soldat atelier travaux publics

[HarryJohann]

Bonsoir à tous,

Hier j'ai visité le carré militaire dans la cimetière de Corbigny et je trouve quelques tombes avec nom et rang "soldat atelier travaux publics"
J'ai cherché sûr ce site et j'ai trouvé 2 articles ou on parle des soldat atelier connecté à un condamnation de ce soldat.
Qu'es ce que exactement un soldat atelier travaux publics?

Harry

[zephyr joyeux]

Bonjour.La peine des travaux publics,qu il ne faut pas confondre avec celle des travaux forces, est une peine correctionnelle apparue sous la Revolution pour les militaires reconnus coupables de certains délits.En effet,la peine des galeres de terre purgee dans les ateliers de Lille,Lyon,Metz et Besançon a partir de 1775 (voir descriptif complet dans la collection Saugeon a Vincennes) n avait pas été dissuasive,les soldats s estimant heureux d echapper aux bagnes portuaires (Brest,Toulon,Rochefort) héritiers des galeres d antan.Le code de justice militaire de 1857 ayant supprime la peine du boulet,peine de type criminel réprimant de facon excessive certains délits (établissements de Lorient,Nice,Le Havre,Cherbourg puis d Algerie),la peine des travaux publics a survecu aux reformes pénales et s est donc prolongee jusqu en 1926,annee qui lance la fermeture des "bagnes militaires",c est a dire les pénitenciers destines aux" pegres ",militaires condamnes pour delit de droit commun,et ateliers destines aux "tetes de veau",militaires condamnes pour delit militaire.En realite ,les condamnes, aux ateliers sont de pauvres bougres dont l envergure criminelle est quasi nulle.Sociologiquement,ils sont du meme calibre que les pionniers de discipline,disparus avec les fusiliers du meme nom en 1910.Mais la fermeture de ces compagnies ayant cree une penurie de main d œuvre bon marche ,on s entendit pour developper ce type de penalite en Algerie,en Tunisie et meme au Maroc.L effet de ce type de detention sur de jeunes soldats a toujours été catastrophique,mais les BILA etaient la pour donner un tour de vis supplementaire aux récalcitrants.En 1914 1918,des ateliers ouvrent en France;gendarmes et terrritoriaux se partagent les missions de surveillance de cette population,repartie bientôt sur pres de 50 ateliers.Encore de nos jours,il ne s est pas trouve d historien pour reconstituer l histoire de ces pauvres soldats passes dans l ombre dans l euphorie de la victoire.Cordialement.

[boivin]

Bonsoir zéphyr,
Pauvres soldats passés dans l'ombre dans l’euphorie de la victoire dites-vous? sans doute..
c'est faire peu de cas des pauvres soldats charcutés en première ligne alors que ni eux,ni la société n'avaient quoi que ce soit à leur reprocher.
Vos gus étaient condamnés,quel que soit leur calibre.
N’essayez pas de défendre l’indéfendable.Je sais que c'est dans l'air du temps,mais ça ne passe pas dans tout esprit bien constitué.
Ma vision des choses n'enlève rien à la valeur au combat des BILA.Il y avait de sacrés soldats chez ces gugusses...

[zephyr joyeux]

Bonjour.Il faut eplucher les registres des condamnations pendant tres longtemps avant de traiter de "gugusses",c est a dire de clowns, des militaires du rang dont la moyenne d age est de trente ans et qui ont souvent bourlingue des Bila aux ateliers en passant par la Legion.Ces soldats sont presque tous issus de milieux tres defavorises et ont parfois connu la detention depuis le plus jeune age:maisons de correction de Mettray, d Aniane etc....Je pense que pour juger des voyous il faut les avoir commande.Ancien du 2eme Etranger j ai cotoye quelques zebres qui bien repris en main sont devenus de vrais soldats.Enfin,il faut reconsiderer le droit et surtout la justice par rapport a cete epoque la.Ainsi,le vol d un paquet de tabac chez le cantinier vaut un an de penitencier,le vol d un pantalon cinq ans de reclusion,ce qui signifie les sections métropolitaines d exclus puis les BILA dans le meilleur des cas,les recales finissant a Relizane.Les certificats de bonne conduite sont parfois refuses pour une seule "cuite" ce qui prive le soldat de toute chance de reinsertion civile dans les entreprises dont le reglement interieur prohibe le recrutement des anciens de Biribi.Je considere que tout condamne,sauf certains des travaux forces,doit pouvoir se racheter une conduite sous le feu,puisque que les gens honnêtes y sont toujours exposes.L idee n est pas nouvelle:generaux de la Revolution avec la Legion noire,Napoleon avec les soldats des bataillons coloniaux et des fameux cinq régiments (Walcheren,ile de Re,Belle Ile,1er et 2eme de la Mediterranee) transformes en 131,132 et 133emes RI,Soult et Savary avec les bat d Af.Enfin,pour faire la guerre, c est a dire pour tuer des gens,soyons clairs,il vaut mieux un voyou qui a une ame qu un petit saint qui n en a pas. L Empire-je ne suis pas bonapartiste-a permis a ces régiments d inscrire dix batailles sur leurs drapeaux,alors que la Republique n a accepte que celle de Mazagran pour 136 ans de campagnes des BILA.Sur les 14 palmes du GBA en 14 18,on n a retenu que quatre inscriptions.Est ce ca la justice? Cordialement.

[beru40]

bonjour,
Je découvre votre message d'il y a cinq ans, heureuse époque sans confinement ni couvre-feu, mais je m'égare
J'ai posté ce message dans le forum il y a quelques minutes et je le remets tel quel puisque votre post faisait allusion à ma question :
"J'aurais besoin des lumières des spécialistes, merci d'avance.
Un grand oncle de mon épouse qui ne devait pas trop se plaire dans son Régiment a déserté à diverses reprises et en a gagné un séjour à la section spéciale disciplinaire de la 250° Brigade à Constantine.
L'atmosphère n'étant pas meilleure il s'est à nouveau absenté six (!) fois pour une durée de 2 à 15 jours et a chaque fois été ramené par la prévôté.
Le 30 janvier 1918 il a été transféré à la section spéciale de discipline de la 87° DI, c'est ma première question : quelle était la garnison de cette section ?
Quatre mois plus tard l'oiseau s'envole à nouveau et, cette fois il passe en conseil de guerre pour "désertion en présence de l'ennemi" et écope (à mon avois, il a eu chaud) de deux ans de prison et dégradation (il est pourtant 2° classe). Je cherche le siège de cette 87° DI
Il est exclu de l'armée et envoyé dans un atelier pénitentiaire le 31 août 1918 ; où pouvaient se trouver ces atelires pénitentiaires dont je n'avais jamais entendu parler ?"
Merci

[michelstl]

Bonjour Beru40
Vous crééz ici un DOUBLON de votre message
viewtopic.php?f=89&p=540025#p540025
Il serait avisé de ne pas créer de doublon, car les informations qui seront trouvées seront ainsi éparpillées, et quelquefois répétées. Plusieurs pourraient aussi tenter de vous aider d'un côté, perdant leur temps pour une réponse trouvée sur l'autre fil.
Ou, il aurait été bien de rediriger en offrant le lien!
Salutations
Michel