Bonsoir à tous,
Bonsoir Thierry,
Pour information, la cote 16 N 2859 contient un compte-rendu d'évacuation du "Train Sanitaire 5" le 9 septembre 1916, de Saint-Blin via Neufchâteau (HôE 12) jusqu'à Perpignan, qui fourmille de détails transposables au n°8, je présume. Je peux vous en fournir des copies par message privé si vous le souhaitez.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Brancardier au train sanitaire Est n°8
- Eric Mansuy
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- thierry767
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Oui, merci Eric, cela m'intéresse. Je vous contacte en MP.
Charles mon aïeul parle effectivement de 6 trains qui sont plus ou moins jumeaux et qui appartiennent tous sans doute à la 1ére Armée (le C.T. 8 au moins appartient à la 1ére Armée à la fin de 1915, il donne ce détail dans le contexte de ce qui est prévu ou pas pour les permissions).
Pendant la période des premières évacuations au long cours, Charles écrit que le C.T. 7 a fait le même trajet que le C.T. 8, mais à grande vitesse, quand il découvre un matin le C.T. 7 à Sète, garé à côté du C.T. 8. C'est le C.T. 8 qui aurait dû faire l'essai de vitesse mais ses wagons étaient jugés trop légers ! Au final l'essai du C.T. 7 sera positif et qualifiera le C.T.8 pour passer "grande vitesse".
Et, au départ de Montpellier, le C.T. 8 qui remonte croise le C.T. 6 qui approche de son terminus.
Je n'ai pas lu encore mention des numéros des autres TS "jumeaux", le C.T. 5 doit faire partie de ceux-là. Perpignan est terminus pour le C.T. 8 au printemps ou à la mi-1916, il faut que je regarde.
Bien cordialement aussi,
Thierry
Charles mon aïeul parle effectivement de 6 trains qui sont plus ou moins jumeaux et qui appartiennent tous sans doute à la 1ére Armée (le C.T. 8 au moins appartient à la 1ére Armée à la fin de 1915, il donne ce détail dans le contexte de ce qui est prévu ou pas pour les permissions).
Pendant la période des premières évacuations au long cours, Charles écrit que le C.T. 7 a fait le même trajet que le C.T. 8, mais à grande vitesse, quand il découvre un matin le C.T. 7 à Sète, garé à côté du C.T. 8. C'est le C.T. 8 qui aurait dû faire l'essai de vitesse mais ses wagons étaient jugés trop légers ! Au final l'essai du C.T. 7 sera positif et qualifiera le C.T.8 pour passer "grande vitesse".
Et, au départ de Montpellier, le C.T. 8 qui remonte croise le C.T. 6 qui approche de son terminus.
Je n'ai pas lu encore mention des numéros des autres TS "jumeaux", le C.T. 5 doit faire partie de ceux-là. Perpignan est terminus pour le C.T. 8 au printemps ou à la mi-1916, il faut que je regarde.
Bien cordialement aussi,
Thierry
- thierry767
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonsoir à tous,
Eric Mansuy m’a envoyé les photos des pages contenues dans le carton du SHD coté 16 N 2859 qui concernent un voyage grand parcours du Train Sanitaire Est 5 en septembre 1916, terminus Perpignan. Je vous livre la première page avec son accord.
L’horaire est très détaillé, cela ressemble au voyage express "standard" tel que présenté par mon arrière-grand-père : à part les évacuations programmées, aucun déchargement en route sauf pour les blessés "très fatigués". Autrement : Is-sur-Tille – 196 blessés évacués – 1 heure 20 de chargement – 10 heures de désinfection.
Le rapport se félicite de ce que le vitesse prévue pour faire l’horaire a été respectée en permanence, il doit s’agir de la marche-type. La performance est médiocre entre Dijon et Lyon, de même entre Lyon et Avignon, et devient très bonne – absolument équivalente à celle des express de l’époque – d’Avignon à Perpignan.
J’ai trouvé l’explication du "wagon-cantine de la Presse n°11" – desservi par deux dames infirmières – dans le livre de A. Marchand "Les Chemins de fer de l’Est et la Guerre 14-18" page 216 (Gallica). Il s’agit de fourgons à bagages rééquipés de cuisines, fournis par l’Œuvre de la Presse, pour être rajoutés à des trains sanitaires semi-permanents et ravitailler les évacués.
Cordialement,
Thierry
Eric Mansuy m’a envoyé les photos des pages contenues dans le carton du SHD coté 16 N 2859 qui concernent un voyage grand parcours du Train Sanitaire Est 5 en septembre 1916, terminus Perpignan. Je vous livre la première page avec son accord.
L’horaire est très détaillé, cela ressemble au voyage express "standard" tel que présenté par mon arrière-grand-père : à part les évacuations programmées, aucun déchargement en route sauf pour les blessés "très fatigués". Autrement : Is-sur-Tille – 196 blessés évacués – 1 heure 20 de chargement – 10 heures de désinfection.
Le rapport se félicite de ce que le vitesse prévue pour faire l’horaire a été respectée en permanence, il doit s’agir de la marche-type. La performance est médiocre entre Dijon et Lyon, de même entre Lyon et Avignon, et devient très bonne – absolument équivalente à celle des express de l’époque – d’Avignon à Perpignan.
J’ai trouvé l’explication du "wagon-cantine de la Presse n°11" – desservi par deux dames infirmières – dans le livre de A. Marchand "Les Chemins de fer de l’Est et la Guerre 14-18" page 216 (Gallica). Il s’agit de fourgons à bagages rééquipés de cuisines, fournis par l’Œuvre de la Presse, pour être rajoutés à des trains sanitaires semi-permanents et ravitailler les évacués.
Cordialement,
Thierry
- Eric Mansuy
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonsoir à tous,
Bonsoir Thierry,
Maurice Bedel, dans son magnifique Journal de guerre, relate son évacuation à bord du train n°5 en mai 1915. De Verdun, il part vers Sainte-Menehould, passe à Bar-le-Duc ("lenteur extrême, arrêts perpétuels") puis à Neufchâteau et Mirecourt pour atteindre Vittel. Il arrive à Contrexéville après 24 heures passées dans ce train. Quelques jours plus tard, il remonte dans un train en direction de Neufchâteau - où il croise Maurice Genevoix - avant de partir pour Dijon, Saint-Amour, Bourg, Ambérieu, et Lyon-Brotteaux. Intéressante description de ce périple, d'une belle plume.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonsoir Thierry,
Maurice Bedel, dans son magnifique Journal de guerre, relate son évacuation à bord du train n°5 en mai 1915. De Verdun, il part vers Sainte-Menehould, passe à Bar-le-Duc ("lenteur extrême, arrêts perpétuels") puis à Neufchâteau et Mirecourt pour atteindre Vittel. Il arrive à Contrexéville après 24 heures passées dans ce train. Quelques jours plus tard, il remonte dans un train en direction de Neufchâteau - où il croise Maurice Genevoix - avant de partir pour Dijon, Saint-Amour, Bourg, Ambérieu, et Lyon-Brotteaux. Intéressante description de ce périple, d'une belle plume.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonjour,thierry767 a écrit : ↑jeu. juin 10, 2021 7:24 pm
J’ai trouvé l’explication du "wagon-cantine de la Presse n°11" – desservi par deux dames infirmières – dans le livre de A. Marchand "Les Chemins de fer de l’Est et la Guerre 14-18" page 216 (Gallica). Il s’agit de fourgons à bagages rééquipés de cuisines, fournis par l’Œuvre de la Presse, pour être rajoutés à des trains sanitaires semi-permanents et ravitailler les évacués.
Cordialement,
Thierry
Sur ces trains de l'Oeuvre de la Presse, vous pouvez lire ma série d'articles co-écrits avec Yves Plasseraud :
https://histoire-genealogie.com/-Un-ang ... de-Guerre-
Très cordialement.
Michel Guironnet
- thierry767
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Merci Michel pour les liens, je viens de tout lire, le témoignage de Gaby est très intéressant et j'ai vu effectivement de nombreuses mentions des "wagons de la presse".
Très cordialement aussi,
Thierry
Très cordialement aussi,
Thierry
- thierry767
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonsoir,
Je relance le sujet avec une photo du personnel du CT8 que j’ai retrouvée, accompagnée d’un petit dessin indiquant les noms des présents, que j’ai reportés. Mon aïeul Charles Damville n’est pas sur la photo, pas d’indication sur la date ni le lieu. J’espère qu’un forumeur pourra reconnaître les uniformes ou tenues de service. Difficile de remonter aux identités précises via les ESS, mais parmi les patronymes les moins courants, j’ai pu retrouver à coup sûr BABLET Louis Anatole https://archives.nievre.fr/ark:/60877/g ... 1c2003ab97 arrivé au CT Est 8 à la fin de janvier 1917 – ce qui date la photo a minima.
Pour le dénommé Pourtoy, j’hésite entre POURTOY Joseph Pierre né en 1876 et médecin aide-major de 1ére classe en 1914 https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f14ddea218 et POURTOY Léon Etienne né en 1873 et adjudant au service de santé au 1er octobre 1916 https://archives.territoiredebelfort.fr ... c3e8d28101 Là c’est l’uniforme qui peut départager.
Enfin, je retrouve GAILLAUD Léon né en 1877, affecté à un TS dès août 1914, ce doit être le bon : https://archives.nievre.fr/ark:/60877/j ... dade4bfeaf
Merci à l’avance de vos conseils et surtout bonne Année 2022,
Thierry
Je relance le sujet avec une photo du personnel du CT8 que j’ai retrouvée, accompagnée d’un petit dessin indiquant les noms des présents, que j’ai reportés. Mon aïeul Charles Damville n’est pas sur la photo, pas d’indication sur la date ni le lieu. J’espère qu’un forumeur pourra reconnaître les uniformes ou tenues de service. Difficile de remonter aux identités précises via les ESS, mais parmi les patronymes les moins courants, j’ai pu retrouver à coup sûr BABLET Louis Anatole https://archives.nievre.fr/ark:/60877/g ... 1c2003ab97 arrivé au CT Est 8 à la fin de janvier 1917 – ce qui date la photo a minima.
Pour le dénommé Pourtoy, j’hésite entre POURTOY Joseph Pierre né en 1876 et médecin aide-major de 1ére classe en 1914 https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f14ddea218 et POURTOY Léon Etienne né en 1873 et adjudant au service de santé au 1er octobre 1916 https://archives.territoiredebelfort.fr ... c3e8d28101 Là c’est l’uniforme qui peut départager.
Enfin, je retrouve GAILLAUD Léon né en 1877, affecté à un TS dès août 1914, ce doit être le bon : https://archives.nievre.fr/ark:/60877/j ... dade4bfeaf
Merci à l’avance de vos conseils et surtout bonne Année 2022,
Thierry
- thibval
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- Localisation : Finistère
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonjour Thierry,
RAVOIR François Joseph
Mle 1973, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/0 ... 1da6741bbd
Au CT 8 de février 1915 à février 1917
DERBIER Pierre Camille
Mle 448, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/b ... eb8ee4a637
Au CT 8 de février 15 à mai 17
BAUDIN Louis Jules
Mle 311, cl 99, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/3 ... 53ca9904c3
Au CT 8 d'aout 1914 à avril 1917
GARREAU Célestin Alphonse
Mle 1860, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/0 ... 3bacfbf009
Au CT 8 de février 1915 à octobre 1916
CHAMFROY François Emile Eugène
Mle 1108, cl 95, Chalon-sur-Saone
https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f14cd5cad6
A un parcours qui ressemble à celui de Gaillaud
Idem pour RIZET Albert François
Mle 1590, cl 99, Chalon-sur-Saone
https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f154ce0a8b
Bien à vous,
Thibaut
RAVOIR François Joseph
Mle 1973, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/0 ... 1da6741bbd
Au CT 8 de février 1915 à février 1917
DERBIER Pierre Camille
Mle 448, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/b ... eb8ee4a637
Au CT 8 de février 15 à mai 17
BAUDIN Louis Jules
Mle 311, cl 99, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/3 ... 53ca9904c3
Au CT 8 d'aout 1914 à avril 1917
GARREAU Célestin Alphonse
Mle 1860, cl 97, Cosne
https://archives.nievre.fr/ark:/60877/0 ... 3bacfbf009
Au CT 8 de février 1915 à octobre 1916
CHAMFROY François Emile Eugène
Mle 1108, cl 95, Chalon-sur-Saone
https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f14cd5cad6
A un parcours qui ressemble à celui de Gaillaud
Idem pour RIZET Albert François
Mle 1590, cl 99, Chalon-sur-Saone
https://www.archives71.fr/ark:/60535/s0 ... f154ce0a8b
Bien à vous,
Thibaut
Site internet de recherches sur les infirmières décédées entre 1914 et 1921 : https://angesblancs1418.fr/
- thierry767
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- Inscription : lun. juin 22, 2009 2:00 am
Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Bonjour Thibaut,
Vous êtes très fort, merci beaucoup… Vous aviez cela dans vos cartons ou vous avez une meilleure méthode ?
J’avais déjà l’impression que c’étaient la Nièvre et la Saône-et-Loire qui avaient fourni les infirmiers, là c’est confirmé… Je vais regarder plus sérieusement les âges et les professions civiles, je me demande aussi comment mon arrière-grand-père avec son grade de sergent puis d’adjudant s’est retrouvé sur un TS basé dans les Vosges, alors qu’il était originaire de l’Oise.
Avec un recrutement moins régional, les cadres seront peut-être plus difficiles à identifier, même si moins nombreux globalement. Idem pour les infirmiers domiciliés en dehors de ces deux départements privilégiés.
Merci encore,
Thierry
Vous êtes très fort, merci beaucoup… Vous aviez cela dans vos cartons ou vous avez une meilleure méthode ?
J’avais déjà l’impression que c’étaient la Nièvre et la Saône-et-Loire qui avaient fourni les infirmiers, là c’est confirmé… Je vais regarder plus sérieusement les âges et les professions civiles, je me demande aussi comment mon arrière-grand-père avec son grade de sergent puis d’adjudant s’est retrouvé sur un TS basé dans les Vosges, alors qu’il était originaire de l’Oise.
Avec un recrutement moins régional, les cadres seront peut-être plus difficiles à identifier, même si moins nombreux globalement. Idem pour les infirmiers domiciliés en dehors de ces deux départements privilégiés.
Merci encore,
Thierry
- thibval
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Re: Brancardier au train sanitaire Est n°8
Re,
Non, pas de cartons, je voyage léger
Comme l'a indiqué Achache en 1ère page, il n'est pas étonnant de trouver (très) majoritairement des territoriaux de ces départements puisque la 8e SIM est implantée dans la 8ème Région militaire qui couvre le Cher, la Nièvre, la Saône-et-Loire et la Côte d'Or.
D'ailleurs petite vigilance si vous recherchez sur grand Mémorial, la Côte d'Or n'ayant pas indexé ses registres ils ne sont pas intégrés dans la base GM! Faire un tour sur le site des AD21 pourrait être une idée en cas de blocage sur un ou plusieurs individus
Bien à vous,
Thibaut
Non, pas de cartons, je voyage léger
Comme l'a indiqué Achache en 1ère page, il n'est pas étonnant de trouver (très) majoritairement des territoriaux de ces départements puisque la 8e SIM est implantée dans la 8ème Région militaire qui couvre le Cher, la Nièvre, la Saône-et-Loire et la Côte d'Or.
D'ailleurs petite vigilance si vous recherchez sur grand Mémorial, la Côte d'Or n'ayant pas indexé ses registres ils ne sont pas intégrés dans la base GM! Faire un tour sur le site des AD21 pourrait être une idée en cas de blocage sur un ou plusieurs individus
Bien à vous,
Thibaut
Site internet de recherches sur les infirmières décédées entre 1914 et 1921 : https://angesblancs1418.fr/