Le temps passe, la mémoire s'efface.Cette dépollution fut souvent assurée par des entreprises privées, payées à la surface à traiter, qui se débarrassaient des stocks par pétardage, incinération, ou simplement enfouissement, de milliers de tonnes de munitions chimiques. Dans le meilleur des cas, la mémoire de certains anciens à pu conserver leur emplacement, sinon…
Dans le numéro n° 213 d'Avesnois news, le journal de l'Avesnois déchaîné, daté de juillet 2013, on peut lire un article intitulé : << le parc Jeannette à Trélon : un ancien dépôt de munitions oublié. >> En ce lieu, proche de l'ancienne gare, les promeneurs rencontrent encore des munitions dans la forêt.
Les Allemands ont bien fait sauter un dépôt de munitions en novembre 1918 au lieu-dit "passe-Jeannette", mais ce site a par la suite servi de lieu de destruction de munitions.
En 1919 La Société des Combattants de Trélon et environs adresse l'ordre du jour qu'elle a voté à l'unanimité au ministre de la Guerre pour protester contre les nuisances et les dommages que la destruction de munitions, qui arrivent par trains entiers de la région de Saint-Quentin, cause aux villages de Trélon et de Glageon. La zone utilisée par l'Armée se situe à 800 mètres de Trélon et 1 000 mètres de Glageon et, quand le vent est NNE, les vapeurs délétères des explosifs et des obus à gaz sont poussés sur les habitations. Lire l'article complet du Journal de Fourmies du 23 novembre 1919 sur Gallica.
En 1923, quatre ans après, Les Anciens Combattants de Trélon s'insurgent à nouveau contre les explosions quotidiennes, imputables cette fois-ci à la société anglaise Pickett. Ils demandent la dissolution du parc de la "passe Jeannette".
Lire l'article complet du Journal de Fourmies du 3 juin 1923 sur Gallica.
Cordialement
Étienne