La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

garigliano1
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La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par garigliano1 »

Bonjour à tous

Prisme vient de publier un nouvel article concernant cette fois le fonctionnement de la justice militaire américaine durant la Grande Guerre.

https://prisme1418.blogspot.com/2021/07 ... et-la.html

« Nous sommes sur le point de lancer une campagne à l’échelle nationale en faveur d’un grand nombre d’ex-soldats qui ont été traduits en cour martiale et sont incarcérés depuis la Première Guerre mondiale. Nous sommes en possession d’éléments prouvant que ces jeunes hommes n’ont jamais eu droit au chapitre face à la justice et qu’en outre, tous les efforts déployés en vue d’obtenir des renseignements du ministère de la Guerre concernant le statut de ces garçons se sont avérés infructueux. » Tel est le début d’un courrier rédigé en décembre 1941 par Nathan Humphries.

Il était l’un des 63 prévenus jugés par une cour martiale en novembre 1917 à la suite des émeutes de Houston. Poursuivi pour insubordination, mutinerie, participation au meurtre de 14 personnes, tentative de meurtre sur 8 personnes, il a échappé à la peine de mort, mais a été condamné à la prison à perpétuité, peine réduite par la suite à 28 années et demi d’emprisonnement. Finalement libéré en 1934, il fut un exemple vivant de ce qu’avait été la justice militaire américaine durant la Première Guerre mondiale : un appareil répressif redoutable, au sein et au service d’une armée confrontée à un enrôlement de masse rencontrant des résistances nombreuses et variées, amenée parfois à juger sommairement et expéditivement, et également à punir sévèrement, tout en conservant le garde-fou d’un cadre légal civil et militaire et de solides opportunités de révision. En l’espèce, quelles sont les origines de la justice militaire et de ses cours martiales ? Comment ont-elles fonctionné et ont-elles appliqué les peines, dont la peine de mort ? Qui sont les hommes qu’elles ont été amenées à juger ? Telles sont les questions auxquelles nous avons tenté de répondre…
Houston 1917.jpg
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Cordialement
Yves
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Arnaud Carobbi
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Re: La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour Yves,
Bonjour à tous,

Un article juste passionnant !!! Des faits, pas de roman.
Les pays, la culture et les mémoires étant différents, je serais curieux de savoir si les Américains ont eu les mêmes débats autour de la justice pendant la guerre ?

Amicalement,
Arnaud
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Eric Mansuy
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Re: La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par Eric Mansuy »

Bonsoir à tous,
Bonsoir Arnaud,

Merci beaucoup. Vaste question (« merci de l’avoir posée », comme le veut la formule consacrée). Pour tenter d’y répondre de la manière la plus précise possible, il me semble qu’il faut prendre en considération plusieurs angles qui, en outre, « croisent la chronologie ». De mémoire, j’ai déjà dû, plus ou moins, présenter certains de ces éléments sur ce forum, mais il est opportun d’y revenir.

Sur un plan culturel, il est indéniable que la relation des citoyens américains à l’usage de la force est particulièrement idiomatique, avec un « usage de la force envers autrui » (l’ennemi, ou des populations civiles habitant un pays occupé ou libéré par les Américains) et un « usage de la force envers soi-même » (les Américains portant un uniforme : majoritaires (Caucasiens), minoritaires (Amérindiens et Afro-Américains surtout), les « bons » soldats (exécutant les ordres), les « mauvais » soldats (réfractaires de tous genres, condamnés, « lâches », traîtres, insoumis, déserteurs, objecteurs de conscience, espions, etc.).
C’est dans ce cadre d’un « usage de la force envers soi-même » qu’est réprimée, avec l’intervention de divers contingents et parfois déclaration de la loi martiale, toute une série de grèves dans les quinze premières années du siècle. Les grévistes, souvent figures emblématiques des Industrial Workers of the World, mouvement rejoint à l’occasion par des associations d’Afro-Américains, ont ainsi laissé une trace vivace dans les mémoires au moment où les Etats-Unis entrent en guerre : ces « mauvais Américains » qui se sont déjà distingués, vont alors récidiver en s’opposant à l’incorporation. Cela me semble être un point essentiel à prendre en compte, et ce d’autant plus qu’une presse majoritairement représentée dans le pays ne manque pas de les prendre pour cible. En conclusion, l’opinion publique ne paraît pas voir d’inconvénients à ce que la force soit utilisée, au besoin avec une vigueur qui peut nous étonner (par exemple, à l’occasion d’une condamnation de dizaines d’années aux travaux forcés pour un refus d’obéissance), en ne perdant surtout pas de vue que des attentats sont également commis aux Etats-Unis dans la période précédant l’entrée en guerre, qui ne feront qu’encourager l’épidémie d’espionnite par la suite, et susciteront assez d’émoi pour que la répression ait – plus ou moins – les coudées franches (l’usage de la loi dite « Espionage Act » de 1917 est un sujet passionnant…). Voilà où nous en sommes en 1917. C’est dans cet ordre d’idées que les états-majors de l’armée de terre et de la marine insistent à cette période pour que les insoumis et déserteurs soient punis de mort. J’ai précisé dans l’article à quel moment, et de quelle manière, le pouvoir civil reprend la main et calme (relativement) le jeu à ce sujet, avec une réussite toute relative là aussi.

Pour ce qui concerne les militaires, il est évident que l’insoumission et la désertion (avec ou sans la circonstance de l’objection de conscience) sont pour eux une obsession : la désertion a déjà fait le plus grand mal au moment de la guerre contre le Mexique, puis lors de la Guerre de Sécession. Des leçons en ont été tirées, mais les mettre en pratique est évidemment complexifié par les effectifs à mobiliser, à instruire et à commander sur le territoire national. Second point : hors du territoire national, celui de la « moralité » du corps expéditionnaire américain en France. Dans ce cas, il est évident que ce qui touche aux affaires de mœurs, qui plus est lorsque les victimes sont des habitants d’un pays que les Etats-Unis sont censés être venus aider, sont, en quelque sorte « doublement punies » en ce qu’elles aggravent un crime déjà abhorré outre-Atlantique pour des raisons de mœurs étroitement liées à l’anglicanisme dominant. Qui plus est, vient s’ajouter à cet aspect des choses la mise en cause fréquente, pour des motifs avérés ou plus ou moins factices, d’Afro-Américains qui ne manquent pas, dans nombre de cas, de faire office de lampistes et de victimes expiatoires (ce qui sera présenté dans un article ultérieur). Au croisement du « ciblage ethnique » et de considérations purement militaires se trouve l’affaire de la mutinerie de Houston, en 1917, qui constitue un cas à part, mais qui ne fait que renforcer une défiance existant à leur encontre. Enfin, si les mœurs sont un sujet crucial, l’exemplarité du soldat n’est évidemment pas plus négligeable. Aussi est-ce pourquoi la « mauvaise tenue au combat » (sommeil en faction, inconduite devant l’ennemi, désertion au feu) est également, à un titre de gravité moindre que ce qui vient d’être évoqué, doublement infamant : il est une injure à l’armée et à la bonne marche du service, mais aussi un piètre exemple pour les Français de ce que valent certains soldats américains.
Tous les cas que je viens d’évoquer génèrent une défense des soldats visés : de la part d’associations militantes (engagées politiquement ou religieusement), de la part d’associations de défense afro-américaines, de la part d’associations de mères de soldats, et ce jusque bien après guerre.

Pour ce qui concerne le pouvoir civil, il est certain que trouver un positionnement adéquat n’a pas été bien complexe : aboutir à l’équilibre nécessaire permettant aux militaires d’agir et de sanctionner au besoin tout en ne leur laissant pas totalement les mains libres sans avoir à rendre de comptes, est en effet garanti par le cadre constitutionnel et les prérogatives du président, ainsi que par le rôle du Congrès. Aussi est-ce pourquoi très peu de temps après la guerre, des comptes sont demandés par le Sénat ou la chambre des Représentants sur les pertes du 11 novembre 1918, mais également sur le traitement réservé aux objecteurs de conscience, les exécutions « extrajudiciaires » et la justice militaire (qui mènera à la réforme des « Articles of War »). C’est alors le fameux « quatrième pouvoir », la presse, qui soit a anticipé des créations de commissions d’enquête, soit en a largement relayé les travaux. Et une fois passé le consensus du temps de guerre, version américaine de l’union sacrée, elle a été féroce sur le sujet.

Autre caractéristique : si des peines ont été commuées ou remises, si des grâces présidentielles ont été accordées aux Etats-Unis, le phénomène de réhabilitation et d'amnistie à la française est très éloigné, puisque des condamnés resteront incarcérés durant de très longues périodes parfois, et que des exactions seront également commises, généralement dans les baraquements disciplinaires, dont le plus connu, à Leavenworth. Là aussi, le sort réservé à ces condamnés militaires a un temps défrayé la chronique, puis s'est estompé avec la Deuxième Guerre mondiale...

Tout cela est sans doute très intéressant, mais je crois avoir été déjà assez long (mais je l’espère, en ayant plus ou moins répondu à ta question).

Bien sincèrement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Arnaud Carobbi
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Re: La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour Eric,
Bonjour à tous,

Merci beaucoup pour ces précisions et éclaircissements. Ton long développement est un complément de l'article et encore merci d'avoir fait une si longue réponse :ne connaissant rien au sujet, on en apprend à chaque phrase !
Je vais abuser... Et aujourd'hui ? Le Centenaire a-t-il conduit à s'interroger sur le sujet ? Je vais peut-être poser la question à un historien américain...

Encore merci,
Amicalement,
Arnaud
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Eric Mansuy
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Re: La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Arnaud,

Si tu as l'occasion d'obtenir une réponse d'un historien américain, tu aurais tort de t'en priver : ils ne se bousculent pas pour communiquer sur le sujet, j'en ai fait l'expérience.

La notion de "centenaire" aux Etats-Unis a été particulière et très "morcelée", si j'ose dire, puisque état fédéral oblige, c'est à l'échelle des états (voire parfois des comtés) que la question a été traitée, le plus souvent à travers un hommage rendu aux combattants de tel ou tel lieu. Les archives nationales, si elles ont mis en ligne les cartes de décès, n'ont par exemple pas numérisé l'ensemble des plans de cimetières. Tout cela demeure donc incomplet, et ne parlons pas de ce qui nous occupe, à savoir la justice militaire, pour laquelle, c'est le cas de le dire, trouver ce que l'on cherche est un authentique parcours du combattant.

En l'état, les études récentes portant sur le sujet reprennent généralement ce qui a été publié depuis l'immédiat après-guerre, et se focalisent surtout sur la confrontation entre Crowder et Ansell, comme c'est le cas pour Frederick B. Wiener dans "The Seamy Side of the World War I Court-Martial Controversy" (1989). Avant lui, une vision plus panoramique était celle de David A. Schlueter dans "The Court-Martial: A Historical Survey" (1980). Des études "ciblées" sur certains cas particuliers ont également été publiées dans la revue du JAG, "The Army Lawyer".

Etrangement, la justice militaire américaine de la Première Guerre mondiale semble être le parent pauvre des études sur la justice militaire. La Seconde Guerre mondiale a la part belle, et les éléments accessibles en ligne foisonnent, que ce soit au sujet d'Eddie Slovik ou de la "plot E" du cimetière "Oise-Aisne". Un point qui me semble essentiel à garder à l'esprit est le traumatisme originel causé essentiellement par deux affaires liées, l'une à la guerre de Corée (le massacre de No-Gun Ri), l'autre à la guerre du Vietnam (My Lai ; très loin d'être un cas isolé, mais un élément de stratégie globale détaillée par Nick Turse en 2013 dans "Kill Anything that Moves"). A l'occasion de la parution de "The Vietnam War on Trial. The My Lai Massacre and the Court-Martial of Lieutenant Calley" de Michal R. Belknap, en 2002, la Law and History Review chroniquait (je traduis) : "Plus d'une génération après la guerre, son héritage de défiance, de gâchis et de déformation a un écho d'autant plus douloureux alors que nous sommes engagés dans ce qui pourrait bien devenir notre nouveau bourbier vietnamien au Moyen-Orient. La justice militaire demeure un domaine trop éloigné de l'attention du public. Cela n'aide ni cette institution, ni le peuple qu'elle est supposée servir. Il est donc d'autant plus important qu'à ce travail soit consacrée la lecture qu'il mérite."
Après 2002 ont eu lieu les sinistres affaires d'Abou Ghraib, Haditha, Mahmoudiyah, et celles impliquant le soldat Morlock, le sergent Bales, le capitaine Clement, le soldat Bowe Bergdahl pour désertion... Au final, les cours martiales américaines sont toujours en action, et les crimes du passé ne cessent de hanter le jugement des exactions du présent, tant les leçons d'hier ne semblent pas avoir été comprises. Forcément, voilà qui rend ce sujet bien plus épineux aux Etats-Unis que de ce côté-ci de l'Atlantique.

A suivre, dans quelque temps sur le blog de Prisme : comment Pershing, Newton Baker et le président Wilson ont manié la fameuse notion de "faire des exemples" en 1917-1918...

Amicalement,
Eric
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Eric Mansuy
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Re: La Justice militaire américaine durant la Grande Guerre

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,

Les dernières nouvelles en date dans la tristement célèbre affaire de Houston, en 1917 :

https://edition.cnn.com/2023/11/14/us/a ... uston-riot

L’Armée américaine est revenue sur les condamnations des 110 soldats afro-américains retenues contre eux après les émeutes de Houston, durant la Première Guerre mondiale, afin de rétablir leurs états de services et leur accorder des certificats de bonne conduite.
La Secrétaire d’Etat en charge de l’Armée de terre, Christine Wormuth, a déclaré lundi :
« Au terme d’une révision approfondie, la commission des révisions des états de services a conclu que les soldats du 3e bataillon du 24th Infantry Regiment (également connus sous le nom de Buffalo Soldiers) ont été injustement traités en raison de leur origine ethnique, et n’ont pas bénéficié de procédures équitables. »
Quoique cela n’efface en rien cette douloureuse page d’histoire, ce changement est favorablement accueilli, même 106 ans plus tard, par au moins l’une des familles interviewées par CNN.
Wormuth a déclaré : « En revenant sur les condamnations et en leur accordant des certificats de bonne conduite, l’Armée reconnaît ses erreurs passées et met les choses au clair. » Un Sous-secrétaire en charge de l’Armée de terre a également déclaré durant une cérémonie, ce lundi, que l’administration avait entamé une procédure en vue d’indemniser les familles de ces soldats.
Le changement historique concernant ces 110 soldats condamnés advient alors que les institutions américaines, du Pentagone au Congrès et aux plus grandes universités, ont reconnu le fléau de l’esclavage et du racisme postérieur à la Guerre de Sécession, et ont dans bien des cas cherché à revenir sur les épisodes des grandes injustices existant encore.

Les Etats-Unis, en 1917, venaient à peine d’entrer en guerre quand les Buffalo Soldiers sont arrivés dans une ville de Houston « sous l’emprise de lois racistes », pour servir sur un chantier militaire, a affirmé lundi le Brigadier General Ronald Sullivan, selon le contenu d’une vidéo de la cérémonie.
« Ces soldats sont entrés en ville avec le patriotisme au cœur, prêts à servir leur pays avec fidélité, mais ont été confrontés à des provocations racistes et des agressions physiques », a-t-il ajouté.
Selon le communiqué de presse de l’Armée, « dans une atmosphère de rumeurs de menaces envers ces soldats, un groupe de plus de 100 soldats afro-américains ont pris les armes et marché sur la ville où des troubles ont éclaté. »
Le Sous-secrétaire en charge de l’Armée de terre, Gabe Camarillo, a déclaré lors de la cérémonie de lundi :
« Le 23 août 1917, les soldats ont pris les armes en pensant qu’ils agissaient en état de légitime défense. » Les fameuses « émeutes de Houston » ont fait 19 morts.
Selon l’Armée, « dans les mois qui ont suivi, l’Armée a condamné 110 soldats au cours de procédures qui, pour les historiens, se sont caractérisées par de nombreuses irrégularités. » Au rang de celles-ci figurait l’exécution de 19 soldats à l’occasion de la plus grande série d’exécutions de soldats effectuée par l’Armée. […]

Une erreur judiciaire
Fatimah Gilliam a témoigné lundi sur CNN, affirmant qu’elle avait pleuré en apprenant que la condamnation de son ancêtre, il y a plus d’un siècle, allait être révisée. « Il est triste de penser que tant de soldats, 110 d’entre eux, ont été frappés, ainsi que des familles comme la mienne. Mon arrière-grand-oncle Jesse Ball Moore a été exécuté, et sa vie a été amputée. »
Gilliam a ajouté qu’elle était reconnaissante envers l’Armée de ses démarches en vue de faire amende honorable en aidant les familles concernées, précisant que certaines sont pressenties pour obtenir de nouvelles pierres tombales pour leurs morts.
Elle a conclu : « Ma famille a participé à chaque guerre depuis la Révolution américaine, et je suis heureuse que mon oncle soit honoré de cette façon pour son implication. Je vois là une terrible erreur judiciaire, et je suis heureuse qu’elle ait enfin été reconnue. »

Bien cordialement,
Eric Mansuy
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