pour couper court à toute interprétation c'est le 6 août à 22 heures que le gouvernement belge a autorisé les troupes françaises à agir en Belgique
Bonjour à Toutes & Tous,
Voici un extrait du témoignage n° 46 (abbé Robert d'Houffalize) de la première partie de l'ouvrage de Jean SCHMITZ et Norbert Nieuwland "Documents pour servir à l'histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg" à propos des "Incidents de Houffalize":
(...)
C'est le mercredi, 5 août que les premiers soldats allemands arrivèrent à Houffalize. Un officier et deux soldats du régiment des uhlans saxons se présentèrent vers 22h, chez le bourgmestre et après avoir réquisitionné des vivres, ils s'en allèrent. Le lendemain, 10 soldats du même régiment logèrent à l'hôtel du Coimmerce et 4 officiers se firent recevoir au château de M. Steinbach, à Ste-Anne. Ils étaient venus de Bourcy en suivant la voie du chemin de fer vicinal; c'était le seul accès resté libre: le 4 août, les arbres avaient été abattus sur les routes dans toutes les directions, pour arrêter l'armée allemande et une énorme barricade avait été élevée à l'entrée de la tranchée, sur la route vers Liège, au lieu dit "Le Grand Trou".
Le 7 août, premier vendredi du mois, vers 07h30, au moment où les paroissiens sortaient de la messe chantée en l'honneur du Sacré-Coeur, toute la ville fut mise en émoi par l'arrivée soudaine d'un escadron d'environ 200 dragons français: ils venaient de Libramont à bride abattue. Le gros de la troupe se posta au quartier St-Roch, sur la hauteur de Gaucienne, route de Mabompré, qui domine toute la ville. Environ 50 d'entre-eux cernèrent l'hôtel Cartiaux. Les Allemands, surpris au moment où ils déjeunaient, se réfugièrent dans l'écurie. Les Français
commencèrent à tirer des coups de feu sur le bâtiment; l'un d'eux, ayant pénétré dans la cour de l'hôtel, pour sommer les Allemands de se rendre, fut abattu, sur le perron, d'une balle tirée par une lucarne. Les dragons essayèrent de faire sauter l'écurie au moyen d'une bombe et, n'ayant pas réussi, ils se firent apporter de la paille et du pétrole et forcèrent le propriétaire à y mettre le feu. Au moment où les uhlans cherchaient à s'échapper par les lucarnes, ils en tuèrent 3 et blessèrent grièvement un quatrième; 3 autres ne reçurent que des blessures légères.
Un autre soldat allemand, qui montait la garde près de la gare, courut se blottir dans un wagon que les Français criblèrent de balles; il s'y coucha à plat ventre et eut ainsi la vie sauve.
Cependant les Français restés à St-Roch exécutaient des feux de salve pardessus la ville sur le château de Ste-Anne, cerné aussi par les dragons; les officiers allemands parvinrent à s'évader en se glissant dans le jardin et la campagne.
Les cavaliers français partirent aussitôt, craignant l'arrivée d'une troupe considérable d'Allemands, qui avait été annoncée au bourgmestre pour 8h du matin.
(...)
Le samedi 8, à 15h, eut lieu l'enterrement des 4 soldats. Ils furent conduits au cimetière sur une charrette et déposés, sans cercueil, dans une fosse commune, le Français avec les autres, "tous étant égaux devant la mort", disait l'officier allemand.
Voici leurs noms avec les renseignements fournis par leurs plaques d'identité:
1) Henri Sébalt, brigadier réserviste, 23ème dragons, 1er escadron, Vincennes;
2) Reickollt, XIX, 18 UR, 2 E 59;
3) Kromer, XIX, 18 UR, 2 E 59;
4) Kemper, XIX, 18 UR, 2 E 141.
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Pourquoi le brigadier Henri Sébalt est-il considéré comme "disparu" sur sa fiche MDH ???
