Petit complément d'information concernant les HC de Saint-Lô.
L'établissement de la rue du Rossignol (alias "hôpital du Rossignol) portait le n° 36 bis
A mon sens, cette numérotation rappelle que c'est une annexe non pas du collège de Saint-Lô (qu'il jouxte pourtant) mais de l'Institut d'Agneaux (HC n° 36).
Suite à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les prêtres avaient été "chassés" du collège municipal de St-Lô et étaient allés fonder l'Institut sur la commune d'Agneaux, limitrophe de Saint-Lô. Mais, si j'ai bien compris, ils étaient restés en possession du bâtiment attenant au collège, et y abritaient la section des études tardives (école apostolique qui permettait à toute personne adulte qui se sentait appelée au sacerdoce de préparer l'entrée au séminaire), fondée en 1891.
Non seulement le HC 36 et le HC 36 bis appartenaient tous deux à la Société d’Enseignement libre de Saint-Lô, mais surtout, en août 1917, c'est le médecin-chef de l'Institut d'Agneaux qui est nommé médecin-chef de l'hôpital du Rossignol
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Journal de la Manche 18/01/1919
Légion d’honneur.— Parmi les nouveaux décorés du Service de santé, au titre militaire, nous relevons avec plaisir les noms de deux sympathiques docteurs Saint-Lois :
Alibert (Louis-Théophile-Joseph) médecin-major de 2e classe (territorial) à une ambulance
Ygouf (Félix-Auguste), médecin-major de 2e classe (territorial) médecin-chef de l’hôpital complémentaire 36, 10e région.
Le docteur Alibert, aide-major de 1ère classe au début de la guerre, fut médecin-chef de l’hôpital 26 (école supérieure de filles) à Saint-Lô. Parti aux armées en 1915, il fut nommé médecin-major de 2e classe et attaché à une ambulance du front.
Le docteur Ygouf, dégagé de toute obligation militaire, reprit du service au début de la guerre. Il fonda le 1er septembre 1914 l’hôpital 36 (Institut d’Agneaux) qui compta jusqu’à 340 lits. Médecin-chef de cette importante formation, il fut en outre, en août 1917, mis à la tête de l’hôpital du Rossignol, n° 36 bis, hôpital spécial pour maladies des voies respiratoires.
Nos vives félicitations aux deux nouveaux chevaliers.
Voir aussi (vu l'escarpement de la rue, à mon avis, il n'y a pas la place à un second établissement)
Journal de la Manche 19/08/1914
Arrivée de prisonniers allemands. — Dix-huit marins allemands faisant partie de l’équipage du navire de commerce capturé l’autre semaine par le mouilleur de mines français Pluton , ont été amenés à Saint-Lô dimanche matin, à 11 heures et demie. Ils ont traversé la ville escortés de gendarmes à cheval et d’une section d’infanterie baïonnette au canon ; ils ont été déposés dans l’immeuble de la rue du Rossignol,appartenant à la Société d’Enseignement libre. Les prisonniers allemands détenus à Saint Lô sont en ce moment au nombre de 36.
Journal de la Manche 19/09/1914
On occupe les prisonniers.—Les prisonniers allemands qui avaient été casernés rue du Rossignol, ont dû céder la place à des blessés et ils ont été logés dans le manège de l’ancien dépôt d’étalons. Un piquet en armes les accompagne tous les jours au nouveau haras où ils exécutent des travaux de terrassement pour l’installation d’un grand réservoir.