Village détruits

[eric siegel]

Bonjour,

une question que je me pose depuis pas mal de temps: quels ont été les critères pour reconstruire ou laisser à l'abandon après 1918 les villages détruits.
Par exemple, le village de Fey en Haye près de Pont-à-Mousson a été reconstruit à une grande distance de l'ancien emplacement. Flirey, reconstruit juste à côté. Regnéville et Remenoville n'ont jamais été reconstruit.
Il en va de même dans d'autres régions de France (Champagne, Somme, Nord)

Merci
Eric

[Yv']

Bonjour Eric,

Je n'ai pas la réponse, mais une carte de 1920 qui montre que Regniéville et Fey-en-Haye étaient en plein dans la << zone du front bouleversée par les tranchées et le bombardement >>. Il faudrait voir si Fey-en-Haye a été reconstruit en dehors de cette zone.


Carte spéciale des régions dévastées, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8593508r

Cordialement
Yves

[Yv']

... et il y a sûrement des choses à trouver dans les rapports et délibérations du conseil général de la Meurthe-et-Moselle !
Un petit exemple ici en 1921 :
<< Le village de Fey-en-Haye se reconstruit près de la route; celui de Regniéville ne se reconstruit pas encore. >>
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... f227.image

Yves

[Tanker]

[humanbonb]

Bonjour,

Pas grand rapport avec le sujet ( quoi que ... ) mais étant donné qu'il est question de Fey-en-Haye, voici un article sur ce village et son histoire durant la Grande Guerre:

http://humanbonb.free.fr/indexFey.html

Bonne soirée.
Cdlt JuLien.

[scapin51]

je dirais que la taille du village devait compter pour beaucoup dans les choix opérés: certains étaient administrativement considérés comme des villages, mais n'avait que quelques dizaines d'habitants avant la guerre tahure:185, Ailles:138, Vauclerc:62. le coût global de leur reconstruction aurait sans doute été faramineux compte tenu des effectifs, sans compter tous ceux qui ne sont pas revenus. Par exemple, Cernay les Reims qui comptait plus de 1000 habitants avant 14 n'a retrouvé sa démographie d'avant guerre que dans les années 60.
le coin a été sévèrement bousculé. A tel point que les vignes ont remplacé les labours lorsque les hommes réoccupèrent le terrain. Plus simple, il suffisait de niveler et boucher les trous, il y avait des piquets-tuteurs a volonté... La Grande Guerre a dû condamner à l'exil bien des petits propriétaires terriens qui n'avaient plus les moyens de remettre en état leurs terres?

[bill02]

bonjour il me semble que pour reconstruire le village il y avait un pourcentage de destruction qui etait appliqué et que bon nombre d abitant
on etait deplacés et quils se sont construit un autre chez soi ne sont pas revenu; et aussi pour la plus part etaient des ouvriers et n auraient pas eu droit au dommages de guerre .il faut dire aussi que beaucoup de ses villages se trouvent en zone rouge qui a l epoque est une zone militaire gardees

[eric siegel]

Bonsoir à tous,

merci pour toutes ces pistes et pour l'attention que vous avez porté à ma question.

Eric

[amalric]

Bonjour Eric,

Je ne sais pas quels critères ont été retenus pour reconstruire un village.
Je ne peux que prendre pour exemple le village de Berméricourt. Celui-ci, complètement détruit, rasé (plus une pierre sur l'autre) possédait une population d'une centaine d'habitants avant la GG. Pourtant, il a été entièrement reconstruit à partir de 1920 sur le même emplacement.
Je ne pense pas que ce soit le seul exemple d'un village comme celui-ci sur la ligne de front pendant près de 4 ans.

Bien cordialement.
Alain

[steinbach frederic]

Bonsoir à tous,
Pour les exemples cités par Eric :
- Remenauville, Regnieville et Fey-en-Haye sont situés dans le périmètre de la Zone Rouge. De ce fait, ils ne peuvent être reconstruits sur leur emplacement d'origine.
- Le village de Flirey ou encore celui de Limey ont été détruits en grande partie, seule une maison subsiste debout à Flirey, mais ne sont pas dans les périmètres de la Zone Rouge, d'où leurs reconstructions sur leurs emplacements initiaux. Le léger décalage observé pour Flirey, s'explique uniquement par le recentrage du village autour du nœud routier marqué par les deux axes de communications (Toul-Verdun et Pont-à-Mousson-Saint-Mihiel).
Cordialement.
Frédéric