Bonjour à tous,
Pour information, M. Bruno Guillemin, de Tracy Environnement, mettra tout prochainement en ligne sur le site de cette association, le "mode d'emploi" du soutien au collectif contre la décharge à Puisaleine. A suivre donc...
Cordialement,
Jean-Michel
Le ravin de Puisaleine menacé de disparaître sous une décharge !
Re: Le ravin de Puisaleine menacé de disparaître sous une décharge !
Bonjour à tous,
ce message après un moment de silence (mes recherches absorbent toujours la totalité de mon temps libre, qui ne me permet malheureusement plus d'intervenir régulièrement sur ce forum) pour vous rappeler que vous pouvez intervenir directement pour soutenir la décision du préfet de l'Oise dans la procédure engagée devant le Tribunal administratif d'Amiens et devant la Cour d'Appel de Douai contre le projet de décharge dans le ravin de Puisaleine, tout près du hameau détruit et à la lisière du Bois Saint-Mard en copiant le texte de la lettre-type mise en ligne sur le site de Tracy-le-Mont (rubrique "Tracy Environnement"), en la complétant (nom, coordonnées, signature et date) et ou en la scannant pour la retourner signée à l'adresse mail de M. Guillemin , de l'association "Tracy Environnement" (que je communiquerai par message privé à tout lecteur qui en fera la demande) ou en la postant directement à l'adresse de la mairie de Tracy-le-Mont : Association Tracy Environnement - Mairie de Tracy-le-Mont - 60170 TRACY-LE-MONT.
La procédure s'est en effet brutalement accélérée et l'échéance est fixée au 20 avril pour que l'association "Tracy Environnement" rende son argumentaire à ses avocats, et au 30 avril pour que les avocats présentent eux-mêmes leur plaidoyer au juge administratif. Il importe donc que toutes les personnes à qui ce projet paraît aberrant se manifestent rapidement, très rapidement, par ce geste de soutien simple à la décision du préfet de maintenir son refus de voir un site 14-18 souillé par le dépôt et le stockage de déchets à grande échelle (geste qui, je le précise, n'engage à rien individuellement, puisque ce sont respectivement les décisions du préfet et du ministère de l'Environnement que les avocats de la société Gurdebeke attaquent devant les tribunaux).
Tout courrier compte : l'association "Tracy Environnement" et le Préfet de l'Oise ont besoin, plus que jamais de notre soutien à tous.
Personnellement, j'ai renvoyé ce courrier de soutien, car, comme vous l'aurez déjà compris, si je peux comprendre sans aucun problème qu'on ait rendu ces terres à l'agriculture (il faut bien travailler, "gagner sa vie", vivre et se nourrir, en même que nourrir la population), je ne peux concevoir qu'on entache ainsi un lieu où tant d'hommes sont venus se battre, ont été blessés, sont venus mourir (et pour un certain nombre disparaître à jamais), eux à qui on avait appris l'amour de la terre charnelle et de la patrie... Je sais que d'autres lecteurs, comme Louis, Sophie, qui sont aussi très fortement attachés à ces lieux, où tant de Bretons sont venus se battre et ont été sacrifiés, ou Christophe et d'autres encore que j'oublie de citer ici, ont déjà répondu "présent" à cette demande de soutien de "Tracy Environnement" et je tiens à les en remercier ici très chaleureusement... Toutes les personnes qui ont un jour visité ces lieux, qui ont pris un peu de temps pour s'y arrêter, pour y apprécier le calme, la sérénité, la beauté et la majesté de ces lieux chargés d'histoire et de vestiges des drames passés qui se sont joués ici, comprendrons cet appel du coeur...
Avec un petit effort d'imagination, en s'appuyant sur tous les vestiges environnants, on peut s'y remémorer les combattants français terrés dans les ruines du hameau de Puisaleine, cherchant à échapper aux vues des Allemands installés sur les hauteurs de Puisaleine et à la Maison Rouge, les combattants français qui tentaient d'échapper aux vicissitudes de la vie du front en se réfugiant au fond de la carrière Mingasson, les artilleurs nichés à flanc de colline, au coeur du Bois Saint-Mard (si proche qu'il borde presque la zone dernièrement défrichée), cherchant à fouiller les positions ennemies avec leurs pièces d'artillerie de tranchée et de campagne, les relèves montant du petit chemin de Bimont et Bernanval jusqu'au pied de la zone aujourd'hui convoitée par la société Gurdebeke,d' où les soldats gagnaient les tranchées de première et deuxième ligne distantes d'à peine quelques dizaines de mètres (relisez Jacques Meyer, La Guerre, mon vieux...), les sapeurs et les fantassins au coude à coude, en train de creuser de nouvelles galeries, pour s'y protéger des chutes d'obus et de minenwerfer, et de nouvelles sapes en vue de leur extension future jusque sous les lignes ennemies, les patrouilleurs équipés et prêts à se lancer contre la tranchée de première ligne ennemie... Nous sommes ici à quelques 300 mètres à peine de la tranchée de première ligne... Le danger est partout est peu survenir à n'importe quel instant... de terre, du sous-sol ou du ciel (comme peut le confirmer Louis, qui laissa ici un de ces parents écrasé sous l'explosion d'un minen...)... Malgré la quiétude des lieux, bien des vestiges nous rappellent encore les drames passés...
Cette digression pour dire qu'il n'y a pas de petit geste pour rendre hommage à ces soldats français à qui nous nous devons d'avoir une éternelle reconnaissance (est-ce utopique ?) pour les sacrifices auxquels ils ont consenti pour la défense du pays, mais aussi en mémoire des souffrances endurées par les combattants français et allemands, durant ces quatre années de fer et de sang.
Pour mémoire, la Cour d'Appel de Douai a déjà permis il y a quelques années le saccage du Bois des Loges, entre Oise et Aisne, pour permettre à la société Onyx-Valnor d'y implanter un centre d'enfouissement de déchets, à l'endroit même où avait combattu entre autres régiments le 98e RI, et où s'était déroulé le drame Chapelant, cet officier français accusé d'avoir déserté, capturé par les Allemands, revenu blessé vers les lignes françaises et dont le commandement français a ordonné l'exécution, sur le champ de bataille, accroché à sa civière, avant d'abandonner sa dépouille sur le front, où elle se trouvait (ou se trouvait encore avant les travaux d'aménagement de cette décharge)...
Plus que jamais, votre soutien compte. Il importe de le faire rapidement.
Peut-on laisser ainsi encore un nouveau site de la Grande Guerre disparaître pour ne plus en faire qu'un ramassis d'immondices de la société de consommation moderne ? Ces terres ne méritent-elles donc pas meilleur sort ? A chacun de faire son examen de conscience...
Amicalement,
Jean-Michel
ce message après un moment de silence (mes recherches absorbent toujours la totalité de mon temps libre, qui ne me permet malheureusement plus d'intervenir régulièrement sur ce forum) pour vous rappeler que vous pouvez intervenir directement pour soutenir la décision du préfet de l'Oise dans la procédure engagée devant le Tribunal administratif d'Amiens et devant la Cour d'Appel de Douai contre le projet de décharge dans le ravin de Puisaleine, tout près du hameau détruit et à la lisière du Bois Saint-Mard en copiant le texte de la lettre-type mise en ligne sur le site de Tracy-le-Mont (rubrique "Tracy Environnement"), en la complétant (nom, coordonnées, signature et date) et ou en la scannant pour la retourner signée à l'adresse mail de M. Guillemin , de l'association "Tracy Environnement" (que je communiquerai par message privé à tout lecteur qui en fera la demande) ou en la postant directement à l'adresse de la mairie de Tracy-le-Mont : Association Tracy Environnement - Mairie de Tracy-le-Mont - 60170 TRACY-LE-MONT.
La procédure s'est en effet brutalement accélérée et l'échéance est fixée au 20 avril pour que l'association "Tracy Environnement" rende son argumentaire à ses avocats, et au 30 avril pour que les avocats présentent eux-mêmes leur plaidoyer au juge administratif. Il importe donc que toutes les personnes à qui ce projet paraît aberrant se manifestent rapidement, très rapidement, par ce geste de soutien simple à la décision du préfet de maintenir son refus de voir un site 14-18 souillé par le dépôt et le stockage de déchets à grande échelle (geste qui, je le précise, n'engage à rien individuellement, puisque ce sont respectivement les décisions du préfet et du ministère de l'Environnement que les avocats de la société Gurdebeke attaquent devant les tribunaux).
Tout courrier compte : l'association "Tracy Environnement" et le Préfet de l'Oise ont besoin, plus que jamais de notre soutien à tous.
Personnellement, j'ai renvoyé ce courrier de soutien, car, comme vous l'aurez déjà compris, si je peux comprendre sans aucun problème qu'on ait rendu ces terres à l'agriculture (il faut bien travailler, "gagner sa vie", vivre et se nourrir, en même que nourrir la population), je ne peux concevoir qu'on entache ainsi un lieu où tant d'hommes sont venus se battre, ont été blessés, sont venus mourir (et pour un certain nombre disparaître à jamais), eux à qui on avait appris l'amour de la terre charnelle et de la patrie... Je sais que d'autres lecteurs, comme Louis, Sophie, qui sont aussi très fortement attachés à ces lieux, où tant de Bretons sont venus se battre et ont été sacrifiés, ou Christophe et d'autres encore que j'oublie de citer ici, ont déjà répondu "présent" à cette demande de soutien de "Tracy Environnement" et je tiens à les en remercier ici très chaleureusement... Toutes les personnes qui ont un jour visité ces lieux, qui ont pris un peu de temps pour s'y arrêter, pour y apprécier le calme, la sérénité, la beauté et la majesté de ces lieux chargés d'histoire et de vestiges des drames passés qui se sont joués ici, comprendrons cet appel du coeur...
Avec un petit effort d'imagination, en s'appuyant sur tous les vestiges environnants, on peut s'y remémorer les combattants français terrés dans les ruines du hameau de Puisaleine, cherchant à échapper aux vues des Allemands installés sur les hauteurs de Puisaleine et à la Maison Rouge, les combattants français qui tentaient d'échapper aux vicissitudes de la vie du front en se réfugiant au fond de la carrière Mingasson, les artilleurs nichés à flanc de colline, au coeur du Bois Saint-Mard (si proche qu'il borde presque la zone dernièrement défrichée), cherchant à fouiller les positions ennemies avec leurs pièces d'artillerie de tranchée et de campagne, les relèves montant du petit chemin de Bimont et Bernanval jusqu'au pied de la zone aujourd'hui convoitée par la société Gurdebeke,d' où les soldats gagnaient les tranchées de première et deuxième ligne distantes d'à peine quelques dizaines de mètres (relisez Jacques Meyer, La Guerre, mon vieux...), les sapeurs et les fantassins au coude à coude, en train de creuser de nouvelles galeries, pour s'y protéger des chutes d'obus et de minenwerfer, et de nouvelles sapes en vue de leur extension future jusque sous les lignes ennemies, les patrouilleurs équipés et prêts à se lancer contre la tranchée de première ligne ennemie... Nous sommes ici à quelques 300 mètres à peine de la tranchée de première ligne... Le danger est partout est peu survenir à n'importe quel instant... de terre, du sous-sol ou du ciel (comme peut le confirmer Louis, qui laissa ici un de ces parents écrasé sous l'explosion d'un minen...)... Malgré la quiétude des lieux, bien des vestiges nous rappellent encore les drames passés...
Cette digression pour dire qu'il n'y a pas de petit geste pour rendre hommage à ces soldats français à qui nous nous devons d'avoir une éternelle reconnaissance (est-ce utopique ?) pour les sacrifices auxquels ils ont consenti pour la défense du pays, mais aussi en mémoire des souffrances endurées par les combattants français et allemands, durant ces quatre années de fer et de sang.
Pour mémoire, la Cour d'Appel de Douai a déjà permis il y a quelques années le saccage du Bois des Loges, entre Oise et Aisne, pour permettre à la société Onyx-Valnor d'y implanter un centre d'enfouissement de déchets, à l'endroit même où avait combattu entre autres régiments le 98e RI, et où s'était déroulé le drame Chapelant, cet officier français accusé d'avoir déserté, capturé par les Allemands, revenu blessé vers les lignes françaises et dont le commandement français a ordonné l'exécution, sur le champ de bataille, accroché à sa civière, avant d'abandonner sa dépouille sur le front, où elle se trouvait (ou se trouvait encore avant les travaux d'aménagement de cette décharge)...
Plus que jamais, votre soutien compte. Il importe de le faire rapidement.
Peut-on laisser ainsi encore un nouveau site de la Grande Guerre disparaître pour ne plus en faire qu'un ramassis d'immondices de la société de consommation moderne ? Ces terres ne méritent-elles donc pas meilleur sort ? A chacun de faire son examen de conscience...
Amicalement,
Jean-Michel
JMN02
-
Arnaud Memorial
- Messages : 614
- Inscription : lun. mars 19, 2007 1:00 am
Re: Le ravin de Puisaleine menacé de disparaître sous une décharge !
Bonjour à tous, bonjour Jean-Michel,
J'ai pris le temps de lire avec attention tes messages et les informations de l'association Tracy environnement.
Outre l'aspect 'écologie', votre combat est semblable au nôtre (voir mon fil d'information dans cette même rubrique) : la crainte qu'une logique économique prenne le pas sur la sauvegarde d'un lieu de mémoire et le respect dû aux combattants de la Grande guerre.
Dans notre combat, nous avons comme composante supplémentaire de recouvrer plusieurs dizaines milliers d'euros "séquestrés" par le maire et ses acolytes ! On s'en serait bien passé et on aurait -presque- préféré avoir la composante écologique de votre combat, qui me parle aussi.
J'ai donc envoyé un mail de soutien à cette pétition et en parlerai en AG de notre association.
Courage,
Arnaud
J'ai pris le temps de lire avec attention tes messages et les informations de l'association Tracy environnement.
Outre l'aspect 'écologie', votre combat est semblable au nôtre (voir mon fil d'information dans cette même rubrique) : la crainte qu'une logique économique prenne le pas sur la sauvegarde d'un lieu de mémoire et le respect dû aux combattants de la Grande guerre.
Dans notre combat, nous avons comme composante supplémentaire de recouvrer plusieurs dizaines milliers d'euros "séquestrés" par le maire et ses acolytes ! On s'en serait bien passé et on aurait -presque- préféré avoir la composante écologique de votre combat, qui me parle aussi.
J'ai donc envoyé un mail de soutien à cette pétition et en parlerai en AG de notre association.
Courage,
Arnaud
Re: Le ravin de Puisaleine menacé de disparaître sous une décharge !
Bonsoir Arnaud,
Merci de votre soutien... Nous avons vraiment besoin de toutes les énergies pour tenter de faire pencher la balance de la Justice du bon côté... Si nous voulons avoir une chance de préserver ces sites d'un grand saccage annoncé (et malheureusement déjà amorcé)... Qu'on laisse ces terres une bonne fois pour toute à l'agriculture et au souvenir de ces combats et des combattants qui y ont laissé leur vie... Encore une fois, j'ai bien conscience qu'il faut bien faire quelque chose de tous ces déchets de notre société de consommation (et des enjeux économiques colossaux que leur traitement engendrent), mais vraiment, on ne pouvait pas choisir plus mauvais endroit pour vouloir implanter une décharge, d'autant que les normes européennes reviennent de plus en plus sur le système d'enfouissement des ordures en sous-sol et que se développent peu à peu des solutions alternatives... De quoi mettre tout le monde d'accord, avec un peu d'intelligence, de conciliation et de bon sens...
Pour l'heure, je ne peux que vous encourager tous à signer ce courrier de soutien au Préfet de l'Oise que vous trouverez sur le site de la commune de Tracy-le-Mont, sous-rubrique Tracy Environnement. Un petit geste pour essayer de sauver un site de la très Grande Guerre mondiale...
Encore merci Arnaud,
Merci à tous,
Jean-Michel
Merci de votre soutien... Nous avons vraiment besoin de toutes les énergies pour tenter de faire pencher la balance de la Justice du bon côté... Si nous voulons avoir une chance de préserver ces sites d'un grand saccage annoncé (et malheureusement déjà amorcé)... Qu'on laisse ces terres une bonne fois pour toute à l'agriculture et au souvenir de ces combats et des combattants qui y ont laissé leur vie... Encore une fois, j'ai bien conscience qu'il faut bien faire quelque chose de tous ces déchets de notre société de consommation (et des enjeux économiques colossaux que leur traitement engendrent), mais vraiment, on ne pouvait pas choisir plus mauvais endroit pour vouloir implanter une décharge, d'autant que les normes européennes reviennent de plus en plus sur le système d'enfouissement des ordures en sous-sol et que se développent peu à peu des solutions alternatives... De quoi mettre tout le monde d'accord, avec un peu d'intelligence, de conciliation et de bon sens...
Pour l'heure, je ne peux que vous encourager tous à signer ce courrier de soutien au Préfet de l'Oise que vous trouverez sur le site de la commune de Tracy-le-Mont, sous-rubrique Tracy Environnement. Un petit geste pour essayer de sauver un site de la très Grande Guerre mondiale...
Encore merci Arnaud,
Merci à tous,
Jean-Michel
JMN02