Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Je vous soumets cette photo d'un ami qui fait des recherche sur un parent : FORESTIER Henri Joseph qui se serait enrôlé dans la légion "française" (terme écrit sur la photo ) vers 1869.
Il était né en 1852 en Suisse à Meyrin (devenue française par le déplacement des frontières)

Pensez vous que ce soit un Légionnaire ?
Toutes informations est la bienvenue, merci d'avance.

Cordialement,
Laurent

Bonsoir
C'est bien lui ! son parcours militaire est tracé (non exercé)
https://archives.yvelines.fr/arkotheque ... em_zoom=77
il aurait passé deux années dans le service auxilliaire de 1896 à 1898
cordialement
alain

Bonsoir

Il y avait très peu de différences entre un fantassin et un légionnaire.
La photo est abîmée mais j'ai l'impression de voir une étoile sur le bandeau du képi.

Cordialement
Jean

Bonsoir,

Quelle rapidité, merci à vous deux.

Cordialement,
Laurent

Bonjour,

Pour moi, l'homme de la photo n'est pas celui de la fiche matricule. Comment pourrait-il poser en uniforme et être caporal alors qu'il n'a pas fait de service militaire ni même la moindre période de réserve?
Surtout l'uniforme et l'armement sur le cliché me font davantage penser à un mobile de 1870 qu'à un soldat des années 1890.

Cordialement,
Marc

Bonjour

Cette personne a été naturalisée en juin 1895. On lui a donc créé une fiche matricule de simple soldat dans la classe de recrutement de 1895 (avec une classe de mobilisation 1872).
Rien ne le forçait à indiquer qu'il avait déjà été dans l'armée française en tant qu'engagé volontaire dans la Légion, peut-être en 1870 à 18 ans.
Le lien entre cette personne et la photo de 1870/1871 n'est pas prouvé mais, réglementairement, ça reste possible.

Cordialement
Jean

Re-bonjour

En regardant d'autres photos, il y a un point de détail qui a attiré mon attention : le nombre de boutons de la capote. Sur celle de l'Infanterie (Légion comprise), il y a deux rangées de 6 boutons alors que, pour la Garde mobile, c'est seulement 5 boutons par rangée.
De plus, si c'était l'Infanterie, même sans épaulettes, on devrait arriver à distinguer la bride sur l'épaule gauche.
En ce qui concerne le képi, je pense que ce sont des tâches qui font apparaître le bandeau plus foncé que la normale.
Appeler "Légion française" la Garde mobile, c'était donc peut-être une pointe d'ironie de la part de ce caporal !

Cordialement
Jean

Bonsoir,

Je pense également à une photo de 1870 ou 1871, et également à la Garde Nationale : pantalon avec bande latérale foncée (bande sans doute garance ou rouge) visible sur la jambe proche du fusil, képi à bandeau également garance ou rouge (couleur qui ressort souvent très sombre en noir et blanc avec les procédés photographiques anciens), baïonnette chassepot avec fourreau non noirci, capote de facture différente de celles de l'infanterie de ligne...

Pour le terme "légion" il ne faut pas penser seulement à la "légion étrangère", le gouvernement de défense nationale par décret du 11 octobre 1870 décrit l'organisation de la nouvelle armée et prévoit dans chaque département la levée de compagnies de garde nationale mobilisée, ces compagnies sont réunies en bataillons par canton , puis les bataillons sont réunis par arrondissement en légion commandée par un lieutenant-colonel ou un colonel, la réunion de ces légions au sein de leur département forme une brigade prenant le nom du département commandée par un commandant supérieur.
Voir : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre ... I=76&M=tdm
Outre les "mobilisés" ces unités pouvaient accueillir des volontaires.

C'est sans doute à ce type de "légion" que correspond l'annotation sur la photographie, et notre homme peut donc tout à fait en avoir été membre.

Cordialement,
Yannick LG

Bonjour,

Merci bien pour ces précisions importantes, qui change effectivement notre idée du terme Légion.

Cordialement,
Laurent

bonjour à tous.


tout à fait d'accord pour dire qu'il doit très certainement s'agir d'un caporal d'une Légion de la Garde nationale. ce qui implique que c'est un conscrit mobilisé, et qu'il est donc obligatoirement de nationalité française.
quant à savoir de quelle Légion on parle, ... là est toute la question. car, si l'équipement de cette Garde était régi par textes officiels, il faut savoir qu'il dépendait de décisions strictement locales (choix et fourniture du textile, par exemple). il existe donc, d'un département à l'autre, de nombreuses variantes parfois très marquées.
d'ailleurs, la différence relevée dans le nombre de boutons pourrait tout à fait découler de ce genre de décision, soit par manque d'approvisionnement, soit par soucis d'économie.

cdlt,
Fred