carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Je viens d'acquérir un carnet d'une soixantaine de pages rédigé par Gustave Histe, un canonnier du 5e régiment d'artillerie à pied. Le journal va jusqu'en 1916. Je ne l'ai pas reçu, mais dans les images envoyées par le vendeur, il y avait celle d'un dessin montrant les emplacement d'une blessure à la fesse reçu par le soldat !
Je vous en dirais plus quand je l'aurais reçu.
- rousseau cath
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Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Bonjour olosta!
Où peut-on trouver ce genre de carnet en vente (au cas où s'y promène le carnet perdu de mon GP...)?
Où peut-on trouver ce genre de carnet en vente (au cas où s'y promène le carnet perdu de mon GP...)?
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Bonjour,
j'ai trouvé celui-ci sur le site Priceminister. Il passe des témoignages de soldats (lettres ou carnets) sur Ebay parfois également. Pour le reste, je trouve mes documents lors des foire à tout, des brocantes parmi les vendeurs de "vieux papiers".
j'ai trouvé celui-ci sur le site Priceminister. Il passe des témoignages de soldats (lettres ou carnets) sur Ebay parfois également. Pour le reste, je trouve mes documents lors des foire à tout, des brocantes parmi les vendeurs de "vieux papiers".
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
J'ai reçu aujourd'hui le carnet. Voici ce que je peux en dire après l'avoir parcouru.
Il retrace le parcours de deux parents :
- Gustave Histe, de la classe 1913, appartenant au 5e régiment d'artillerie à pied basé à Verdun, à la 9e batterie. Il est né à Reims en 1893 et commence son service le 1er octobre 1913. A la fin juillet 1914, il est "aux écoles à feu" à Pontarlier dans le Doubs. Début août, il est au fort de Regret "aux batteries 3.6 3.5 et 3.4".
- La deuxième partie du carnet retrace le parcours de Gabriel Georges Histe né le 6 juillet 1895 à St Brice. Incorporé en mars 1915 à "la 22e section des commis et ouvriers d'administration", passe au 103e régiment de ligne (29e compagnie, 4e section, 13e escouade puis 30e compagnie). Part sur le front le 22 juin 1915 avec le 75e de ligne (1ere compagnie) du côté de Péronne (bois Madame ?). Le 12 août, il est près de Saint Hilaire (Châlons sur marne)
Les carnets ont été rédigé après coup d'après des notes qui semblent assez précises et des lettres (quelques unes étaient glissées entre les pages du carnet). Le récit s'arrête au 30 janvier 1916 pour Gustave Histe et au 23 mai 1916 pour Gabriel Georges Histe.
Il retrace le parcours de deux parents :
- Gustave Histe, de la classe 1913, appartenant au 5e régiment d'artillerie à pied basé à Verdun, à la 9e batterie. Il est né à Reims en 1893 et commence son service le 1er octobre 1913. A la fin juillet 1914, il est "aux écoles à feu" à Pontarlier dans le Doubs. Début août, il est au fort de Regret "aux batteries 3.6 3.5 et 3.4".
- La deuxième partie du carnet retrace le parcours de Gabriel Georges Histe né le 6 juillet 1895 à St Brice. Incorporé en mars 1915 à "la 22e section des commis et ouvriers d'administration", passe au 103e régiment de ligne (29e compagnie, 4e section, 13e escouade puis 30e compagnie). Part sur le front le 22 juin 1915 avec le 75e de ligne (1ere compagnie) du côté de Péronne (bois Madame ?). Le 12 août, il est près de Saint Hilaire (Châlons sur marne)
Les carnets ont été rédigé après coup d'après des notes qui semblent assez précises et des lettres (quelques unes étaient glissées entre les pages du carnet). Le récit s'arrête au 30 janvier 1916 pour Gustave Histe et au 23 mai 1916 pour Gabriel Georges Histe.
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Gabriel Histe semble avoir été tué le 13 mai 1916 à Verdun. C'est impossible car j'ai des lettres de lui jusqu'au 23 ! (sans doute une erreur de saisie). Il n'est donc pas mort de ses blessures, mais il attendait d'être évacué. Dans le carnet, il y a cette mention : " ambulance 4-54 / secteur 24 - B". A-t-il pu être tué par un bombardement ?
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Bonsoir,
La fiche MDH donne le 26 5 1916 :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 4281597512
donc erreur sur SDG; erreur qui se trouve peut être aussi sur la plaque de croix...
L'amb. est bien la 4/54.
Seuls le dossier médical et l'acte de décès pourront vous éclairer.
Que comptez vous faire de ce carnet: le publier ici ? Chez le chtimiste ? Ou ailleurs ? -
Ces rémois m'intéressent...
Bien à vous,
[:achache:1]
La fiche MDH donne le 26 5 1916 :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 4281597512
donc erreur sur SDG; erreur qui se trouve peut être aussi sur la plaque de croix...
L'amb. est bien la 4/54.
?? Et pourquoi pas ?Il n'est donc pas mort de ses blessures
Seuls le dossier médical et l'acte de décès pourront vous éclairer.
Que comptez vous faire de ce carnet: le publier ici ? Chez le chtimiste ? Ou ailleurs ? -
Ces rémois m'intéressent...
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Merci pour ces détails. Je n'ai pas encore tous les réflexes ! La fiche MDH dit bien "blessure de guerre" pour la mort.
Voici ce qu'il écrit sur ces blessures :
- le 16 mai ( à ses parents) : "j'ai été blessé le 13 mai à 3 heures du matin, il ne faut pas vous en faire c'est à la fesse je ne vous donne pas d'adresse car je vais être évacué à l'intérieur, mais avant il faut que l'on me retire les éclats d'obus, je ne vous écrirez pas souvent car quand on a de la fièvre ça vous fait mal d'écrire"
- le 17 mai (à ses parents) :"je souffre moins que les premiers jours. je voudrais être évacué à l'intérieur bientôt"
- le 18 mai : "ça ne va pas trop mal - au mois de juillet j'espère plus souffrir"
- le 18 mai (à son frère) : " je crois que je suis touché à cinq endroits quatre dans les fesses et un qui ma fait juste une coupure aux parties. Tu sais ce n'est pas la fine blessure quand il me charcute tu parles si je cris au secours. je ne crois pas y retourné de sitôt au feu avec ce que j'ai"
- le 19 mai ( à son frère) : "C'est à toi seul que je peux dire mes souffrances et à papa, mais je ne peux l'écrie chez nous presque tous les jours on me charcute et pense si ça fait mal. une fois panser je souffre beaucoup moins"
- le 20 mai à ses parents : " je vais beaucoup mieux qu'il y a quelques jours je crois que je suis évacué demain à l'intérieur (...) Je suis à Senoncourt à quelques kilomètres seulement de Verdun vous parlez si ça vous casse les oreilles toute la journée"
- le 23 mai : "ça ne va toujours pas trop. je souffre souvent d'un pied il n'a pas était touché mais pour les éclats que j'ai reçu dans la fesse j'en ai un complètement impotent"
Voici ce qu'il écrit sur ces blessures :
- le 16 mai ( à ses parents) : "j'ai été blessé le 13 mai à 3 heures du matin, il ne faut pas vous en faire c'est à la fesse je ne vous donne pas d'adresse car je vais être évacué à l'intérieur, mais avant il faut que l'on me retire les éclats d'obus, je ne vous écrirez pas souvent car quand on a de la fièvre ça vous fait mal d'écrire"
- le 17 mai (à ses parents) :"je souffre moins que les premiers jours. je voudrais être évacué à l'intérieur bientôt"
- le 18 mai : "ça ne va pas trop mal - au mois de juillet j'espère plus souffrir"
- le 18 mai (à son frère) : " je crois que je suis touché à cinq endroits quatre dans les fesses et un qui ma fait juste une coupure aux parties. Tu sais ce n'est pas la fine blessure quand il me charcute tu parles si je cris au secours. je ne crois pas y retourné de sitôt au feu avec ce que j'ai"
- le 19 mai ( à son frère) : "C'est à toi seul que je peux dire mes souffrances et à papa, mais je ne peux l'écrie chez nous presque tous les jours on me charcute et pense si ça fait mal. une fois panser je souffre beaucoup moins"
- le 20 mai à ses parents : " je vais beaucoup mieux qu'il y a quelques jours je crois que je suis évacué demain à l'intérieur (...) Je suis à Senoncourt à quelques kilomètres seulement de Verdun vous parlez si ça vous casse les oreilles toute la journée"
- le 23 mai : "ça ne va toujours pas trop. je souffre souvent d'un pied il n'a pas était touché mais pour les éclats que j'ai reçu dans la fesse j'en ai un complètement impotent"
Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Pour ce qui est de la publication, je travaille en ce moment sur la correspondance des quatre frères Vougnon et leur famille. J'ai transcrit toutes les lettres et les ai transcrit sous traitement de texte. Il me reste à les présenter et les expliquer. Je ne pense pas me pencher sur le carnet des frère Histe tout de suite donc mais je les publierai sans doute sur mon blog et pourquoi pas ici ?
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Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Bonjour,
Je vous joins une photo de position du 5e RA. Peut-être pourrez vous reconnaître quelqu'un. Celui de gauche est Jean, Victor, Gabriel Lamor dit Gabriel Lamor de Vilosnes (55).
Cordialement
Laurent
Je vous joins une photo de position du 5e RA. Peut-être pourrez vous reconnaître quelqu'un. Celui de gauche est Jean, Victor, Gabriel Lamor dit Gabriel Lamor de Vilosnes (55).
Cordialement
Laurent
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Re: carnet de guerre d'un canonnier pointeur du 5e régiment d'artillerie
Bonjour,
Natif de Vilosnes, auriez- vous des informations concernant MARCHAL Arthur maréchal des Logis au 5e RA est MPLF le 7 mars 1916 à Cumières ?
Vous en remerciant par avance
Cordialement
Gérald COLIN
Natif de Vilosnes, auriez- vous des informations concernant MARCHAL Arthur maréchal des Logis au 5e RA est MPLF le 7 mars 1916 à Cumières ?
Vous en remerciant par avance
Cordialement
Gérald COLIN