bonjour Marpie,
Certes, je m'adresse à vous, mais pas que...
Il convient de prendre garde au vocabulaire employé. Ainsi :A quels corps de troupes appartenaient l'Aérostation
"l'Arme du Génie met en œuvre l'arme spéciale, une de ses nombreuses spécialités. Un corps de troupe, le 1er régiment du Génie, administre ces unités".
L'Arme du Génie est une des composante de l'Armée de terre, comme l'Infanterie, la Cavalerie et l'Artillerie.
L'arme spéciale est en fait l'arme chimique, qui, comme les transmissions, est une DES spécialités du Génie.
L'insigne de l'Arme du Génie reste la cuirasse et le pot-en-tête, figurant encore de nos jours sur les épaulettes et les sous-tâches.
Puis, chaque spécialité possède son propre insigne. Dans votre illustration, concerne le Génie car :
- l'insigne n° 10 désigne la spécialité "projecteur".
- l'insigne n° 15 désigne dans les régiments d'infanterie les pionniers, une des spécialités de l'infanterie.
Enfin, même dans les armées, les choses évoluent. Ce qui est vrai en 1912 est faux en 1913 ou 1914.
Ainsi, dire que le 5° RG est régiment est crée en 1889 est une vérité partielle. Certes, la réalisation a bien lieu en 1889, mais sa création est décidé en 1875 et figure en toute lettre dans la loi de 1875. Faute de financement, la réalisation est reportée etc.
Quant à l'aérostation et à l'aviation...
La première est servie par le Génie depuis la révolution française. Depuis Fleurus, son emploi est figé et c'est tout normalement que les compagnies d'aérostiers, incluse dans les régiments du Génie dans un premier temps, sont regroupées à Versailles au 1er RG puis dispatchées dans les Places Fortes.
La seconde est plus récente, 1909. Mais la pression des lobbies financiers est telle que les politiques retirent l'ensemble aux militaires jugés "peu à même de juger des intérêts en cause", comprendre, peu enclin à se laisser influencer par les industriels. En juillet 1914, l'aviation est encore un "machin" dont on ne sait que faire et le G.Q.G attend beaucoup des manœuvres de septembre 1914 pour décider de son emploi, car dans un premier temps, on s’oriente vers la mise en place, dans l'Artillerie et la Cavalerie, d'une compagnie d'avions pour la reconnaissance du champ de bataille.
La suite sera écrite pendant la Grande Guerre et résulte du pragmatisme imposé par les circonstances.
On doit au général Roque, directeur du Génie, le terme "avion" pour désigner les "machines à voler", en hommage à l'Eole de Clément Ader. Aujourd'hui encore, le 25° RG a pour emblème le drapeau de la 52e demi-brigade d’aérostation.
Cordialement,
Louis.