Page 1 sur 2

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 1:01 pm
par Charraud Jerome
Bonjour

J'ai récemment trouvé un cliché d'un groupe de sous-officiers du 68e RI.
Les sergents, les fourriers sont au deuxième rang, derrière. Au premier rang, je vois 2 adjudants et un sergent-major.

Quand j'ai fait mon service, le "major" était le plus haut grade des sous-officiers, quand est il du "sergent major" d'alors?
Image Image

Si la planche de grade présentée laisse supposer que ce grade est en dessous du grade d'adjudant, sur le cliché, la position centrale laisse supposer le contraire.

Le Sergent major est il le supérieur ou le subalterne d'un adjudant?

Cordialement
Jérôme Charraud

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 1:05 pm
par Charraud Jerome
Bonjour
Pour le plaisir de bien voir le fil rouge dans le passepoil du képi d'un adjudant:

Image

Cordialement
Jérôme Charraud

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 1:21 pm
par marcus
Bonjour Jérôme,

Le grade de sergent-major était intermédiaire entre ceux de sergent et d'adjudant.
En 1928, une réforme des grades a créé celui de sergent-chef qui, à terme, a fait disparaître celui de sergent-major et la fonction de sergent fourrier.
Édité pour reformulation.

Cordialement,
Marc

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 1:32 pm
par jpbte63
Bonjour,

D'après http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-l ... les-grades, un grade de plume (administratif).

Cordialement
Jean-Pierre

"Edité suite mise en ligne trop rapide"

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 1:55 pm
par b sonneck
Bonjour,

Il y avait, dans l'armée d'avant 1914 (et donc pendant la guerre) un sergent-fourrier et 1 sergent-major par compagnie. Il s'agissait pas exactement de grades, mais de fonctions particulières confiées à des sergents possédant les aptitudes nécessaires dans le domaine administratif. Le sergent-major tenait les écritures de la compagnie (d'où le nom donné à la plume que l'on trempait autrefois dans les encriers).
Ce qui me fait dire qu'il ne s'agissait pas véritablement de grades : j'ai observé à plusieurs reprises, dans des états de services de cette époque, des allers et retours entre les grades de sergent d'une part, de sergent-fourrier (fréquemment) ou de sergent-major (plus rarement) d'autre part, sans que le retour à la position de sergent en section de combat ne traduise une quelconque sanction.

Cordialement
Bernard

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 2:31 pm
par marcus
Bonjour Bernard,

Entièrement d'accord pour les allers-retours évoqués entre sergent fourrier et sergent. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai moi aussi employé le terme de fonction.
Par contre je n'ai pas eu l'occasion d'observer des allers-retours entre sergent-major et sergent. Si vous aviez un exemple à partager, je serai
vivement intéressé.

Bien cordialement,
Marc

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 3:24 pm
par Skellbraz .
. Le sergent-major tenait les écritures de la compagnie (d'où le nom donné à la plume que l'on trempait autrefois dans les encriers).
Bonjour à toutes et tous,

Il y a quelques temps, je me posais justement la question de savoir si un lien existait avec l'armée, merci Bernard.
Cordialement
Brigitte

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 3:34 pm
par b sonneck
Bonjour Marc,

Je n'ai pas d'exemple tout frais sous la main, mais j'ai bien le souvenir d'en avoir vu au moins un cas.
Cela remonte à l'époque où je consultais une grande quantité de dossiers d'officiers à Vincennes, pour les besoins du dictionnaire biographique des décorés de la LH de la Mayenne auquel je travaillais (je me suis rendu à Vincennes 8 à 9 fois par an pendant une dizaine d'années, en y passant à chaque fois de 3 à 5 jours). Travaux que j'ai mis en sommeil complet depuis 2013, pour cause de Grande Guerre...

De mémoire, je crois me rappeler d'un cas où l'intéressé, sans doute peu enthousiasmé par le surcroît de travail que demandait la fonction de sergent-major, avait demandé lui-même à revenir sergent en section. Si je retombe dessus un jour, je le signalerai.

Mais comme j'ai pris soin de le signaler, ces cas restent rares, pour ne pas dire rarissimes.
Je laisse de côté, bien sûr, ceux qui étaient systématiquement remis sergents pour pouvoir intégrer l'Ecole militaire d'infanterie.

Cordialement
Bernard

Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 4:27 pm
par air339
Bonjour,



Il s'agit bien, en 1914, de grades avec liens de subordination, même s'ils concernent des fonctions administratives (écritures, comptabilité).


Dans ces fonctions , on trouve :
  • Un caporal assiste le sergent fourrier, avec comme avantage l'exemption de service de semaine.
Exceptionnellement, en l'absence de sergent fourrier, il peut y avoir un caporal fourrier.


Les liens de subordination s'établissent comme suit :

Le soldat doit obéir au caporal.
Le caporal au caporal fourrier, au sergent et au sergent fourrier.
Le caporal fourrier au sergent et au sergent fourrier.
Le sergent et le sergent fourrier au sergent-major.
Le sergent-major à l'aspirant.
L'aspirant à l'adjudant.
L'adjudant à l'adjudant chef.
L'adjudant-chef au sous-lieutenant.
Le sous-lieutenant au lieutenant.
Le lieutenant au capitaine.
Le capitaine au chef de bataillon.
etc.


Comme le signale Bernard, la fonction de sergent-major n'est pas de tout repos : outre la tenue des divers registres (paie, recettes/dépenses, malades), il est responsable du magasin (réceptions, distributions, réintégrations, marquage des effets), il fait afficher les listes (règlements, classements, prix, instructions,...), il veille à la propreté des cuisines, etc...



Cordialement,


Régis



Re: Les sous-officiers du 68e

Publié : lun. déc. 04, 2017 4:56 pm
par marcus
Re-bonjour,

Merci Bernard pour le complément d'information.
J'aurais encore appris quelque chose grâce au forum aujourd'hui!

Bien cordialement,
Marc