Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

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garnier jean pierre
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par garnier jean pierre »

Bonsoir

Les feux (autodafé ?) avaient pour "vertu" d'éviter la propagation des maladies, ce n'est pas dans un but de dissimuler les corps.

Les allemands l'ont pratiqué sur la Marne.

Je pense, comme Bernard, que les Français ont fait, plus tard, quelques "essais" pas très concluant.

L'Indo, c'est un autre sujet, mais il n'est pas interdit de se documenter.

Cdlt
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D'ousqu'on vient, on salue que les morts!
La peur. (G chevallier)



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LABARBE Bernard
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par LABARBE Bernard »

Bonsoir à tous,
Merci Franck pour ce témoignage au sujet de ton oncle et de l'Indo. On fait de la psy sans le savoir parfois en étant une oreille attentive à ceux qui ne se confieraient pas à n'importe qui. Se lacher ça fait du bien parfois, même au prix des larmes.
Mais je parlais de procédés prévus par le règlement sanitaire... J'ai ça quelque part, on en a déjà parlé ici mais pas le temps de chercher pour aujourd'hui. Merci aux foroumeurs archivistes ;) .
Cela dit, et bien que le règlement prévoyait et dictait la chose, je ne pense pas que cela ait été pratiqué pour de simples raisons: Pas le temps lors de la retraite, et tout le temps d'enterrer (si on pouvait et pas toujours !) dans la guerre de positions (et si "pas toujours", pas le moyen de brûler non plus !).
Mais pour finir, cette méthode qui en vaut une autre (les asticots ou le feu ?) n'avait pour but que de "sécuriser" la zone sur le plan sanitaire.
Cordialement,
Bernard
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Ar Brav
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par Ar Brav »

Re,
Comme je l'ai dit, je suis un peu sorti du contexte, à titre illustratif et documentaire afin de faire un parallèle avec une autre culture, à priori différente, et éviter ainsi des raccourcis trompeurs. C'était mon seul but.
Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par Ar Brav »

Re,
On a posté en même temps (je répondais à Jean Pierre).
Franck
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Stephan @gosto
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par Stephan @gosto »

Bonsoir,
on en a déjà parlé ici mais pas le temps de chercher pour aujourd'hui. Merci aux foroumeurs archivistes ;)

Nous en tchatchâmes notamment ici : pages1418/forum-pages-histoire/Crematio ... 3744-1.htm

Amicalement,

Stéphan
ICI > LE 74e R.I.
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LABARBE Bernard
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par LABARBE Bernard »

Ah voilà !! Merci Stephan !
Je me consume... Je vais dormir... ;)
A demain, (ou à deux mains, comme on peu)
Bernard
Popol
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par Popol »

Bonsoir à Toutes & Tous

Un grand merci pour les éléments de réponse apportés à ma question "brûlante" ...!
J'ai, en effet, retrouvé dans l'ouvrage de Maurice GENEVOIX "Ceux de 14" une évocation de ces faits.

Pour en revenir à la Bataille des Frontières en août 1914, la population civile a été souvent réquisitionnée sur les champs de bataille pour relever/enterrer les corps des soldats dans des fosses. Le responsable de l'administration communale plaçait les objets personnels (portefeuille, argent, montre, ..) dans de petits sacs individuels et, parfois, il y ajoutait la plaque d'immatriculation ... Ce fut ainsi le cas à Houdrigny: ces sacs, soigneusement cachés durant la guerre, ont été remis aux familles ... mais de nombreuses tombes restèrent hélas "inconnues" dans le cimetière! De même à Signeulx, où les sacs ont été confisqués par l'occupant avide des Louis d'or portés par les soldats français ...! Lors de la création des nécropoles en 1917, des tombes ont été renumérotées et les listes de conversion furent emportées par l'occupant : ces tombes devinrent alors "inconnues" ...!
Bien cordialement
Paul Pastiels
Driant
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par Driant »

Bonjour à tous,

Concernant le décompte des victimes de la bataille des frontières: après de nombreuses lectures sur le sujet, et après recoupements, les chiffres suivants me paraissent les plus crédibles:
Tués français 1914: environ 360 000
dont environ 130 000 pour le seul mois d'août, le plus meurtrier de toute la guerre pour nous, et environ 27 000 pour le seul 22 août. Ces chiffres font froid dans le dos. Les chiffres exacts allemands sont encore plus mal connus, mais ils sont très probablement inférieurs, surtout sur août (septembre en revanche fut terrible pour eux).
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machault
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Re: Entre-Sambre-et-Meuse août 1914 : Top 10 des pertes

Message par machault »

Bonjour à tous

Pour revenir sur les corps des tués que les Allemands brûlaient, on trouve ds "Vie et Mort des Français" de Ducasse, Perreux et Meyer ( édition 1962 pages 54 et 55 ) une description du champ de bataille à Varredes, le 14 Septembre, sous la plume de Emile Henriot, (futur académicien qui s'engagea en 1915 au 31ème Dragons).
"Des meules noires, au loin; quelque chose qui fume, à même le sol...Il y a un champ de coquelicots, là bas,sur la droite...Ce ne sont pas des coquelicots mais des pantalons rouges, alignés sur un grand espace...Une section qui attaquait a été fauchée...
Le plateau est couvert de morts. Ces pantalons de toile blanche, ces petites vestes bleues à soutaches : des turcos, des zouaves en chéchia. Le même ordre, le même alignement.Ces hommes montaient à l'assaut, baïonnette au bout du fusil. Couchés sur place . Même boursouflure des visages, même distension des corps ligotés de cuirs.
Plus loin, une mélée. Des zouaves, des Allemands. Ceux là sont arrivés au corps à corps. La rafale d'obus a tout détruit. Contre une meule, encore debout, un zouave mort tient un Allemand embroché : j'ai vu ça. De l'autre côté de la meule,un Allemand a été tué en posant culotte, et il est glorieusement tombé, le cul dans ses déjections. Ces fumées maintenant, je sais d'où elles viennent, montant de ces ronds noirs de cendre que fait la paille calcinée. Sur un de ces ronds, des ossements blanchis. Je saurai plus tard que les Allemands, pendant la bataille qui a duré trois jours, brûlaient leurs morts, pour échapper à l'odeur des cadavres qui se défaisaient au soleil...
Les poteaux intacts marquent ce paysage d'histoire et disent les directions de Barcy, Chambry, Torcy, Varreddes. L'odeur épouvantable colle. J'en suis imprégné comme d'une glu. Le beau soir de septembre tombe, dans une majesté paisible sur cette infection."

Le Monde, 4 Avril 1958. Pages inédites de "Rencontres en Ile de France ( paru depuis en volume).

J'ai relevé le climat de ces jours pour pouvoir retracer fidèlement le parcours de mon grand père qui combattait avec le 332ème RI, non loin de là, à Montceaux les Provins-Villiers Saint Georges ( secteur ds lequel les Allemands ont pénétré le plus loin en France, selon Gambiez et Suire;"Histoire de la première guerre mondiale" tome 1 Page 196 ).
Pour ce faire, je me suis appuyé sur un ouvrage paru chez Ysec Editions " Carnets d'un poilu girondin" Maurice Vincent, affecté au 123ème RI, 35ème DI, 18ème CA, d'une part, et, d'autre part, sur le carnet d'Alfred Parisis, caporal au 287ème RI, 69ème DI,même brigade que celle de mon aïeul , la 137ème ( sur le site "Chtimiste").
Voici ce qu'ils notent du climat de ces jours :
5 septembre : chaleur insupportable
6 septembre : trés chaud
Rien sur le 7
8 septembre : matinée radieuse
8 et 9 septembre : pluie battante.
Voila pour les bûchers des Allemands et les odeurs des lendemains de bataille. A l'évidence, le climat n'était pas propice à une conservation des corps, même toute relative.

Bonsoir à tous.




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