Re: Le Sokol & le DobroPole
Publié : sam. mai 12, 2012 3:33 pm
Le Sokol dans La bataille du Dobropolié
le 15 septembre 1918 L'armée d'Orient va s’attaquer aux positions Germano-Bulgares qui se sont fortifiées dans le roc depuis plus de deux ans.C'est dans ce retranchement situé a + de 1800 mètres d'altitude, jugé infranchissable, que la rupture de front se fera
Cette bataille des cimes ,gagnée par nos poilus, va entraîner la capitulation de l'armée Bulgare 15 jours plus tard .En effet jamais notre ennemi n'arrivera à stopper l'élan des alliés qui se dirigeront jusqu'au Danube après cette victoire Éclair sur le front Greco-Serbe
1918 en Orient les alliés veulent retrouver un terrain propice à la guerre de mouvement et pour cela il faut briser la forteresse Germano-Bulgare Les secteurs de Monastir ou du Vardar sont logiquement les lieux d'une percée (de chez vous sur Google Earth les tranchées sont encore visibles dans ces secteurs ...), mais l'ennemie qui s'attend à une attaque sur l'un de ces secteurs a organisé la défense .Il faut surprendre l'ennemie cette surprise sera le Sokol (Faucon en Français),le Dobropolié car l'ennemie ,et malgré ses renseignements , ne peut imaginer que l'engagement principal se fera ici .L'intérêt allies est aussi de pouvoir agir vite et occuper rapidement les villes ou se situent les ateliers, les magasins et les voies de communication des armées Allemande et Bulgare (Krivolak, Negotin ,Uskub ) bref il faut percer au centre , occuper rapidement les organes vitaux de l'ennemie tout en divisant les forces Bulgares afin que nous puissions les battre séparément.
Le lieu est arrêté, reste la date... Septembre semble tout désigné pour une attaque : pas encore de neige, les ravins sont secs et les grosses chaleurs d'août sont passées.
Pour réussir cette percée il faut concentrer les feux de l'artillerie sur des points précis (fortifications)mais il faut aussi des hommes robustes capables de se battre avec peu voir pas de ravitaillement .Les Français et les Serbe semblent donc tout désignés!
Comme évoqué l'ennemie, dont le moral est au plus bas depuis plusieurs mois et qui ne croit plus en sa victoire, n'imagine pas une attaque sur cette partie du front car le terrain est abrupt côté allié et les routes partant de Grèce (Pojar le Haut , Pojar le bas) sont quasi inexploitable pour les moyens de locomotion moderne de l'époque pourtant la grande Histoire de l'armée d'Orient va s'écrire ici
Loin de moi l'idée de résumer les aventures de l'Armée d'Orient mais un petit préambule me semble avoir toute sa place dans la suite de ce post...
En 2010 et 2011 je me suis cassé les dents sur ce massif, cette année mieux préparé et surtout mieux accompagné (salut Fabien) j'ai enfin pu découvrir ce secteur stratégique à cheval sur la frontière de deux pays qui ne ne se comprennent toujours pas.
Pour atteindre ce massif , pas de route ni de Grèce ni de République de Macédoine il faut emprunter des sentiers qui sont encore au mois de mai recouvert de neige et traversés par des ruisseaux L'accès est compliqué, car la frontière entre les deux pays est surveillée .Bien évidemment pas de poste frontière là haut mais des douaniers volants qui vous dissuadent de passer (pour ne pas dire interdire) Sans la diplomatie de Fabien je me serai une fois de plus contenté d'un photo a 10 km du but
Il faut donc louer les services d'un chauffeur local ,qui au préalable aura averti les autorités de votre passage dans la région, propriétaire d'un véhicule rustique(Russe évidemment) qui est lui seul capable de gravir ces sentiers perdus.
La dernière marche se fait a pied environ 200 mètres de dénivelé pour atteindre les cimes ,voir la Grèce et surtout le terrain accidenté et pentu que nos hommes ont du conquérir sous le feu des mitrailleuses encore en service après "la préparation" d'artillerie du 14 septembre
Sur ces hauteurs les tranchées Bulgares ,souvent intactes, couvrent toute la ligne frontière ainsi que les restes de blockhaus que notre artillerie n'a pas épargnés
SOKOL GPS 41° 0'51.19"N 21°51'14.59"E
Dobropolié GPS 41° 2'8.61"N 21°53'19.58"E
L'ascension se mérite il faut compter 3 heures de route de Bitola et a partir de Staravina la route est franchement chaotique Les vestiges terrassés en Macédoine sont bien présents par contre il n'y a plus un seul morceau de ferraille y compris sur le Sokol tout a été récupéré, avec souvent des drames suite aux manipulations des explosifs pas des mains non expertes, par les habitants pour soit leurs utilisations personnelles soit la vente des matériaux . Une anecdote: un homme de 35 ans ,qui a grandi dans la boucle de la Cerna, m'a confié que les enfants jusque dans les années 80 faisaient leurs besoins dans des casques militaires ... Pragmatique et un sens du réutilisable incroyable ces Macedoniens
Un mouton de Macédoine et en toile de font le Kaimaktsalan toujours enneigé en ce mois de Mai
Les sentiers pour atteindre le Sokol 4x4 Russe obligatoire
La route enneigée qu'il faut déblayer, car même la belle mécanique Russe ne passe pas dans ces conditions
Les derniers mètres a pieds
Objectif atteint je suis sur le Sokol !
Source carte Historique de la 122 DI
Sape Gernamo Bulgare
Tranchées bulgares sur les cimes
Blockhaus touché au but par notre artillerie
Borne Frontière Greco macédonienne
le 15 septembre 1918 L'armée d'Orient va s’attaquer aux positions Germano-Bulgares qui se sont fortifiées dans le roc depuis plus de deux ans.C'est dans ce retranchement situé a + de 1800 mètres d'altitude, jugé infranchissable, que la rupture de front se fera
Cette bataille des cimes ,gagnée par nos poilus, va entraîner la capitulation de l'armée Bulgare 15 jours plus tard .En effet jamais notre ennemi n'arrivera à stopper l'élan des alliés qui se dirigeront jusqu'au Danube après cette victoire Éclair sur le front Greco-Serbe
1918 en Orient les alliés veulent retrouver un terrain propice à la guerre de mouvement et pour cela il faut briser la forteresse Germano-Bulgare Les secteurs de Monastir ou du Vardar sont logiquement les lieux d'une percée (de chez vous sur Google Earth les tranchées sont encore visibles dans ces secteurs ...), mais l'ennemie qui s'attend à une attaque sur l'un de ces secteurs a organisé la défense .Il faut surprendre l'ennemie cette surprise sera le Sokol (Faucon en Français),le Dobropolié car l'ennemie ,et malgré ses renseignements , ne peut imaginer que l'engagement principal se fera ici .L'intérêt allies est aussi de pouvoir agir vite et occuper rapidement les villes ou se situent les ateliers, les magasins et les voies de communication des armées Allemande et Bulgare (Krivolak, Negotin ,Uskub ) bref il faut percer au centre , occuper rapidement les organes vitaux de l'ennemie tout en divisant les forces Bulgares afin que nous puissions les battre séparément.
Le lieu est arrêté, reste la date... Septembre semble tout désigné pour une attaque : pas encore de neige, les ravins sont secs et les grosses chaleurs d'août sont passées.
Pour réussir cette percée il faut concentrer les feux de l'artillerie sur des points précis (fortifications)mais il faut aussi des hommes robustes capables de se battre avec peu voir pas de ravitaillement .Les Français et les Serbe semblent donc tout désignés!
Comme évoqué l'ennemie, dont le moral est au plus bas depuis plusieurs mois et qui ne croit plus en sa victoire, n'imagine pas une attaque sur cette partie du front car le terrain est abrupt côté allié et les routes partant de Grèce (Pojar le Haut , Pojar le bas) sont quasi inexploitable pour les moyens de locomotion moderne de l'époque pourtant la grande Histoire de l'armée d'Orient va s'écrire ici
Loin de moi l'idée de résumer les aventures de l'Armée d'Orient mais un petit préambule me semble avoir toute sa place dans la suite de ce post...
En 2010 et 2011 je me suis cassé les dents sur ce massif, cette année mieux préparé et surtout mieux accompagné (salut Fabien) j'ai enfin pu découvrir ce secteur stratégique à cheval sur la frontière de deux pays qui ne ne se comprennent toujours pas.
Pour atteindre ce massif , pas de route ni de Grèce ni de République de Macédoine il faut emprunter des sentiers qui sont encore au mois de mai recouvert de neige et traversés par des ruisseaux L'accès est compliqué, car la frontière entre les deux pays est surveillée .Bien évidemment pas de poste frontière là haut mais des douaniers volants qui vous dissuadent de passer (pour ne pas dire interdire) Sans la diplomatie de Fabien je me serai une fois de plus contenté d'un photo a 10 km du but
Il faut donc louer les services d'un chauffeur local ,qui au préalable aura averti les autorités de votre passage dans la région, propriétaire d'un véhicule rustique(Russe évidemment) qui est lui seul capable de gravir ces sentiers perdus.
La dernière marche se fait a pied environ 200 mètres de dénivelé pour atteindre les cimes ,voir la Grèce et surtout le terrain accidenté et pentu que nos hommes ont du conquérir sous le feu des mitrailleuses encore en service après "la préparation" d'artillerie du 14 septembre
Sur ces hauteurs les tranchées Bulgares ,souvent intactes, couvrent toute la ligne frontière ainsi que les restes de blockhaus que notre artillerie n'a pas épargnés
SOKOL GPS 41° 0'51.19"N 21°51'14.59"E
Dobropolié GPS 41° 2'8.61"N 21°53'19.58"E
L'ascension se mérite il faut compter 3 heures de route de Bitola et a partir de Staravina la route est franchement chaotique Les vestiges terrassés en Macédoine sont bien présents par contre il n'y a plus un seul morceau de ferraille y compris sur le Sokol tout a été récupéré, avec souvent des drames suite aux manipulations des explosifs pas des mains non expertes, par les habitants pour soit leurs utilisations personnelles soit la vente des matériaux . Une anecdote: un homme de 35 ans ,qui a grandi dans la boucle de la Cerna, m'a confié que les enfants jusque dans les années 80 faisaient leurs besoins dans des casques militaires ... Pragmatique et un sens du réutilisable incroyable ces Macedoniens
Un mouton de Macédoine et en toile de font le Kaimaktsalan toujours enneigé en ce mois de Mai
Les sentiers pour atteindre le Sokol 4x4 Russe obligatoire
La route enneigée qu'il faut déblayer, car même la belle mécanique Russe ne passe pas dans ces conditions
Les derniers mètres a pieds
Objectif atteint je suis sur le Sokol !
Source carte Historique de la 122 DI
Sape Gernamo Bulgare
Tranchées bulgares sur les cimes
Blockhaus touché au but par notre artillerie
Borne Frontière Greco macédonienne