Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

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Terraillon Marc
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Je n'esperais pas tant de réponses sur ce qui me semblait être un établissement pénitentiaire oublié de tous !

Merci pour toutes ces informations, j'explore maintenant les nouvelles pistes.

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
zephyr joyeux
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par zephyr joyeux »

Bonjour,le penitencier d Ain Beida etait garde par des "tirailleurs indigenes" et par des spahis, choisis pour leur sérieux.Les "joyeux" sont inaptes a ce travail car ils ont trop d amis derriere les barreaux et les feraient evader tot ou tard.On a du prendre la meme mesure pour les Zouaves,car avec les pratiques de reintegration des soldats des compagnies d amendement,ils comptaient
dans leurs rangs d anciens détenus.Il est a noter que pour les tirailleurs choisis,ils ne proviennent jamais des tribus locales.Cordialement.
zephyr joyeux
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IM Louis Jean
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par IM Louis Jean »

Bonsoir à toutes et à tous,
Et si vous avez des informations sur la révolte dans les Aurés en 1916, je suis interessé
Un article très documenté d'Ammar NEGADI : http://aureschaouia.free.fr/telecharg/a ... n-1916.pdf

Cordialement
Étienne
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Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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IM Louis Jean
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,
que faut-il faire ou ne pas faire pour une affectation en pénitencier, en prison militaire, en section spéciale (j'ai une petite idée) en section de répression ?
Section de discipline :

Section de discipline. Les militaires qui ont une inconduite soutenue, qui donnent le mauvais exemple et que les punitions les plus sévères n'ont pu corriger, sont envoyés, après avis d'un conseil de discipline (d'un conseil d'enquête pour les militaires rengagés), dans des sections spéciales qui portaient, antérieurement à la loi du 11 avril. 1890 et aux décrets des 4 août 1910 et 28 mars 1912, le nom de compagnies de discipline. Sont également envoyés dans ces sections, à l'expiration de leur peine, les jeunes gens condamnés par les tribunaux pour s'être volontairement rendus impropres au service militaire (Loi du 21 mars 1905, art. 80) et les militaires qui se sont mis dans les cas énumérés dans le décret du 23 novembre 1894.

L'envoi à une section spéciale ne doit être demandé, en principe, que pour des hommes ayant déjà six mois, de présence sous les drapeaux et auxquels il reste au moins six mois de service à faire avant d'atteindre l'expiration de la période intégrale pour laquelle ils sont liés au service.

Ces hommes ne peuvent, en aucun cas, bénéficier des mesures de congédiement anticipé qui peuvent être prises à l'égard des hommes du service général. (Instr. du 30 août 1901.) Ces sections, qui sont au nombre de douze, ont été organisées par le décret du 4 août 1910. Une instruction de la même date détermine l'organisation intérieure, les cadres en officiers, sous-officiers et hommes de troupe, les conditions et le mode d'envoi des militaires dans ces sections, les conditions de séjour, le régime, les punitions, l'habillement, l'armement, le couchage, et, enfin, la procédure pour la réintégration dans un corps de troupe.


Pénitencier :

Les pénitenciers ne reçoivent que des condamnés à des peines d'au moins un an d'emprisonnement.

Ces pénitenciers sont établis dans les localités désignées par le Ministre de la guerre ; il y en a aujourd'hui cinq :
au fort de Bicêtre près de Paris, à Albertville, à Douera (Alger), à Aïn-Beïda (Constantine) et à Daya, désigné aujourd'hui sous le nom de Bossuet (Oran).

Une circulaire en date du 25 avril 1901 a créé un nouveau pénitencier à Teboursouk (Tunisie).

Chaque établissement est commandé par un chef de bataillon ou un capitaine commandant, ayant sous ses ordres un officier (capitaine, lieutenant ou sous-lieutenant) adjoint, et un certain nombre d'officiers d'administration et de sous-officiers comptables. (Loi du 13 mars 1875, série F, tableau 3.)

Une circulaire ministérielle en date du 4 mars 1896 décide que le commandement des pénitenciers militaires et des ateliers de travaux publics pourra être confié à des officiers provenant de la retraite.

Le régime pénitentiaire ordinaire pour les militaires consiste dans la réclusion cellulaire pendant la nuit et dans leur application, durant le jour, à des travaux rétribués exécutés dans les ateliers ou sur des chantiers, communs, sous une surveillance constante, et l'obligation d'un silence absolu, (Règl. du 23 juillet 1856.)


Établissements pénitentiaires militaires :

Les militaires condamnés à des peines qui les excluent de l'armée sont envoyés dans des prisons civiles. Ceux qui doivent rentrer dans l'armée à l'expiration de leur peine sont écroués dans des établissements spéciaux : prisons, ateliers, pénitenciers.

Le nombre de ces établissements est variable et peut être augmenté ou diminué par décret. Il est de 34 : 25 à l'intérieur, 8 en Algérie et 1 en Tunisie. Le gouvernement de Paris en compte un, la prison militaire de Paris. Le décret du 6 septembre 1907 a en effet fusionné en un seul établissement la maison de justice militaire et la maison militaire d'arrêt de Paris sous le nom de prison militaire de Paris. Il a également fusionné en un seul établissement, sur le territoire du
1er corps d'armée la prison militaire du fort Gassion et le pénitencier de Bicêtre, dans les locaux du fort Gassion, sous le nom de pénitencier du fort Gassion. Chaque chef-lieu de corps d'armée, sauf le 20e, possède une prison militaire. Le 14e corps possède, en outre, la prison militaire de Grenoble; le 15e, la prison militaire de Toulon et le pénitencier militaire d'Albertville.

En Algérie, il y a une prison militaire à Alger, à Oran et à Constantine. De plus, il y a :
Dans la division d'Alger : le pénitencier militaire de Douera et l'atelier de travaux publics d'Orléansville;
Dans fa division d'Oran : le pénitencier militaire de Douera et l'atelier de travaux publics d'Orléansville;
Enfin, dans la division de Constantine : l'atelier de travaux publics n° 4, à Bougie, et le pénitencier militaire d'Aïn-Beïda.

En Tunisie, le pénitencier militaire de Teboursouk.


source Dictionnaire des connaissances générales utiles à la gendarmerie édition de 1915 sur Gallica

Cordialement
Étienne
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robin des bois
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par robin des bois »

Bonjour à vous

Je veux bien apporter " modestement et humblement " ma petite pierre à votre recherche ( au vu du tir de barrage d'artillerie lourde qui m'a accueilli sur certains autres topics !!)
à partir des points suivants :

primo : Ain Beida semble avoir déjà fait l'objet de quelques interventions sur ce forum (voir SVP rubrique "recherche "

secundo : trouvé sur un forum algérien ce texte où il semble apparaitre d'une part que Ain Beida fait partie de la commune d e Oum el Bouaghi et qu'en 1902 y fut transféré le pénitencier de Bône

[ Par décret du 10 juillet 1865, signé en l’absence de l’Empereur, par l’Impératrice Eugénie de Montijo, comtesse de Téba, Ain-Beida se détachait du Commandement Supérieur des Haractas et devenait commune de plein exercice."par M .Bourrel Lieutenant Au 5ème Régiment de Tirailleurs Algériens le 08 février 1904.
La première municipalité a débuté ses travaux le 1 Janvier 1869 avec comme premier Maire M.De Guiroye avec un conseil municipal de neuf (09) membres.
En 1852 la grande confédération des Haracta se composait de six (06) fractions qui sont : les Oulad Khenfar, les Khérareb Chéraga, les Khérareb Ghéraba, les Oulad Said, les Oulad Siouan et les Oulad Amara.
A la tête de chaque fraction l'administration avait placé un caïd . Pour de plus amples renseignements se référer à l'extrait du Sénatus Consulte concernant le décret de délimitation du 08 juin 1876. Aussi une remarque importante est à noter ici, elle concerne l'éclatement de la Confédération des Haracta signalé par M .Bourrel Lieutenant Au 5ième Régiment de Tirailleurs Algériens est la suivante : En 1880, le 1er avril, le Commandant Supérieur des Haracta était supprimé et faisait place à 3 Communes mixtes :
1) La Commune mixte de Sédrata.
2) La Commune mixte de La Meskiana.
3) La Commune mixte d’Oum El Bouaghi
Les archives furent partagées entre : a).La Justice de Paix d’Ain-Beida. b).La Mairie d’Ain-Beida. c).Les Trois Communes mixtes **
Suite à ces données nous retombons sur l'ancienne carte éditée par Enfantin et qui délimite les frontières de chaque confédération ou faction de l'Est Algérien,7
Le pénitencier militaire de Bône y fut transféré en 1902.

En 1948, les trois communautés qui constituaient la population d’Ain Beida comptaient 26000 musulmans, une importante communauté juive de 6000 personnes et 4000 européens fonctionnaires, commerçants et propriétaires terriens. Nos sources : Ibn Khaldoun , L. Charles Féraud, Famille du Dr. Willigens dont Charles Willigens était maire de la ville, Dr. Dragacci lui aussi maire d'Ain-Beida, M .Bourrel Lieutenant Au 5ème Tirailleur.
Quelques édifices , réalisations et dates : ( l’abattoir 1875, l’église 1876, le marché 1885, la mairie 1893 , la mosquée 1880 , Eclairage municipal 1894 ]



- tertio : et surtout trouvé par hasard sur ce lien un document en pdf de 149 pages

http://www.servicehistorique.sga.defens ... 000237.pdf


SOUS-SÉRIE 13 J
PRISONS MILITAIRES XIXe-XXe siècles


où figure bien, page 33,

sous la réf 13 J 2- 4 Aïn Beida (1911-1925)

Bonne lecture... ( si vous ne le connaissez pas )



DOUDOU44
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par DOUDOU44 »

Bonsoir !
" Revenons à la question "
Le pénitencier militaire d'AÏN-BEÏDA (Division de CONSTANTINE) était dirigé en avril 1914 par le capitaine FRANCHI.
A la même date, Division d'ORAN, pénitencier militaire de BOSSUET (DAYA), dirigé par le capitaine LOMBARD ; Division d'ALGER, celui de DOUÉRA par le capitaine BOCQUILLON.
La garde des pénitenciers était assuré par le personnel de la DIRECTION DU CONTENTIEUX ET DE LA JUSTICE MILITAIRE. Ce personnel pouvant être recruté chez les anciens militaires (tirailleurs...).
Cordialement,

P.S. : le terme " chasseur indigène " a été employé pour ce qui est devenu tirailleur marocain ; par contre, les tirailleurs algériens et tunisiens ont été tirailleurs indigènes.
DOUDOU44
zephyr joyeux
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par zephyr joyeux »

Bonsoir,attention,on ne parle pas de la meme chose.Bien evidemment que les surveillants sont tous français-avec une forte proportion de corses-mais il y a aussi le detachement arme qui a pour mission d eviter les revoltes,d escorter les convois sur les chantiers et de faire la chasse aux evades.Dans les fiches matricules de Vincennes, je n ai jamais repere la moindre trace de surveillant issu des tirailleurs nord africains,sauf quelques cas d"ancien tirailleur a titre français",formule creee pour la guerre de Crimee.En revanche,les détachements armes sont fournis par les tirailleurs qui dans les operations de poursuite sont beaucoup plus forts que les français ou les légionnaires.Des 1853, on avait essaye avec succes l emploi de tirailleurs a l exterieur ;et par la suite on a essaye les troupes noires en AFN,avec des résultats mitiges,notamment au Maroc.En 1939, on a employe les Senegalais(24eme RTS)pour surveiller les camps de républicains espagnols,alors qu on avait sous la main de nombreux soldats du Midi.C est Napoleon qui avait inaugure cette methode,Allemands en Espagne,Espagnols en Allemagne et au Danemark...Cordialement.
zephyr joyeux
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par zephyr joyeux »

Bonjour,attention,Teboursouk,en Tunisie,comme Dar Bel Hamrit au Maroc,sont des établissements mixtes, c est a dire composes d un penitencier et d un atelier de travaux publics.Cordialement.
zephyr joyeux
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par zephyr joyeux »

Bonjour,attention,la denomination de "chasseurs indigenes" est algerienne et s appliquait aux cavaliers auxiliaires de Bone,rebaptises spahis.On a ensuite repasse le nom aux premieres troupes marocaines,qui etaient des "chasseurs indigenes a pied",ce qui a offusque les chasseurs.On a donc decide en dernier lieu de reprendre le nom de "tirailleurs",qui a l origine s appliquait a des troupes européennes,les "tirailleurs d Afrique".Cordialement.
zephyr joyeux
robin des bois
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Re: Penitencier d'AIN BEIDA en ALGERIE

Message par robin des bois »

à Zéphyr joyeux : Bonjour à vous

Vous écrivez SVP :
Bonjour,attention,Teboursouk,en Tunisie,comme Dar Bel Hamrit au Maroc, sont des établissements mixtes, c est a dire composes d' un penitencier et d un atelier de travaux publics. Cordialement.


D'après le document du SHDAT cité plus haut et appelé aussi "nomenclature numérisée ", en page 32 Aïn Beida est classé aussi comme tel :
,
[ AÏN BEIDA (1911-1925)
Pénitencier militaire mixte et atelier de travaux publics.
L’établissement fut supprimé le 24 mars 1925, et les détenus transférés à Orléansville125.
13 J 2-4 Pénitencier militaire pour condamnés.
2 5 novembre 1911-15 août 1916
3 6 août 1916-29 juin 1919
4 1er juin 1919-13 septembre 1921
5 13 septembre 1921-30 avril 1925

13 J 6 Atelier de travaux publics (27 mai 1916-19 octobre 1922).]

Bonne journée;

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