Equipes Chirurgicales Mobiles (ECM) - Groupe Chirurgical Mobile (GCM)

[Jean RIOTTE]

Bonsoir à toutes et à tous,
Pour essayer de regrouper des données éparses et parcellaires sur ces 2 types de formations ou éléments techniques sanitaires, j'ouvre ce nouveau sujet. Il y aura donc des redites ou de légères différences parfois avec ce qui a été déjà mis en ligne compte-tenu du fait que ces 2 types de formations ou éléments techniques sanitaires ont constamment évolué entre août 1914 et novembre 1918. L'évolution n'a pas été linéaire (beaucoup de tâtonnements) et les instructions officielles pas toujours suivies à la lettre... ( entre les textes et la réalité des ressources et du terrain...).
Mes sources sont toujours les mêmes: LARCAN et FERRANDIS ainsi que OLIER et QUENEC'HDU.

Dès le début des hostilités en août 1914 l'emploi des chirurgiens au niveau d'une armée est du ressort des chefs supérieurs du service de santé de cette armée. Les renforcements nécessaires des formations sanitaires sur le terrain sont pris sur leur ressource propre. Les premières réserves opérationnelles se composaient par armée de 2 chirurgiens de carrière et de 4 assistants (septembre 1916). Cette organisation donnant des résultats satisfaisants est développée par des instructions de janvier 1917. Au 1er mars1917 on comptait 360 équipes, en mai, 421 équipes, en juillet, 465 équipes.
L' Equipe Chirurgicale Mobile (ECM) type de renfort possédait 1 chirurgien, chef d'équipe secondé par1 assistant aide chirurgien; 1 médecin, 1 pharmacien, ou dentiste aide major ou auxiliaire en qualité d'anesthésiste, 2 infirmiers étudiants de médecine. En 1917 l'ECM ne possédait aucun matériel technique en dotation. Ce sont les organes renforcés qui fournissaient les matériels. Plus tard, des lots d'instrumentation leur furent destinés (février 1918). Le déplacement des ECM était à la charge de la GU renforcée. En juillet 1918 pour "homogénéiser" ces ECM de renfort, elles furent groupées par quatre. Ces regroupements d' ECM prirent le nom de Groupe Chirurgical Mobile (GCM). En septembre 1918 on comptait 3 GCM et 570 ECM.
L'identification des ECM:
ECM n°1 à 200: ECM des DI et ENE, tournaient entre elles à l'intérieur d'une armée;
ECM n°201 à 450: ECM des armées, détachées d'armée à armée;
ECM n°451 à 600: ECM automobiles.
Les ECM possédaient un indicateur supplémentaire sous forme d'une lettre majuscle: A, pour chirurgiens de carrière compétents en chirurgie de guerre; B, pour chirurgiens capables d'opérer très correctement les blessés des parties molles; C, pour chirurgiens spécialistes compétents, en dehors de leur spécialité, en chirurgie courante.
Outre les ECM (et EGM) on trouvait aussi en renfort au niveau de l'armée: des Camions de Stérilisation et de Radiologie (CSR), des Equipages Radiologiques (ER) au nombre de 50 en juillet 1918, des Postes Fixes de Radiologie (PFR), des Postes Semi-Fixes de Radiologie (PSFR), des Groupes de Buanderie Séchoir (GBS). Tous ces organes techniques avaient une numérotation propre dans une série continue.
Cordialement,
Jean RIOTTE