Dinant août 1914

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HT62
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Re: Dinant août 1914

Message par HT62 »

Bonsoir Phil,

Non, non, vous pouvez poursuivre, c'est très intéressant de pouvoir lire ces évènements !
Un grand merci pour le temps que vous passez pour nous !
Il serait dommage de s'en priver...
Amicalement, Hervé.
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Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Bonsoir à toutes et tous,

Là on sépare du groupe les hommes valides et on les alignes contre le mur de mon jardin sur quatre rangs. Un officier leur tient un discours en allemand, puis, en présence des femmes et des enfants, commande le feu. Tous tombent. Des soldats qui assistent à la scène du haut de la terrasse que forme le jardin de M. Franquinet, architecte, rient aux éclats. Entourés des flammes qui dévorent presque tout le quartier, les personnes que leur âge ou leur sexe ont fait échapper au massacre sont remise en liberté.

Cent vingt-neuf est le nombre exacte, je pense, des malheureux qui furent tués là.

La fusillade qui les abattit est celle que nous avions entendue quand nous étions rangés dans la cour de la prison pour être conduits à la mort. Grâce à Dieu, nous étions en retard. Cent vingt-neuf hommes, dis-je, furent massacrés à cette endroit. Le nombre de condamnés était plus grand. Quelques-un se laissèrent tomber quand on commanda le feu, d'autres ne furent que légèrement blessés. Ils réussirent à s'échapper pendant la nuit. Tous ceux dont les cadavres furent relevés n'avaient pas été tué sur le coup. Des rescapés, m'ont raconté qu'au début de la nuit on entendit M. le banquier Wasseige dire à un blessé, ne bougez pas, taisez-vous. Un soldat qui passait l'acheva immédiatement.
C'est le mercredi seulement que l'on put s'occuper de ces victimes, toute circulation ayant été interdite auparavant. Le lundi et le mardi on entendit des blessés se plaindre et gémir. Ils moururent faute de soins.

Les troupes descendues par la route de Froidvau occupent le quartier de Penant. Les habitants sont arrêtés dès l'arrivée des allemands et gardés à vue près du Rocher-Bayard. Le feu des Français s'étant ralenti, les allemands commencent la contruction d'un pont. Cependant quelques balles les gênent encoreK. De ce qu'elles sont rares, les allemands concluent, avec ou sans sincérité, qu'elles leurs sont envoyées par des francs-tireurs. Ils envoyent M. Bourdon, greffier adjoint au tribunal, sur la rive gauche, pour annoncer que si le feu continue les prisonniers seront passer par les armes. Il s'exécute, puis, repassant la Meuse, revient se constituer prisonnier et déclare aux officiers allemands qu'il a pu se convaincre que seul des soldats français tirent.
Quelques balles françaises arrivent encore et une chose monstrueuse se passe, que l'imagination se refuserait à croire si des témoins ne survivaient pour l'attester et si les cadavres avec leurs plaies béantes n'en fournissaient la plus irrécusable des preuves, le groupe des prisonniers, hommes, femmes et enfants, est poussé contre un mur et fusillé. Quatre-vingts victimes tombent en ce moment.

Est-ce ici ou dans l'aqueduc de Neffe dont je parle plus loin que fut tué un enfant de trois mois ?, je ne sais plus.

Le soir, les allemands fouillent parmi les morts. Sous la masse de ceux-ci, quelques malheureux vivent encore. Ils en sont retirés, joints à des prisonniers amenés d'ailleurs et mis à creuser une fosse pour les morts. Ils seront déportés en Allemagne. Parmis eux il y a un enfant de quinze ans, le fils du greffier Bourdon, trouvé sous le corps de son père, de sa mère et de sa soeur fusillés.
Parmi ceux que l'on enterre, une femme vit encore, elle gémit. Peu importe. Son corps est jété dans la fosse avec les autres.

A suivre.

Bon w-e.
Cordialement.
Phil.
Phil.
Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Bonsoir à toutes et tous,
De part ma profession, artisans couvreur indépendant, j'ai profité du temps clément et du soleil généreux qui nous était offert.

La suite.

Rive gauche de la Meuse. Les allemands ont franchi le fleuve.

Le quartier Saint-Médard a relativement peu à souffrir, les morts ne sont pas nombreux. C'est celui où le plus de maisons restent debout.

Faubourg de Neffe. Les allemands fouillent les maisons, en brûlent bon nombre, en laissent d'autres intactes. Des habitants sont laissés en liberté, d'autres, expulsés de chez eux, sont fusillés sur la route, d'autres enfin sonr arrêtés et conduits en Allemagne. Ailleurs, des familles entières sont massacrées sans distinction d'âge ni de sexe (Guery, Morelle notamment). Le feu prend dans une maison, une femme qui a une jambe brisée s'y trouve seule. Des habitants demandent aux soldats la permission d'aller la sauver. On refuse, la malheureuse est brulée vive.

Dans un acqueduc, sous la voie du chemin de fer, une quarantaine de personnes sont réfugiées. On y tire des coups de feu, on y jette des grenades à main. Les survivants se décident à sortir et les hommes sont arrêtés pour être transférés en Allemagne.

Le lundi 24 août, les allemands arrêtent les habitants de la partie de la rue Grande qui avait été épargnée la veille. Ils sont enfermés chez les Prémontrés.

Les rares personnes qui se riquent à sortir des maisons épargnées par le feu dans les autres quartiers sont arrêtées ou traquées à coups de fusil. Plusieurs sont tuées, notamment par des soldats qui tirent d'une rive à l'autre de la Meuse.

Les hauteurs qui dominent la ville sont gardées. Des habitants qui veulent s'échapper par là, les uns y réussissent, d'autres plus nombreux sont arrêtés ou tués.

Des prêtres et des religieux, professeurs au collége de Belle-Vue, frères de la doctrine chrétienne, oblats, sont arrêtés et internés à Marche dans un couvent. Vers la mi-septembre, le général von Longchamp, gouverneur militaire de la province de Namur, vient les faire remettre en liberté en leur présentant les excuses de l'armée allemande !.

Toute la journée du lundi et de mardi, on pille et l'on achève de brûler la ville.
Au total, dans cette ville de plus de 1.400 feux et de 7.000 habitants, il y a de 630 à 650 morts, dont plus d'une centaine sont des femmes, des enfants en dessous de quinze ans et des vieillards. Il ne subsiste pas 300 maisons.

Des femmes ont-elles été outragées ?.
Un seul fait a été porté directement à ma connaissance. Un des citoyens les plus honorables m'a déclaré que, sous prétexte de rechercher des armes, on avait fouillé sa femme jusque sous son linge.

A suivre.

Cordialement.
Phil.
Phil.
Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

M. le docteur X... m'a rapporté que les faits de viol avaient été nombreux. Rien que dans sa clientèle, il connaît trois cas indiscutables.

Le pillage fut pratiqué ouvertement. Chez moi, notamment, on est venus trois jours de suite avec des chariots pour enlever l'argenterie, les literies, dont il ne reste rien, des meubles, les vêtements d'homme et de femme, le linge, des bibelots, des garnitures de cheminée, une collection d'armes du Congo, des tableaux, le vin, même mes décorations et celles de mon père et de mon grand-père. Les glaces sont brisées, la vaissele mise en pièces.

Dans les caves d'un marchand de vin, M. Piret, 60.000 bouteilles sont volées.

Il n'y a pas, à ma connaissance, dans les maisons restées debout, un seul coffre-fort qui n'ait été forcé ou ne porte des traces manifestes de tentatives de cambriolage !.

A quoi bon allonger démesurément ce rapport par le récit des infortunes particulières de nombre de citoyens qui m'en ont dit les navrants détails ?. Dans leur ensemble, les circonstances sont les mêmes, et ce que j'ai rapporté suffit pour démontrer que le massacre, l'incendie et le pillage ont été systématiquement organisé, exécutés froidement, même après que la bataille eut pris fin.

Tous ces crimes étaient injustifiés. Ils étaient prémédités.
C'est ce que je vais démontrer.

1- Crimes injustifiés:
L'autorité communale avait fait tout son devoir. Elle avait publié et fait afficher un avis attirant l'attention des citoyens sur la nécessité de s'abstenir de toute attaque avec ou sans armes, de toute menace même vis-à-vis des soldats allemands.
Elle avait, en outre, ordonné le dépôt à la maison communale de toutes les armes et munitions. Ses prescriptions avaient été unanimement et scrupuleusement obéies.
J'ai cité au commencement de ce rapport les attaques dirigées contre les patrouilles ennemies. Je crois cette liste complète. Si elle ne l'est pas, c'est qu'au bout de dix mois ma mémoire est en défaut, mais je sais qu'au mois d'août, j'ai connus tout les incidents de ce genre qui se sont produits dans l'agglomération. Chaque fois ce furent les troupes régulières, belges ou françaises, qui attaquèrent l'ennemi.
Des Dinantais auraient-ils tiré sur les troupes allemandes, soit dans la nuit du 21 au 22, soit dans les journées de bataille du 15 et du 23 ?.
Une réponse direct est matériellement impossible : dans la nuit du 21 au 22 les habitants dormaient, le 15 et le 23 ils étaient dans leurs caves.
Mais il y a invraisemblance à supposer que cette population qui respecte les patrouilles et les cavaliers isolés attaque l'ennemi lorsqu'il est en masse.
En outre, beaucoup de personnes dignes de confiance et moi-même avons interrogé quantité de gens qui tous ont déclaré non seulement n'avoir pas tiré, mais n'avoir pas su ou entendu dire que n'importe qui l'eût fait. Ce témoignage unanime de toute une population a certes sa valeur.

Les Allemands ont-ils pris sur le fait un seul civil qui ait tiré sur eux ?. En ont-ils surpris un seul porteur d'armes et ces faits ont-ils été établis par une enquête sérieuse ?. Pas que je sache.

Mais on a vus à Dinant un officier cherchant à dissimuler un révolver qu'il tenait dans la main, introduire cette main dans la poche du veston d'un siur Pécasse, en retirer ostensiblement le révolver, le montrer à ses hommes et faire emmener pour être fusillé le malheureux, victime de cette infâme supercherie.

Les Allemands avouent qu'il n'y a pas eu de francs-tireurs à Dinant.

A suivre.
Cordialement.
Phil.
Phil.
Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Bonsoir à toutes et tous,

A Cassel, le directeur de la prison me déclara : les autorités militaires à Berlin sont maintenant convaincue que personne n'a tiré à Dinant. J'ignore, naturellement, ce qui lui a permis de faire cette affirmation.

Second aveu : le général von Lomchamps, gouverneur militaire de la province de Namur, me parlant des événements de Dinant, me dit textuellement : il résulte d'une enquête que j'ai faite qu'aucun civil n'a tiré à Dinant. Mais il y a peut-être eu des Français, déguisés en civil, qui ont tiré. Et puis, dans l'entraînement du combat, on va parfoit plus loin qu'il ne faut.

J'ajoute que je n'ai trouvé personne à Dinant pour me donner le moindre indice que cette hypothèse relative aux soldats français, eût un fondement quelconque d'exactitude.

Signé.
Le Procureur du Roi de Dinant.
M. Tschoffen.

A suivre.
Cordialement.
Phil.
Phil.
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HT62
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Re: Dinant août 1914

Message par HT62 »

Bonsoir Phil,

Merci pour ces compléments de la bataille de Dinant, bonne soirée, amicalement, Hervé.
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Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Re bonsoir à toutes et tous,

La mise à feu et à sang de Dinant est présentée par le Livre Blanc (la version des Allemands), comme la conséquence de l'attitude hostile de la population civile toute entière, hommes et femmes, contre laquelle plus d'une dizaine de régiments allemands eurent à livrer du 21 au 25 août, une véritable bataille, acharnée et meurtrière.

A l'appui de ces accusation, le Livre Blanc cite des dépositions de soldats, d'officiers et des extraits de journaux de campagne, le tout au nombre imposant de 87.

Le rapport du procureur du roi de Dinant et le Livre Gris belge (V. pages 211 à 235), réduisent à néant toute l'argumentation du Livre Blanc.

Contentons-nous de rappeler ici les aveux de deux personnalités allemandes au procureur du roi Tschoffen.

1° Le directeur de la prison de Cassel, où ce magistrat était interné, lui a déclaré : les autorités militaires à Berlin sont maintenant convaincues que personne n'a tiré à Dinant.
2° Le général von Longchamp, gouverneur militaire de la province de Namur lui déclara textuellement : il résulte d'une enquête que j'ai faite, qu'aucun civil n'a tiré à Dinant. Mais il y a peut-être des Français déguisés en civils qui ont tiré. Et puis dans l'entraînement du combat, on va parfois plus loin qu'il ne faut.

Or, il résulte des documents officiels fournis par les autorités militaires françaises, que la défense de Dinant fut organisée par les troupes régulières françaises, dès le 16 août. Nous extrayons de ces documents les déclarations importantes suivantes : (V. Livre Gris Belge, pages 235 à 236).

1° Le pont lui même était barré par un réseau de fil de fer, des barricades étaient établies dans les rues aboutissant à la Meuse, la gare, le passage à niveau de la voie ferrée étaient organisés défensivement.
L'hotel des postes et les maisons le long de la Meuse étaient crénelés pour permettre de battre les bords de la rivière et notamment le pont et ses abords.

2° Le 22, le faubourg de Leffe fut le théâtre d'une opération menée par un détachement du génie français, sous la protection d'une section de 273e.

Il y a donc eu combat à Dinant, il y eu combat dans le faubourg de Leffe et dans les rues mêmes de la ville des immeubles ont été crénelés, des rues barrées, des barricades, des tanchées construites, etc.., il y eut aussi de nombreux soldats allemands tués et blessés. Mais ce fut au cours d'une bataille défensive soutenue par les troupes régulières françaises, exclusivement et à laquelle les civils ne prirent aucune part, ainsi que l'a reconnu lui-même le général Longchamp.

Au reste, le Livre Blanc ne signale aucun fait concret, établi par une enquête régulière, permettant de conclure à la participation des habitants aux combats. Les 87 documents sur lesquels le bureau militaire allemand base ses acusations, contiennent des déclarations vagues qui se contredisent souvent, mais par contre ne donnent le nom d'aucun franc-tireur.

Voici pris entre tous, un exemple des plus flagrantes contradictions relevées par le Livre Gris dans les déclarations sur lesquelles se base le rapport militaire d'enquête allemand : il s'agit du combat de la nuit du 21 au 22 août, d'après l'Anlage C. 2, les troupes allemandes furent assaillies de tous côtés, on tirait des maisons des côteaux, dans les flancs desquels il y avait des grottes et des caves ; les rues étaient barricadées ; des mitrailleuses y étaient installées, etc... Ceci confirme le rapport français cité plus haut.

Dans l'Anlage C.3., il est dit que dès que les premières troupes allemandes atteignirent les premières maisons de la ville, l'éclairage public fut détruit et dans aucune annexe il n'est fait mention de franc-tireur, ni de blessures occasionnelles faites par des plomb.

Malgré cela, le sous-lieutenant de santé Rost, interrogé le 6 mars 1915, (six mois plus tard) a décléré avoir vus des hommes en bras de chemise ayant des femmes derrière eux, tirant des fenêtres (Anlag C. 59).
Un réserviste du 108e IR, Emile Bruno Lange, interrogé à la même date, déclare avoir vu une femme d'un certain âge, armée d'un révolver, prête à tirer d'une maison éclairée par la lueur d'une lanterne qui brûlait dans la rue. (Anlage C. 60).
Enfin le lieutenant Brink déclare, le 20 février 1915, qu'il n'a pas vu de franc-tireur, mais que ceux-ci n'étaient certainement pas des miltaires, parce que les blessés avaient de nombreuses blessures causées par des plombs. (Anlage C. 5).

A suivre.
Cordialement.
Phil.
Phil.
Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Bonsoir à toutes et tous,

Bonsoir Christian,
C'est comme tu dit, y a pas de guerre propre, à part les conventions, Genève sur papier (propre).
Réciproque, bon premier Mai a toi et tes proches, à tout nos Amis Français, le 1 Mai fête du travail, malgré la crise et une grippe (mexicaine pas espagnol) qui nous frappent restont solidaire et tiront les leçons du passé.

Excuser l'écart de sujet, merçi.

Cordialement.
Phil.

P.S : je reviens sur Dinant demain, aujourd'hui fatigué.
Phil.
Piou-Piou
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Re: Dinant août 1914

Message par Piou-Piou »

Bonjour ou bonsoir à toutes et tous,

Ainsi, bien que l'éclairage public eut été détruit et qu'il fit donc nuit noir, le sous-lieutenant Rost a pu distinguer des hommes en bras de chemises qui tiraient des fenêtres, il a même distingué que des femmes se trouvaient derrière ces hommes et le plus extraordinaire encore, le réserviste Lange, a vu lui dans une maison éclairée par une lanterne qui brûlait dans la rue, une femme agée, le révolver en main et prête à tirer !.

Ainsi encore, le lieutenant Brinck, bien que les documents qui concernant les combats de la nuit du 21 au 22 août, ne soufflent mot de francs-tireurs, ni de blessures causées par des plombs, affirme l'existence de francs-tireurs, qu'il avoue d'ailleurs, n'avoir pas vus, de nombreux blessés ayant été, d'après lui, atteints par des plombs !.

Toutes les autres déclarations sont de même valeur. Elles manquent de base, sont vagues et ne supportent pas la critique. Au fond elles corroborent par leur imprécision même, la déclaration du général von Longchamp d'après laquelle : aucun civil n'a tiré sur les troupe allemandes.

Quels sont les auteurs de la destruction de Dinant et du massacre de sa population ?. Le rapport du bureau militaire allemand répond à la question, en citant notamment comme ayant pris part à l'action, les 100 IR, 103 IR, 100 IR, 177 IR, 178 IR et 182 IR, le IIe bataillon de chasseurs, de la cavalerie, les régiments d'artillerie de campagne n° 12 et 48 et les troupes du génie appartenant au XII C.A.

Parmi les officiers allemands qui, d'après l'enquête, ont encouru la plus forte responsabilité, il y a lieu de nommer :
Le général von Elsa, commandant le XIIe C.A.
Le capitaine Adler et le lieutenant Kartung du 182 IR.
Le lieutenant-colonel comte von Kielmannsegg, du 100 IR.
Le colonel Meister du 101e régiment des grenadiers du Roi, le major Schlick, du même régiment.
Le colonel von Reyter du 178 IR.

Les sources sur ce fil de Dinant :
Commision d'enquête sur les violations des règles du droit des gens, des lois et des coutumes de la guerre.
Rapports et documents d'enquête.
Rapports sur les attentats commis par les troupes allemandes pendant l'invasion et l'occupation de la Belgique.
Le Livre Blanc.
Le livre Gris Belge.

Avis :les massacres et mises à sac d'autres villes et villages de Belgique sont également mentionnés dans ces bibles, rapport à l'appuis, Frontière, Province de Hainaut, Province de Namur, Province du Luxembourg, Province du Limbourg, etc.............

Si interresser, par un endroit, je prendrai le temps suivant mes disponibilités.

Bon w-e.
Cordialement.
Phil.
Phil.
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HT62
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Re: Dinant août 1914

Message par HT62 »

Bonsoir Phil, bonsoir tout le monde,

Merci pour ces nouveaux éléments. Quels sont les critères qui différencient le livre blanc du livre gris ?
Bon WE, amicalement, Hervé.
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