j'ai retrouve une photo de mon grand pere avec son groupe ( 1ere compagnie de mitrailleuse affectée au 5è bataillon) au sein du 275è RI envoyée le 09 avril 1915, sans doute des environs de Flirey.
pour info il se[/img] situe sur la photo au deuxieme rang en partant du bas (debout) et à la 3ème place en partant de la gauche ( en pull).
je suis preneur de toutes informations relatives à cette photo; tenue, lieu....
merci d'avance
Ces hommes sont visiblement au repos/en cantonnement dans une localité de l'arrière. Le cliché date de l'hiver 1914-15.
Les tenues sont encore celles du début de la guerre: capotes 1877, képis recouverts de leurs housses. Quelques hommes en chandail, gilet ou vareuse "ras-cul" puisque nous sommes à l'arrière. Au 3e rang, 2e en partant de la droite, un homme porte une capote à col rabattu (Poiret en drap GDFB ou 1877 munie d'un col?). Dernier rang, 2e en partant de la gauche, un homme porte une capote Poiret en drap bleu clair.
Le tabac et l'alcool sont bien présents. Les visages sont graves et les barbes bien fournies. Dans quelques mois, il faudra les tailler pour porter le masque à gaz.
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
Re bonsoir Marcus,
Je suis impressionné par la qualité de vos informations.
Je me pose des questions sur ces cartes postales envoyees a la famille.
Étaient elles fournies gratuitement aux soldats ? Y avaient ils des photographes affectés au régiment ou aux zones de cantonnement pour faire ces clichés ?
Peut on distingués des grades sur ces tenues ?
Merci d'avance
Cordialement
Pascal
Bonsoir Pascal et à toutes et tous,
Non, pas de photographes affectés, la censure essayait de contrôler du mieux possible toutes diffusions d'informations quant à la présence des unités sur tel ou tel secteur. Il était également interdit de réaliser des photographies sur le front et ses arrières immédiats, mais fort heureusement quelques soldats et officiers ont pu cacher un appareil et ainsi retracer leur guerre en images. Les pellicules étaient alors envoyés à la famille pour développement des photos, ou alors lors de repos à l'arrière confiées à un photographe professionnel comme il y en avait sur Toul si cette photo est prise dans le secteur de Flirey. Pour d'autres, ils bénéficiaient de l'équipement de l'armée (ateliers photos pour les groupes d'aviation et d'aérostation). Enfin, comme cela doit être le cas ici, la photo a été prise par un camarade qui a du revendre ou troquer le cliché une fois ce dernier développé. Ainsi, il est possible de trouver certaines photos en plusieurs exemplaires. Ce dernier cas est parfaitement illustré dans le remarquable ouvrage suivant : Un poilu dans la Grande Guerre. Lettres et photos de Georges Tardy, par Bruno Tardy, Fontaines-sur-Saône, B. Tardy, 2009.
Bonne soirée.
Frédéric
