Cendrars 1915

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armand
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Re: Cendrars 1915

Message par armand »

Bonjour Armand,

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Bonne journée
Bonjour

Armand Michel est porté disparu le 8 octobre 1915, selon la plaque familiale apposée dans le monument ossuaire de la ferme de Navarin . Pour qu'un soldat soit déclaré mort, il fallait que de l'attaque, reviennent deux témoins pour l'attester. Faute de quoi il était déclaré disparu. Il est déclaré officiellement Mort pour la France à la date du 25 octobre 1915 par le jugement rendu le 7 mars 1919 par le tribunal de Reims et transcrit le 11 mai 1919 à l’état civil à Reims.

25 octobre : Le régiment était en repos depuis le 10 octobre. Ce qui peut accréditer la thèse d'une blessure ou d’une maladie (crise cardiaque ?) qui lui coûtera la vie plusieurs jours plus tard. Charles Michel, son fils, évoquait le témoignage tardif dans ce sens de Marcel BATREAU, apprenti chez Armand Michel, ancien combattant de 14-18 et résistant du quartier Saint-Remi à Reims pendant la seconde guerre mondiale .

S'il était décédé le 25 octobre d'une crise cardiaque à l’arrière, il est étonnant que le motif de son décès ne soit pas mentionné, sur les documents officiels. Je ne veux pas remettre en cause le souvenir d'un ancien, mais décédé dans ces circonstances à l'arrière pourquoi n'aurait-il pas été inhumé dignement. Mort d'une crise cardiaque, pourquoi aurait-il été porté disparu ? S’il était mort à l'arrière, il aurait eu un acte de décès établi par l’autorité militaire. Peut être son cimetière s'est-il retrouvé sous les bombes ? L'acte de décès ou les documents auraient été néanmoins plus précis.

Les noms des soldats ramassés par les brancardiers ou décédés à l'ambulance et inhumés dans des cimetières provisoires ont été consignés avec précision sur les « carnets de champs de bataille » du Service de Santé militaire et transmis à l’état civil du lieu de résidence pour y être reportés sur leur acte de décès. J'ai donc du mal à croire qu'il soit décédé à l'arrière. Ne serait-il pas effectivement décédé le 8 octobre, son corps resté dans les camps allemands ou dans le no man's land et retrouvé un peu plus tard sans être identifié. C'est ainsi que des morts seront déclarés décédé bien plus tard.

Dans le registre matricule : on trouve la mention « signalé sur avis n° GL 1267, émanant du ministère de la guerre en date du 11 du janvier 1916, comme étant décédé le 25 octobre 1915 à Souain. Ces avis sont signalés au maire de la commune qui en avise personnellement (lui ou son représentant) la famille que le militaire a demandée d'aviser. L'avis est également signifié aux autorités qui tiennent le registre matricule. A partir de là, la mairie peut établir des "actes de décès" ce qui permet à la famille d'ouvrir la succession. Ceci semble contradictoire avec le jugement rendu le 7 mars 1919 par le tribunal de Reims et transcrit le 11 mai 1919 à l’état civil à Reims qui dit « qu’aucun acte n’a été dressé pour constater son décès » mais la date du 25 octobre figure sur les deux documents.

Mon opinion correspond à la tradition familiale : disparu lors des combats, son corps n'a probablement jamais été retrouvé ou identifié.

L’aspirant Laby explique bien que les hommes du régiment ont dû revenir à leur tranchée de départ le 8 octobre. Les blessés et les morts sont donc restés dans le no man's land et dans les tranchées allemandes ; d'où le grand nombre probable de disparus ce jour là.

« Combien de tués de ces dernières attaques se mélangeront peu à peu à cette terre de Champagne constamment labourée par des milliers de projectiles… »

La masse de blessés sur quelques jours a rendu les identifications très perturbées, il est sans doute en ossuaire, mais quel cimetière ? Michel Godin, maire de Suippes interrogé, nous a précisé que les cimetières des ambulances de l'arrière n'ont pas d'inconnu, son corps a sans doute été ramené au cimetière de Souain en ossuaire après la guerre.

Armand Michel est mon AGP et il est le féderateur , le Héros, de ma famille maternelle. En 2008 encore, pas une reunion de famille avec les anciens sans que sa mémoire ne soit évoquée et les questions que j'ai mis ci dessus.

Cdt
Armand (In Memoriam)




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patrick mestdag
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Re: Cendrars 1915

Message par patrick mestdag »

Bonsoir

pours de belles photos de Blaise voir lien

http://www.myspace.com/blaisecendrarss

@+
Patrick
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bernard berthion
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Re: Cendrars 1915

Message par bernard berthion »

Bonsoir,
chaque jour il y avait des tués et des disparus .
Parfois les tués pouvaient être ramenés à l'arrière et donc identifiés et inhumés .
Souvent abandonnés entre les lignes, " séchant" sur les barbelés ou inhumés sur place, ils disparaissaient peu à peu .... sous les duels d'artillerie, dans la terre maintes fois retournée .....
Enfin, après les grandes attaques, les corps qui ne pouvaient être inhumés rapidement étaient incinérés ( brulés ) pour éviter les maladies contagieuses ...
Il y a donc beaucoup de disparus et les ossuaires se remplissaient après guerre d'ossements très souvent inconnus et incomplets .... La majorité des disparus reposent à jamais dans le sol des combats .... et parfois quelques os remontent sous la charrue .....
Armand, j'espère que votre aieul repose dans un ossuaire, mais une forte probabilité me fait penser qu'il est resté aux côtés de copains ou d'ennemis dans un sol broyé ...
Merci Armand pour votre long texte émouvant, j'apprécie ce souvenir familial .
Cordialement BB
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armand
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Re: Cendrars 1915

Message par armand »

.... La majorité des disparus reposent à jamais dans le sol des combats .... et parfois quelques os remontent sous la charrue .....
A jamais ? pas si sur. Eric(Champagne1915) m'a appris sur ce forum : En 2007, un soldat français du 294ème RI, Etienne Fiacre MORIN né le 4 octobre 1876 à Guimaëc (Finistére), disparu le 8 octobre 1915, a été retrouvé dans ce secteur lors de travaux dans le camp militaire de Suippes, il a été relevé règlementairement par les autorités militaires. Les recherches de familles n'ont malheureusement pas abouties, les objets de ce soldat sont visibles au petit musé dans la mairie de Souain. (meme regiment et meme jour qu'Armand)

.....pour votre long texte ....
J'ai réalisé une "monographie" d'une cinquantaine de page sans prétention avec photos et correspondance.
Si cela vous interesse ? dites le moi avec votre adresse perso en MP.

Ces questions, qui ont construit la tradition familiale, resteront-elles à jamais sans réponse, pas si sûr,… Ce travail de mémoire fait en grande partie grâce à internet a permis de rassembler plus d’éléments que par le passé.

Je crois avoir plus d'informations aujourd'hui, grace aux échanges sur ce forum, que les descendants directs.

Amicalement
Armand
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bernard berthion
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Re: Cendrars 1915

Message par bernard berthion »

Bonjour Armand,
merci pour votre réponse si sympathique et j'aimerais lire avec plaisir votre monographie .
OK, je passerai en MP mais je dois aller sur un autre PC car celui ci n'accepte pas le MP !!!! mystére de l'informatique et des firewall ....
3 membres de ma famille furent tués en Champagne et la famille a eu la chance de les savoir inhumés en 1915, 1917, 1918 .
A bientôt, cordialement BB
Dominique Renaut
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Inscription : mer. janv. 03, 2007 1:00 am

Re: Cendrars 1915

Message par Dominique Renaut »

bonjour
à propos de Cendrars...
je suis à la recherche du film LA MAIN COUPEE avec Patrick PREJEAN.
Toute info ou piste serait bienvenue
bonne journee à tous
Bonjour à tous

Voilà encore la reprise d'un fil surgi d'un lointain passé. Je viens de recevoir un DVD de cet excellent téléfilm (TF1 de 1978), fidèle au livre de Cendrars. On peut l'obtenir sur le site de l'INA.
La qualité en est bonne, le coût raisonnable (2,99€ + 5€ de frais de gravure) et la livraison très rapide (malgré un délai plus ou moins long annoncé).
Mais,depuis le temps, Joël a sans doute trouvé le moyen de se le procurer ?
Un autre dans la même livraison Le mécréant (1981) l'histoire d'un jeune instituteur socialiste en opposition avec sa famille très catholique...nous sommes en juillet 1914 !!!

Bien cordialement
Dominique
...mais la mémoire courte est une infirmité de l'homme.C'est pourquoi des témoignages comme celui-ci conservent une raison d'être...
Gabriel Chevallier,La peur,préface de 1951
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joel guyonneau
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Re: Cendrars 1915

Message par joel guyonneau »

Bonjour
eh bien il ne faut jamais dire JAMAIS
merci Dominique
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