Bonsoir,
En parcourant le dernier n° du Fig Mag j'ai relevé un article sur Henri Herduin sous-titré l'officier fusillé, qui me semble comporter plusieurs inexactitudes
http://347ri.canalblog.com/archives/201 ... 54568.html
Prisme1418 appréciera le nombre de fusillés et d'exécutions sommaires annoncés.
Bref, il y a encore du boulot.
Amicalement
Christophe
Dans le Fig Mag, l'officier fusillé, mais...
- christophe lagrange
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Re: Dans le Fig Mag, l'officier fusillé, mais...
Bonjour à tous, bonjour à Christophe
Des articles de presse sortent régulièrement toujours perclus d'erreurs, de manquement comme cet article récent paru dans l'est républicain qu'Eric Mansuy a signalé, lui aussi plein d’erreurs et d'approximations.
https://www.estrepublicain.fr/edition-b ... ne-en-1915
L'article du Figaro commence déjà mal : par officier fusillé , on aura préféré lire "exécuté sommairement". Après, comme souvent, même parmi les doctorants, on a droit à la classique biographie qui frise par certains côtés le misérabilisme sans dans aucun cas décrire les processus qui ont permis ces évènements. Dans ce cas, le journaliste ou journaleux (pardon pour ce terme), aurait dû creuser beaucoup plus son sujet et se renseigner avant d'écrire autant de sottises.
Sur le fond de ce dossier, même si les 2 officiers ont commis un crime (au sens du code de justice militaire) c'est ce que reconnait la cour d'appel de Colmar en mai 1926, l'article 121 du règlement sur le service en campagne n’aurait pas dû être appliqué (il ne devrait l'être qu'au combat et surtout sur le fait , pas plusieurs heures plus tard) . L'officier qui a ordonné l'exécution, aurait dû demander l’inculpation des 2 officiers pour abandon de poste en présence de l'ennemi, la procédure classique aurait été enclenchée et ils seraient passés en conseil de guerre. Le 11 juin 1916, le recours en révision venait d'être réinstauré, le recours de grâce a été largement utilisé malgré l'exceptionnalité du recours en grâce. il aurait suffi, qu'un seul juge fasse une demande de grâce et le dossier aurait été adressé au PR sans que personne ne puisse s'y opposer. De plus, ce cas concernant 2 officiers, a mis jeu en d'autres notions propres au commandement.
Après guerre, les lois d'amnistie n'ont pas été faites spécialement pour ces 2 officiers, mais dans le processus d'amnistie en cours pour la plupart des condamnés, la situation de ces militaires exécutés sans jugement hors du cadre de l'article 121, rendait leur cause largement "révisable" au sens juridique.
Il est sûr que Prisme n'a pas fini déconstruire tous ces articles
Amicalement
yves
http://prisme1418.blogspot.com/
Des articles de presse sortent régulièrement toujours perclus d'erreurs, de manquement comme cet article récent paru dans l'est républicain qu'Eric Mansuy a signalé, lui aussi plein d’erreurs et d'approximations.
https://www.estrepublicain.fr/edition-b ... ne-en-1915
L'article du Figaro commence déjà mal : par officier fusillé , on aura préféré lire "exécuté sommairement". Après, comme souvent, même parmi les doctorants, on a droit à la classique biographie qui frise par certains côtés le misérabilisme sans dans aucun cas décrire les processus qui ont permis ces évènements. Dans ce cas, le journaliste ou journaleux (pardon pour ce terme), aurait dû creuser beaucoup plus son sujet et se renseigner avant d'écrire autant de sottises.
Sur le fond de ce dossier, même si les 2 officiers ont commis un crime (au sens du code de justice militaire) c'est ce que reconnait la cour d'appel de Colmar en mai 1926, l'article 121 du règlement sur le service en campagne n’aurait pas dû être appliqué (il ne devrait l'être qu'au combat et surtout sur le fait , pas plusieurs heures plus tard) . L'officier qui a ordonné l'exécution, aurait dû demander l’inculpation des 2 officiers pour abandon de poste en présence de l'ennemi, la procédure classique aurait été enclenchée et ils seraient passés en conseil de guerre. Le 11 juin 1916, le recours en révision venait d'être réinstauré, le recours de grâce a été largement utilisé malgré l'exceptionnalité du recours en grâce. il aurait suffi, qu'un seul juge fasse une demande de grâce et le dossier aurait été adressé au PR sans que personne ne puisse s'y opposer. De plus, ce cas concernant 2 officiers, a mis jeu en d'autres notions propres au commandement.
Après guerre, les lois d'amnistie n'ont pas été faites spécialement pour ces 2 officiers, mais dans le processus d'amnistie en cours pour la plupart des condamnés, la situation de ces militaires exécutés sans jugement hors du cadre de l'article 121, rendait leur cause largement "révisable" au sens juridique.
Il est sûr que Prisme n'a pas fini déconstruire tous ces articles
Amicalement
yves
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Dernière modification par garigliano1 le dim. nov. 11, 2018 6:06 pm, modifié 1 fois.
- christophe lagrange
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Re: Dans le Fig Mag, l'officier fusillé, mais...
Bonjour,
Merci Yves pour ta lecture et les compléments.
Travail superficiel alors qu'il y a tant de données disponibles sur le sujet.
Dommage que les auteurs de ces articles ne prennent pas la peine de parcourir le forum
Bravo à l'équipe de Prisme
Christophe
Merci Yves pour ta lecture et les compléments.
Travail superficiel alors qu'il y a tant de données disponibles sur le sujet.
Dommage que les auteurs de ces articles ne prennent pas la peine de parcourir le forum
Bravo à l'équipe de Prisme
Christophe