"Les ruines de Verdun" Etat de destruction ?

[Frédéric RADET]

Bonsoir,

il faut garder à l'esprit que Verdun était déjà une petite ville. enserrée dans ses remparts il y avait quelques quartiers (Glorieux, Faubourg-Pavé, Regret...).
Si le centre ville à beaucoup souffert certains lieux ou bâtiments n'ont subis que des dommages partielles. Théâtre, Marché-couvert, Cathédrale, Banque de France, Mess des officiers, Mairie, églises, écoles, collèges (Buvignier notamment) Portes de la ville...La cause, l'utilisation d'obus incendiaires qui vont bruler toitures et intérieurs des maisons. Donc on retrouve encore beaucoup de rues avec des façades portant les dates de construction des années 1700, 1800 et début 1900. La rue St-Pierre est essentiellement des années 1920-30.Idem pour le Quai de Londres et la rue Mazel (Centre-ville).

Photos de septembre 1917.

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Cordialement,
Frédéric

[ALVF]

Bonsoir,

Concernant la destruction totale de Lens et d'autres villes du Nord, il faut prendre en compte la conception très particulière de l'artillerie britannique qui effectue des tirs sur zone sans chercher réellement à effectuer des destructions particulières sur les points forts des lignes ennemies. Ces pratiques, sur le plan purement militaire, sont considérées comme improductives par les artilleurs français et allemands. Toutes les attaques anglaises comprennent une extraordinaire consommation de projectiles lourds souvent peu justifiée.
Les artilleries allemandes et françaises procèdent différemment, même pour les tirs sans réglage initial effectués à partir de 1917, il y a toujours un point fort visé. Certes les règles de la dispersion provoquent des dégâts considérables mais généralement plus circonscrits sur les objectifs urbains.
Les français ont aussi des scrupules avant de tirer sur des villes françaises, par exemple Saint-Quentin, ville pourtant située très près des lignes à partir du printemps 1917.
Même, les bombardements dits de 'terreur" des allemands visent nominalement un objectif déterminé.
Les anglais n'ont par ailleurs aucun scrupule à détruire à 100% une ville française, les mêmes pratiques de l'artillerie anglaise se retrouvent sur le front de Normandie et ailleurs en 1944.
Cordialement,
Guy François.

[Frédéric RADET]

Bonsoir,

Voici Verdun en 1919. On est effectivement très loin des destructions massives d'autres villes françaises.

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Cordialement,
Frédéric

[Cornette]

Bonjour,
Pour reprendre la question de départ sur les destructions de Verdun, Franck Meyer dans son ouvrage en 2 tomes sur la destruction et reconstruction de Verdun (Des ravages à la renaissance (1915-1929) avait répondu à cette question il me semble. Il indiquait, par exemple, que si l’on s’en tenait aux statistiques officiels (rapports établis par les chefs des services de la Reconstitution en 1918), la ville de Verdun était alors détruite à 96 %, mais qu’en réalité seul un quart de la ville l’était véritablement et qu’un quart était plus ou moins épargné.
Le problème avec les statistiques dressées au lendemain de la guerre est qu’un flou existe pour les villes, villages, usines, etc., entre « détruits » et « gravement endommagés » et entre « pillées » et « détériorées ».
Quant aux photographies et cartes postales qui rendirent à leur manière compte des dévastations, en proposant un bilan matériel en images sur un support restreint ne donnant pas accès au hors champ, elles ont parfois laissé entendre que la dévastation de certaines villes était totale et omniprésente sur le front. Un croisement avec les films de l’armée et les photographies aériennes (pas toujours faciles à interpréter) permettent cependant de prendre de la distance avec les images de destruction.
Pour un bilan de destructions, plus qu’un « palmarès », il faudrait peut-être voir dans les statistiques qui ont été réactualisées en 1921 et dans les années 1930 ?
Bonne fin de journée.
Cornette

[garance.]

bonjour
si on parle de ruines et de destruction, il vaut mieux évoquer des villages comme Fleury et quelques autres, rayés de la carte mais pas de nos mémoires
bien cdt

[Mercadal P]

Post effacé
PML

[air339]

Bonjour,

Excellente caricature, une ironie pleine de petits détails... La source est "Le cri de Reims", mais quel numéro ?
Pour le guide, le sinistré attend depuis 1917 (depuis 83 ans), et le panneau sur les genoux indique depuis 1925 (depuis 75 ans). Contradiction ? ça est bien français !

Cordialement,

Régis R.

[Cornette]

Pour information, les séquences filmées montées du front en dirigeable mentionnées, datent de 1919 et non de 1918 comme le laisse entendre la base recherche de l’ECPAD. En effet, le survol de certains endroits comme par exemple Lens, où la vie semble avoir reprise comme l’atteste la présence de baraquements provisoires, mais aussi d’un marché et de civils, est impossible en 1918 puisque la ville n’avait, à cette date, toujours pas été libérée par les Britanniques.
On trouve un peu partout des séquences extrait de ce montage.
Bonne soirée.
Cordialement.
Cornette

[pierret]

Bonjour

D'autres vues des incendies de Verdun à la une de "l'excelsior" en date du 1er juin 1916.

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Cordialement

Jean-Louis