Re: LANCHY (02) ses Morts pour la France et ses anonymes
Publié : mer. avr. 20, 2016 4:50 pm
LANCHY ses Morts pour la France et désormais anonymes
Raymond Frison et Charles Durot, deux poilus, gisent anonymes au fond du cimetière de ce village du canton de Vermand, devenu tout aussi fantôme. Reportage.
Décédé le 5 avril 1918 à l’hôpital temporaire nº 5 de Salonique en Grèce, le Lanchiacois Raymond Frison est mort pour la France, il y a 98 ans. Né à Lanchy le 1er août 1877, ce soldat était seconde classe au sein du 145e régiment d’artillerie lourde. De retour dans son village en août 1920, son nom figure toujours sur la plaque de marbre mangée par le lierre, fixée sur le mur du cimetière.
Plaque qui fait office de monument aux morts pour la plus petite commune du canton de Vermand, avec ses 47 habitants. Ils étaient plus de 136 au moment de son service militaire, classe 1907 au bureau de recrutement de Saint-Quentin.
Un second héros de la Grande Guerre figure sur cette plaque : le deuxième classe canonnier conducteur Charles Durot, du 42e régiment d’artillerie. Il est tué au combat lors de la Bataille de Champagne, dans la Marne, le 28 septembre 1918, sous la mitraille allemande, lors du passage de la rivière la Dormoise avec ses chevaux et son canon. Charles Durot était né le 29 mars 1892. Sa dépouille est revenue en novembre 1919 dans son village détruit à 100 %.
« Ainsi va la vie, ainsi va l’oubli »
Pour l’anecdote, un troisième Lanchiacois figure tout en bas de la plaque de marbre, en temps que victime civile. Il s’agit d’Antonio Patte.
Reléguées depuis près de 100 ans au fond du cimetière communal, avant que l’église Saint-Médard ne soit rebâtie au milieu des années 1920, les trois tombes sont devenues fantômes, à l’image d’un village dépourvu de commerces et de vie associative. Même la mairie est désaffectée. Ne demeure plus qu’une salle vétuste n’ouvrant que pour les élections. Le secrétariat a été transféré depuis des lustres à la mairie du village voisin de Germaine.
« C’est dommage de voir ces deux poilus, Morts pour la France, tombés dans l’anonymat. Il ne reste qu’un semblant de sépulture, avec juste un entourage en béton. On ne peut même plus dire à qui des trois personnes appartiennent les tombes. Ainsi va la vie, ainsi va l’oubli », témoigne un riverain rencontré sur les lieux, résidant de longue date dans le village.
En cette année de commémoration du centenaire de la Guerre 1914-1918, Raymond Frison et Charles Durot n’ont plus que pour visiteurs les oiseaux et les lapins. Faute de fleurs et d’hommage, les deux poilus n’ont droit qu’à des branches tombées des arbres voisins, de la mousse et des mauvaises herbes.
http://www.il-y-a-100-ans.fr/aisne/lanc ... xd68Hob9k9
Raymond Frison et Charles Durot, deux poilus, gisent anonymes au fond du cimetière de ce village du canton de Vermand, devenu tout aussi fantôme. Reportage.
Décédé le 5 avril 1918 à l’hôpital temporaire nº 5 de Salonique en Grèce, le Lanchiacois Raymond Frison est mort pour la France, il y a 98 ans. Né à Lanchy le 1er août 1877, ce soldat était seconde classe au sein du 145e régiment d’artillerie lourde. De retour dans son village en août 1920, son nom figure toujours sur la plaque de marbre mangée par le lierre, fixée sur le mur du cimetière.
Plaque qui fait office de monument aux morts pour la plus petite commune du canton de Vermand, avec ses 47 habitants. Ils étaient plus de 136 au moment de son service militaire, classe 1907 au bureau de recrutement de Saint-Quentin.
Un second héros de la Grande Guerre figure sur cette plaque : le deuxième classe canonnier conducteur Charles Durot, du 42e régiment d’artillerie. Il est tué au combat lors de la Bataille de Champagne, dans la Marne, le 28 septembre 1918, sous la mitraille allemande, lors du passage de la rivière la Dormoise avec ses chevaux et son canon. Charles Durot était né le 29 mars 1892. Sa dépouille est revenue en novembre 1919 dans son village détruit à 100 %.
« Ainsi va la vie, ainsi va l’oubli »
Pour l’anecdote, un troisième Lanchiacois figure tout en bas de la plaque de marbre, en temps que victime civile. Il s’agit d’Antonio Patte.
Reléguées depuis près de 100 ans au fond du cimetière communal, avant que l’église Saint-Médard ne soit rebâtie au milieu des années 1920, les trois tombes sont devenues fantômes, à l’image d’un village dépourvu de commerces et de vie associative. Même la mairie est désaffectée. Ne demeure plus qu’une salle vétuste n’ouvrant que pour les élections. Le secrétariat a été transféré depuis des lustres à la mairie du village voisin de Germaine.
« C’est dommage de voir ces deux poilus, Morts pour la France, tombés dans l’anonymat. Il ne reste qu’un semblant de sépulture, avec juste un entourage en béton. On ne peut même plus dire à qui des trois personnes appartiennent les tombes. Ainsi va la vie, ainsi va l’oubli », témoigne un riverain rencontré sur les lieux, résidant de longue date dans le village.
En cette année de commémoration du centenaire de la Guerre 1914-1918, Raymond Frison et Charles Durot n’ont plus que pour visiteurs les oiseaux et les lapins. Faute de fleurs et d’hommage, les deux poilus n’ont droit qu’à des branches tombées des arbres voisins, de la mousse et des mauvaises herbes.
http://www.il-y-a-100-ans.fr/aisne/lanc ... xd68Hob9k9