Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »




Il y a cent ans, jour pour jour, le 14 juillet 1917……...

Ce 14 juillet 1917, Victor Prinet, né à Frontenay en 1874 et habitant Ouzilly près de Lencloîte (86) depuis 1894, reçoit la citation suivante :
« gradé aussi solide au mental qu'au physique, avec un zèle soutenu depuis le début de la mobilisation et en pratiquant tous les devoirs de son grade et de son emploi dans les tranchées secteurs sévères pendant l'offensive de la Somme et pour l'organisation de terrain reconquis, s'est fait remarquer parmi les meilleurs du régiment. »

Apparemment, les combats en référence à cette citation ont eu lieu soit au sein du 69ème RIT, du 32ème RI ou 232ème RI. Mais comme aucune date n'est mentionnée avec la citation, il m'est impossible de préciser dans quelle circonstance elle a été obtenue.

Toujours est-il que Victor Prinet, mobilisé dès août 1914, va le va rester jusqu'au 26 janvier 1919......

regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 juillet 1917……...

Ce 16 juillet 1917, Hyacinthe Depoys, né en 1894 à Frontenay et que j'avais évoqué le 1er avril dernier suite à la réorganisation des régiments, est au front avec le 245ème RA au Chemin des Dames, plus exactement à Craonne et ses environs. Il sert comme canonnier-servant à la 25ème batterie.

Depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, l'activité ennemie y semble faible. Le JMO rapporte que le 25 juin 1917, la 24ème batterie du 245ème RA organise même un concours hippique !
Puis fin juin-début juillet, quelques alertes sont notées avec la mention « rien à signaler – 28ème, 29ème , 23ème bombardées par du 150 » !
le JMO note encore pour les 10,11,12 juillet : "activité de l'artillerie de l'ennemi faible"

Puis tout devient plus agité. Les 13 et 14 juillet 1917, le 245ème RA effectue des tirs de barrage, puis des tirs de contre-préparation à l'hypothétique attaque du plateau de Californie par les Allemands.
La 25ème batterie de Hyacinthe Depoys participe aux combats.
Le 15 juillet, la pression augmente encore avec l'envoi par les allemands sur la 24 et 25ème batteries d'obus fusants, percutants, asphyxiants. Des tirs de barrage sont exécutés à la demande de l'Infanterie présente aussi sur place.

Le 16 juillet, dans l'après-midi, l'artillerie française engage à nouveau des tirs de barrage. La riposte allemande est violente avec l'envoi d'obus de gros calibre.

Le JMO du 245ème RA ne signale pas de victime pour cette journée du 16 juillet. Mais le JMO du 4ème groupe du 45ème RA devenu 2ème groupe du 245ème RA au 1er avril 1917 est plus précis : un homme de la 25ème batterie, Depoys, très grièvement blessé, meurt à l'ambulance.

La fiche matricule de Hyacinthe Depoys indique qu'il est décédé de ses blessures à l'ambulance 1/96.

Curieusement, le nom de Hyacinthe Depoys est inscrit sur le Monument aux Morts de Parçay-sur-Vienne (37), alors qu'il n'y est pas né et où il n'habite plus en 1914, car il habite à ce moment-là à 25 km, à Usseau (86).

Hyacinthe Depoys étant célibataire à son décès, j'ai bien recherché des descendants de ses frères. Je perds leurs traces en ….... Gironde.

À suivre........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

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Il y a cent ans, jour pour jour, le 17 juillet 1917……...

Ce 17 juillet 1917, Eugène Rolland, né à Frontenay en 1870, vit, sans le savoir probablement, sa dernière journée de campagne contre l'Allemagne. Il quitte ce jour la 7ème section d'Infirmiers et à compter du lendemain, comme beaucoup de soldats à cette période charnière de la guerre, va être détaché pour travaux agricoles à Frontenay.

Rappelons qu'Eugène Rolland n'a pas d'enfants et qu'il élèvera ses 3 nièces, avant et après-guerre 14/18.
Les anciens que j'ai rencontrés et qui l'ont connu l'ont vu habiter en face de la sacristie de l'église de Frontenay, non loin de son frère Aimé surnommé Luc qui lui habite juste à côté.

Eugène Rolland meurt en janvier 1945 à Frontenay et repose dans le cimetière communal.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 24 juillet 1917……...

Ce 24 juillet 1917, Auguste Aubert, né en 1873 à Frontenay, père de 5 enfants dont Almyre et Augustine future épouse Tiffeneau, change de régiment.

Du 69ème RIT, qui va prendre un peu de repos, après avoir soutenu les régiments actifs dans l'Aisne jusqu'au 23 juillet 1917, Auguste Aubert passe au 119ème RIT. Peu de renseignements par le JMO sur ce régiment, si ce n'est que le 3ème bataillon, le seul qui subsiste du régiment en 1917, est cantonné près de St Dizier dans la Haute-Marne. On retrouve ce bataillon, fort d'environ 700 hommes, fin août 1917 à Vadelaincourt (Meuse) où il subit une attaque aérienne de jour faisant 16 tués et 10 blessés.
Vadelaincourt sera de nouveau bombardé au tout début septembre 1917, de nuit cette fois.

Le JMO ne donne aucune précision sur les conditions de vie des soldats, mais ce qui est sûr, c'est qu'Auguste Aubert ne finira sa campagne contre l'Allemagne que le 11 janvier 1919 et qu'il sera proposé en 1921 pour une pension à 70% d'invalidité !
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 29 juillet 1917……...

Ce 29 juillet 1917, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale du front. Il écrit :

« Dimanche 29 juillet 1917,
Ma chère Marie,
C'est d'une contrée bien différente et même bien éloignée de celle que je t'est*
écris la dernière fois que je t'écris aujourd'hui. Me voilà rendu dans la contrée ou*
Joseph Taupin a fait son service actif, tu dois savoir ou* c'est.
Pour le moment, nous sommes au repos dans un beau petit pays,
c'est donc bien tranquillement et par une belle journée que je t'écris
aujourd'hui.
Ce matin, j'ai profité du repos pour assister à la messe et je ne
peut* que féliciter l'habitude de ce pays, ce n'est pas un pays trop
arriéré. Je vous enverrai quelques vue* et je vous en emporterai d'ici
une dizaine de jours à peu près, que je compte partir en permission à
moins d'ordre contraire. Je termine pour aujourd'hui faute de place.

Celui qui t'aime et ne t'oublie pas. Joseph »

* = écrit ainsi dans le texte

Joseph Taupin, originaire de Frontenay a fait son service militaire à Belfort.

Après la bataille des 17 et 18 juillet 1917 à Esnes en Argonne (Meuse), l'historique du 346ème RI confirme bien une courte période de repos ponctuée de nombreux déplacements avant de retrouver le régiment positionné à Suarce (Territoire-de-Belfort) dès le 3 septembre 1917.

Le secteur est réputé « calme » .............

le JMO confirme bien sûr ces multiples déplacements.

Le JMO confirme bien sûr ces multiples déplacements. Le régiment va rester dans la région de Belfort jusqu'à mi-mai 1918, date à laquelle il est transféré subitement à Picquigny, village du traité de la fin de la guerre de Cent Ans près d'Amiens avant d'être à nouveau transféré 15 jours plus tard tout aussi subitement à Neuilly-St-Front dans l'Aisne.
Le boche n'arrête pas de se battre, bien au contraire...
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 01 août 1917……...

Ce 01 août 1917, Ernest Delavault, né à la Grimaudière en 1877 et habitant Frontenay depuis 1911, quitte le 135ème RI où il est en poste depuis octobre 1914. Le 135 ème RI vient de se battre à la frontière de l'Aisne et de la Marne, à Berry-au-Bac et Cormicy plus exactement. L'activité ennemie en cette fin juillet semble faible, le JMO notant seulement la présence d'avions ennemis survolant, souvent de nuit, les lignes françaises. L'activité de l'infanterie allemande est quasiment nulle, mais prête à riposter à tout coup de main des Français, comme celui du 28 juillet 1917. Pas de résultats significatifs pour cette attaque si ce n'est l'explosion d'un dépôt de fusées allemandes qui sèment une belle panique de part et d'autre.

Et ce 01 août 1917, Ernest Delavault est mis en sursis comme entrepreneur de battages à Frontenay du 1er août au 30 novembre 1917. Ce sursis sera prolongé jusqu'au 11 novembre 1918.

Ernest Delavault vivra après la guerre à Notre Dame d'Or (86) où il décédera en 1947.
regis 79
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Message par regis 79 »


Il y a cent ans et 2 jours, le 01 août 1917

Ce 01 août 1917, Clodomir Goubault, né à Frontenay en 1876, un des 4 frères Goubault partis à la guerre, grand-père de Guy Mercier, l'actuel président des Anciens Combattants du secteur de St Jean de Sauves (86), quitte son poste d'infirmier à la 7ème Section et est mis en sursis comme entrepreneur de machines à battre.
Son sursis continuera jusqu'au 31 octobre suivant, date à laquelle il retournera au front, apparemment toujours comme infirmier.

Il y a cent ans et 1 jour, le 02 août 1917……...

Ce 02 août 1917, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une nouvelle carte poste à sa promise :

« Jeudi 2 août 1917,
Ma chère Marie,
J'ai reçu ta lettre du 29 juillet hier au soir dans laquelle tu t'intéresses un peu sur ma
situation. Tu dois avoir reçu depuis les renseignements nécessaires. Je n'est*
donc plus a* te le répéter sur celle-ci.
On m'a bien appris en effet que le bruit circulait au pays de la
douleur qui vient de frapper Marie Dhérisson (1). C'est aussi vraiment
bien triste, cette pauvre Mélanie (2) va bien s'ennuyer aussi si elle ne
reçoit plus de nouvelles.
On ne m'avait pas dit que Cécile (3) était de nouveau en famille
et comment a-t-elle pu attraper son accident, je suis a* me le demander.
Il y a aussi ma voisine Marie Descou (4) qui ne doit pas tarder d'avoir son
cinquième, à moins que ce ne soit du vent.
Au sujet de permission, on attend tous les jours l'ordre de partir,
il n'y avait pas eu de départ depuis que je t'avais écrit le 23 juillet.
Hélas, ma chère Marie, une permission me fait plaisir, mais quelle douleur en
arrivant à la maison et ne plus y retrouver ceux qui nous ont été si chers (5).
Celui qui t'aime, Joseph »

* écrit ainsi dans le texte original

1 Marie Dhérisson, c'est l'épouse d'Henri Berne, du 32ème RI, né à Coussay (86) en 1883 et tué le 20 juillet 1917 au plateau de Craonne (02). Henri Berne est le père d'Odette Berne future Camille Richard et de Blanche Berne, future Pierre Courlivant.

2 Mélanie : Malgré mes recherches, je ne vois pas qui est cette personne par rapport à Henri Berne et Marie Dhérisson.

3 Cécile = Cécile Juteau, épouse de Georges Depoys (cousin du grand-père Joseph Depoys) et qui donne naissance en juillet 1917 à Marcel Depoys, qui sera lui-même l'époux en 1940 de Suzanne Marsault que les anciens du bourg ont bien connue. Le grand-père s'interroge sur la faisabilité d'une conception à cette période, mais les permissions sont sûrement la cause de ce phénomène. Et en prime, c'est Georges Depoys lui-même qui déclare son fils alors qu'il est encore en poste au 6ème Régiment du Génie !

4 Marie Descou, c'est l'épouse d'Auguste Aubert, les plus proches voisins du grand-père Joseph Depoys et parents d'Almyre et Augustine entre autres, qui héritent fin juin 1917 d'un 5ème enfant, Renée, future Montaubin. Là aussi, fait surprenant, c'est le père qui déclare son enfant alors qu'il est en principe en poste à ce moment-là au 69ème RIT.

5 Rappel: le père de Joseph Depoys, Emile Depoys, est décédé accidentellement le 01 juin 1917, écrasé par sa charrette
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 05 août 1917……

Ce 05 août 1917, Joseph Depoys, mon grand-père, écrit ..
« Dimanche 5 août 1917,
Ma chère Marie,
je me fait* un réel plaisir a* t'envoyer quelques mots bien
que je n'ai rien * plus a* te dire d'une fois à l'autre.
Nous voilà rendu* tout près des lignes bien qu'étant au
repos, il faut s'attendre a* monter en tranchées d'un jour à l'autre.
Ce matin, comme j'avais le temps, j'ai assisté à la messe,
et dans l'après-midi, on a absolument rien à faire, qu'à
se promener, c'est une petite distraction d'écrire.
A bientôt peut-être.
Celui qui ne t'oublie pas.
Joseph »

* = écrit ainsi dans le texte original

Le grand-père Joseph n'écrit jamais explicitement où il se trouve, mais presque à chaque fois, il envoie une carte postale de l'endroit ou proche de l'endroit où il cantonne.
Ce 05 août 1917, il écrit de Roderen, en Haute-Alsace, à 10km au sud de Thann (68). Ce n'est qu'à 30 km de Suarce (90) où son régiment, le 346ème RI, sera mis à contribution dès le début septembre 1917.

Et Joseph Depoys espère bien partir en permission durant ce mois d'août .....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 09 août 1917……...

Ce 09 août 1917, René Morin, né à Chalandray (86) en 1881 et habitant Villiers de Frontenay depuis 1901 au moins, change de régiment. Le 1er Régiment Léger, rattaché au 17ème Régiment de Chasseurs à Pied, va être dissous le 15 août suivant.
En poste au 1er Régiment Léger depuis le 1er août 1916, René Morin, celui qui est déjà le père de Thérèse, Marie-Louise, Renée et après guerre de Fernand, se bat dans la Marne en avril 1917, dans Reims et au Nord-ouest de Reims, à Courcy plus précisément.
Le JMO rapporte que, le 28 avril 1917, une attaque minutieusement préparée est lancée. L'objectif est de prendre des tranchées ennemies et éventuellement de faire sauter un barrage sur un canal avec l'appui du Génie.
L'artillerie ennemie réagit violemment, mais aucun point conquis n'est repris par les Allemands. 200 soldats allemands sont faits prisonniers, un millier estimés tués tout comme 31 tués et 73 blessés sont à déplorer dans les rangs du 1er Régiment Léger.

Le 29 avril 1917, une attaque allemande, menée pour récupérer le terrain perdu la veille, échoue. Encore 6 tués et 62 blessés côté français. Occuper les tranchées et répondre aux attaques incessantes des Allemands vont être le quotidien jusqu'à ce 09 août 1917. Ce jour-là, quelques jours avant la dissolution du 1er Régiment Léger, 475 soldats dont René Morin vont rejoindre le dépôt divisionnaire commun des 5 et 8èmes Régiments de Cuirassiers à Pied, régiments qui se battent eux aussi autour de Reims. La fiche matricule n'indique pas précisément vers lequel est affecté René Morin.

Quel que soit le régiment, de mi-août 1917 à mi-janvier 1916, tous les 2 vont occuper le secteur du Fort de la Pompelle, à l'est de Reims. L'historique du 8ème RC parle de cette zone ainsi : « C'est encore un secteur qui réclame beaucoup de travail: réseaux, abris, tranchées, travaux de la deuxième ligne, le tout ne pouvant généralement être fait que de nuit, et attirant assez souvent des tirs précis de l'artillerie ennemie, dont tous les observatoires avaient des vues splendides sur nos lignes. »
Puis ce sera la bataille de Picardie en mars-avril 1918 avec la perte de 597 hommes pour le 5ème RC et de 653 au sein du 8ème RC....

Pour René Morin dispensé de service militaire pour corpulence faible, l'avenir s'annonce dramatique......


Ce même 09 août 1917, Joseph Depoys, mon grand-père reçoit l'insigne des blessés comme décoration (source livret militaire).
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

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Il y a cent ans, jour pour jour, le 10 août 1917……..

Ce 10 août 1917, Alexandre CHARLES, né à Allonnes (79) en 1879 et habitant Frontenay depuis 1897, quitte le 27ème RIT auquel il est affecté depuis décembre 1914.
Alexandre CHARLES va souffrir avec son unité : perte de 38% de l'effectif de son régiment en Artois en 1915-1916, perte de 650 hommes du même régiment en Champagne en un seul jour, le 31 janvier 1917.
De juin à octobre 1917, le 27ème RIT va être envoyé dans le secteur de la Woëvre, à cheval entre la Meuse et la Meurthe-et-Moselle. Depuis juin 1917 jusqu'à ce 10 août 1917, le secteur est plutôt calme pour le 27ème RIT, car le JMO ne mentionne que des déplacements, pas de combats.
Ce 10 août 1917, alors que le régiment cantonne à Belrain, au bord de la Voie Sacrée, dans la Meuse, entre Bar-le-Duc et Verdun, un peu à l'écart de la zone de la Woëvre, Alexandre CHARLES est muté au Fort de Romont, dont je n'arrive pas à savoir si c'est dans la commune de Romont dans les Vosges ou bien si c'est un fort de la zone de Verdun. Si un internaute a une idée.........

Le passage d'Alexandre CHARLES au Fort de Romont va être de courte durée. 11 jours plus tard, le 21 août 1917, il va rejoindre la maison Bercy-Lecomte à Barantin, en Seine-Inférieure de l'époque. Je suppose que c'est en rapport avec sa profession de Bourrelier. Si là aussi un ami internaute a une idée, car je n'ai rien trouvé sur Internet.........

Ce sera là son dernier jour de campagne contre l'Allemagne. Alexandre CHARLES vivra après guerre à Frontenay, toujours comme bourrelier, y décédera en mai 1939 et y est inhumé dans le cimetière communal.


Ce 10 août 1917 aussi, Damien Marsault, né à Frontenay en 1877, un des 4 frères Marsault, doit se sentir frustré.

Sa fiche matricule rapporte une situation confuse à son sujet : en poste depuis la mi-mars à l'usine de production d'énergie d'Issy-les-Moulineaux près de Paris, Damien Marsault est muté successivement le même jour 1er juillet 1917 au 21ème Régiment d'Infanterie Coloniale, puis aux Ateliers de Puteaux, puis au 1er Régiment du Génie avant d'être mis en sursis comme entrepreneur de battages à Frontenay du 18 juillet au 31 octobre 1917. Hélas pour lui, ce 10 août 1917, le général commandant la 9ème Région, annule son sursis comme entrepreneur de battages !
La motivation n'est pas mentionnée, pas plus que l'endroit où doit retourner Damien Marsault. En tout cas, il ne repartira pas au front.
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