Un soldat britannique, retrouvé dans un champ en novembre (59)

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gizmo02
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Re: Un soldat britannique, retrouvé dans un champ en novembre (59)

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Un soldat britannique de la Première Guerre mondiale, retrouvé dans un champ en novembre a été enterré

Depuis ce mardi, le cimetière militaire de Méteren compte un nouvel occupant : un soldat britannique tué au cours de la Première Guerre mondiale et dont les ossements ont été découverts par hasard dans un champ du village en novembre. Une cérémonie officielle a été organisée.

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Le sol méterennois, foulé par des milliers de soldats entre 1914 et 1918, n’a pas encore fini de livrer ses secrets. En novembre, un agriculteur du village est ainsi tombé par hasard sur des os humains. Celui qui cherchait seulement à déboucher un drain situé sous l’un de ses champs venait en fait de mettre au jour la dépouille d’un soldat anglais tombé pendant la Grande Guerre. « Cela arrive régulièrement », assure Beverley Simon, chargée des commémorations pour le ministère de la Défense britannique. À Méteren, pourtant, aucun corps n’avait encore été retrouvé de cette façon. « La commune a été entièrement détruite pendant la Première Guerre, et il est vrai que beaucoup de soldats ont perdu la vie ici mais, à ma connaissance, c’est la première fois que ça arrive », glisse la maire Béatrice Descamps, à la tête du village depuis vingt-huit ans.

Une petite cérémonie a donc été organisée, ce mardi, dans le cimetière militaire de la commune. Des représentants du ministère de la Défense britannique, les élus locaux, les anciens combattants et une poignée d’habitants du village se sont ainsi regroupés pour enterrer solennellement la dépouille de ce soldat inconnu.
L’identité du soldat inconnue

« Grâce aux restes de l’uniforme, au modèle des bottes et à l’insigne de l’armée que nous avons retrouvés, nous sommes sûrs qu’il s’agit d’un soldat britannique, note Beverley Simon. Nous n’avons pas, en revanche, mis la main sur l’insigne du régiment, et n’avons donc pas pu identifier le soldat. Les Britanniques sont venus dans la région à de nombreuses reprises pendant la guerre, et nous ne pouvons donc même pas préciser la date. Mais il est tout à fait possible qu’il soit tombé pendant la bataille de la Lys ou lors de la bataille de Bailleul, en avril 1918. »

Près de 800 soldats anglais, australiens, indiens, canadiens, sud-africains et néo-zélandais reposent aujourd’hui dans ce cimetière créé au lendemain de la Première Guerre mondiale. « 180 des 768 tombes du cimetière abritent des soldats inconnus », détaille Christine Connerty, membre du Commonwealth War Graves Commission, en charge de l’entretien des lieux. Le cimetière en compte désormais 181.
« J’étais sûr que c’était un soldat »

Habitué à déterrer des obus et des Shrapnel, ces petites billes de plomb très utilisées pendant la Première Guerre mondiale, Marc Herreman n’avait, en revanche, jamais trouvé d’ossements humains. En novembre, alors qu’il creusait l’un de ses champs pour accéder à un drain bouché, l’agriculteur méterennois a pourtant eu la surprise de découvrir la dépouille d’un homme.

Marc Herreman et son épouse Annick, satisfaits d’avoir fait leur devoir.

« C’est quand la pluie est tombée sur le tas de terre que je venais de retourner que j’ai remarqué qu’il y avait des bottes, raconte-t-il. En regardant de plus près, j’ai vu qu’il y avait aussi des lambeaux de tissus, une montre à gousset, un masque à gaz et des os. J’ai tout de suite su qu’il s’agissait d’un soldat. Alors, j’ai remis de la terre dessus pour éviter que quelqu’un ne le remarque et j’ai appelé la gendarmerie. »

Content que cet homme, « qui a sans doute laissé derrière lui une mère malheureuse, peut-être même une veuve et des orphelins » soit désormais enterré aux côtés de ses camarades, l’agriculteur reste modeste. « Je n’ai pas de mérite par rapport à celui qui est tombé », conclut-il.
Une douzaine de cas en cours

Si c’est la première fois que le corps d’un soldat est déterré à Méteren, le phénomène n’est pas si rare. « Cela arrive même assez fréquemment, notamment en France et en Belgique, indique Beverley Simon, chargée des commémorations pour le ministère de la Défense britannique, en collaboration avec le CWGC, le Commonwealth War Graves Commission. Mais cela arrive aussi en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas. »

Chaque année, deux commémorations de ce type sont organisées chaque mois entre mars et octobre. « Rien qu’en France, je fais actuellement des recherches sur une douzaine de cas », poursuit Beverley Simon. Souvent, les éléments retrouvés ne permettent pas de mettre un nom sur les corps déterrés. Mais parfois, d’autres recherches permettent d’identifier a posteriori des soldats déjà inhumés. « Dans ces cas là, nous organisons également une petite commémoration en souvenir de ce soldat. »

http://www.lavoixdunord.fr/128705/artic ... n-champ-en
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