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Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. mai 19, 2010 10:05 am
par jlk
Bonjour

En 1917, les aviateurs allemands s'illustrèrent tristement en bombardant des installations sanitaires (Dugny, Vadelaincourt..)
Image

On ne peut pas imaginer que ce type d'opérations ne se fasse que sur ordre bien précis, mais pour quelle raison?
Est-ce que cela correspond à une courte période déterminée en représailles d'un fait particulier? Alors lequel?
Le camp de représailles de Flabas était une réponse aux mauvais traitements infligés aux prisonniers allemands à Souilly (entre autres), alors ces bombardements?
Je ne crois pas du tout aux explications-propagande des journaux de l'époque qui n'y voyaient qu'une facette supplémentaire de la barbarie génétique des ennemis, en particulier d'aviateurs.

Merci de vos avis

Cordialement
JL Kaluzko

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. mai 19, 2010 12:46 pm
par Eric Mansuy
Bonjour,

Curieux, ce besoin qu’ont eu les Allemands de s’en prendre à des formations sanitaires à cette période :
- dans la nuit du 2 au 3 septembre 1917, un de leurs avions mitraille les baraquements de l’HôE de Petit-Croix ;
- dans la nuit du 3 au 4 septembre, l’hôpital militaire de Belfort est bombardé, et le médecin aide-major Vallot y trouve la mort (alors que le médecin major de 1re classe Perret est blessé) ; les baraquements de l’HôE sont également mitraillés ;
- le 26 septembre, l’HôE de Petit-Croix est à nouveau bombardé et mitraillé ;
- le 27 septembre, deux bombes tombent sur l’HôE de Petit-Croix ;
- le 30 septembre, l’HôE de Belfort est bombardé, et une infirmière, mademoiselle Mallet, est blessée (un autre des 11 blessés militaires mourra de ses blessures).

En savoir plus sur les intentions allemandes de ces actions serait en effet bien intéressant…

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. mai 19, 2010 4:19 pm
par Bleuet10
Les allemands bombardaient les hôpitaux,mon grand père est amputé de la jambe droite à l'HOE de Courlandon 13/51 près de Reims le 20 avril 1917 après sa blessure au chemin des Dames le lundi 16, au bout de 15 jours il demande de partir,la gangrène est enrayée ,car de temps en temps les allemands bombardent les baraquements Adrian de l'ambulance,le train sanitaire le transporte à Paris.

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. mai 19, 2010 7:51 pm
par Achache
Bonsoir,

Autre cas, bien connu, dans cette même région de Marne, sous le Chemin des Dames:
L'HOE de Bouleuse, intégralement incendié lors de l'offensive Friedensturm, fin Mai 1918.
voir:
http://www.google.fr/search?sourceid=ie ... -Qb-oPWTDg

Bien à vous,

[:achache:1]

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. mai 19, 2010 10:27 pm
par jlk
Bonsoir

Intéressant ce dernier post
en 18 ils continuaient à le faire, je pensais que cela concernait la période été automne 17.
Comme le lien aboutit à une page google, est-ce que les équipes médicales et blessés se trouvaient totalement surprises?
En principe, d'après les vues en ma possession, des deux côtés, des croix rouges peintes sur les toitures et couvertures signalaient parfaitement ces lieux...
N'y aurait-il pas eu des astuces consistant à mettre des matériels militaires sous de telles croix?
Je pense au film où on voit le dirigeable dans un hangar -hôpital, la coupe animation de la bombe qui se déclenche, et tous les blessés qui brulent atrocement.
Notons également les procédés utilisés lors des replis stratégiques, pose de bombes à retardement dans les mairies, abattage des arbres fruitiers etc et cela à la même période.
On peut supposer que si de tels ordres ont été écrits, ils ont été détruits.

Bonne soirée
JLK



Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. sept. 01, 2010 2:28 am
par Rutilius

Bonjour à tous,

Découvert fortuitement ce jour :

― MAROUTEAU Louis Georges, né le 1er mai 1876 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), décédé le 29 mai 1917 « au train sanitaire permanent à Fère-en-Tardenois (Aisne) [d’une] blessure de guerre par bombe d’avion », Soldat de 2e classe, Train sanitaire permanent, 5e Section d’infirmiers militaires, Matricule n° B. 197, classe 1896, n° 446 au recrutement de Fontainebleau [Acte transcrit à Paris (XIe Arr.), le 1er février 1918].

Ce train sanitaire, où semblait servir cet infirmier, aurait-il également subi un bombardement aérien en mai 1917 ?

Bien à vous,
Daniel.

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. sept. 01, 2010 3:24 pm
par Laurent59
Bonjour, autre cas cette fois ci dans la Somme, l'ambulance 231 installée à Suzanne précise dans les archives que l'installation est constamment bombardé tous les jours par artillerie et par voie aérienne durant les mois d'octobre novembre. L'HOE de Bray sur Somme apporte la même information

Laurent :hello:

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : mer. sept. 01, 2010 5:18 pm
par pierreth1
Bonjour,
Mon grand père servant au "Rezerv Feld Lazaret 16" fut grièvement blessé le 6 Juin 18 dans l'hopital où il servait sur la Somme par une bombe d'avion allié dans son hopital! il ne quitta l'hopital de Fulda que le 13 novembre 1918 pour rejoindre l'Alsace...Ce genre "d'incident" n'était pas spécifique aux allemands....
Il y a les lois de la guerre et il y a l'application des lois de la guerre...Si le comportement des allemands fut très criticable durant le premier conflit mondial celui des alliès n'est pas exempt de tout reproche, pour mèmoire abattre un soldat qui se rend est un crime de guerre (qui fut partagé par toutes les nations).Et de tout temps.
Ainsi et sans absoudre les serbes durant le conflit certains de nos camarades eurent à mettre en sac les restes des infirmieres, medecins et blesses serbes d'un hopital militaire situe dans les Krajna qui avaient tous été massacrés (certains diraient exécutés) par des soldats réguliers d'un des partis adverses..(a noter que les personnels de sante de l'ex yougoslavie n'etaient pas armés en plus!) Il n'y a eu aucunes poursuites penales çà ce jour! et il n'y en aura pas...
A la decharge des belligerants du premier conflit un hopital doit se trouver sur un axe d'accés facile pour la logistique et donc sur un axe à détruire, en outre on ne peut pas déployer ces formations n'importe ou, il faut des routes, de l'eau il y a encore des chevaux et pour laver les effets, les étuver etc. hors c'est aussi ce qu'il faut pour les depots d'artillerie, les parcs du génie, les PC les bivouacs de repos des soldats du front.. ( ainsi il y a quelques années commandant un bataillon médical mes besoins pour déployer une toute petite partie de mes moyens étaient difficiles à satisfaire car ils coincidaient à peu de choses près à ceux du battaillon du matériel, des unités de transport etc. Or même sur un carré de 10Kms pour une base log ce n'est pas aussi évident.
Il peut arriver aussi qu'une structure sanitaire n'arbore pas les marques de neutralité qui étant voyantes attirent l'attention et peuvent donc faire suspecter que des PC sont dans le coin! Ainsi si avant une offensive vous deployez un certain nombre de formations sanitaires identifiables l'adversaire à moins que d'être particulièrement stupide peut se douter qu'il va lui arriver des malheurs dans la région. Et le commandement peut parfaitement refuser que ces marques soient déployées ce qui immédiatement fait perdre le bénéfice de la protection, deux logiques s'opposent dans ce cas
Le statut protecteur implique que les protégés s'abstiennent de tout acte hostile ainsi si à proximite d'un poste de secours un soldat tire contre un avion qui passerait le pilote à le droit de riposter, problème en avion il est très difficile d'identifier qui vous tire dessus du sol
Maintenant vu le nombre de formations sanitaires (en incluant les postes de secours) et de véhicules anitaires à proximité du front qu'un certain nombre aient été détruites au vu du nombre d'obus et de bombes expédiés est logique quand bien même il n'y aurait pas eu d'actes volontaires.
Dernier point une gare est un objectif militaire si lors de l'arrivée des avions de bombardement un train sanitaire s'y trouve pensez vous que les pilotes feront demi tour en annoncant qu'ils ont préféré annuler la mission. Je ne suis pas certain que le commandement aurait apprècié..

Il serait interessant de relever toutes les atteintes aux structures sanitaires dans les deux camps, en fonction de la période, attaque, défense, retraite..

Dernier point le minage et le piégeage par les allemands en retraite, c'est tout à fait "normal" tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour retarder l'adversaire, l'innondation des mines leur destruction à pour but d'empêcher l'adversaire de faire repartir à son profit l'outil industriel. Ce qui aura pour corrolaire d'affaiblir encore plus celui qui retraite, autrefois les destructions cela s'appelait la politique de la terre brulée tactique utilisée notamment par les russes contre les troupes de Napoléon. Il aussi de bonne guerre pour une unité qui retraite de détruire ponts, routes voies ferrees. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Quand aux mines et pièges si il est actuellement politiquement correct de les critiquer et de demander leur interdiction n'oublions pas que ces demandes vienent de pays en paix n'envisageant pas de conflit dans un avenir proche et n'ayant pas à lutter pour leur survie!

A ce sujet il est interessant de lirer le liuvre écrit par E Ludeendorff "la guerre totale" tout y est...

Cordialement
Pierre


Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : sam. sept. 11, 2010 7:35 pm
par Achache
Bonjour,

D'après une carte postale, l'HOE Bouleuse, que j'ai mentionné ci-dessus

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... .htm#t7917

aurait déjà aussi été incendié en octobre 1917. Par accident ? Par bombardement ?

Je suis preneur de tout renseignement à ce sujet. Merci.

Bien à vous,

[:achache:1]

Re: Bombardement d'installations sanitaires

Publié : dim. sept. 12, 2010 2:35 pm
par LABARBE Bernard
Bonjour à tous,

Simple question sans but de polémique et je ne sais pas, avons nous aussi bombardé des installations sanitaires allemandes :???:
J'imagine que si oui, les images ne doivent pas être faciles à trouver.

Cordialement,
Bernard