Dame infirmière

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dudu45
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Re: Dame infirmière

Message par dudu45 »

Bonsoir Alain,
après une rapide recherche pas de Marguerite Moing dans mon Fichier.
S'agit-il du nom de jeune fille ou du nom d'épouse?

Bien cordialement

Franck Duvigneau
Georges Duvigneau 1915 168e RI_11e compagnie Bois le Prêtre/ 1917 8e RIC (Photo), 22e Colonial, 54e RIC Armée D'Orient
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rohmer
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Re: Dame infirmière

Message par rohmer »

Bonjour à Tous,

Une demoiselle MOING Marguerite est enregistrée comme élève-sage femme en 1912, rapport du CG de la Marne, pour attribution de bourses d'études.

Cordialement.
Rutilius
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Re: Dame infirmière

Message par Rutilius »


Bonjour,

Marguerite MOING.


Journal officiel du 3 février 1916, p. 971.


Image

[...]

Image


Journal officiel du 14 octobre 1918, p. 8.935 et 8.936.


Image

Décision ministérielle du 2 octobre 1918.

Médailles de vermeil.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: Dame infirmière

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,
« Mademoiselle FORTUNE, épouse GRANET, infirmière à l'hôpital d'Arles. Médaille de la Reconnaissance Française Bronze. JO du 04/12/19. »
Référence fausse. La Médaille de la Reconnaissance française – bronze – fut conférée à Fernande Thérèse Louise FORTUNE, épouse GRANET, par un décret en date du 10 janvier 1920 (art. 3), publié au Journal officiel du 13 janvier 1920, p. 577.

Image

(p. 581)
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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FAB1
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Re: Dame infirmière

Message par FAB1 »

Bonjour Rutilius
Exact, j'ai recopiée la ligne du dessous. Désolé pour l'erreur.
Cordialement
FABRICE
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Jean RIOTTE
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Re: Dame infirmière

Message par Jean RIOTTE »

Bonjour à tou(te)s,
Le regain d'intérêt pour les Dames Infirmières m'a fait reprendre le livre de Alexandre LAFON et Céline PIOT, Léonie Bonnet une infirmière militaire dans la Grande Guerre. Pour les curieu(ses)x vous trouverez les coordonnées de cet ouvrage dans la Bibliothèque du Service de Santé mise en ligne dans cette rubrique par Laurent Provost. :hello: merci Laurent!

Voici, à grands traits, une courte biographie de cette infirmière militaire qui éclaire parfaitement tout ce qui a été dit précédemment:
- Léonie BELLOT, épouse BONNET, est née le 18 février 1892 à Nérac (Lot-et-Garonne), issue d'une modeste famille de métayers;
- le 30 juin 1909, à l'âge de 17 ans elle obtient le Brevet Elémentaire;
- le 1er août 1912 elle s'inscrit à l'Ecole Municipale d'Infirmières de l'hôpital civil du Tondu à Bordeaux-Caudéran; vie d'études très rude: debout 6 heures jusqu'à 20 heures; sous la houlette d'une directrice très sévère et exigeante elle apprécie cette discipline, la rigueur inculquée dans cet hôpital qui fut "une merveilleuse école pour se former le caractère, le tempérament et la volonté" dit-elle; effectue de nombreux stages en situation en particulier dans une clinique d'accouchement au rythme fatigant, alternant un mois de garde le jour et un mois de garde la nuit;
- le 26 mai 1914 elle obtient son diplôme d'infirmière hospitalière et dès le 1er juin rejoint son poste à l'Hôpital Civil et Militaire de Montbéliard (Doubs); affectée dans différents services: chirurgie, médecine, maternité; dès août 1914 soigne des blessés français de l'offensive en Alsace et Lorraine installés d'urgence sous de grandes tentes non loin de l'hôpital;
- au mois de mars 1915 elle revient à Bordeaux et dès le 1er avril intègre les services des grands blessés et d'anesthésie de l'HC n° 4 Grand Lebrun, à Bordeaux-Caudéran dirigé par le médecin colonel BERGONIE; à la demande de son médecin-chef elle accepte de servir un an sans solde!!!!
- en avril 1916, titulaire de 3ème classe dans le corps des infirmières temporaires des hôpitaux militaires où n'étaient recrutées que " des femmes d'une moralité irréprochable, jouissant d'une santé suffisamment robuste et possédant les qualités pour coopérer au service hospitalier"; ces infirmières percevaient des indemnités en rapport avec leur échelon: stagiaire 800 F /an - infirmière titulaire de 3ème classe 1042 F /an - infirmière titulaire de 2ème classe ?F/an - infirmière principale de 1ère classe 1354 F/ an - elles devaient s'engager à servir pendant toute la durée de la guerre et pendant 6 mois après cessation des hostilités - l'autorité miliaire se réservait la faculté de les déplacer selon les besoins du service;
- en mars 1917 elle est envoyée à Paris pour suivre à l'Ecole Edith-Cavell et à l'Institut Pierre-Curie les cours de manipulatrice en radiologie de Marie Curie;
- début juin 1917, titulaire de son diplôme d'aide-radiologiste, elle revient à l'HC n° 4 de Bordeaux-Caudéran;
- informée par une circulaire ministérielle du besoin urgent d'infirmières volontaires pour le front, elle est affectée avec 2 de ses amies du Tondu à l'Hôpital Militaire de Belfort.
(à suivre)
Cordialement,
Jean RIOTTE
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Jean RIOTTE
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Re: Dame infirmière

Message par Jean RIOTTE »

Léonie BONNET, une infirmière militaire dans la Grande Guerre (suite)

- le 23 juin 1917, passée infirmière titulaire de 2ème classe, elle arrive à l'Hôpital Militaire de Belfort qui avait été évacué et fermé en raison des bombardements de 1914; avec une 20aine d'autres infirmières elle participe à sa réouverture;
- entrée au service de chirurgie sous la direction du médecin-commandant PERRET, médecin-chef de la place de Belfort, elle partage son temps entre salle d'opération et salle de pansement;
- constamment bombardé par l'aviation allemande (le médecin VALLOT est tué dans la cour de l'établissement) l'hôpital ne cesse pas d'accueillir les très nombreux blessés civils et militaires de Belfort ainsi que les grands blessés du Front; à la difficulté de soigner s'ajoute la fatigue d'un travail mené dans des conditions pénibles: salle d'opération " hermétiquement close et tapissée de papier noir, utilisation permanente de la lumière électrique, fenêtres murées....". Les rares temps de repos, de nuit, sont perturbés par les nombreuses attaques aériennes obligeant le personnel soignant à se réfugier, avec casque et masque à gaz, dans les caves humides "en compagnie des souris et des araignées";
- le 1er mars 1918 l'Hôpital devient Hôpital d'Armée, hôpital d'évacuation; il faut soigner de plus en plus de blessés avec le même nombre de soignants (il a même été prévu de porter le nombre d'infirmières à une pour 100 blessés...); "notre entrain, notre gaîté ont fait place à une profonde tristesse... jamais je n'ai eu si horreur de la guerre; je ne suis plus une infirmière mais une ensevelisseuse..." écrit-elle à sa famille;
- début juin 1918 elle est désignée pour faire partie d'un détachement en équipe chirurgicale (équipe 697 A) à l'Ambulance n° 11/21, secteur 201 dans la région d'OURCHES (Meuse); elle ne restera pas longtemps en poste: à l'instar des troupes françaises qui reculent, son équipe doit regagner Belfort;
- fin juin 1918 elle est mutée en 18ème RM à Bordeaux et réintègre l'Hôpital du Grand Lebrun;
( à suivre)
Cordialement,
Jean RIOTTE
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Jean RIOTTE
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Re: Dame infirmière

Message par Jean RIOTTE »

Léonie BONNET, une infirmière militaire dans la Grande Guerre (suite et fin)

- elle retrouve au Grand Lebrun son ancien médecin-chef le colonel BERGONIE qui l'affecte en grande chirurgie et elle se voit confier la lourde responsabilité du service des grands blessés;
- le 15 juillet 1918 elle est promue infirmière principale de 1ère classe;
- les grands blessés continuent d'affluer, à tel point que des tentes sont montées à l'extérieur et que l'hôpital se trouve à manquer de personnels soignants;
- bien après l'Armistice, l'hôpital continue d'accueillir de nombreux grands blessés en provenance des hôpitaux temporaires qui sont sur le point de fermer; "Tout vient chez nous; jamais on a tant opéré ces jours-ci, les services de chirurgie sont pleins, archi-pleins", écrit-elle dans une lettre;
- quand elle apprend que l'HC n° 4 de Grand Lebrun, récupéré par les autorités civiles, doit fermer lui aussi vers la fin du mois de juin 1919, elle hésite sur la suite à donner à sa carrière; en effet elle est l'objet de très nombreuses sollicitations d'établissements privés parisiens et régionaux;
- le choix ne se pose pas: l'HC n° 4 est transféré au Petit Lycée de Talence où elle est mutée le 17 mai 1919 et, sous la direction du médecin-commandant PIQUE, soigne toujours des grands blessés, des incurables et des pleurétiques (1) chirurgicaux au détriment de sa santé; son grand état de fatigue, diagnostiqué par les médecins avec qui elle travaille, la contraint à se rendre à Barèges (Hautes-Pyrénées) au cours de l'été pour se reposer;
- ayant retrouvé la santé elle revient à Talence où elle reste en poste jusqu'au 1er avril 1920, date à laquelle elle demande la résiliation de son contrat d'engagement mettant ainsi un terme à sa carrière d'infirmière militaire;
- le 2 août 1920 elle se marie et aura 3 enfants; elle poursuivra une carrière de soignante dans le privé continuant de se perfectionner passant divers diplômes et examens pour devenir infirmière-visiteuse d'hygiène sociale de la tuberculose;
- en octobre 1930 elle prend son poste d'assistante médico-sociale puis devient directrice du dispensaire d'hygiène sociale de Nérac; elle y reste jusqu'à son départ à la retraite le 1er janvier 1955;
- elle décède le15 novembre 1972, à l'âge de 80 ans.

(1)- Les pleurétiques ont des affections de l'appareil respiratoire, tuberculose, séquelles d'intoxication par les gaz...

Cordialement,
Jean RIOTTE
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rohmer
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Re: Dame infirmière

Message par rohmer »

Bonsoir à tous,

Un petit complément des mises en lignes de Jean ( Merci) , avec quelques généralités sur la SSBM_1910_Belfort.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... res.langFR

Bien cordialement.
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Jean RIOTTE
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Re: Dame infirmière

Message par Jean RIOTTE »

Bonjour à tou(te)s,
Bonjour Evelyne,
Merci pour cette contribution qui met bien en évidence le rôle des Sociétés de la Croix Rouge et leur préparation au cas où...
La partie historique, de par le monde, de toutes ces sociétés de CR est également intéressante.
Bien cordialement,
Jean RIOTTE
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