Bonsoir
Je pense à la Côte 108 à Berry au Bac
En vous souhaitant une bonne et heureuse année 2016 avec surtout la santé
Cordialement
Maurice
Re: Identification d'un engin monstrueux-Beuvraignes
Re: Identification d'un engin monstrueux
Recherches sur 140è RI et 340è RI - 22è RI et 222è RI - 105è RIT et 106è RIT
Re: Identification d'un engin monstrueux
Plus qu'une minute
Re: Identification d'un engin monstrueux
ah zut... je dois attendre encore près de 6h00 ici au Québec... ah là là (hi hi !)
Salutations
Michel
Michel
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Skellbraz .
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Re: Identification d'un engin monstrueux
hihi, il est 4h, Michelstl, il n'y a plus que 2h d'attentePlus qu'une minute
Bien à vous
Brigitte
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Re: Identification d'un engin monstrueux
Bonjour,
Voici donc la réponse à la 2ème question, c'est à dire le lieu d'emploi de ce Groupe compresseur.
Il figure presque littéralement sur la carte envoyée à des proches par un sapeur du nom de A.Vincent (probablement un officier, il y a un lieutenant territorial du 1er Régiment du Génie portant ce nom mais rien n'est sûr?).
Afin de ne pas divulguer trop de précisions, il a écrit ceci à côté de la photographie:
Tout ceci est bien vague mais le verso permet déjà d'y voir plus clair:
Enfin, les communiqués du GQG permettent d'affiner encore l'analyse:
-d'abord, le communiqué du 28 décembre 1916 à 07h00:
-ensuite, le communiqué du même jour, 28 décembre 1916 à 15h00:
Nous sommes donc à Beuvraignes aux confins de la Somme et de l'Oise. Un coup d'oeil aux JMO des unités ayant occupé ce secteur permet de déterminer que la Guerre de Mines sévit au sud de Beuvraignes pendant de longs mois. Le secteur est occupé par le 30e Corps d'Armée au second semestre 1916 puis par le 1er Corps d'Armée Colonial en décembre 1916.
Les JMO des 30e C.A, 1er C.A.C, 2e D.I.C, et des Compagnies du Génie 25/3 puis 22/2 (sans oublier l'Historique imprimé des 1er et 21ème Régiments du Génie) contiennent quelques précisions que les archives SHD du Génie des 30e C.A et 1er C.A.C devraient permettre de détailler.
Il ressort de tout ceci, croquis à l'appui, que la Guerre des Mines sévit dans ce secteur puisqu'une ou plusieurs compagnies du Génie et 400 auxiliaires sont occupés à cette seule tâche.
En décembre 1916, le 1er Corps d'Armée Colonial relève le 30e Corps afin d'entamer les préparatifs d'une vaste offensive des Ière et IIIe Armées françaises, prévue pour le tout début de 1917 par Joffre, en tout cas le plus tôt possible, en liaison avec les britanniques, afin d'infliger une défaite décisive à l'Armée allemande ébranlée par la bataille de la Somme (s'ajoutant aux pertes subies à Verdun).
Dans ce contexte (peut-être d'ailleurs la seule vraie "vision" stratégique de Joffre au cours de la guerre), il convient de mettre fin à tout ce qui peut nuire à l'offensive. Le 1er Corps d'Armée Colonial reçoit l'ordre de mettre fin à la guerre de mines dans le secteur de Beuvraignes par la destruction approfondie des organisations souterraines ennemies (et en même temps des galeries françaises pointant sous la 1ère ligne). Notre "engin" participe donc au travail souterrain de ce secteur où sont creusés 5 fourneaux de mines, chargés chacun à 5 tonnes de Cheddite.
Le dénouement arrive le 27 décembre 1916 à 16 heures lorsque le feu est mis aux charges en profitant du fait que les écoutes révèlent que l'ennemi est en plein travail souterrain à ce moment. Les reconnaissances d'infanterie envoyées sur le terrain des explosions capturent 2 prisonniers et permettent de déterminer qu'une compagnie de mineurs allemands a été ensevelie (tout ou partie?). Un entonnoir de 120 mètres de long et 40 mètres de large est constaté ce qui confirme l'importance des résultats obtenus sur les travaux souterrains.
Cette simple photographie m'a permis de découvrir un épisode méconnu de la Guerre de Mines à Beuvraignes. Peut-être un lecteur spécialiste de la guerre dans le sud de la Somme et le nord de l'Oise en sait-il plus?
En tout cas, cet acte préliminaire à une offensive prévue pour le début 1917 n'aura pas de suite car le "limogeage" sous les honneurs de Joffre en décembre 1916 et la nomination de Nivelle à la tête des Armées françaises auront pour conséquence le report continuel des dates de l'offensive à buts décisifs. Devant l'importance des préparatifs franco-britanniques au nord et au sud du front "actif" de la Somme, les allemands préféreront se replier sur la ligne Hindenburg, annihilant ainsi l'effet prévu d'une offensive conjointe des Ière et IIIème Armées françaises dans la Somme et l'Oise, obligeant ainsi Nivelle à se reporter sur le Chemin des Dames...
Tout ceci est bien loin de notre "engin", utilisé seulement pour mettre fin à la Guerre des Mines à Beuvraignes, mais voici comment une simple photographie permet d'utiles recherches et réflexions s'inscrivant dans un contexte beaucoup plus large.
Merci en tout cas de votre intérêt pour ce sujet!
Cordialement,
Guy François.
Voici donc la réponse à la 2ème question, c'est à dire le lieu d'emploi de ce Groupe compresseur.
Il figure presque littéralement sur la carte envoyée à des proches par un sapeur du nom de A.Vincent (probablement un officier, il y a un lieutenant territorial du 1er Régiment du Génie portant ce nom mais rien n'est sûr?).
Afin de ne pas divulguer trop de précisions, il a écrit ceci à côté de la photographie:
Tout ceci est bien vague mais le verso permet déjà d'y voir plus clair:
Enfin, les communiqués du GQG permettent d'affiner encore l'analyse:
-d'abord, le communiqué du 28 décembre 1916 à 07h00:
-ensuite, le communiqué du même jour, 28 décembre 1916 à 15h00:
Nous sommes donc à Beuvraignes aux confins de la Somme et de l'Oise. Un coup d'oeil aux JMO des unités ayant occupé ce secteur permet de déterminer que la Guerre de Mines sévit au sud de Beuvraignes pendant de longs mois. Le secteur est occupé par le 30e Corps d'Armée au second semestre 1916 puis par le 1er Corps d'Armée Colonial en décembre 1916.
Les JMO des 30e C.A, 1er C.A.C, 2e D.I.C, et des Compagnies du Génie 25/3 puis 22/2 (sans oublier l'Historique imprimé des 1er et 21ème Régiments du Génie) contiennent quelques précisions que les archives SHD du Génie des 30e C.A et 1er C.A.C devraient permettre de détailler.
Il ressort de tout ceci, croquis à l'appui, que la Guerre des Mines sévit dans ce secteur puisqu'une ou plusieurs compagnies du Génie et 400 auxiliaires sont occupés à cette seule tâche.
En décembre 1916, le 1er Corps d'Armée Colonial relève le 30e Corps afin d'entamer les préparatifs d'une vaste offensive des Ière et IIIe Armées françaises, prévue pour le tout début de 1917 par Joffre, en tout cas le plus tôt possible, en liaison avec les britanniques, afin d'infliger une défaite décisive à l'Armée allemande ébranlée par la bataille de la Somme (s'ajoutant aux pertes subies à Verdun).
Dans ce contexte (peut-être d'ailleurs la seule vraie "vision" stratégique de Joffre au cours de la guerre), il convient de mettre fin à tout ce qui peut nuire à l'offensive. Le 1er Corps d'Armée Colonial reçoit l'ordre de mettre fin à la guerre de mines dans le secteur de Beuvraignes par la destruction approfondie des organisations souterraines ennemies (et en même temps des galeries françaises pointant sous la 1ère ligne). Notre "engin" participe donc au travail souterrain de ce secteur où sont creusés 5 fourneaux de mines, chargés chacun à 5 tonnes de Cheddite.
Le dénouement arrive le 27 décembre 1916 à 16 heures lorsque le feu est mis aux charges en profitant du fait que les écoutes révèlent que l'ennemi est en plein travail souterrain à ce moment. Les reconnaissances d'infanterie envoyées sur le terrain des explosions capturent 2 prisonniers et permettent de déterminer qu'une compagnie de mineurs allemands a été ensevelie (tout ou partie?). Un entonnoir de 120 mètres de long et 40 mètres de large est constaté ce qui confirme l'importance des résultats obtenus sur les travaux souterrains.
Cette simple photographie m'a permis de découvrir un épisode méconnu de la Guerre de Mines à Beuvraignes. Peut-être un lecteur spécialiste de la guerre dans le sud de la Somme et le nord de l'Oise en sait-il plus?
En tout cas, cet acte préliminaire à une offensive prévue pour le début 1917 n'aura pas de suite car le "limogeage" sous les honneurs de Joffre en décembre 1916 et la nomination de Nivelle à la tête des Armées françaises auront pour conséquence le report continuel des dates de l'offensive à buts décisifs. Devant l'importance des préparatifs franco-britanniques au nord et au sud du front "actif" de la Somme, les allemands préféreront se replier sur la ligne Hindenburg, annihilant ainsi l'effet prévu d'une offensive conjointe des Ière et IIIème Armées françaises dans la Somme et l'Oise, obligeant ainsi Nivelle à se reporter sur le Chemin des Dames...
Tout ceci est bien loin de notre "engin", utilisé seulement pour mettre fin à la Guerre des Mines à Beuvraignes, mais voici comment une simple photographie permet d'utiles recherches et réflexions s'inscrivant dans un contexte beaucoup plus large.
Merci en tout cas de votre intérêt pour ce sujet!
Cordialement,
Guy François.
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Skellbraz .
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Re: Identification d'un engin monstrueux
bonjour à toutes et tous
Merci Guy François, nul doute : vous maîtrisez parfaitement l'art de faire vivre le suspens chez vos lecteurs(trices)
Je vous souhaite une belle année
Bien à vous
Brigitte
Merci Guy François, nul doute : vous maîtrisez parfaitement l'art de faire vivre le suspens chez vos lecteurs(trices)
Je vous souhaite une belle année
Bien à vous
Brigitte
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Re: Identification d'un engin monstrueux
Bonsoir et merci pour cette enquête.
Je complète avec une carte du secteur Beuvraignes-le Cessier
Les soldats de la Loire sont durablement restés dans le secteur.
La compagnie du Maroc 26/6M du 2ème Régiment du Génie y a aussi passé du temps et a laissé des plumes dans ces trous de mine.
Le JMO de cette compagnie est en ligne et la lecture du mois de janvier 1916 est très intéressante.
Cordialement
Pierre
Je complète avec une carte du secteur Beuvraignes-le Cessier
Les soldats de la Loire sont durablement restés dans le secteur.
La compagnie du Maroc 26/6M du 2ème Régiment du Génie y a aussi passé du temps et a laissé des plumes dans ces trous de mine.
Le JMO de cette compagnie est en ligne et la lecture du mois de janvier 1916 est très intéressante.
Cordialement
Pierre
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b sonneck
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Re: Identification d'un engin monstrueux
Bonjour,
Le JMO de la 124e DI mentionne à plusieurs reprises au cours du premier trimestre de 1916 la présence dans son secteur (la Main de Massiges) d'un "perforateur" du génie, dont l'équipage, environ 25 hommes, est à prendre en subsistance par le bataillon positionné à proximité.
La dernière dois qu'ils sont cités, c'est pour dire qu'ils ont terminé et que les "écouteurs" (qui m'ont semblé devoir être compris là comme étant ceux chargés d'écouter) n'ont pas permis de détecter l'existence de travaux de mine de la part de l'ennemi.
En lisant ce passage, je me suis souvenu de ce fil...
Cordialement
Bernard
Le JMO de la 124e DI mentionne à plusieurs reprises au cours du premier trimestre de 1916 la présence dans son secteur (la Main de Massiges) d'un "perforateur" du génie, dont l'équipage, environ 25 hommes, est à prendre en subsistance par le bataillon positionné à proximité.
La dernière dois qu'ils sont cités, c'est pour dire qu'ils ont terminé et que les "écouteurs" (qui m'ont semblé devoir être compris là comme étant ceux chargés d'écouter) n'ont pas permis de détecter l'existence de travaux de mine de la part de l'ennemi.
En lisant ce passage, je me suis souvenu de ce fil...
Cordialement
Bernard
Re: Identification d'un engin monstrueux-Beuvraignes
Bonsoir,
J'ai édité le sujet pour ajouter dans le titre "Beuvraignes" afin de pouvoir le retrouver.
J'ai lu l'article de ce mois de la revue "Tranchées".
Une recherche sur les pertes allemandes dans ce "bouquet final" aurait été intéressante mais il est vrai que le travail de "recherche" de beaucoup trop d'articles se contente de la lecture des JMO et la publication de photographies se cantonne trop souvent à la source de "La Contemporaine", sources des plus insuffisantes!
Cordialement,
Guy François.
J'ai édité le sujet pour ajouter dans le titre "Beuvraignes" afin de pouvoir le retrouver.
J'ai lu l'article de ce mois de la revue "Tranchées".
Une recherche sur les pertes allemandes dans ce "bouquet final" aurait été intéressante mais il est vrai que le travail de "recherche" de beaucoup trop d'articles se contente de la lecture des JMO et la publication de photographies se cantonne trop souvent à la source de "La Contemporaine", sources des plus insuffisantes!
Cordialement,
Guy François.