Bonjour,
Il ne s'agit pas de la Légion d'Honneur d'un simple soldat, mais l'exemple semble intéressant quand il s'agit de l'attribution de cette décoration à un non officier.
La revue l'Illustration n° 3687 du 1° Septembre 1917 (page 234) fait état de la réaction du Général Pétain, au cours d'une prise d'Armes, devant le Sergent de Chasseurs Cathala
(l'unité de Chasseur n'est pas précisée).
Découvrant que celui-ci était cité pour la sixième fois, Pétain aurait réclamé à un des officiers présents sa Légion d'Honneur pour directement l'attribuer au Sergent sur le front des troupes.
Un certain nombre de Cathala, décoré de la Légion d'Honneur sont effectivement mentionné dans la base Léonore.
Malheureusement tous les dossiers ne sont pas numérisés, et il est donc difficile de trouver le bon récipiendaire sans commander plusieurs dossiers !
Cité 6 fois, il est probable que ce sergent était déjà titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire.
Le jeu de ses supérieurs, pour qu'il y ait toujours récompense, a du se faire sur le niveau des citations accordées.
En effet les citations aux ordres du Régiment, de la Brigade de la Division, du CA ou de l'Armée permettait d'attribuer étoiles ou de palmes des différents niveaux, à ajouter à la croix de guerre.
Ce cas est intéressant car il est évident qu'un officier, seulement cité deux ou trois fois, et vraisemblablement déjà titulaire de la croix de Guerre, aurait été directement proposé pour la Légion d'Honneur.
Y avait-il, par ailleurs, une éventuelle priorité
(non dite et non écrite) accordée aux officiers d'active dans l'attribution des Légions d'Honneur ?
Les officiers de réserve étaient-ils sur le même rang pour cette décoration que leurs camarades d'active ?
Encore donc quelques pistes à explorer dans ce vaste sujet des décorations . . . .
Très bonne après-midi - Michel