 10 février 1914 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Benoît-des-Ondes, Année 1914, f° 4, acte n° 6).

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 29 nov. 1917, p. 9.620) :

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□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 22 octobre 1919 (J.O. 16 nov. 1919, p. 12.915), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MIMOSA — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Armement Charles Delacour, Saint-Malo.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le naufrage du trois-mâts goélette terre-neuvier Mimosa

(5 août 1928)


L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 9.816, Lundi 10 septembre 1928, p. 6.

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Nota. — En 1928, année de sa perte, le trois-mâts goélette Mimosa était toujours la propriété de l’armateur Charles DELACOUR, de Saint-Malo.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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