Bonjour
il ne suffit pas d'un beau texte pour faire un bon film de même que plus d'un acteur au jeu exceptionnel s'est fourvoyé dans de vrais navets… et de belles images ont générées parfois un diaporama ennuyeux. Ce qui se lit de se dit pas… l'émotion dégagée par un texte est très difficile à retransmettre en cinéma. Il faut le réécrire complètement .
C'est le tryptique scénario-réalisation-montage qui est le trio gagnant (dans certains cas on peut rajouter la bande son) et non la passion qui ne conduit pas forcément aux compétences exigées.
Attendons la suite pour voir et juger, mais ceux qui veulent retrouver du Genevois in-extenso à la projection seront forcément déçus.
Cordialement
JF Genet
Bonjour,
tout a fait d'accord, c'est aussi pour ça que j'ose la comparaison avec "les misérables": Bcp de versions cinématographiques et spectacles vivants, mais pas vraiment à la hauteur du roman. Nous sommes dans le panthéon des écrivains, faut reconnaitre que c'est vraiment difficile... Et justement cette "humanisme" dont je parle, transpire derrière chaque mot, ou presque, qui sera difficile a retranscrire à l'écran;
j'entend par là la capacité de l'auteur d'avoir de l'empathie vis a vis de ces personnages. L'âme oscille entre admiration et pitié, colère et chagrin. Il aime les hommes qui l'entoure à qui il pardonne toutes les imperfections, comme il pardonne à l'humanité entière. Sa section, c'est l'humanité tout entière, comme Hugo avec Cosette et toute la misère humaine, ou Marius,l'espoir du lendemain. Je ne peux m'empêcher de mettre cote à cote les deux écrivains, j'ai peut être tort, je ne suis pas critique littéraire. Finalement, n'évoquent ils pas tous deux "Des misérables"?
Maintenant quand j'évoque une "redécouverte" de Ceux de 14, je parle du grand public. je ne crois pas que Genevoix ait été aussi connu que Dorgeles et ses croix de bois, Chevalier et "la peur", Barthas, sans parler de Barbusse, Duhamel, et surtout Remarque ou Junger (sans oublier Céline). La preuve cinématographique ou la reconnaissance des critiques littéraires à l'époque de la sortie des ouvrages respectives (pas de Goncourt, comme Barbusse et Duhamel) c'est vrai que c'est sans doute plus facile de mettre en image les croix de bois, ou à l'ouest rien de nouveau, que les ouvrages contenus dans "ceux de 14". Peut être aussi Genevoix se tenait il éloigné des salons parisiens?