Un long article illustré de plusieurs photographies est consacré au général Baratier dans le numéro 146 de "Je sais tout", daté du 15 janvier 1918, qui commence ainsi :Bonjour à tous !
Le cas du général Baratier me laisse perplexe. Il figure sur la stèle des Invalides dédiée aux "officiers généraux décédés des suites de leurs blessures" et bénéficie de la mention MPLF. D'après les informations dont je dispose, il serait mort le 17 octobre 1917 à Courcy (Marne), au cours d'une tournée d'inspection des tranchées en avant de Reims. Sur sa fiche MdH, il a d'abord été porté "tué à l'ennemi" mais la mention a été rayée et remplacée par "de maladie-mort subite". Quelqu'un peut-il me renseigner sur les circonstances précises de sa mort ? S'agit-il d'un arrêt cardiaque "tout bête" ? Y a-t-il une blessure derrière ? J'aimerais aussi obtenir le portrait de ce général qui eut son heure de gloire en participant à la mission Marchand et à l'affaire de Fachoda. Merci d'avance !
Cordialement,
<< Il y a un critérium qui permet de juger la valeur soldat, c'est la façon dont il sait mourir. Lorsque Baratier, le second de Marchand à Fachoda, écrivait ces lignes, il souhaitait de tomber comme il est tombé, face à l'ennemi, dans l'accomplissement de son devoir. Sans doute, avait-il souhaité recevoir la mort d'une balle en plein front ou d'un coup de sabre, au lieu de succomber à une sournoise embolie, conséquence fatale des fièvres contractées là-bas, dans les sables brûlants du Soudan ! Mais c'est quand même sur le champ de bataille, alors que près de Reims il visitait les tranchées de première ligne de ses soldats, à trente mètres des Allemands, que ce soldat a terminé sa brillante carrière. Et c'est dans la terre reconquise d'un petit cimetière labouré par la mitraille, qu'il repose maintenant, au milieu de ses compagnons d'armes.
De la poignée de héros dont l'épopée fabuleuse à travers l'Afrique équatoriale souleva l'admiration du monde entier, quatre ont exercé des commandements sur le front occidental depuis le début de la guerre. .../... >>
source Gallica
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Cordialement
IM Louis Jean
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