Bonjour à toutes et à tous.
Suite et fin de la liste des officiers du 144e R.I. tués pendant la guerre :
MONRIBOT Gaston : 1891 (Bordeaux) – 1916 (La Harazée)
Elève du pensionnat J-B de Salle de 1899 à 1903.
Citation :
« Officier très méritant, d’un courage remarquable. Au cours des attaques de juin 1916, à la Harazée, malgré le bombardement et les tirs incessants de mitrailleuses, a su maintenir très haut le moral de ses hommes. A été frappé mortellement par un obus, alors qu’il organisait les positions nouvellement conquises. »
Croix de guerre – Légion d’honneur.
Je t’écris aujourd’hui, jour anniversaire de la naissance de Georges, pour te confirmer la nouvelle douloureuse que j’ai prié M. le curé de Sainte-Eulalie de te porter, il y a huit jours…
Depuis quatre jours déjà, mon ambulance était installée dans un village, à quelques kilomètres à peine d’un des points du champ de bataille où la lutte était la plus chaude. Et tous les jours arrivaient à l’ambulance des soldats ou des officiers blessés à qui je demandais de ses nouvelles. Le lundi j’eus deux capitaines de son régiment, blessés légèrement. Tous deux, qui le connaissait très bien, me firent le plus grand éloge de lui…
Le jeudi 17, je visitai l’ambulance, pour mon service, et me trouvai en présence d’un sous-lieutenant blessé, auquel je posai mes questions habituelles, sans dire qui j’étais. La fatale nouvelle me fut apprise. Georges avait été tué le matin !…
A quatre heure du matin, je partais avec la voiture de l’ambulance, pour aller aux avant-postes, avoir des renseignements. Là, j’appris par un major du régiment et par des brancardiers, que Georges avait été blessé mortellement en entraînant sa compagnie ; qu’on l’ avait porté à l’abri d’une meule de paille où il avait expiré un quart d’heure après, et qu’on l’avait enterré dans le jardin d’une ferme voisine, à un endroit où il sera possible de le retrouver…
Citation à l’ordre de l’armée :
« Le sous-lieutenant de réserve Rouvier a commandé depuis le 23 août 1914, sa compagnie après la mort de son capitaine (tué à Charleroi) avec une intelligence, un sang-froid et une énergie incomparables; a toujours donner l’exemple du plus haut courage et a été frappé à mort en ramenant une section de sa compagnie dans une tranchée qu’elle avait abandonnée ».
Chevalier de la légion d’honneur à titre posthume :
« Excellent officier, d’une belle bravoure et de beaucoup d’allant. A été tué glorieusement au cours d’une attaque ennemie, au combat de la Pêcherie, le 17 septembre 1914. »
ROUZE Jules : 1883 (Roubaix) – 1918 (Fonchette).
TOULON Charles : (rien trouvé)
SCHANG Louis : 1893 (Nancy) – 1918 (Rouy-le-Grand)
VIGE Léon : 1880 (Lafage) – 1918 ( cote 120 - Aisne).
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... &id=392653
WINTER Eric : 1894 (Bordeaux) – 1917 (Courlandon).
Lycée de Bordeaux (1904-1911) ; Engagé conditionnel (B.A.M.). Il est devenu sous-lieutenant mitrailleur d’infanterie.
Gravement blessé le 18 avril 1917 à Hurtebise. Il est mort de ses blessures le 3 mai 1917 à l’Hôpital de courlandon à l’âge de 23 ans.
Citation à l’ordre de la division :
Le 18 septembre 1914 ; caporal Winter du 144e R.I :
« A admirablement secondé le commandant de la section de mitrailleuses dans les journées des 14 et 15 septembre et fait preuve d’autant d’intelligence que d’entrain et d’énergie sous un feu des plus violents. » signé : général Marjoulet.
Citation à l’ordre de l’armée du 20 avril 1917, avec nomination dans l’ordre de la légion d’honneur :
Sous-lieutenant Winter au 144e R.I..
« Officier d’élite, d’une remarquable bravoure. Depuis le début de la campagne a fait preuve, en toutes circonstances, du plus bel allant et des qualités morales les plus élevées. Le 16 avril 1917 a, par son sang-froid et son esprit de décision, arrêté net une violente attaque ennemie, dont-il faucha complètement les premières vagues en se mettant lui-même à une des pièces de sa section de mitrailleuses. Grièvement blessé, au cours du combat. Déjà cité à l’ordre. » Signé : général Hirschauer.
Citation collective à l’ordre du corps d’armée, du 15 août 1917 :
La 1ère section de la 1ère compagnie de mitrailleuses :
« Le 17 avril 1917, s’est portée spontanément en avant sous le commandement du sous-lieutenant Winter, malgré la fusillade et le barrage de l’artillerie allemande d’une intensité extrême, jusqu’au point le plus périlleux de la ligne. Prenant position et attendant avec un calme et un sang-froid remarquables, la contre-attaque ennemie jusqu’à une distance très rapprochée, elle a littéralement fauché les deux premières vagues par un tir très précis, grâce au courage et au sang-froid des servants parmi lesquels se distinguèrent particulièrement les tireurs Danguin et Darteyre et les chargeurs Etchart et Cessateur. »
Duport, Bachet, Laharie, Dutreuil, soldats de la 1ère compagnie du 144e R.I. :
« Mitrailleurs intrépides, résolus. Le 18 avril 1917, après trois jours de rudes combats, au cours desquels, servant vaillamment et sans répit leur pièce, dont le tir précis et implacable avait infligé à l’ennemi des pertes sévères, ont transporté avec un dévouement rare, au poste de secours, sous un bombardement violent, leur lieutenant grièvement blessé. » Signé : général Hirschauer.
Bien cordialement.
Denis