Bonsoir,
En prévision des vacances hivernales, voici un cliché d'avant 1914 représentant la traction bovine expérimentale d'un canon de 65 de Montagne au 1er Régiment d'Artillerie de Montagne.
Certes, les skis du lieutenant-colonel ne sont pas des "Rossignol" dernier cri et les raquettes des artilleurs alpins n'ont pas la finesse de celles portées par des "Top Models" mais "on" n'est pas là pour s'amuser. Un brave éleveur savoyard (en chapeau melon!) a prêté deux de ses vaches pour faire glisser dans la neige ce traîneau porte-canon de circonstance.
On voit au regard porté par les "alpins" au lieutenant-colonel qu'on ne discute pas longtemps les ordres d'un officier supérieur du 1er R.A.M...
On comprend aussi que le recrutement de l'artillerie alpine s'effectue en priorité en choisissant des "hommes robustes"!
En Savoie, vers 1910-1911, manoeuvre d'artillerie dans la neige.
Cordialement,
Guy François.
Ski, raquettes et traction bovine dans les Alpes avant 1914
Re: Ski, raquettes et traction bovine dans les Alpes avant 1914
Bonjour,
effectivement le regard lancé par les hommes en plein effort vers cet officier ne débrode pas spécialement d'affection..et j'imagine facilement les remarques qu'ils ont du lui faire souvent quand il avait le dos tourné.
L'autorité est une chose et savoir s'attirer l'affection et la pleine disposition de ses hommes nécessaire au combat en est une autre.
effectivement le regard lancé par les hommes en plein effort vers cet officier ne débrode pas spécialement d'affection..et j'imagine facilement les remarques qu'ils ont du lui faire souvent quand il avait le dos tourné.
L'autorité est une chose et savoir s'attirer l'affection et la pleine disposition de ses hommes nécessaire au combat en est une autre.
Cordialement.
François
L'éternité c'est long, surtout vers la fin..
François
L'éternité c'est long, surtout vers la fin..
Re: Ski, raquettes et traction bovine dans les Alpes avant 1914
Bonsoir,
J'attendais bien quelque commentaire "convenu", mais le couplet sur "l'affection" touche au sublime tant l'empathie pour les officiers y est palpable!
Voici en tout cas, deux autres photographies de la même série montrant de face le lieutenant-colonel du 1er R.A.M au cours des mêmes manœuvres:
Manœuvres au 1er R.A.M.
Cordialement (car une formule de politesse ne nuit pas!),
Guy François.
J'attendais bien quelque commentaire "convenu", mais le couplet sur "l'affection" touche au sublime tant l'empathie pour les officiers y est palpable!
Voici en tout cas, deux autres photographies de la même série montrant de face le lieutenant-colonel du 1er R.A.M au cours des mêmes manœuvres:
Manœuvres au 1er R.A.M.
Cordialement (car une formule de politesse ne nuit pas!),
Guy François.
Re: Ski, raquettes et traction bovine dans les Alpes avant 1914
Bonjour,
ma remarque concernant les regards plutôts craintifs "qu'affectueux" des hommes poussant l'attelage dans la neige, sous la direction qu'on soupçonne autoritaire du lieutenant colonel, n'est pas convenue mais plus due à l'expérience de ce genre de situation en milieu militaire! les hommes ont du se dire: si tu venais nous aider plutôt que de nous donner des ordres, ça irait plus vite.
Autre remarque, qui n'a rien à voir avec la précédente: je ne vois aucun homme en arme..bizarre non pour des manoeuvres?
ma remarque concernant les regards plutôts craintifs "qu'affectueux" des hommes poussant l'attelage dans la neige, sous la direction qu'on soupçonne autoritaire du lieutenant colonel, n'est pas convenue mais plus due à l'expérience de ce genre de situation en milieu militaire! les hommes ont du se dire: si tu venais nous aider plutôt que de nous donner des ordres, ça irait plus vite.
Autre remarque, qui n'a rien à voir avec la précédente: je ne vois aucun homme en arme..bizarre non pour des manoeuvres?
Cordialement.
François
L'éternité c'est long, surtout vers la fin..
François
L'éternité c'est long, surtout vers la fin..
Re: Ski, raquettes et traction bovine dans les Alpes avant 1914
Bonsoir,
Il est évident que votre expérience du milieu militaire, qu'on imagine riche, nous sert bien pour "déchiffrer" ces photographies ainsi que la pratique du commandement avant 1914...
Est-ce bien la place du Chef de Corps (car c'est bien le commandant du 1er R.A.M qui figure sur ces photographies) de s'atteler à la corde?
Une lecture des Règlements successifs de l'Artillerie de Montagne de 1902, de 1909 et de 1912 permet de mieux mettre en situation ces manœuvres et expériences hivernales sur la neige puisque l'usage du "ski-traîneau" et des "lugges" (sic) pour le transport des charges et du canon de montagne est prévu au Titre VII du Règlement de l'Artillerie de Montagne de 1912.
Il y est bien précisé que la "fatigue des hommes" est très grande dans ce genre de manœuvres où le canon est traîné à bras d'homme et que ceux-ci, même en temps de guerre, sont déchargés de leurs havresacs, transportés en surcharge sur les mulets. Pour ces expériences, le chef de corps a jugé plus sage de laisser au bivouac ou au cantonnement les mousquetons des "hommes". Il y a suffisamment de risques et de fatigue pour tester ces modes de déplacement pour ne pas en rajouter. Faut-il rappeler que le "petit" canon de 65 de Montagne a un poids de 400 kg à lui seul auquel il faut ajouter le poids du traîneau...et la résistance de la neige.
Cordialement,
Guy François.
Il est évident que votre expérience du milieu militaire, qu'on imagine riche, nous sert bien pour "déchiffrer" ces photographies ainsi que la pratique du commandement avant 1914...
Est-ce bien la place du Chef de Corps (car c'est bien le commandant du 1er R.A.M qui figure sur ces photographies) de s'atteler à la corde?
Une lecture des Règlements successifs de l'Artillerie de Montagne de 1902, de 1909 et de 1912 permet de mieux mettre en situation ces manœuvres et expériences hivernales sur la neige puisque l'usage du "ski-traîneau" et des "lugges" (sic) pour le transport des charges et du canon de montagne est prévu au Titre VII du Règlement de l'Artillerie de Montagne de 1912.
Il y est bien précisé que la "fatigue des hommes" est très grande dans ce genre de manœuvres où le canon est traîné à bras d'homme et que ceux-ci, même en temps de guerre, sont déchargés de leurs havresacs, transportés en surcharge sur les mulets. Pour ces expériences, le chef de corps a jugé plus sage de laisser au bivouac ou au cantonnement les mousquetons des "hommes". Il y a suffisamment de risques et de fatigue pour tester ces modes de déplacement pour ne pas en rajouter. Faut-il rappeler que le "petit" canon de 65 de Montagne a un poids de 400 kg à lui seul auquel il faut ajouter le poids du traîneau...et la résistance de la neige.
Cordialement,
Guy François.