A cette époque la France se trouve confrontée à une situation inédite à laquelle elle n’était pas préparée.
Des dizaines de milliers de soldats allemands faits prisonniers sont envoyés loin des lignes de front.
L’acheminement des prisonniers s’effectue, dans des wagons à bestiaux qui mettent des jours à arriver dans les différentes garnisons du sud ouest. La municipalité montoise qui n’est pas préparée pour les accueillir va devoir faire face
Malgré les soins prodigués aux prisonniers pour certains grièvement mutilés, les morts se succèdent dans les premiers jours. A la fin de la première semaine on dénombrait 22 décès puis 23 autres dans les 15 jours .Au 15 octobre 1914, soixante Allemands seront décédés à Mont de Marsan des suites de leurs blessures.
Au sein des arènes les conditions de vie sans être inhumaines sont difficiles. La nourriture médiocre n’est pas compensée par les colis envoyés par les familles.
Un second convoi d’une centaine de prisonniers arrive quelques jours après à mont de Marsan et, là encore les difficultés pour soigner les nombreux blessés nécessitent d’occuper l’ancien couvent des capucins. Il comprendra des officiers médecins allemands et des sous officiers infirmiers qui vont se consacrer aux soins chirurgicaux.
Les 15 et 16 février 1915 les prisonniers valides quittent Mont de Marsan, ils sont transférés à Bordeaux pour rejoindre l’île de Ré. Une soixantaine d’Allemands blessés demeurent encore hospitalisés au lycée Victor Duruy. Il ne reste plus alors que 5 détenus au Lycée. Leurs conditions de détention, sont alors largement assouplies. Ils sont employés à aider aux soins d’une centaine de blessés français qui viennent d’arriver du front
D’autres prisonniers arriveront encore à Mont de Marsan pendant la guerre mais ils ne seront plus détenus dans les arènes du Plumaçon. Ils seront repartis dans différentes exploitations agricoles où la main d’œuvre masculine fait cruellement défaut.
La population montoise refuse que les prisonniers allemands soient inhumés dans le cimetière du centre, il est décidé de la création d’un nouveau cimetière au nord de la ville à proximité de l’hippodrome.
Durant la PGM ce sont près 5500 soldats allemands prisonniers de guerre seront, envoyés au Maroc où ils seront employés à des travaux d’utilité public.
A la fin de la grande guerre le carré militaire allemand compte 78 tombes.
Au cours de la seconde guerre mondiale le cimetière allemand de Mont de Marsan est agrandi par les forces d’occupation et plusieurs aviateurs allemands y sont inhumés. C’est à cette époque que le mur d’enceinte et le bâtiment d’entrée seront construits. En 1951 on dénombre 310 tombes.
Les morts de la seconde guerre mondiale ont été exhumés en 1962 par le Volsbund puis transférés au carré militaire de Berneuil. commune de Saintes Charente Maritime
En 1978 le Voksbund a inhumé dans le cimetière Montois 179 soldats enterrés durant la PGM à Toulouse et un soldat enterré à Saint Macaire en Mauge.
Depuis 1981 le cimetière allemand de Mont de Marsan compte 257 croix et 1 stèle en granit pour un soldat de confession israélite. La rénovation du bâtiment d’entrée et l’aménagement du site ont été réalisés en 1982.
Sources : Affichage des informations à l’accueil du mémorial..
Albert gilmet
