bataille de Guise
Re: bataille de Guise
Bonjour à tous et à toutes. Un grand merci à Paul dont le récit est très complet . Cordialement. JPL
Re: bataille de Guise
Bonjour,
Merci popol pour cette synthèse.
J'ai essayé de replacer un certain nombre de repères sur cette carte piochée sur Géoportail (désolé pour la taille):
Certaines cotes sont approximatives. Si vous en avez une idée plus précise je suis preneur.
Cordialement.
Benoît
Merci popol pour cette synthèse.
J'ai essayé de replacer un certain nombre de repères sur cette carte piochée sur Géoportail (désolé pour la taille):
Certaines cotes sont approximatives. Si vous en avez une idée plus précise je suis preneur.
Cordialement.
Benoît
Re: bataille de Guise
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir JPL, Benoit
- Merci pour cette belle carte topographique qui est bien visible! Je dois, de mon côté, encore mieux maîtriser les nouvelles technologies informatiques et la technique de scannage en particulier ...
- A la lecture de ces récits, je me pose une question fondamentale: l'attaque de nuit de la 2e brigade n'est-elle pas une grande première de l'armée française en ce début du conflit? Je sais que les Allemands vont bientôt attaquer de même au cours de la Bataille de la Marne.
- Larcher p. 149: " Or le vieil usage prévalait encore en août 1914 de suspendre les attaques à la tombée de la nuit et de stationner les troupes au cantonnement ou au bivouac en sécurité, derrière quelques fractions de sûreté dénommées avant-postes de combat (...)" ;
p. 167: (...) A 1h, la mise en place pouvait être considérée comme terminée; le général Sauret fit transmettre à voix basse le signal d'exécution, s'arma d'un fusil et se porta de sa personne en avant. Les troupes marchèrent avec précaution, lentement, en silence; toutefois des chutes nombreuses se produisaient aux talus naturels et aux fours à chaux rustiques. Les hommes zigzaguaient pour éviter les moyettes (?); dans la nuit très sombre depuis le coucher de la lune (22h46), ils appuyaient instinctivement vers la grande route. Le dispositif se perdit rapidement; la formation semi-déployée avait fait place à deux épaisses colonnes, mêlant leurs ailes intérieures sur la route, quand le faîte de la cote 150 fut abordé.
Au sommet de 150, des meules brûlaient encore, éclairant le terrain de la colonne de gauche. On ne put éviter cette zone dangereuse, de crainte de se perdre et d'augmenter le désordre; la marche continua au-delà, avec quelque hésitation, les officiers noyés dans une foule de soldats de toutes unités.
Le gros de la brigade était à 150m au nord de la cote 150, quand subitement le silence fut rompu par le crépitement des mitrailleuses ennemies, l'obscurité fut trouée par leurs flammes de départ à courte distance, une nappe dense de balles déferla dans l'axe de la route et des cris de blessés s'élévèrent. Les hommes à demi endormis se réveillèrent en sursaut, complètement surpris; ils refluèrent en masse à l'abri de la cote 150, malgré tous les efforts de leurs cadres. (...)
Une bonne veillée dominicale, de Belgique !
Bonsoir JPL, Benoit
- Merci pour cette belle carte topographique qui est bien visible! Je dois, de mon côté, encore mieux maîtriser les nouvelles technologies informatiques et la technique de scannage en particulier ...
- A la lecture de ces récits, je me pose une question fondamentale: l'attaque de nuit de la 2e brigade n'est-elle pas une grande première de l'armée française en ce début du conflit? Je sais que les Allemands vont bientôt attaquer de même au cours de la Bataille de la Marne.
- Larcher p. 149: " Or le vieil usage prévalait encore en août 1914 de suspendre les attaques à la tombée de la nuit et de stationner les troupes au cantonnement ou au bivouac en sécurité, derrière quelques fractions de sûreté dénommées avant-postes de combat (...)" ;
p. 167: (...) A 1h, la mise en place pouvait être considérée comme terminée; le général Sauret fit transmettre à voix basse le signal d'exécution, s'arma d'un fusil et se porta de sa personne en avant. Les troupes marchèrent avec précaution, lentement, en silence; toutefois des chutes nombreuses se produisaient aux talus naturels et aux fours à chaux rustiques. Les hommes zigzaguaient pour éviter les moyettes (?); dans la nuit très sombre depuis le coucher de la lune (22h46), ils appuyaient instinctivement vers la grande route. Le dispositif se perdit rapidement; la formation semi-déployée avait fait place à deux épaisses colonnes, mêlant leurs ailes intérieures sur la route, quand le faîte de la cote 150 fut abordé.
Au sommet de 150, des meules brûlaient encore, éclairant le terrain de la colonne de gauche. On ne put éviter cette zone dangereuse, de crainte de se perdre et d'augmenter le désordre; la marche continua au-delà, avec quelque hésitation, les officiers noyés dans une foule de soldats de toutes unités.
Le gros de la brigade était à 150m au nord de la cote 150, quand subitement le silence fut rompu par le crépitement des mitrailleuses ennemies, l'obscurité fut trouée par leurs flammes de départ à courte distance, une nappe dense de balles déferla dans l'axe de la route et des cris de blessés s'élévèrent. Les hommes à demi endormis se réveillèrent en sursaut, complètement surpris; ils refluèrent en masse à l'abri de la cote 150, malgré tous les efforts de leurs cadres. (...)
Une bonne veillée dominicale, de Belgique !
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: bataille de Guise
Bonsoir Paul,bonsoir Benoît, bonsoir à toutes et à tous
L'attaque de nuit de la 2ème Brigade de la 1ère DI semble en effet être une grande première, pour autant ce ne fut pas un grand succès... Les soldats marchaient à peu près "à l'aveuglette" et le terrain était propice aux chutes. Peut-être s'agit-il d'une illustration de la doctrine alors en vogue dans l'armée française et incarnée par le lieutenant-colonel de Grandmaison: l'offensive à tout prix...Il fallait aller de l'avant ! On sait ce que cela a donné, notamment lors de la bataille de Charleroi pour les 3ème et 10ème C.A. français... En tout cas, d'après les souvenirs glanés dans la famille mon grand-oncle n'en avait pas gardé un souvenir impérissable ... D'ailleurs , comme beaucoup de poilus, il n'aimait pas beaucoup parler de cette période.
Cordialement . JPL
L'attaque de nuit de la 2ème Brigade de la 1ère DI semble en effet être une grande première, pour autant ce ne fut pas un grand succès... Les soldats marchaient à peu près "à l'aveuglette" et le terrain était propice aux chutes. Peut-être s'agit-il d'une illustration de la doctrine alors en vogue dans l'armée française et incarnée par le lieutenant-colonel de Grandmaison: l'offensive à tout prix...Il fallait aller de l'avant ! On sait ce que cela a donné, notamment lors de la bataille de Charleroi pour les 3ème et 10ème C.A. français... En tout cas, d'après les souvenirs glanés dans la famille mon grand-oncle n'en avait pas gardé un souvenir impérissable ... D'ailleurs , comme beaucoup de poilus, il n'aimait pas beaucoup parler de cette période.
Cordialement . JPL
Re: bataille de Guise
Bonsoir à toutes et à tous. Après avoir évoqué le 84ème RI lors de la bataille de Charleroi et à Guise que peut-on dire de Dinant ? Si vous avez des infos elles m'intéressent ! Merci. Cordialement. JPL
Re: bataille de Guise
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir JPL
- A proprement parlé, le 84e RI et la 1ère DI n'ont pas participé directement au combat de Dinant le 15/08/1914.
- Le 15/08/14, les gros seront en place face à la Meuse devant Dinant, prêts à se porter au-delà du fleuve en liaison avec la Ve armée: la 1ère DI autour de Surice avec la 1ère brigade à Agimont; la 2e DI autour de Florennes - Rosée, avec le 33e RI à Anthée; le QG avec ENE à Philippeville. Le 33e RI va participer au combat de Dinant. Le 1er RI se porte en avant et organise une position à l'est d'Anthée. Quant au 84e RI, il prolonge la gauche du 1er RI et se retranche à l'ouest de Onhaye. Vers 19h, le II/84 pousse sur Dinant pendant que le I/84 se porte au pont d'Anseremme. Ces unités bivouaquent sur ces positions jusqu'au milieu de la nuit. Elles rejoignent ensuite Onhaye où elles couvrent le rassemblement de la division. Les pertes globales du 1er CA ont été assez lourdes: 23 officiers et 1074 hommes sont hors de combats (selon l'ouvrage précité de G. GAY) ;
- M. LARCHER, dans son ouvrage, n'évoque pas l'action de la 1ère DI lors du combat de Dinant (p. 16 et s.). Dans le croquis n°3 "Combat de Dinant - Le 15 août vers 10h", la 1ère DI reste cantonnée autour d'Anthée à l'ouest d'Onhaye. C'est la 2e DI (33e+73eRI / 8e+110eRI) qui est au combat ... ;
- Voilà tout ce que je sais pour l'instant sur le 84e RI et ce combat ;
Une bonne soirée de Bruxelles
Bonsoir JPL
- A proprement parlé, le 84e RI et la 1ère DI n'ont pas participé directement au combat de Dinant le 15/08/1914.
- Le 15/08/14, les gros seront en place face à la Meuse devant Dinant, prêts à se porter au-delà du fleuve en liaison avec la Ve armée: la 1ère DI autour de Surice avec la 1ère brigade à Agimont; la 2e DI autour de Florennes - Rosée, avec le 33e RI à Anthée; le QG avec ENE à Philippeville. Le 33e RI va participer au combat de Dinant. Le 1er RI se porte en avant et organise une position à l'est d'Anthée. Quant au 84e RI, il prolonge la gauche du 1er RI et se retranche à l'ouest de Onhaye. Vers 19h, le II/84 pousse sur Dinant pendant que le I/84 se porte au pont d'Anseremme. Ces unités bivouaquent sur ces positions jusqu'au milieu de la nuit. Elles rejoignent ensuite Onhaye où elles couvrent le rassemblement de la division. Les pertes globales du 1er CA ont été assez lourdes: 23 officiers et 1074 hommes sont hors de combats (selon l'ouvrage précité de G. GAY) ;
- M. LARCHER, dans son ouvrage, n'évoque pas l'action de la 1ère DI lors du combat de Dinant (p. 16 et s.). Dans le croquis n°3 "Combat de Dinant - Le 15 août vers 10h", la 1ère DI reste cantonnée autour d'Anthée à l'ouest d'Onhaye. C'est la 2e DI (33e+73eRI / 8e+110eRI) qui est au combat ... ;
- Voilà tout ce que je sais pour l'instant sur le 84e RI et ce combat ;
Une bonne soirée de Bruxelles
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: bataille de Guise
Bonsoir à toutes et à tous, bonsoir Paul
Merci Paul pour ces informations, je pense maintenant avoir une bonne vue d'ensemble de cette période, du moins en ce qui concerne le 84ème RI.
Cordialement. JPL
Merci Paul pour ces informations, je pense maintenant avoir une bonne vue d'ensemble de cette période, du moins en ce qui concerne le 84ème RI.
Cordialement. JPL
- Jean-Claude Poncet
- Messages : 1344
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: bataille de Guise
Bonsoir,
Sur le site du 45e R.I. vous trouverez la liste des soldats inhumés à Le Hérie-La Vieville :
http://www.lescahiersdhistoire.net/45er ... php?lng=fr
Bien cordialement
Jean-Claude
Sur le site du 45e R.I. vous trouverez la liste des soldats inhumés à Le Hérie-La Vieville :
http://www.lescahiersdhistoire.net/45er ... php?lng=fr
Bien cordialement
Jean-Claude
Re: bataille de Guise
Bonjour à tous,
Trouvé sur Gallica, un document probablement rare :
Ecole supérieure de guerre. Cours d'histoire militaire. La bataille de Guise : 29-30 août 1914
Colonel Lestien et Lt-Colonel d'Argenlieu (1933)
Et avec le lien c'est mieux : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6556253g
Cordialement
Yves
Trouvé sur Gallica, un document probablement rare :
Ecole supérieure de guerre. Cours d'histoire militaire. La bataille de Guise : 29-30 août 1914
Colonel Lestien et Lt-Colonel d'Argenlieu (1933)
Et avec le lien c'est mieux : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6556253g
Cordialement
Yves
Re: bataille de Guise
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour Yves,
- Yves: un grand merci pour le sympathique partage de ces précieuses informations!
- Un bonjour (pluvieux et gris ...) de Bruxelles!
Bonjour Yves,
- Yves: un grand merci pour le sympathique partage de ces précieuses informations!
- Un bonjour (pluvieux et gris ...) de Bruxelles!
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels