Bonsoir à tous,
Toujours dans mes recherches, et pour faire avancer mon site : http://phmichel.freesurf.fr
sur les combats de sept 14 dans le secteur de Vitry le françois, je recherche les extraits de JMO sur les 6 jours de la bataille de la Marne des éléments suivants :
2ème C.A. (Général Gérard) E.M. à Giffaumont. 26N102-105
3ème D.I. (Général Cordonnier) 26N264-265
5ème Bde (Col. Puis Général Toulorge) 26N497
72ème R.I. (Col. Monterou le 12/9) 26N659 (Maurupt et Pargny)
128ème R.I. 26N686
6ème Bde (Général Carré) 26N497
Favresse – Haussignemont - Blesme)
51ème R.I. 26N643
87ème R.I. (Col. Rauscher - Cdt Imard +8.9.14) 26N667
272ème R.I. 26N734 (secteur des petites Perthes 8-9 sept)
4ème D.I. (Général Rabier) 26N266-267
7ème Bde (Gal Lejaille blessé le 9/9 puis Col. Blondin) 26N497
91ème R.I. (Col Blondin <9/9) 26N668
147ème R.I. 26N695
328ème R.I. 26N751 (vers Perthes puis déplace à l’ouest)
8ème Bde 26N497
45ème R.I. 26N634
148ème R.I. 26N696
87ème Bde (Colonel Mangin) 26N521
120ème R.I. (Lt-Colonel Girard) 26N683
9ème B.C.P. (Commandant Guedeney) 26N818
18ème B.C.P. (Commandant Brion) 26N821
Si par un heureux hasard certains d'entre vous avaient ça ;o)
Merci bcp.
Phil
JMO de sept 14
-
bernard larquetou
- Messages : 1378
- Inscription : mer. oct. 05, 2005 2:00 am
Re: JMO de sept 14
Bonsoir,
je ne peux pas vous aider, mais je tenais à vous dire combien je me suis régalé à parcourir votre site.
Cordialement
BL
je ne peux pas vous aider, mais je tenais à vous dire combien je me suis régalé à parcourir votre site.
Cordialement
BL
Re: JMO de sept 14
Pas grave !
Merci bcp pour les félicitations ça fait plaisir.
Ah ! au fait les cotes indiqués (26N...) sont celles du SHAT pour pouvoir consulter les JMO.
Cdt
Phil
Merci bcp pour les félicitations ça fait plaisir.
Ah ! au fait les cotes indiqués (26N...) sont celles du SHAT pour pouvoir consulter les JMO.
Cdt
Phil
Re: JMO de sept 14
Bonjour à Toutes & Tous
Bonjour Phil
Je viens de découvrir votre beau site : sincères félicitations !!!
Voici, pour la rubrique "Recherche d'un soldat", quelques petites informations complémentaires susceptibles de vous intéresser :
Selon les ordres de bataille que j'ai pû établir au début août 1914 :
1) 87ème RI :
- Le sous-lieutenant R. GOURDIN appartenait à la 11ème cie (11/87) ;
- Le capitaine V. ROBARDEY de FEULE commandait la 6ème cie (6/87) ;
- Le commandant A. IMARD commandait le IIème bataillon (II/87) ;
- Le capitaine P. LAMY était alors lieutenant à la 1ère section de mitrailleuses (I/87) ;
2) 128ème RI :
- Le capitaine A. BOURDIN commandait la 7ème cie (7/128) ;
- Le capitaine L. FERTE commandait la 12ème cie (12/128) ;
3) 120ème RI (fort éprouvé le 22/08/1914 au combat de Bellefontaine) :
- Le capitaine L.A. LOUIS était alors lieutenant à la 6ème cie (6/120) .
Voilà ma petite contribution!
Bonne journée
Bonjour Phil
Je viens de découvrir votre beau site : sincères félicitations !!!
Voici, pour la rubrique "Recherche d'un soldat", quelques petites informations complémentaires susceptibles de vous intéresser :
Selon les ordres de bataille que j'ai pû établir au début août 1914 :
1) 87ème RI :
- Le sous-lieutenant R. GOURDIN appartenait à la 11ème cie (11/87) ;
- Le capitaine V. ROBARDEY de FEULE commandait la 6ème cie (6/87) ;
- Le commandant A. IMARD commandait le IIème bataillon (II/87) ;
- Le capitaine P. LAMY était alors lieutenant à la 1ère section de mitrailleuses (I/87) ;
2) 128ème RI :
- Le capitaine A. BOURDIN commandait la 7ème cie (7/128) ;
- Le capitaine L. FERTE commandait la 12ème cie (12/128) ;
3) 120ème RI (fort éprouvé le 22/08/1914 au combat de Bellefontaine) :
- Le capitaine L.A. LOUIS était alors lieutenant à la 6ème cie (6/120) .
Voilà ma petite contribution!
Bonne journée
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: JMO de sept 14
Bonjour Paul,
Eh bien voici des compléments forts interessants, merci bcp et aussi pour les félicitations...
Je prends note et surtout j'enregistre ;o)
Philippe
Eh bien voici des compléments forts interessants, merci bcp et aussi pour les félicitations...
Je prends note et surtout j'enregistre ;o)
Philippe
Re: JMO de sept 14
VOICI UN EXTRAIT DU JMO DU 120°
amitiés
françois Botté
JMO du 120ème RI
COUVERTURE
26 juillet 1914
Suspension des permissions.
27 juillet
Les officiers permissionnaires sont rappelés par télégrammes.
28 juillet
Les hommes de troupe en permission sont rappelés. Les exercices se font dans un rayon de 4 à 5 kilomètres de la Caserne.
30 juillet
A 23 heures réception de l’ordre télégraphique du 2° corps d’armée, prescrivant :
1) de procéder à l’achat sur place des chevaux nécessaires à la mise en place du 1° échelon et à la location de ceux du 2° échelon.
2) d’envoyer le Président de la Commission de Réquisition n° 9 ( lieutenant Risler) à Azannes pour étudier son dossier.
31 juillet
Mise en marche du Régiment
A 7h40 reçu l’ordre de mobiliser les éléments actifs du 1° échelon sans faire appel à la réquisition
Les troupes à l’exercice sont rappelées. Le Commandant Deslions ( 7° et 8° Compagnies ) sont désignés pour la garde des ponts de la Meuse de Pouilly à Lassey sur Meuse.
L’Etat-Major du Régiment , ??? les 1° et 2° sections ( moins les 7 et 8° Cies ) et le 3° bataillon ont ordre de partir à 11 heures pour Jametz, en passant par Badlon.
1er août 1914
La 6ème Cie cantonnée à Azannes sous les ordres du commandant Boucheron-Séguin surveille le secteur limité au Nord par la ligne Haut-Fourneau-lisière Est forêt de Mangiennes et au sud par la ligne Breuil Les Raffet, maison garde la ferme Trel. Mettent en état de défense le front Glinerie- Les Warières, la Maison Forestière de Gremilly.
La 6ème Cie va cantonner à Jametz.
A 16h30 le maire de Damvillers fait connaître qu'il vient de recevoir l'ordre de mobilisation.
2 août
Continuation des travaux de défense.
La 6ème Cie cap. Bezy est chargée d'assurer l'organisation de défense du front des Mureaux, Romagne sous les Côtes. Elle cantonne à la ferme des Mureaux. (une section) Romagne sous les Côtes (3è section le capitaine)
6ème Cie Damvillers 22h30 y cantonne
6ème Cie SL Keller (2ème échelon sous les ordres du cap Lecomte.
Effectif: S/off 37, troupe 462, chevaux 51
3 août
Le maire de Damvillers communique la proclamation du gouvernement.
4 août
A 0h45 le cdt de la 87ème brigade communique l'information de la rupture diplomatique des relations entre la France et l'Allemagne.
Les cdts de secteurs sont prévenus. Reprise des travaux de défense à 4 heures.
La Cie Bézy pousse activement l'organisation du front des Mureaux, Romagne sous les Côtes.
A 12 h 30, les sous-lieutenants sortant de l’Ecole Spéciale Militaire de St Cyr et affectés au 120° arrivent à Damvilliers. Ils sont affectés, à savoir :
-Mr Chevrier à la 2° Cie
-Mr de Custar 3
-Mr Chauvin 7
Mr de Vincelles 9
A 16h30, un sous-lieutenant sortant de l’Ecole Militaire d’Infanterie est affecté à la 8° Cie. Son nom est Mr de Saint Roman.
Depuis le 2 août les liaisons sont établies comme suit :
-De Damvilliers à Romagne sous les Cotes par télégraphe et téléphone ( public )
-De Damvilliers à Azannes par les moyens ci-dessus jusqu’à Romagne, de cette localité à Azannes par ligne téléphonique établie par le 120° ( 5 kilomètres )
En outre une liaison téléphonique est établie par le Corps entre :
Azannes et le poste d’une section sur la route qui va à Maucourt à hauteur de Jumelles d’Ormes ( longueur 4.5 km ) ;
Le 4 août il est établi par le 120° Régiment une liaison téléphonique de Romagne au poste d’examen situé sur la route de Mangiennes ( longueur 2.5 km )
5 août
A 8 h, deux sous-lieutenants venant l’un de St Cyr, l’autre de St Maixent arrivent de Stenay. Ils sont affectés à savoir :
-Mr Marmet (St Cyr) à la 7° Cie
-Mr Mery ( St Maixent) 5° Cie
Le soldat Salles du Service Auxiliaire a demandé à suivre le Régiment en campagne, le chef de corps lui donne l’autorisation.
A 10 h, le corps reçoit deux maréchaux des logis, et six cavaliers ( éclaireurs d’infanterie montée ) provenant de la réserve ( Adrien DEGUELTE devait être parmi eux ???) note du chercheur
6 août
A 1h30, ordre est donné de renvoyer au 19° Chasseurs à Cheval le peloton de ce régiment qui avait été mis à la disposition du Corps.
Les services de liaison du secteur d’Azannes avec la couverture de Verdun , celui du secteur de Romagne avec le 19° régiment de Chasseurs à cheval à Mangiennes où il remplace la 4° section de Cavalerie, sont assurés par des cyclistes.
A 7h15, le Général commandant la 87° brigade d’infanterie présent ( voir ordre ci-annexé pièce n° 31 )
Le départ de la 4° Division de Cavalerie rend nos positions de Romagne sous Côtes plus exposées aux entreprises de la cavalerie ennemie. En conséquence, les travaux de défense du front Château des Mureaux, Romagne sous Côtes, F les Roises, Azannes, Jumelles d’Ormes sont suspendues ; toute l’activité des troupes est consacrée à la défense et l’organisation de la ligne avancée.
La Cie Bezy et une section sur le chemin de Damvillers Merle au D du ?? Dompras surveillant la lisière vers Merle, en liaison avec le 91è vers Dombras. Elle a une section aux Mureaux et 2 sections à Romagne sous Côtes.
La Cie Duplantier occupe sa ligne de défense à la lisière Est du Bois des Clairs Blêmes avec la 2ème section et a deux sections en réserve dans les bois.
La Cie Dorut a une section battant les débouchés de Mangiennes et une section dans la forêt de Mangiennes barrant la laie forestière avec poste de surveillance à la lisière E, elle a 2 sections de réserve.
La Cie Séré a une section au Haut Fourneau, une à la Jeliniére et 1 en réserve ; la 4° à Azannes à la disposition du Chef de Brigade.
La Cie Guilbert a une section à la ferme des Warnivres, une ½ section à la maison forestière de Gremilly. A une section à la hauteur de Jumelles d’Ormes, barrant les routes de la forêt de Spincourt, le reste de la Compagnie à Jumilly.
L’EM du Régiment, la CHR et la 1) section du sous-lieutenant Courbois de la 5° Cie se rend à Romagne sous côtes, où est le poste de commandement du Commandant du 120° RI.
La 6° Cie, le poste de commandement du Général, la CR restent à Damvilliers, où s’est maintenu le détachement du 21° chasseurs forestiers, aux ordres du Sergent Cocherel du même corps, est mis à la disposition du 120°. Il est envoyé à la Tuilerie de Ville-Forêt avec mission de surveiller la transversale qui partant 500 mètres à l’Est du Haut-Fourneau et passant la Villeforêt, aboutit au château de Pierreville. Un poste de 4 forestiers sera à mi-distance entre la Tuilerie de Villeforêt et le Haut-Fourneau, un autre poste de 4 forestiers sera à mi-distance entre la Tuilerie de Villeforêt et le château de Pierreville.
7 août
La Cie Duplantier est relevée par le Bataillon Blanc du 117°. Elle revient à Romagne sous Côtes à 15h50. Les bataillons Treillard et Mercadier du 117° relévent la Cie Berzy sur le front de Marimont, Ferme des Mureaux . Mouvement terminé à 17 h 30. La Cie Dorut et le détachement d’Azannes sont relevés par le 117° régiment d’Infanterie ( Colonel Gazan ) mouvement terminé à 18 h.
Les détachement d’Azannes et de Romagne se réunissent à Damvilliers à 18 h. Ils en repartent avec la 9° Cie à 19 h 30 pour Juvigny sur Loison, où ils arrivent à minuit. Ils y cantonnent. Les issues sont gardées.
La situation du Régiment est à ce moment là la suivante :
- l’EM du régiment, CHR, 1° bataillon, 2° section de la 9° à Juvigny/Moison, EM du ?, 7° et 8° Cies et 3° bataillon à Jametz, Removillie, Loup/Loison. La CR à Damvilliers où il se ravitaille.
Dans la journée 9 sous-lieutenants venus des aspirants de St Cyr et affectés au Corps arrivent à Jametz. Ce sont :
- Mr Clerc affecté à la 1° Cie.
- Braun « 4°
- Blu « 8°
- Bollergex « 9°
- Louis « 12°
Les 2° et 3°sections continuent travaux de défense à l'Est de Jametz : blindage, des tranchées, exécution d’un réseau de fil de fer et fausses tranchées.
8 août
Situation du Régiment sans changement .
Le ½ régiment de Jametz poursuit l’exécution des travaux de défense aux abords de Jametz.
Le ½ régiment de Juvigny se repose.
9 août
A 0h les Cies de Jametz (7, 8,9 et 10èmes) sont alertées, et vont occuper leurs ouvrages de défense au SE de Jametz ainsi que les lisières de la localité.
A 2h30 le 1/2 régiment de Juvigny est alerté. Le 1° bataillon a ordre d’aller occuper les ouvrages de défense à1000 m environ au S de la côte277 ( 400 m NE de Jametz,).
Les 5ème et 6ème Cie, l'état major du régiment et la CHR se rendent à Jametz..
Départ de ?? à 3 h 30. A 5 h, le régiment est dans la situation suivante :
1° bataillon : dans les ouvrages indiqués ci-dessus = 1000 m de la 277 , en liaison au Nord avec un bataillon du 147° qui occupe le bois Chaslot, 7 et 8° Cies et 2° section de mitrailleuses dans les ouvrages du mouvement de terrain, côte 291 et mamelon au Sud.
5ème et 6°Cies à Jametz (défense de la localité )
9 et 10° Cies dans les ouvrages au SE et SO de Jametz.
11 et 12° Cies maintenues à la garde du QG du 2° CA à Loup/Loison.
Ces mesures (Alerte et occupation de position sont ordonnées par le général commandant la 4ème Division d’Infanterie, parce que le 9ème batailon de chasseurs a du se replier de Longuyon dans la direction de Marville, devant des forces évaluées à une Division de Cavalerie, et que d'autre part le 18ème BCP évacuait Spincourt sous l'assaut de forces supérieures.
A 9 h 25, le régiment reçoit l’ordre d’occuper et de défendre, avec deux bataillons la rive gauche de l’Othain, depuis la côte 277 exclusivement au S de Marville jusqu’à St Laurent.
A la nuit, la situation était la suivante :
-1° bataillon : 3° Cie Petit Failly, EM et 3° Cie avec section de mitrailleuses à Rupt/Othain.
-2° bataillon, 5° Cie Grand Failly, EM et les trois autres compagnies, et la section de mitrailleuses à St Laurent/Othain.
-EM du régiment et 3° bataillon à Delut.
10 août
A 3 h, les 1 et 2° bataillons sont dans la situation suivante :
Une ligne avancée tient les passages sur l'Othain de Petit Failly inclus à St Laurent s/Othain inclus. Elle a mission d'interdire ces passages à la cavalerie ennemie et en cas d'attaque d'une infanterie supérieure de ne pas se laisser accrocher.
La ligne principale de défense part des pentes Est de la cote 270 où elle se lie au 147ème RI et suit ensuite les pentes Sud du mamelon 270, où elle se lie au 147°, et suit ensuite les pentes S du mamelon 270 et la lisière Nord Est des bois depuis le bois de Marville jusqu'au bois Parfondeveau où elle se lie au 91ème RI. La ligne avancée est considérée comme suit :
-3° Cie ( Cne Duplantier ) pentes du mamelon 270, barrage et point de passage à Petit Failly
-2° Cie ( Cne Guilbert ) 2 sections à Rupt/Othain
-5° Cie ( Cne de Couchy ) 2 sections barrant les ponts qui conduisent à Grand Failly.
-6° Cie ( Cne Berzy ) 2 sections à St Laurent /Othain.
Le poste de Commandement du Colonel du 120° à l’intersection des routes de Dombres, Grand Failly, Marville, St Laurent/Othain.
La section se mit en place et en réserve à la disposition du Commandant du Régiment à la côte 246 ( Bois de Grand Failly )
A 7h30 un escadron ennemi venant de la direction de Longuyon se présente devant St Laurent s/Othain. Le feu de l'infanterie et celui des patrouilles de dragons français, qui sont sur la rive droite de l'Othain, le contraint à reculer vers Sorbay, l'ennemi (cavalerie et infanterie) se porte de Sorbay et de Rouvroy s/Othain vers Châtillon et Pillon.
A 9h30 une artillerie ennemie placée près du bois de Wacquemeau ouvre le feu sur la ligne de défense à la lisière Est du bois Parfondeveau où est le 91ème RI.
Des obus éclatent au-dessus des sections de réserve de la 6ème Cie: aucune perte de notre côté.
A 9h 50 l’artillerie ennemie cesse son feu.
Châtillon et Pillon sont en flammes.
A partir de 10h un combat s'engage dans la direction de Villers les Mangiennes - Mangiennes. Son intensité se développe graduellement. Une violente canonnade se fait entendre. Le 120ème n'a en face de lui sur son front que des patrouilles de cavalerie ennemie.
A 14h10, le Général cdt la 87° Brigade prescrit que le 3° bataillon du 120° quittera Delut et portera 2 compagnies en réserve à la corne N du bois de Marville et 2 autres Cies à la cote 246 ( bois du Grand Failly )2 batteries du groupe Michelet AD/4 (, de l'Artillerie divisionnaire ) sont envoyées à la disposition du général Lejaille, cdt la 7° brigade d’infanterie , vers La Chapelle St Jean.
A 16h20, le général commandant la 87ème brigade donne au Lieutenant Colonel, cdt provisoirement le 120°, à l’intersection des routes Dombras- Grand Failly, Marville, St Laurent/Othain, l’ordre verbal de porter une batterie du 42ème RAC vers St Laurent/Othain et d'attaquer dans la direction générale de Pillon, avec les Cies du 2ème bataillon susceptibles d'être relevées de la ligne de défense, il mettait à sa disposition 2 Cies du 3ème bataillon venues de Delut et de s’arrêter au bois Grand Failly.
La batterie du 42ème RAC fut conduite par le Lt colonel, commandant le 120ème en arrière de la crête qui va de la corne du Bois Parfondeveau à St Laurents/Othain. Elle y était couverte par une section de la 6ème Cie établie au bois Parfondeveau et par les 2 autres sections de la même Cie qui sous les ordres du capitaine Bezy occupaient St Laurent s/Othain.
Les 7ème et 8ème Cies, la section de mitrailleuses Dickson et une section de la 6ème Cie tirée de St Laurent constituèrent, sous les ordres du commandant Deslion le détachement avec lequel le Lt colonel commandant le régiment se porta à l'attaque dans la direction de Pillon. Les 11ème et 12ème Cies suivaient mais encore à une grande distance en arrière. La situation était la suivante :
La lisière Nord du bois Grand Chanel était occupée par de l'infanterie ennemie.
Au-delà de ce bois et vers Pillon, on voyait refluer des troupes d'infanterie ennemie paraissant venir de la direction de Mangiennes, où le combat battait son plein. La batterie du 42ème RAC (capitaine Lomballe) prit sous son feu l'infanterie postée au Grand Chanel.
La Cie Collignon reçut comme directive d’attaquer la ligne d'attaque cote 244 - cote 227 - corne Nord Est du grand Chanel. La section de mitrailleuses Dickson marchait à sa hauteur.
Le Capitaine Bezy avec une section de la 6ème suivait en arrière en échelon à gauche.
La Cie Ballard était provisoirement reservée.
Le terrain très occupé à l'Ouest et au Nord Ouest de St Laurent s/Othain était garni de petits détachements de cavalerie ennemie.
Au moment où la Cie Collignon dépassait la crête 244 une patrouille de cavalerie ennemie le chargea à courte distance sur son flanc gauche. Quelques cavaliers arrivèrent jusque dans nos lignes.
Néanmoins, la Cie Colignon, bien entraînée par son Capitaine poursuivait une offensive vigoureuse sur le Grand Chanel. L'ennemi, battu efficacement par notre batterie du 42ème et par la section des mitrailleuses de Dickson, dont le tir fut très précis, avait un tir inefficace, en général trop haut.
La Cie Ballard fut à 17h50 engagée à gauche de la Cie Collignon. Elle avait 3 sections en 1° ligne ( une section en renfort ) la marche offensive continua, le feu de l'ennemi faiblissait. Les fuyards marchaient vers Pillon.
Un Régiment de dragons au repos fut dispersé par le feu de la batterie Lomballe. Il subit de graves pertes.
A 18h30, à l'arrivée de la 11ème Cie, l'assaut fut donné à la corne du bois Grand Chanel qui fait face à Pillon. Une cinquantaine de soldats allemands put s'échapper et gagner le bois Saint-Médard.
Les prises furent: 3 mitrailleuses, 10 prisonniers dont un officier blessé .
Les pertes du 120ème furent faibles: 3 soldats blessés, conséquence de l’appui efficace prêté par la batterie Lomballe et de l’offensive vigoureuse et décidée prise par le détachement du 120°.
Se sont faits particulièrement remarquer : le Cdt Deslion, le Cne Collignon, qui ont mené l’attaque avec sang-froid et décision.
Et les S/Lt Marmet et Legret qui par leur exemple ont remarquablement entraîné leurs sections.
Les sergents Desmaret ( 7° Cie) et Préval (8° Cie ) ainsi que les soldats Dubois Arthur 5419, et Maillard Georges 4998 de la 7° Cie.
A 18h45, le Lt-Cl, cdt provisoirement le Régiment, reçut du Général de Brigade l’ordre de cesser le combat et de se replier sur St Laurent/Othain.
Le détachement se retira, couvert par la 11ème Cie. Quelques coups de feu furent encore tirés sur lui, de la lisière Nord du bois Saint-Médard.
Le 120ème reprit ensuite les mêmes emplacements que la veille. Les prisonniers appartenaient : 1 officier et 6 hommes au 21° Dragons, 3 hommes au 5° Bataillon des Chasseurs à pied.
Interrogés à St Laurent/Othain, ils firent connaître qu’ils redoutaient d’être mis à mort. Le Commandement Allemand aurait fait propager dans ses troupes l’idée que les Français mettaient impitoyablement à mort les Allemands qui tombaient entre leurs mains, vivants ou blessés. D’après eux, la guerre ne serait pas populaire en Allemagne. La mobilisation aurait eu lieu à partir du 2 Août. Ils ajoutaient que de nombreux blessés allemands se trouvaient à Pillon, sans soins. Le médecin auxiliaire Piethes, du 2° bataillon, accompagné e l’infirmier Mendelsohn se rendit à 22 h, à Pillon. Il y trouva une ambulance allemande en fonctionnement. Le médecin chef allemand le reçut correctement mais déclina ses offres de service. Il lui fit visiter deux de ses salles où il y avait 50 blessés. D'après les dires des femmes de Pillon, employées à cette ambulance, qui purent causer avec le médecin-auxiliaire Piethes il y aurait à Pillon, répartis dans quatre grandes fermes, environ 400 blessés allemands.
Les soldats allemands avaient, dans la matinée, pillé complètement Pillon et mis le feu à une partie du village. Dix sept maisons brûlaient.
Le médecin-auxiliaire Piethes et l’infirmier Mendelsohn purent revenir à Saint-Laurent / Othain sans incident.
11 août
Les 1 et 2° bataillons conservent leurs emplacements de la veille. Le 3° bataillon reste à Delut. Le général Dejaille, commandant la 7° Brigade a accordé aux Allemands, sur leur demande, un armistice de 24 h pour relever leurs blessés et enterrer leurs morts dans la région de Mangiennes. Cet armistice n’intéresse pas le 120° RI. Durant toute la journée, aucun ennemi n’est en vue sur le front du Régiment.
Le Gl de Brde prescrit que le 12 août à 4 h du matin, les positions de défense seront occupées, le 3° Bn viendra à la disposition du Cdt du régiment.
La lisière NE du bois du Grand-Failly , qu’enfin le groupe Michellet du 42° d’Artillerie sera à 4 h 30 épaulé sur un grand front entre St Laurent/Othain et Rupt/Othain, en vue de faire face à une attaque éventuelle d’une Division de Cavalerie signalée dans la région de Longuyon.
12 août
Rien à signaler.
13 août
Forte armée ennemie : 7 000 hommes de toutes armes du côté de la Villette.
14 août
Le Général Gérard commandant le 87° brigade transmet au chef de corps une lettre de félicitations pour la façon brillante dont une partie du 120° RI a pris part au combat du 10 août. Cette lettre est la suivante :
2° Corps d’Armée Livry sur Meuse 13 Août 1914
Etat-Major
1° Bureau 12° 76 GA
Le Général de Division GERARD
Commandant le 2° Corps d’Armée
à Monsieur le Général CORDONNIER
Commandant la 87° Brigade d’Infanterie
s/c de Monsieur le Général Commandant la 4°
Division d’Infanterie
Pendant la première période de la couverture, période pendant laquelle vous commandiez le détachement de Damvilliers , en attendant que vous soyez relevés par les éléments du 4° CA, vous avez eu à organiser des positions défensives sur les côtes de Romagne, et à faire la liaison entre le 2° Corps et la place de Verdun.
Je tiens à vous exprimer ma satisfaction pour la manière dont vous avez compris cette dernière mission, d’autre part Monsieur le Général Commandant le 4° CA , que j’ai eu ce matin , m’a prié lui aussi, de vous remercier pour la façon habile et intelligente dont vous avez préparé l’entrée en ligne de la tête de son Corpsd’Armée. Pendant la 2° période de couverture, étant en position sur l’Othain, vous avez fait preuve de coup d’œil et de décision, en déclenchant une vigoureuse contre-attaque dans le flanc de l’ennemi, au moment où celui-ci attaquait sur Mangiennes.
Grâce à cette décision, que vous avez su prendre, grâce aussi à la façon brillante dont s’est comporté le Colonel et une partie du 120°, cette contre-attaque a parfaitement réussi, et l’ennemi a subi de grosses pertes.
Je tiens à vous adresser, à vous personnellement, au Colonel Mangin et aux unités du 120° qui ont participé à cette attaque, mes plus vives félicitations.
Vous voudrez bien les leur communiquer , ainsi qu’à la batterie d’artillerie , dont le tir bien réglé et précis a obtenu des résultats considérables.
Signé : GÉRARD
A Monsieur le Colonel Mangin,
Je suis heureux de vous adresser une copie de cette lettre , faites la figurer dans l’Historique du 120°, elle perpetura dans votre brillant régiment, le premier acte de la guerre de la délivrance de l’Alsace-lorraine, françaises à jamais.
Delut le 14 août.
Le Général commandant la 87° Brigade
Signé : CORDONNIER.
A titre de renseignement.
Une patrouille du 14° Régiment de Hussards, commandée par le Lt Raison a envoyé aux avant-postes du 120°, 2 prisonniers allemands, qu’elle avait faits prisonniers entre Longuyon et Arrancy. Ces prisonniers appartiendraient au régiment de réserve n° 98.
15 août
18 août
Le 120° est relevé par les troupes du 4° CA. Il se rendra ensuite à Flavigny ( 4° compagnie à Iré le Sec )
19 août
le 120° RI reste à Flavigny
20 août
Le régiment stationne à Flassigny.
BELLEFONTAINE
21 août
A 2h, ordre est donné de porter le régiment avant le jour au bois situé à l'Ouest de la cote 303 au sud de Velosnes. Le régiment part à 3h30.
A 9h30, ordre de cantonner à Thonne le long en passant par Villécloye - Montmédy- Petit Verneuil. Il doit dégager le plus tôt possible la route Ire le Sec - Bazeilles (sur Othain) qui appartient au 4ème CA. Il doit en outre céder le pas aux éléments de la 7ème brigade de l'artillerie. Le régiment arrive à Thonne le Long à 15h10. Reçoit l'ordre à 16h de se tenir prêt à repartir dans la direction du Nord. A 17h, ordre de se porter à Meix où il doit être couvert vers le Nord par le 147ème.
Départ 18h . Arrivée à Meix à 18h.
21 h , l'avant garde qui devait aller à Bellefontaine, n'avait pas encore traversé Meix.
D'après les habitants de cette localité avait été occupée la veille au soir par un détachement mixte du corps colonial qui en serait reparti dans la matinée pour St Vincent. Le régiment cantonne à Meix dont il garde les issues.
Ci-dessus copie du rapport adressé au commandement au sujet de la journée du 22 août
22 août
Dans la nuit du 21 au 22 août, le 120ème régiment s'était conformément aux ordres reçus installé en cantonnement d'alerte à Meix devant Virton.
Le 22 août à1h, il reçut l'ordre de se porter dans la direction de Lahage Bellefontaine Tintigny formant l'avant garde d'une colonne de la 4ème division d'infanterie placée sous les ordres de Mr le Général Rabier.
La tête du 120ème régiment devait quitter Meix à 5h. Bellefontaine avait été occupée la veille au soir par le 19° Régiment de chasseurs à cheval. Le général commandant la 87ème brigade marchait avec le 120ème.
Le régiment quitte Meix dans la formation suivante:
- 2ème bataillon: avant garde départ à 5h
- Puis 3ème bataillon, 1er bataillon, CHR.
La tête du 3ème bataillon quittant Meix à 5h20. Le TE (ou TC ? ou PC ?) sous les ordres du Commandant Schlener fut maintenue à Meix sous la garde d'un peloton de la 3ème Cie.
L'escadron divisionnaire dépassa le 2ème bataillon dans le Bois de Meix vers 5h30 et établit la liaison avec le 19ème chasseurs encore à Bellefontaine.
A 7h15, le 2ème bataillon atteint Bellefontaine. Le 19ème chasseurs à cheval en tenait les issues. Il faisait connaître que Tintigny était occupé par l'ennemi (env 1500 hommes d'infanterie), que d'après un prisonnier 3 (ou 2) régiments d'infanterie environ se trouvaient dans la région de Ste Marie. Il ajoutait que les troupes du corps d'armée colonial occupait St Vincent.
En conséquence la 6ème Cie (cap Bezy) et la section de mitrailleuses Dickson occupèrent face à Tintigny les abords Nord de Bellefontaine. La 8ème Cie se porta vers le petit bois situé sur la route de Bellefontaine à Ste Marie (1000 m du calvaire). ouverte dans la direction de Ste Marie et de Fange dessus le Plan.
La 7ème occupa la lisère Nord-Ouest du Bois de Bellefontaine. La 5ème restait disponible au calvaire.
Le gros de la colonne était maintenu à l'abri des vues au Sud du mouvement de terrain cote 304 (1200 à 1500 m au sud du calvaire).
A 8h50 le général commandant la 87ème brigade donne l'ordre suivant:
" Un bataillon du 120ème poussera vers Tintigny jusqu'à Ansart, un autre se portera sur la route de Tintigny à Etale à hauteur de Ham. L'autre bataillon se placera à l'Ouest de la route Bellefontaine- Tintigny à 500m environ de cette route et faisant face à l'Est. La division se maintiendra ainsi en halte gardée, l'artillerie sur la route de Bellefontaine - Tintigny. L'escadron divisionnaire éclairera cette halte gardée dans la direction Villers sur Semoy et Harinsart ainsi que vers la station de la Sainte-Marie."
Les 3 chefs de bataillons se trouvaient à ce moment réunis au calvaire auprès du commandant le régiment. Celui-ci donne en conséquence de l'ordre ci-dessus l'ordre verbal suivant:
" Le 2ème bataillon se portera sur Tintigny en prenant un front très large. La section de mitrailleuse Lt Joulé est mis à sa disposition. Une patrouille de l'escadron divisionnaire est également à sa disposition pour assurer la liaison avec les troupes coloniales qui sont à St Vincent et surveiller vers le flanc gauche du 2ème bataillon. Le 3ème bataillon couvrant le flanc droit du précédent dans la direction générale Poncelle Sainte Marie se portera sur le petit bois situé à 1000 m env à l'Est de Bellefontaine (sur la route Bellefontaine- Ste Marie) et de là sur Fange dessus le Plan, direction générale Han. L'escadron divisionnaire éclairant vers Poncelles et Han.
Le 2ème bataillon prononcera son mouvement sur Tintigny lorsque le 3ème bataillon pourra dépasser la route Bellefontaine-Ste Marie. Le commandant du régiment lui donnera le signal de l'offensive. Le 1er bataillon restera provisoirement à la disposition du commandant le régiment sur les routes Bellefontaine - Ste Marie (300 m à l'Est du calvaire)."
A 9h15, le 3ème bataillon marchant échelonné la droite en arrière dans l'ordre suivant: 10ème Cie, 11ème, 12ème et 9ème, franchit la route de Bellefontaine-Ste Marie. Sa formation de combat est la suivante: chaque Cie a 2 sections en ligne, 2 en 2ème ligne (500m en arrière).
Au 2ème bataillon (Deslions) les dispositions suivantes sont prises.
La 6ème Cie (Bezy) laisse 2 sections à l'occupation d'un long mur d'enceinte qui marque la lisière Nord Est (????) de Bellefontaine. Elle a porté ses deux autres sections dans la direction de Tintigny en suivant les abords de la grand route. 1er objectif: la ligne de côte à 700m des lisières de Bellefontaine.
La 7ème partant de la Rosière en direction des abords Sud Ouest de Tintigny.
La 8ème part du mouvement de terrain 364, 500m environ à l'Est du calvaire et prend pour objectif le bois de sapins à 800m au Nord de son point de départ et à l'Est de la route Bellefontaine-Tintigny.
La 5ème Cie suit les abords Est de la route Bellefontaine-Tintigny prête à appuyer les 5ème et 6ème (ou 8ème ?).
La section de mitrailleuse est établie à la sortie Nord de Bellefontaine près du mur d'enceinte. La section de mitrailleuses Joulé est à la Rosière.
A 9h30, le 2ème bataillon se porte en avant accueilli presque aussitôt par un feu violent d'infanterie partant des crêtes boisées au Sud Ouest de Tintigny et des abords Sud de Tintigny. Les compagnies s'arrêtent et ripostent au feu de l'ennemi. La 5ème entre en ligne entre les 6ème et les 8ème.
La Cie du génie 2/2 est chargée de reformer l'occupation de la lisière Nord de Bellefontaine et celle de la lisière Est.
La 10ème s'engage pour appuyer l'action de la 8ème.
A droite l'escadron se replie derrière l'infanterie du 3ème bataillon.
L'ennemi débouche des fonds du ruisseau du Plan et contre attaque. Le 3ème bataillon arrête cette contre attaque, en engageant les 11ème, 12ème et 9ème Cies.
Le combat se développe rapidement et violemment entre Bellefontaine et le Bois à l'Ouest. L'artillerie ennemie établie vers Ansart et vers Han entre en action vers 9h45 et balaye de son feu tout le front des 2ème et 3ème bataillon.
A 9h45 le commandant le régiment donne ordre à Boucheron-Séguin "ne pas dépasser la route Bellefontaine-Ste Marie et couvrez vers l'Est l'artillerie qui va venir s'engager aux abords du village.
A 10h25 toujours pas d'appui d'artilletrie (2ème et 3ème bataillon sont immobilisés).
Le 1er bataillon arrive à l'intersection des routes Lahage-Bellefontaine et Croix-Rouge-Bellefontaine. Il est en formation ouverte en losange. En queue de losange marche la 3ème Cie avec le drapeau.
Sur tout le front de l'ennemi (infanterie et artillerie), le feu devient de plus en plus intense; les 2ème et 3ème bataillons non encore appuyés par notre artillerie sont immobilisés. Les attaques de l'ennemi venant du ruisseau du Plane progressent sur la droite de Holstein qui est rejeté des bois qui sont au Nord de la route Bellefontaine-Ste Marie
Le 2ème bataillon est également attaqué par de fortes colonnes ennemies débouchant du château Villemont et marchant vers la Rosière.
Notre artillerie intervient et son action soulage l'infanterie. Mais celle-ci aurait déjà subi des pertes sérieuses.
Le 3ème bataillon a perdu son chef. La 10ème Cie est séparée du bataillon. Le 3ème bataillon se replie lentement. L'ennemi garnissait les lisières Ouest du bois de Tintigny.
10h45: ordre est donné à Bucheron de couvrir le flanc droit du 120ème et d'interdire à l'ennemi le débouché des lisières Ouest du bois de Tintigny au Nord et au Sud de la route Bellefontaine-ste Marie. Les Cies Guilbert et Dorut se portent face à ces lisières sur le front marqué par les cotes 369.
Vers midi, la 1ère Cie défend au Nord Est du calvaire entre Bellefontaine et la route de Ste Marie.
Le combat se poursuit avec violence. L'artillerie ennemie prend sous son feu toute la défense entre Bellefontaine et les bois et arrête tout mouvement offensif. Des obusiers de 105 entrent en action et tirent sur les lisières du village.
A midi un bataillon du 147ème vient appuyer le 120ème.
A 13h, la situation est la suivante:
Le 2ème bataillon tient avec fermeté les Nord Est Nord, et Nord Ouest de Bellefontaine dont l'ennemi est à 3 ou 400m. Le 1er bataillon tient la lisière Nord Est du village sur la ligne des côtes 369 face aux bois.
A ce moment une nouvelle attaque part des fonds du ruisseau de la Plane et des lisières des bois sur notre droite, appuyée par des mitrailleuses et des groupes de fusils mitrailleurs. L'attaque est arrêtée par les feux et l'intervention efficace de notre artillerie d'une part et d'autre part d'une section de mitrailleuse du 147ème placée à proximité de la route de Virton.
Tout le 120ème est engagé, il ne reste plus de réserve; vers 14h tout le front ennemi prononce une nouvelle et violente attaque en particulier aux deux ailes qui sont menacées d'être débordées.
Le 2ème bataillon est chassé des lisières. Il se replie dans le village où des barricades ont été préparées et sont défendues par des sections du 147ème plus quelques isolés du 120ème et du génie.
La défense se poursuit dans le village et aux barricades.
Le commandant Deslions en garde la direction. Le 1er bataillon auquel se sont ralliés des débris du 3è bataillon se replie à la lisière est de Bellefontaine où il tient aux barricades déjà préparées.
Le commandement de ce front est exercé par le cdt Boucheron seguin.
A 14h30 le Lt colonel Mangin et le cdt deslions ralliant de nombreux isolés qui voulaient évacuer Bellefontaine, les portent en avant et à la baïonnette dans les rues du village. La charge est sonnée par le clairon Lamy du 120è (5è Cie) ; les barricades sont réoccupées. L'ennemi est rejeté jusqu'à la lisière Nord de Bellefontaine.
Le Sous-lieutenant Courtois (réserve) blessé au visage et la figure pleine de sang est au 1er rang, le revolver au poing. Cet officier a eu dans toute la journée une attitude magnifiquement impressionnante.
La lisière Nord Ouest est réoccupée. Du côté du 1er bataillon, le capitaine Duplantier entraîne à l’attaque les éléments groupés autour de lui et rejette au-delà des jardins les ennemis qui y avaient pris pied.
L'artillerie ennemie bombarde le village ; plusieurs maisons sont en flammes. Les obus tombent sur les maisons où sont soignés les blessés et qui portent le drapeau de la Croix rouge.
Une nouvelle attaque d'infanterie ennemie a lieu à 15h. Les défenseurs sont chassés des lisières et se replient aux barricades intérieures. Le Cdt Deslions organise une position de repli à 600 m au sud Ouest de Bellefontaine et à l'Ouest de la route qui va à Lahage.
Le Cdt Boucheron-Séguin organise un repli au Sud Est de Bellefontaine pour couvrir la direction de Lahage ; on y regroupe de nombreux isolés du 120ème, 147ème, du génie, des chasseurs à pieds et des soldats coloniaux.
A 15h25 le Lt Colonel Mangin apprend que 3 compagnies des 9ème et 18ème chasseurs marchent à son secours. Il prescrit de tenir coût que coûte sur les positions.
Les trois compagnies de chasseurs arrivent au moment où l'ennemi allait aborder les défenseurs du village. Ordre leurs est donné d'attaquer rapidement, une Cie du 9ème BCP sur le village de Bellefontaine et ses abords Ouest, les deux autres sur les abords Est.
Le village est repris encore une fois et les lisières extérieures réoccupées.
A 16h50, la ligne de défense est composée des lisières extérieures de Bellefontaine et de la ligne des côtes 369 et 360. Les éléments du 3ème bataillon qui se sont repliés dans les bois de Tintigny sont ralliés par les capitaines Thiry et Lecomte et établis au Nord Est de La Hage. Un groupe barre la route Bellefontaine - La Croix Rouge.
L'infanterie ennemie parait épuisée.
L'artillerie ennemie recommence à 17h à bombarder le village, canons de campagne et obusiers.
Situation stationnaire jusqu'à la nuit.
A 19h on entend les clairons ennemis sonner le ralliement et le feu de l'artillerie ennemie cesse.
Des patrouilles sont poussées en avant sur tout le front ou relève et ou rapporte les blessés ou rapportent également des blessés ennemis, des prisonniers non blessés sont faits. Ils donnent les renseignements suivants: l'attaque a été menée par une division du 6ème corps d'armée comprenant 3 régiments d'infanterie, régiment de grenadiers no 10, régiment d’infanterie nos 11 et 38, avec artillerie, ayant comme cavalerie des escadrons du 1er uhlan de la Garde. Les prisonniers disent que leurs troupes ont subi des pertes très sérieuses.
A 20h30, le Général cdt la 87è Brigade fait relever le 120è par 2 Cies du 18è Chasseurs (Cdt Girard) et un bataillon (Cdt Briau) du 147è. Le 120è se rallie et va cantonner à la Hage.
Les pertes sont les suivantes
1) Officiers :
I- Tués : Cdt Holstein, capitaines De Conchy, Bézy, Ballard, Collignon, Lt Gaye, ?? Bernon, S/lt Bruyère
II- Blessés : capitaines de Séré et Dorut, Lts Joulé, Delamthuy, et Hister. S/Lts Keller, Legret , Maillard, Huet de Guerville, Pré, Braun, courtois
III- disparus : capitaines Guilbert et Goguelat. Lts Duquesne et Benoît. S/Lts Blu, St Roman, Fransceki et Gallopin à l’exception du capitaine Goguelat ont dû être laissés sur place
2) Hommes de troupe:
- tués certains 50
- blessés certains 321
- disparus (tués ou blessés laissés sur le terrain de l'ennemi): 502
Tous les officiers ont fait leur devoir.
Un état de proposition de récompenses sera établi et adressé dans les 24 heures.
23 août
A 0 h 30, le Gl Cdt la 4° Division d’infanterie prescrit que les troupes ci-après :
147°, 2 groupes d’Artillerie Divisionnaire, le 120° quitteront la Hage dans l’ordre qui leur a été indiqué ci-dessus à 1 h. La marche s’est effectuée sans incident . La colonne s’établit aux avant-postes N et NE de Gérouville en halte gardée. Le 147° fournissant les avant-postes dans les directions de Meix devant Virton, à la Soie, Bellefontaine.
A 15 h 30 le 120° reçoit l’ordre d’occuper Gérouville et d’en assurer la défense éventuelle. Le 1° Bn avec 3 Cies constituent le soutien d’un groupe AD/4 en batterie au NE de Gérouville, surveillant la direction de Meix devant Virton et Bellefontaine ……..avec un Détachement Colonial qui occupe le Château de la Soie. Le 3° Bn assure la défense du front NO N de Gérouville, le 2° Bn et une Cie du 1°, celui du front E.
A 19 h , ordre est donné de quitter Gérouville à 20 h pour se rendre à Breux par Fagny dans l’ordre ci-après : 1° Cie du 120°, l’AD/4, le reste du 120°. Départ 20 h, marche très lente sans incident.
24 août
Installation de cantonnement à Breux, à 3 h. Le 3° Bn fournit les avant-postes dans les directions de Fagny où il se lie avec la 87° Brde d’Inf., château des Alouettes et poste des Douaniers.
A8 h 30 , 3 Cies du 3° Bn sont établies en avant-postes sur le front Douane, cote 309-poste des Douaniers, en liaison avec la 3° Division d’Inf . ( 72 ° RI ) et constituent la couverture d’un Groupe d’Artillerie, en batterie à 600 m au sud de la Douane, près de la route Breux-Fagny. A 12 h, le 120° a ordre de laisser à la disposition du Gl de Brde les 3 Cies ci-dessus, et de se poster en réserve de Division à Fresnois, où il arrive à 15 h 30.
25 août
A 2 h 30, le Gl de Dn donne l’ordre au 120° d’occuper avec 2 bataillons, 3 et 1°, le front Bois 800 m O, cote 345 à cote 297, encadrant l’AD/4 et en arrière du front Mont Idée…….. qui est tenu par les 9° et 18° Bataillons de Chasseurs. Liaison à 297 avec la 3° DI. Le 2° Bn est maintenu en réserve de Division dans le boqueteau NO de Fresnois.. Poste de commandement du Cdt du Rgt à la cote SO du bois du Petit Verneuil. Une communication téléphonique est établie entre ce poste et celui du Général Cdt le 87° Brde à Anoth.
A 14 h 30 ordre est donné au 120° de se rendre par le carrefour de Tivoli, Chonne les Près et Chauveney le Château à Brouennes . Départ immédiat.
La tête de colonne arrive à Brouennes à 17 h .A ce moment le Corps Colonial poursuivi par l’ennemi se replie sur Lanouilly et au Nord.
Des obus ennemis éclatent sur le bois de Bellon, le 2° Bn s’établit en avant-poste, une Cie à la cote 241 poussant une section au pont de Chauveney, St Hubert avec ordre d’y rester jusqu’à ce que ce front sur la Chiers ait sauté, une Cie sur le mouvement de terrain entre Brouennes et le bois des Pasques, la 4° Cie est à la lisière NE du village. Les 3° et 1° Bn sont en rassemblement vers le Moulin. Sous cette protection les autres troupes de la 4° DI se replient dans la direction de Château des Broselle-Stenay.
A 20 h, le Rgt reçois l’ordre de se rendre à Cervisy, d’y assurer ses distributions et de partir aussitôt après pour Buzancy en refoulant devant lui tous les convois afin d’assurer aux troupes restées sur la rive droite de la Meuse, la faculté de se replier rapidement sur la rive gauche par la route de Laurentville – Buzancy. Un pont de bateaux a été établi à Cervizy, le 120° doit l’utiliser.
26 août
Le Rgt part dans l’ordre 3-2-1. Drapeau au 3° Bn. Au passage du pont un officier d’Etat-Major fait connaître que le RI doit se rendre à Beaufort, à la bifurcation de la route de la route de Buzancy avec celle de Beaufort, un gendarme, attaché au 2° CA, fait connaître qu’il faut se rendre à Beauclair. Le 120° établit son bivouac à 9 h. A 16 h 30 il a ordre de cantonner à Beaufclair, en réserve de la 87° brigade d’Infanterie.
27 août
Les ponts sur la Meuse ont sauté dans la journée du 26 Août. L’ennemi a préparé des ponts de circonstance vers ?? et vers Luzy. On sait qu’il se propose de franchir la Meuse dans la nuit du 26 au 27 .
Le Corps Colonial tient le front de Jaulnay et le terrain aux abords O de Luzy et Cesse.
A 2h 40 l’ordre suivant est donné :
La 87° Brde aura la 18° Bn de Chasseurs à Pieds au SE de la forêt de Jaulnay, au N et près de la route de Beaumont Laneuville.
Le° 120° viendra en réserve de Division dans le front de Dieulit, aux abords de la Bouteille . Il s’y place en formation large et profonde pour éviter les pertes que lui cause l’artillerie . Le poste de Commandement du Régiment doit être à la Bouteille, où se trouve également celui du Général de Brigade. Le 9° Bn de Chasseurs doit venir également aux abords de la Bouteille à la disposition du Gl de Brde Le 120° partira à 3 h
Le 120° Ri fait mouvement à 3 h 45. Il est en place à 7 h. En avant de lui, le Corps Colonial combat sur tout son front. A 7h45, un groupe AD/4 vient s’établir en batterie aux abords de la Bouteille . Le 120° appuie d’environ 700 m au SE en vue d’éviter les coups de l’artillerie
L’ennemi a franchi la Meuse, il a dépassé le village de Luzy et de Cesse, refoulant devant lui un partie du Corps Colonial. L’AD 4 placée à la Bouteille écrase l’ennemi, qui se replie en désordre, vivement poursuivi par les Chasseurs à Pied et les soldats de la Coloniale.
A 10 h 15 le Général de Brigade prescrit au 120° de se porter à la corne NE de la forêt de Dieulit vers le fossé Rigolet et de s’y établir face à Cesse, ses 3 bataillons en ligne à 200m d’intervalle. Pendant ce temps, une lutte d’artillerie s’est établie entre les batteries AD/4 de la Bouteille et des batteries allemandes de la rive droite de la Meuse. Des obusiers allemands sont entrés en jeu , tantôt ils battent systématiquement les lisières de la forêt de Dieulit pour agir sur les réserves qui peuvent s’y trouver . Le mouvement de translation s’effectue sous ce feu de l’artillerie lentement et difficilement.
Un obus tue le Cdt Boucheron-Seguin, le Cne Steff et le Lt Pillardeau, ainsi que 2 hommes et en a blessé plusieurs. Jusqu’à la nuit le régiment est soumis à ce feu des obusiers allemands. A 20 h , la 3° DI appuyée par le 9° Bn de Chasseurs attaque Cesse.
Le 120° reste établi aux lisières de la forêt prêt à toute éventualité. L’attaque sur Cesse ne réussit pas complètement.
Néanmoins, les Allemands évacuent dans la nuit cette localité. Les pertes totales du Régiment dans cette journée sont :
- Officiers tués : 3 - Cdt Boucheron-Seguin
Cne Steff
Lt Pilardeau
Hommes de troupe tués : 3
blessés : 17
Le régiment passe la nuit sur ces emplacements.
28 août
L’ennemi a repassé la Meuse. Les patrouilles du 120° ne constatent plus à Cessé, ni à Luzy que la présence d’isolés, qui les reçoivent à coups de fusil.
Ordre est donné de se maintenir sur place sans s’engager . A 12 h 30, le Gl, Cdt la 87° Bde prescrit au 120° de se rendre à Beaufort où il cantonnera , la surveillance de ce front étant confiée à 2 compagnies de chacun des 9° et 18° Bataillons de Chasseurs. A 16 h, le Rgt s’établit en cantonnement bivouac à Beaufort.
29 août
A 1 h, le Gl Cdt la 87° Bde, prescrit que les 3 corps de cette Brigade, ainsi que le 47° Rgt d’Artillerie quitteront Beaufort par alerte, pour se rendre provisoirement à Nouart. La marche s’effectue dans l’ordre :
47° rgt D’artillerie ; 120° RI ; 18° et 19° Bn de Ch. Le 120° quitte Beaufort à 2 h. La marche est rendue très lente par suite du croisement des colonnes des 2° et 4° Corps d’Armées.. Le Rgt n’atteint Nouart qu’à 5 h 15, il reçoit l’ordre de s’installer en cantonnement d’alerte à Champigneulle, tenue par des unités d’Infanterie St Georges et St Juvin, en liaison avec le 180° Bn de Chasseurs à Lunecourt, où sont les avant-postes de ce Bn, et à Vertel où est son gros. Le Quartier Général de la 87° Bde est à Beffin, avec le 9° Bn de Chasseurs.
L’itinéraire suivi est Barricourt, Bayonnevile, Imécourt,. Le Rgt s’installe à Champigneulle à 10 h 30,. Il est couvert par 2 compagnies et une section de mitrailleuses établie à St Georges sous les ordres du Cdt Deslion, par 2 compagnies et une section de mitrailleuses sous les ordres du Cne Duplantier, établie à St Juvin.
A 12 h , la liaison est établie avec la 7° Dn de Cavalerie, par l’intermédiaire du groupe cycliste de cette Dn, dont une section vient à Champigneulle et par les avant-postes de cette Dn en contact avec les nôtres à St Juvin.
D’autre part , les avant-postes de St Georges sont en liaison avec les 315 et 317° Rgt qui établissent des ouvrages de défense aux abords des Landres.
A 17 h, la liaison téléphonique est établie entre le Rgt de Champigneulle et les avant-postes de St Georges.
30 août
Le régiment passe la journée et se repose .
31 août
A 3 h 45, on reçoit l’ordre du Général cdt la 87° Brigade « prenez les armes de manière à passer à Bellu à 5 h 30 pour continuer sur Morthomme. Vous êtes tête au gros de la Division qui marche sur Buquet au N. Derrière votre 1° bataillon, s’intercaleront au Morthomme 2 groupes AC2. Les CR seront laissés à Morthomme » En conséquence, le départ de Champigneulles a lieu à 4 h 30, dans l’ordre suivant :
- 1, 2, 3 Bn, CHR, drapeau au 3° Bn, trains de combat avec les bataillons.
- La marche a lieu dans les conditions suivantes :
- 1° bataillon tête de gros de la Division.
- 1° groupe AC2, EM, et une Cie du 2° Bn. et un groupe AC2.
- Le reste des 2 et 3° Bn, CHR.
- La marche se poursuit sur route en suivant l’itinéraire : la Morthomme, Briquenay, cote 216 2 km N de Briquel. A partir de là, le Rgt glisse sur Germont par le cheminement situé à l’O de la route Biquel-Germont.
-
A 9 h 15, le Rgt est dans la situation suivante :
1° Bn à Germont, 2° Cie 300 m au SO de Germont, 2° Bn dans le cheminement sus indiqué à 500 m en arrière du 1° Bn et en colonne double très ouverte par ordre du Gl Lejaille, Cdt le gros de la Division.
Le 3° Bn du 120° est en soutien de l’AC2
L’action est engagée sur le front Nord Autruche – Authe.
Dans la région d’Authe, en particulier, se trouvent les 9° et 18° Bn des Chasseurs, sous les ordres du Gl Cordonnier.
A 9 h 15, un officier d’EM de la Dn apporte au Rgt ordre de se rendre à Authe.
Le mouvement s’effectue par la route. Aucun autre point de passage sur la Barne n’ayant été créé.
A 10 h 15 au moment où la tête du régiment allait atteindre Authe, le Général de Division prescrit au régiment de retourner à Germont.
A 10 h 40 le Général de DN, arrête au passage la 3° compagnie, et l’envoie occuper Autruche, abandonnée le 128° Rgt ( 3° DI )
A midi, la 7° Bde ayant occupé Autruche, la 3° Cie rejoint le Rgt à Germont.
A partir de 14 h 30 la 3° Dn d’Infanterie, cède du terrain à l’ennemi, qui la poursuit à coups de canon.
A 15 h20 le Gl Cdt la 4° DI prescrit verbalement au Lt Cl, Cdt provisoirement le 120° d’établir son Rgt en position de repli à Germont et aux abords, et fournir le soutien à 2 groupes d’Artillerie au S de Germont.
Le 1° Bn a ordre d’occuper et d’organiser défensivement le front du village de Germont, et mouvements de terrain à l’ouest.
Le 2° Bn s’établit défensivement sur les hauteurs SE de Germont, sa droite à Bois ??????? servant en même temps soutien au 2° groupe d’artillerie qui doivent s’installer au SE de Germont.
Le 3° Bn qui a été remis à la disposition du chef de corps, est disposé en 2° ligne sur le front, cote 216, lisière N des bois 1500 m NO de Briquel.
A partir de 15 h 25, le 29° Rgt d’Artillerie se replie au S de Germont. Il est suivi par le Génie, le 17° d’Artillerie et les 9° et 18° Bn de Chasseurs. Il ne reste plus sur la rive droite de la Barne, et jusqu’à la nuit, que la 7° Bde d’Infanterie, et un groupe du 29°
L’ennemi n’effectue aucune poursuite et n’atteint pas la Barne.
A la nuit, les 1° et 2° Bn sont en cantonnement, d’abord à Germont avec avant postes de combat sur la Barne. Le 3° Bn est au bivouac sur la route de Briquel-Bouel, dans le petit bois 1500 m NO de Briquenay.
12 septembre
L’avant-garde de la 4° Division constituée sous les ordres du Colonel , commandant la 87° brigade et comprenant le 18° bataillon de Chasseurs, et un groupe d’artillerie s’adjoint au passage à Sermaize le 3° Bataillon du 120° RI, et se porte avec lui sur Alliancelles et il arrive à 9 h. De là, sur Bettancourt , Rancourt à 11 h puis sous le front de Vroil vers 14 h. Le 3° Bataillon vient cantonner le soir à Bettencourt . Quelques rencontres seulement au cours de cette marche par bonds, de cavaliers ennemis qui n’insistent pas.
Les 1° et 2° bataillons, sous les ordres du Lieutenant Colonel quittent Cheminon à 4 h, constituant la tête du gros de la 4° Division. Il se porte d’abord sur Sermaize, y stationne une partie suit jusqu’à 17 h. Le soir, sous une pluie battante, le détachement se porte ensuite sur Nettencourt , de Long à Vroil, où il stationne avec le groupe d’artillerie et le 2° bataillon d’infanterie, pour la nuit.
Comme les jours précédents les distributions arrivent à une heure assez avancée de la nuit. Toutefois, en raison du mouvement offensif l’état moral du Régiment demeure remarquablement élevé. L’ennemi battu est décidément en retraite. Notre armée le poursuit sur tout le front.
13 septembre
Le régiment se répartit comme il a été dit :
le 1° bataillon se porte avec le Colonel commandant la 7° Brigade qui a sous ses ordres 2 bataillons du 91° Régiment d’infanterie. Le 1° Bataillon du 120° RI, un groupe de l’artillerie de par Mettencourt, la maison forestière sur le Chatelux pour y prendre une position de flanc-garde face à l’Est. Ce mouvement s ‘exécute sans difficultés et sans incident. Le soir le 1° Bataillon vient cantonner à la Neuville aux Bois. Le 2° Bataillon laissé tout d’abord avec le Lieutenant-Colonel en réserve générale avec un groupe d’artillerie et la Compagnie du Génie Divisionnaire à Vroid, se porte sous le commandement de cet officier supérieur dès 9 h du matin également par Velincourt, Le Chatelier sur Vieil Dampierre pour constituer un flanc-garde fixe face à l’Est. Le soir le Bataillon cantonne à Vieil Dampierre. Le 3° Bataillon continue à faire partie du détachement du Colonel, commandant la 87° Brigade et constitue tout d’abord un flanc-garde fixe à Sommeilles avec le 2° Bataillon de Chasseurs, d’un groupe d’artillerie, puis vient coucher le soir à Vieil Dampierre. Le Régiment reçoit ce jour 7 civils réservistes, ce qui permet de porter les compagnies à l’effectif moyen de 270 hommes.
14 septembre
Le Corps d’Armée formant une seule colonne , 3 divisions en tête continuant sa progression vers le Nord. Le 120° RI, ordre de marche : 1° Bataillon…2° et 3° Bataillon forment l’élément de tête de la 4° Division. Une marche très lente, les différents éléments venus de l’Est ou de l’Ouest entrent dans la colonne sur l’heure de passage au point initial prévu par l’ordre conduisant le Régiment à Daucourt. Le régiment qui est parti de Vieil Dampierre à 7 h à Daucourt, à midi à Ste Marie, à 18 reçoit à ce moment l’ordre de cantonner en cantonnement d’alerte à Noiremont
15 septembre
La marche sur le Nord est reprise . Le Régiment encadrant l’artillerie du corps se porte sur Vienne la Ville, fait un premier arrêt au Sud de ce point, halte gardée, le 3° bataillon face au Nord-Est.
A 174, un bataillon face au Sud de 174. Le 1° bataillon progressant avec l’artillerie du corps à laquelle il continue à servir de soutien.
A 9 h, les 2° et 3° Bataillons sont dirigés sur la Renarde, où le Régiment s’était reconstitué en entier, avec le 1° Bataillon.
Ordre est donné au Lieutenant-Colonel de progresser par Vienne le Château à travers les Bois de la Gruerie pour attaquer Binarville par l’Est et le Nord-Est.
Tandis que le 1° Bataillon progresse avec l’artillerie de Vienne le Château sur le « pavillon » Nord 1500 mètres au Nord de Vienne le Château , les autres bataillons par la Harazée, la Fontaine aux Charmes, s’avancent sur Binarville , puis à partir de la Fontaine aux Charmes obliquent vers le Nord-Est pour pousser le Bataillon sur la côte 212 puis Binarville, le31° bataillon sur 198 , la Palette, Binarville , le 1° Bataillon s’étant rendu au même moment que le Lieutenant –Colonel à la Fontaine aux Charmes, constitue à ce moment la réserve du Régiment, mais la marche sous bois par une pluie (lente et difficile) violente et glaciale avec des chemins à peine ouverts, est lente et difficile. Le Régiment marche par colonne par deux.
A 16 h, le 2° Bataillon arrive à l’Est, à hauteur de 218. Le 3° Bataillon poursuit sa marche au Nord sur 198.. Le 1° Bataillon est tenu à l’intérieur des bois en réserve. A ce moment, sous les appels pressants du Général commandant la 3° Division, qui lutte desesperement à Servon, et qui cherche à détourner sur Binarville l’attention de l’ennemi. Le Lieutenant-Colonel précipite l’attaque du 2° Bataillon . Cette attaque partant du fond du ravin assez profond et ayant à grimper une côte difficile au sommet de laquelle se trouve l’artillerie à 212 et l’infanterie ennemie. Les […. ] échangés ne suffisent pas. En vain, les officiers s’efforcent d’entraîner leurs hommes jusqu’à l’artillerie ennemie. Les soldats mitraillés par l’artillerie et les mitrailleuses presque à bout-portant, ne peuvent arriver jusqu’à la batterie ennemie et, quand successivement le Capitaine Vogel, commandant la 8° compagnie ( blessé), le Sous-Lieutenant Leclerc, chef de section à la 1° compagnie, le Lieutenant Charrue ont été blessés, l’effort du Bataillon, pourtant renforcé par 3 Compagnie du Bataillon Mobile, les hommes sont ramenés dans le ravin. L’attaque du 3° Bataillon au Nord-Est de Binarville, retardée par les difficultés du terrain, ne se produit que 2 heures environ après celle des 2° et 3° Bataillons.
Par 3 fois, le Commandant Lecomte entraîne ses hommes à un assaut à la baïonnette contre les tranchées allemandes. Français et Allemands subissent de grosses pertes. Finalement, chacun garde ses positions. Le Régiment passe la nuit dans les bois de la Gruerie.
16 septembre :
Journée d’attente face à l’ennemi. Le 3° bataillon ferme le secteur du Nord au Sud de 198. Le 1° bataillon secteur du Centre entre 212 qui est à l’Est de l’ennemi près de la Fontaine. Le 2° bataillon plus au Sud face au Nord-Ouest, en liaison avec le 147° RI ; Quelques coups de canon de 212 échangés, des coups de feu avec les armées. Le Régiment couche encore dans le Bois, difficilement ravitaillé en vivres, en raison du mauvais temps et des communications tout à fait précaires.
17 septembre
Même situation que la veille , le Régiment reste sur ses positions face à l’ennemi, des deux côtés l’on se retranche toutes les patrouilles entrent en contact, « échangent des coups de feu, de fusil, et ne paraissent pas produire beaucoup d’effet, ceci d’un côté, comme de l’autre.
Dans l’après-midi, l’artillerie française canonne Binarville . Le soir, forte pluie qui se prolongera toute la nuit , et rendra la situation au bivouac particulièrement pénible.
Bilan ( des 3 jours derniers jours) : 13 tués
29 blessés
93 disparus
18 septembre
Au matin à 5 h, le Lt Cl est informé qu’un Rgt de la 3° Dn va venir relever immédiatement dans les bois de la Gruerie. En fait le mouvement du Rgt de relève (128° RI ) rendu particulièrement difficile par l’état déplorable des chemins des bois, se poursuit de 4 heures, heure à laquelle les dernières unités du 120° peuvent enfin se reporter sur un lieu de rassemblement provisoire imposé au Rgt ( La Harazée)
C’est à 16 h seulement que la dernière Cie du 120° fait son entrée dans la Harazée. Les cantonnements prescrits pour le soir sont les suivants :
un Bataillon à la Harazée, 2 Bn à la Placardelle, mais au moment où les deux Bn se mettent en marche sur la Placardelle, ce dernier village se trouve battue par l’artillerie allemande ( canons de 77 et gros obusiers )
La situation paraissant dangereuse ( à maintenir)
Le Lt Cl demande de maintenir provisoirement les trois Bn à la Harazée, et obtient l’approbation de cette mesure, qui est maintenue pour la nuit.
amitiés
françois Botté
JMO du 120ème RI
COUVERTURE
26 juillet 1914
Suspension des permissions.
27 juillet
Les officiers permissionnaires sont rappelés par télégrammes.
28 juillet
Les hommes de troupe en permission sont rappelés. Les exercices se font dans un rayon de 4 à 5 kilomètres de la Caserne.
30 juillet
A 23 heures réception de l’ordre télégraphique du 2° corps d’armée, prescrivant :
1) de procéder à l’achat sur place des chevaux nécessaires à la mise en place du 1° échelon et à la location de ceux du 2° échelon.
2) d’envoyer le Président de la Commission de Réquisition n° 9 ( lieutenant Risler) à Azannes pour étudier son dossier.
31 juillet
Mise en marche du Régiment
A 7h40 reçu l’ordre de mobiliser les éléments actifs du 1° échelon sans faire appel à la réquisition
Les troupes à l’exercice sont rappelées. Le Commandant Deslions ( 7° et 8° Compagnies ) sont désignés pour la garde des ponts de la Meuse de Pouilly à Lassey sur Meuse.
L’Etat-Major du Régiment , ??? les 1° et 2° sections ( moins les 7 et 8° Cies ) et le 3° bataillon ont ordre de partir à 11 heures pour Jametz, en passant par Badlon.
1er août 1914
La 6ème Cie cantonnée à Azannes sous les ordres du commandant Boucheron-Séguin surveille le secteur limité au Nord par la ligne Haut-Fourneau-lisière Est forêt de Mangiennes et au sud par la ligne Breuil Les Raffet, maison garde la ferme Trel. Mettent en état de défense le front Glinerie- Les Warières, la Maison Forestière de Gremilly.
La 6ème Cie va cantonner à Jametz.
A 16h30 le maire de Damvillers fait connaître qu'il vient de recevoir l'ordre de mobilisation.
2 août
Continuation des travaux de défense.
La 6ème Cie cap. Bezy est chargée d'assurer l'organisation de défense du front des Mureaux, Romagne sous les Côtes. Elle cantonne à la ferme des Mureaux. (une section) Romagne sous les Côtes (3è section le capitaine)
6ème Cie Damvillers 22h30 y cantonne
6ème Cie SL Keller (2ème échelon sous les ordres du cap Lecomte.
Effectif: S/off 37, troupe 462, chevaux 51
3 août
Le maire de Damvillers communique la proclamation du gouvernement.
4 août
A 0h45 le cdt de la 87ème brigade communique l'information de la rupture diplomatique des relations entre la France et l'Allemagne.
Les cdts de secteurs sont prévenus. Reprise des travaux de défense à 4 heures.
La Cie Bézy pousse activement l'organisation du front des Mureaux, Romagne sous les Côtes.
A 12 h 30, les sous-lieutenants sortant de l’Ecole Spéciale Militaire de St Cyr et affectés au 120° arrivent à Damvilliers. Ils sont affectés, à savoir :
-Mr Chevrier à la 2° Cie
-Mr de Custar 3
-Mr Chauvin 7
Mr de Vincelles 9
A 16h30, un sous-lieutenant sortant de l’Ecole Militaire d’Infanterie est affecté à la 8° Cie. Son nom est Mr de Saint Roman.
Depuis le 2 août les liaisons sont établies comme suit :
-De Damvilliers à Romagne sous les Cotes par télégraphe et téléphone ( public )
-De Damvilliers à Azannes par les moyens ci-dessus jusqu’à Romagne, de cette localité à Azannes par ligne téléphonique établie par le 120° ( 5 kilomètres )
En outre une liaison téléphonique est établie par le Corps entre :
Azannes et le poste d’une section sur la route qui va à Maucourt à hauteur de Jumelles d’Ormes ( longueur 4.5 km ) ;
Le 4 août il est établi par le 120° Régiment une liaison téléphonique de Romagne au poste d’examen situé sur la route de Mangiennes ( longueur 2.5 km )
5 août
A 8 h, deux sous-lieutenants venant l’un de St Cyr, l’autre de St Maixent arrivent de Stenay. Ils sont affectés à savoir :
-Mr Marmet (St Cyr) à la 7° Cie
-Mr Mery ( St Maixent) 5° Cie
Le soldat Salles du Service Auxiliaire a demandé à suivre le Régiment en campagne, le chef de corps lui donne l’autorisation.
A 10 h, le corps reçoit deux maréchaux des logis, et six cavaliers ( éclaireurs d’infanterie montée ) provenant de la réserve ( Adrien DEGUELTE devait être parmi eux ???) note du chercheur
6 août
A 1h30, ordre est donné de renvoyer au 19° Chasseurs à Cheval le peloton de ce régiment qui avait été mis à la disposition du Corps.
Les services de liaison du secteur d’Azannes avec la couverture de Verdun , celui du secteur de Romagne avec le 19° régiment de Chasseurs à cheval à Mangiennes où il remplace la 4° section de Cavalerie, sont assurés par des cyclistes.
A 7h15, le Général commandant la 87° brigade d’infanterie présent ( voir ordre ci-annexé pièce n° 31 )
Le départ de la 4° Division de Cavalerie rend nos positions de Romagne sous Côtes plus exposées aux entreprises de la cavalerie ennemie. En conséquence, les travaux de défense du front Château des Mureaux, Romagne sous Côtes, F les Roises, Azannes, Jumelles d’Ormes sont suspendues ; toute l’activité des troupes est consacrée à la défense et l’organisation de la ligne avancée.
La Cie Bezy et une section sur le chemin de Damvillers Merle au D du ?? Dompras surveillant la lisière vers Merle, en liaison avec le 91è vers Dombras. Elle a une section aux Mureaux et 2 sections à Romagne sous Côtes.
La Cie Duplantier occupe sa ligne de défense à la lisière Est du Bois des Clairs Blêmes avec la 2ème section et a deux sections en réserve dans les bois.
La Cie Dorut a une section battant les débouchés de Mangiennes et une section dans la forêt de Mangiennes barrant la laie forestière avec poste de surveillance à la lisière E, elle a 2 sections de réserve.
La Cie Séré a une section au Haut Fourneau, une à la Jeliniére et 1 en réserve ; la 4° à Azannes à la disposition du Chef de Brigade.
La Cie Guilbert a une section à la ferme des Warnivres, une ½ section à la maison forestière de Gremilly. A une section à la hauteur de Jumelles d’Ormes, barrant les routes de la forêt de Spincourt, le reste de la Compagnie à Jumilly.
L’EM du Régiment, la CHR et la 1) section du sous-lieutenant Courbois de la 5° Cie se rend à Romagne sous côtes, où est le poste de commandement du Commandant du 120° RI.
La 6° Cie, le poste de commandement du Général, la CR restent à Damvilliers, où s’est maintenu le détachement du 21° chasseurs forestiers, aux ordres du Sergent Cocherel du même corps, est mis à la disposition du 120°. Il est envoyé à la Tuilerie de Ville-Forêt avec mission de surveiller la transversale qui partant 500 mètres à l’Est du Haut-Fourneau et passant la Villeforêt, aboutit au château de Pierreville. Un poste de 4 forestiers sera à mi-distance entre la Tuilerie de Villeforêt et le Haut-Fourneau, un autre poste de 4 forestiers sera à mi-distance entre la Tuilerie de Villeforêt et le château de Pierreville.
7 août
La Cie Duplantier est relevée par le Bataillon Blanc du 117°. Elle revient à Romagne sous Côtes à 15h50. Les bataillons Treillard et Mercadier du 117° relévent la Cie Berzy sur le front de Marimont, Ferme des Mureaux . Mouvement terminé à 17 h 30. La Cie Dorut et le détachement d’Azannes sont relevés par le 117° régiment d’Infanterie ( Colonel Gazan ) mouvement terminé à 18 h.
Les détachement d’Azannes et de Romagne se réunissent à Damvilliers à 18 h. Ils en repartent avec la 9° Cie à 19 h 30 pour Juvigny sur Loison, où ils arrivent à minuit. Ils y cantonnent. Les issues sont gardées.
La situation du Régiment est à ce moment là la suivante :
- l’EM du régiment, CHR, 1° bataillon, 2° section de la 9° à Juvigny/Moison, EM du ?, 7° et 8° Cies et 3° bataillon à Jametz, Removillie, Loup/Loison. La CR à Damvilliers où il se ravitaille.
Dans la journée 9 sous-lieutenants venus des aspirants de St Cyr et affectés au Corps arrivent à Jametz. Ce sont :
- Mr Clerc affecté à la 1° Cie.
- Braun « 4°
- Blu « 8°
- Bollergex « 9°
- Louis « 12°
Les 2° et 3°sections continuent travaux de défense à l'Est de Jametz : blindage, des tranchées, exécution d’un réseau de fil de fer et fausses tranchées.
8 août
Situation du Régiment sans changement .
Le ½ régiment de Jametz poursuit l’exécution des travaux de défense aux abords de Jametz.
Le ½ régiment de Juvigny se repose.
9 août
A 0h les Cies de Jametz (7, 8,9 et 10èmes) sont alertées, et vont occuper leurs ouvrages de défense au SE de Jametz ainsi que les lisières de la localité.
A 2h30 le 1/2 régiment de Juvigny est alerté. Le 1° bataillon a ordre d’aller occuper les ouvrages de défense à1000 m environ au S de la côte277 ( 400 m NE de Jametz,).
Les 5ème et 6ème Cie, l'état major du régiment et la CHR se rendent à Jametz..
Départ de ?? à 3 h 30. A 5 h, le régiment est dans la situation suivante :
1° bataillon : dans les ouvrages indiqués ci-dessus = 1000 m de la 277 , en liaison au Nord avec un bataillon du 147° qui occupe le bois Chaslot, 7 et 8° Cies et 2° section de mitrailleuses dans les ouvrages du mouvement de terrain, côte 291 et mamelon au Sud.
5ème et 6°Cies à Jametz (défense de la localité )
9 et 10° Cies dans les ouvrages au SE et SO de Jametz.
11 et 12° Cies maintenues à la garde du QG du 2° CA à Loup/Loison.
Ces mesures (Alerte et occupation de position sont ordonnées par le général commandant la 4ème Division d’Infanterie, parce que le 9ème batailon de chasseurs a du se replier de Longuyon dans la direction de Marville, devant des forces évaluées à une Division de Cavalerie, et que d'autre part le 18ème BCP évacuait Spincourt sous l'assaut de forces supérieures.
A 9 h 25, le régiment reçoit l’ordre d’occuper et de défendre, avec deux bataillons la rive gauche de l’Othain, depuis la côte 277 exclusivement au S de Marville jusqu’à St Laurent.
A la nuit, la situation était la suivante :
-1° bataillon : 3° Cie Petit Failly, EM et 3° Cie avec section de mitrailleuses à Rupt/Othain.
-2° bataillon, 5° Cie Grand Failly, EM et les trois autres compagnies, et la section de mitrailleuses à St Laurent/Othain.
-EM du régiment et 3° bataillon à Delut.
10 août
A 3 h, les 1 et 2° bataillons sont dans la situation suivante :
Une ligne avancée tient les passages sur l'Othain de Petit Failly inclus à St Laurent s/Othain inclus. Elle a mission d'interdire ces passages à la cavalerie ennemie et en cas d'attaque d'une infanterie supérieure de ne pas se laisser accrocher.
La ligne principale de défense part des pentes Est de la cote 270 où elle se lie au 147ème RI et suit ensuite les pentes Sud du mamelon 270, où elle se lie au 147°, et suit ensuite les pentes S du mamelon 270 et la lisière Nord Est des bois depuis le bois de Marville jusqu'au bois Parfondeveau où elle se lie au 91ème RI. La ligne avancée est considérée comme suit :
-3° Cie ( Cne Duplantier ) pentes du mamelon 270, barrage et point de passage à Petit Failly
-2° Cie ( Cne Guilbert ) 2 sections à Rupt/Othain
-5° Cie ( Cne de Couchy ) 2 sections barrant les ponts qui conduisent à Grand Failly.
-6° Cie ( Cne Berzy ) 2 sections à St Laurent /Othain.
Le poste de Commandement du Colonel du 120° à l’intersection des routes de Dombres, Grand Failly, Marville, St Laurent/Othain.
La section se mit en place et en réserve à la disposition du Commandant du Régiment à la côte 246 ( Bois de Grand Failly )
A 7h30 un escadron ennemi venant de la direction de Longuyon se présente devant St Laurent s/Othain. Le feu de l'infanterie et celui des patrouilles de dragons français, qui sont sur la rive droite de l'Othain, le contraint à reculer vers Sorbay, l'ennemi (cavalerie et infanterie) se porte de Sorbay et de Rouvroy s/Othain vers Châtillon et Pillon.
A 9h30 une artillerie ennemie placée près du bois de Wacquemeau ouvre le feu sur la ligne de défense à la lisière Est du bois Parfondeveau où est le 91ème RI.
Des obus éclatent au-dessus des sections de réserve de la 6ème Cie: aucune perte de notre côté.
A 9h 50 l’artillerie ennemie cesse son feu.
Châtillon et Pillon sont en flammes.
A partir de 10h un combat s'engage dans la direction de Villers les Mangiennes - Mangiennes. Son intensité se développe graduellement. Une violente canonnade se fait entendre. Le 120ème n'a en face de lui sur son front que des patrouilles de cavalerie ennemie.
A 14h10, le Général cdt la 87° Brigade prescrit que le 3° bataillon du 120° quittera Delut et portera 2 compagnies en réserve à la corne N du bois de Marville et 2 autres Cies à la cote 246 ( bois du Grand Failly )2 batteries du groupe Michelet AD/4 (, de l'Artillerie divisionnaire ) sont envoyées à la disposition du général Lejaille, cdt la 7° brigade d’infanterie , vers La Chapelle St Jean.
A 16h20, le général commandant la 87ème brigade donne au Lieutenant Colonel, cdt provisoirement le 120°, à l’intersection des routes Dombras- Grand Failly, Marville, St Laurent/Othain, l’ordre verbal de porter une batterie du 42ème RAC vers St Laurent/Othain et d'attaquer dans la direction générale de Pillon, avec les Cies du 2ème bataillon susceptibles d'être relevées de la ligne de défense, il mettait à sa disposition 2 Cies du 3ème bataillon venues de Delut et de s’arrêter au bois Grand Failly.
La batterie du 42ème RAC fut conduite par le Lt colonel, commandant le 120ème en arrière de la crête qui va de la corne du Bois Parfondeveau à St Laurents/Othain. Elle y était couverte par une section de la 6ème Cie établie au bois Parfondeveau et par les 2 autres sections de la même Cie qui sous les ordres du capitaine Bezy occupaient St Laurent s/Othain.
Les 7ème et 8ème Cies, la section de mitrailleuses Dickson et une section de la 6ème Cie tirée de St Laurent constituèrent, sous les ordres du commandant Deslion le détachement avec lequel le Lt colonel commandant le régiment se porta à l'attaque dans la direction de Pillon. Les 11ème et 12ème Cies suivaient mais encore à une grande distance en arrière. La situation était la suivante :
La lisière Nord du bois Grand Chanel était occupée par de l'infanterie ennemie.
Au-delà de ce bois et vers Pillon, on voyait refluer des troupes d'infanterie ennemie paraissant venir de la direction de Mangiennes, où le combat battait son plein. La batterie du 42ème RAC (capitaine Lomballe) prit sous son feu l'infanterie postée au Grand Chanel.
La Cie Collignon reçut comme directive d’attaquer la ligne d'attaque cote 244 - cote 227 - corne Nord Est du grand Chanel. La section de mitrailleuses Dickson marchait à sa hauteur.
Le Capitaine Bezy avec une section de la 6ème suivait en arrière en échelon à gauche.
La Cie Ballard était provisoirement reservée.
Le terrain très occupé à l'Ouest et au Nord Ouest de St Laurent s/Othain était garni de petits détachements de cavalerie ennemie.
Au moment où la Cie Collignon dépassait la crête 244 une patrouille de cavalerie ennemie le chargea à courte distance sur son flanc gauche. Quelques cavaliers arrivèrent jusque dans nos lignes.
Néanmoins, la Cie Colignon, bien entraînée par son Capitaine poursuivait une offensive vigoureuse sur le Grand Chanel. L'ennemi, battu efficacement par notre batterie du 42ème et par la section des mitrailleuses de Dickson, dont le tir fut très précis, avait un tir inefficace, en général trop haut.
La Cie Ballard fut à 17h50 engagée à gauche de la Cie Collignon. Elle avait 3 sections en 1° ligne ( une section en renfort ) la marche offensive continua, le feu de l'ennemi faiblissait. Les fuyards marchaient vers Pillon.
Un Régiment de dragons au repos fut dispersé par le feu de la batterie Lomballe. Il subit de graves pertes.
A 18h30, à l'arrivée de la 11ème Cie, l'assaut fut donné à la corne du bois Grand Chanel qui fait face à Pillon. Une cinquantaine de soldats allemands put s'échapper et gagner le bois Saint-Médard.
Les prises furent: 3 mitrailleuses, 10 prisonniers dont un officier blessé .
Les pertes du 120ème furent faibles: 3 soldats blessés, conséquence de l’appui efficace prêté par la batterie Lomballe et de l’offensive vigoureuse et décidée prise par le détachement du 120°.
Se sont faits particulièrement remarquer : le Cdt Deslion, le Cne Collignon, qui ont mené l’attaque avec sang-froid et décision.
Et les S/Lt Marmet et Legret qui par leur exemple ont remarquablement entraîné leurs sections.
Les sergents Desmaret ( 7° Cie) et Préval (8° Cie ) ainsi que les soldats Dubois Arthur 5419, et Maillard Georges 4998 de la 7° Cie.
A 18h45, le Lt-Cl, cdt provisoirement le Régiment, reçut du Général de Brigade l’ordre de cesser le combat et de se replier sur St Laurent/Othain.
Le détachement se retira, couvert par la 11ème Cie. Quelques coups de feu furent encore tirés sur lui, de la lisière Nord du bois Saint-Médard.
Le 120ème reprit ensuite les mêmes emplacements que la veille. Les prisonniers appartenaient : 1 officier et 6 hommes au 21° Dragons, 3 hommes au 5° Bataillon des Chasseurs à pied.
Interrogés à St Laurent/Othain, ils firent connaître qu’ils redoutaient d’être mis à mort. Le Commandement Allemand aurait fait propager dans ses troupes l’idée que les Français mettaient impitoyablement à mort les Allemands qui tombaient entre leurs mains, vivants ou blessés. D’après eux, la guerre ne serait pas populaire en Allemagne. La mobilisation aurait eu lieu à partir du 2 Août. Ils ajoutaient que de nombreux blessés allemands se trouvaient à Pillon, sans soins. Le médecin auxiliaire Piethes, du 2° bataillon, accompagné e l’infirmier Mendelsohn se rendit à 22 h, à Pillon. Il y trouva une ambulance allemande en fonctionnement. Le médecin chef allemand le reçut correctement mais déclina ses offres de service. Il lui fit visiter deux de ses salles où il y avait 50 blessés. D'après les dires des femmes de Pillon, employées à cette ambulance, qui purent causer avec le médecin-auxiliaire Piethes il y aurait à Pillon, répartis dans quatre grandes fermes, environ 400 blessés allemands.
Les soldats allemands avaient, dans la matinée, pillé complètement Pillon et mis le feu à une partie du village. Dix sept maisons brûlaient.
Le médecin-auxiliaire Piethes et l’infirmier Mendelsohn purent revenir à Saint-Laurent / Othain sans incident.
11 août
Les 1 et 2° bataillons conservent leurs emplacements de la veille. Le 3° bataillon reste à Delut. Le général Dejaille, commandant la 7° Brigade a accordé aux Allemands, sur leur demande, un armistice de 24 h pour relever leurs blessés et enterrer leurs morts dans la région de Mangiennes. Cet armistice n’intéresse pas le 120° RI. Durant toute la journée, aucun ennemi n’est en vue sur le front du Régiment.
Le Gl de Brde prescrit que le 12 août à 4 h du matin, les positions de défense seront occupées, le 3° Bn viendra à la disposition du Cdt du régiment.
La lisière NE du bois du Grand-Failly , qu’enfin le groupe Michellet du 42° d’Artillerie sera à 4 h 30 épaulé sur un grand front entre St Laurent/Othain et Rupt/Othain, en vue de faire face à une attaque éventuelle d’une Division de Cavalerie signalée dans la région de Longuyon.
12 août
Rien à signaler.
13 août
Forte armée ennemie : 7 000 hommes de toutes armes du côté de la Villette.
14 août
Le Général Gérard commandant le 87° brigade transmet au chef de corps une lettre de félicitations pour la façon brillante dont une partie du 120° RI a pris part au combat du 10 août. Cette lettre est la suivante :
2° Corps d’Armée Livry sur Meuse 13 Août 1914
Etat-Major
1° Bureau 12° 76 GA
Le Général de Division GERARD
Commandant le 2° Corps d’Armée
à Monsieur le Général CORDONNIER
Commandant la 87° Brigade d’Infanterie
s/c de Monsieur le Général Commandant la 4°
Division d’Infanterie
Pendant la première période de la couverture, période pendant laquelle vous commandiez le détachement de Damvilliers , en attendant que vous soyez relevés par les éléments du 4° CA, vous avez eu à organiser des positions défensives sur les côtes de Romagne, et à faire la liaison entre le 2° Corps et la place de Verdun.
Je tiens à vous exprimer ma satisfaction pour la manière dont vous avez compris cette dernière mission, d’autre part Monsieur le Général Commandant le 4° CA , que j’ai eu ce matin , m’a prié lui aussi, de vous remercier pour la façon habile et intelligente dont vous avez préparé l’entrée en ligne de la tête de son Corpsd’Armée. Pendant la 2° période de couverture, étant en position sur l’Othain, vous avez fait preuve de coup d’œil et de décision, en déclenchant une vigoureuse contre-attaque dans le flanc de l’ennemi, au moment où celui-ci attaquait sur Mangiennes.
Grâce à cette décision, que vous avez su prendre, grâce aussi à la façon brillante dont s’est comporté le Colonel et une partie du 120°, cette contre-attaque a parfaitement réussi, et l’ennemi a subi de grosses pertes.
Je tiens à vous adresser, à vous personnellement, au Colonel Mangin et aux unités du 120° qui ont participé à cette attaque, mes plus vives félicitations.
Vous voudrez bien les leur communiquer , ainsi qu’à la batterie d’artillerie , dont le tir bien réglé et précis a obtenu des résultats considérables.
Signé : GÉRARD
A Monsieur le Colonel Mangin,
Je suis heureux de vous adresser une copie de cette lettre , faites la figurer dans l’Historique du 120°, elle perpetura dans votre brillant régiment, le premier acte de la guerre de la délivrance de l’Alsace-lorraine, françaises à jamais.
Delut le 14 août.
Le Général commandant la 87° Brigade
Signé : CORDONNIER.
A titre de renseignement.
Une patrouille du 14° Régiment de Hussards, commandée par le Lt Raison a envoyé aux avant-postes du 120°, 2 prisonniers allemands, qu’elle avait faits prisonniers entre Longuyon et Arrancy. Ces prisonniers appartiendraient au régiment de réserve n° 98.
15 août
18 août
Le 120° est relevé par les troupes du 4° CA. Il se rendra ensuite à Flavigny ( 4° compagnie à Iré le Sec )
19 août
le 120° RI reste à Flavigny
20 août
Le régiment stationne à Flassigny.
BELLEFONTAINE
21 août
A 2h, ordre est donné de porter le régiment avant le jour au bois situé à l'Ouest de la cote 303 au sud de Velosnes. Le régiment part à 3h30.
A 9h30, ordre de cantonner à Thonne le long en passant par Villécloye - Montmédy- Petit Verneuil. Il doit dégager le plus tôt possible la route Ire le Sec - Bazeilles (sur Othain) qui appartient au 4ème CA. Il doit en outre céder le pas aux éléments de la 7ème brigade de l'artillerie. Le régiment arrive à Thonne le Long à 15h10. Reçoit l'ordre à 16h de se tenir prêt à repartir dans la direction du Nord. A 17h, ordre de se porter à Meix où il doit être couvert vers le Nord par le 147ème.
Départ 18h . Arrivée à Meix à 18h.
21 h , l'avant garde qui devait aller à Bellefontaine, n'avait pas encore traversé Meix.
D'après les habitants de cette localité avait été occupée la veille au soir par un détachement mixte du corps colonial qui en serait reparti dans la matinée pour St Vincent. Le régiment cantonne à Meix dont il garde les issues.
Ci-dessus copie du rapport adressé au commandement au sujet de la journée du 22 août
22 août
Dans la nuit du 21 au 22 août, le 120ème régiment s'était conformément aux ordres reçus installé en cantonnement d'alerte à Meix devant Virton.
Le 22 août à1h, il reçut l'ordre de se porter dans la direction de Lahage Bellefontaine Tintigny formant l'avant garde d'une colonne de la 4ème division d'infanterie placée sous les ordres de Mr le Général Rabier.
La tête du 120ème régiment devait quitter Meix à 5h. Bellefontaine avait été occupée la veille au soir par le 19° Régiment de chasseurs à cheval. Le général commandant la 87ème brigade marchait avec le 120ème.
Le régiment quitte Meix dans la formation suivante:
- 2ème bataillon: avant garde départ à 5h
- Puis 3ème bataillon, 1er bataillon, CHR.
La tête du 3ème bataillon quittant Meix à 5h20. Le TE (ou TC ? ou PC ?) sous les ordres du Commandant Schlener fut maintenue à Meix sous la garde d'un peloton de la 3ème Cie.
L'escadron divisionnaire dépassa le 2ème bataillon dans le Bois de Meix vers 5h30 et établit la liaison avec le 19ème chasseurs encore à Bellefontaine.
A 7h15, le 2ème bataillon atteint Bellefontaine. Le 19ème chasseurs à cheval en tenait les issues. Il faisait connaître que Tintigny était occupé par l'ennemi (env 1500 hommes d'infanterie), que d'après un prisonnier 3 (ou 2) régiments d'infanterie environ se trouvaient dans la région de Ste Marie. Il ajoutait que les troupes du corps d'armée colonial occupait St Vincent.
En conséquence la 6ème Cie (cap Bezy) et la section de mitrailleuses Dickson occupèrent face à Tintigny les abords Nord de Bellefontaine. La 8ème Cie se porta vers le petit bois situé sur la route de Bellefontaine à Ste Marie (1000 m du calvaire). ouverte dans la direction de Ste Marie et de Fange dessus le Plan.
La 7ème occupa la lisère Nord-Ouest du Bois de Bellefontaine. La 5ème restait disponible au calvaire.
Le gros de la colonne était maintenu à l'abri des vues au Sud du mouvement de terrain cote 304 (1200 à 1500 m au sud du calvaire).
A 8h50 le général commandant la 87ème brigade donne l'ordre suivant:
" Un bataillon du 120ème poussera vers Tintigny jusqu'à Ansart, un autre se portera sur la route de Tintigny à Etale à hauteur de Ham. L'autre bataillon se placera à l'Ouest de la route Bellefontaine- Tintigny à 500m environ de cette route et faisant face à l'Est. La division se maintiendra ainsi en halte gardée, l'artillerie sur la route de Bellefontaine - Tintigny. L'escadron divisionnaire éclairera cette halte gardée dans la direction Villers sur Semoy et Harinsart ainsi que vers la station de la Sainte-Marie."
Les 3 chefs de bataillons se trouvaient à ce moment réunis au calvaire auprès du commandant le régiment. Celui-ci donne en conséquence de l'ordre ci-dessus l'ordre verbal suivant:
" Le 2ème bataillon se portera sur Tintigny en prenant un front très large. La section de mitrailleuse Lt Joulé est mis à sa disposition. Une patrouille de l'escadron divisionnaire est également à sa disposition pour assurer la liaison avec les troupes coloniales qui sont à St Vincent et surveiller vers le flanc gauche du 2ème bataillon. Le 3ème bataillon couvrant le flanc droit du précédent dans la direction générale Poncelle Sainte Marie se portera sur le petit bois situé à 1000 m env à l'Est de Bellefontaine (sur la route Bellefontaine- Ste Marie) et de là sur Fange dessus le Plan, direction générale Han. L'escadron divisionnaire éclairant vers Poncelles et Han.
Le 2ème bataillon prononcera son mouvement sur Tintigny lorsque le 3ème bataillon pourra dépasser la route Bellefontaine-Ste Marie. Le commandant du régiment lui donnera le signal de l'offensive. Le 1er bataillon restera provisoirement à la disposition du commandant le régiment sur les routes Bellefontaine - Ste Marie (300 m à l'Est du calvaire)."
A 9h15, le 3ème bataillon marchant échelonné la droite en arrière dans l'ordre suivant: 10ème Cie, 11ème, 12ème et 9ème, franchit la route de Bellefontaine-Ste Marie. Sa formation de combat est la suivante: chaque Cie a 2 sections en ligne, 2 en 2ème ligne (500m en arrière).
Au 2ème bataillon (Deslions) les dispositions suivantes sont prises.
La 6ème Cie (Bezy) laisse 2 sections à l'occupation d'un long mur d'enceinte qui marque la lisière Nord Est (????) de Bellefontaine. Elle a porté ses deux autres sections dans la direction de Tintigny en suivant les abords de la grand route. 1er objectif: la ligne de côte à 700m des lisières de Bellefontaine.
La 7ème partant de la Rosière en direction des abords Sud Ouest de Tintigny.
La 8ème part du mouvement de terrain 364, 500m environ à l'Est du calvaire et prend pour objectif le bois de sapins à 800m au Nord de son point de départ et à l'Est de la route Bellefontaine-Tintigny.
La 5ème Cie suit les abords Est de la route Bellefontaine-Tintigny prête à appuyer les 5ème et 6ème (ou 8ème ?).
La section de mitrailleuse est établie à la sortie Nord de Bellefontaine près du mur d'enceinte. La section de mitrailleuses Joulé est à la Rosière.
A 9h30, le 2ème bataillon se porte en avant accueilli presque aussitôt par un feu violent d'infanterie partant des crêtes boisées au Sud Ouest de Tintigny et des abords Sud de Tintigny. Les compagnies s'arrêtent et ripostent au feu de l'ennemi. La 5ème entre en ligne entre les 6ème et les 8ème.
La Cie du génie 2/2 est chargée de reformer l'occupation de la lisière Nord de Bellefontaine et celle de la lisière Est.
La 10ème s'engage pour appuyer l'action de la 8ème.
A droite l'escadron se replie derrière l'infanterie du 3ème bataillon.
L'ennemi débouche des fonds du ruisseau du Plan et contre attaque. Le 3ème bataillon arrête cette contre attaque, en engageant les 11ème, 12ème et 9ème Cies.
Le combat se développe rapidement et violemment entre Bellefontaine et le Bois à l'Ouest. L'artillerie ennemie établie vers Ansart et vers Han entre en action vers 9h45 et balaye de son feu tout le front des 2ème et 3ème bataillon.
A 9h45 le commandant le régiment donne ordre à Boucheron-Séguin "ne pas dépasser la route Bellefontaine-Ste Marie et couvrez vers l'Est l'artillerie qui va venir s'engager aux abords du village.
A 10h25 toujours pas d'appui d'artilletrie (2ème et 3ème bataillon sont immobilisés).
Le 1er bataillon arrive à l'intersection des routes Lahage-Bellefontaine et Croix-Rouge-Bellefontaine. Il est en formation ouverte en losange. En queue de losange marche la 3ème Cie avec le drapeau.
Sur tout le front de l'ennemi (infanterie et artillerie), le feu devient de plus en plus intense; les 2ème et 3ème bataillons non encore appuyés par notre artillerie sont immobilisés. Les attaques de l'ennemi venant du ruisseau du Plane progressent sur la droite de Holstein qui est rejeté des bois qui sont au Nord de la route Bellefontaine-Ste Marie
Le 2ème bataillon est également attaqué par de fortes colonnes ennemies débouchant du château Villemont et marchant vers la Rosière.
Notre artillerie intervient et son action soulage l'infanterie. Mais celle-ci aurait déjà subi des pertes sérieuses.
Le 3ème bataillon a perdu son chef. La 10ème Cie est séparée du bataillon. Le 3ème bataillon se replie lentement. L'ennemi garnissait les lisières Ouest du bois de Tintigny.
10h45: ordre est donné à Bucheron de couvrir le flanc droit du 120ème et d'interdire à l'ennemi le débouché des lisières Ouest du bois de Tintigny au Nord et au Sud de la route Bellefontaine-ste Marie. Les Cies Guilbert et Dorut se portent face à ces lisières sur le front marqué par les cotes 369.
Vers midi, la 1ère Cie défend au Nord Est du calvaire entre Bellefontaine et la route de Ste Marie.
Le combat se poursuit avec violence. L'artillerie ennemie prend sous son feu toute la défense entre Bellefontaine et les bois et arrête tout mouvement offensif. Des obusiers de 105 entrent en action et tirent sur les lisières du village.
A midi un bataillon du 147ème vient appuyer le 120ème.
A 13h, la situation est la suivante:
Le 2ème bataillon tient avec fermeté les Nord Est Nord, et Nord Ouest de Bellefontaine dont l'ennemi est à 3 ou 400m. Le 1er bataillon tient la lisière Nord Est du village sur la ligne des côtes 369 face aux bois.
A ce moment une nouvelle attaque part des fonds du ruisseau de la Plane et des lisières des bois sur notre droite, appuyée par des mitrailleuses et des groupes de fusils mitrailleurs. L'attaque est arrêtée par les feux et l'intervention efficace de notre artillerie d'une part et d'autre part d'une section de mitrailleuse du 147ème placée à proximité de la route de Virton.
Tout le 120ème est engagé, il ne reste plus de réserve; vers 14h tout le front ennemi prononce une nouvelle et violente attaque en particulier aux deux ailes qui sont menacées d'être débordées.
Le 2ème bataillon est chassé des lisières. Il se replie dans le village où des barricades ont été préparées et sont défendues par des sections du 147ème plus quelques isolés du 120ème et du génie.
La défense se poursuit dans le village et aux barricades.
Le commandant Deslions en garde la direction. Le 1er bataillon auquel se sont ralliés des débris du 3è bataillon se replie à la lisière est de Bellefontaine où il tient aux barricades déjà préparées.
Le commandement de ce front est exercé par le cdt Boucheron seguin.
A 14h30 le Lt colonel Mangin et le cdt deslions ralliant de nombreux isolés qui voulaient évacuer Bellefontaine, les portent en avant et à la baïonnette dans les rues du village. La charge est sonnée par le clairon Lamy du 120è (5è Cie) ; les barricades sont réoccupées. L'ennemi est rejeté jusqu'à la lisière Nord de Bellefontaine.
Le Sous-lieutenant Courtois (réserve) blessé au visage et la figure pleine de sang est au 1er rang, le revolver au poing. Cet officier a eu dans toute la journée une attitude magnifiquement impressionnante.
La lisière Nord Ouest est réoccupée. Du côté du 1er bataillon, le capitaine Duplantier entraîne à l’attaque les éléments groupés autour de lui et rejette au-delà des jardins les ennemis qui y avaient pris pied.
L'artillerie ennemie bombarde le village ; plusieurs maisons sont en flammes. Les obus tombent sur les maisons où sont soignés les blessés et qui portent le drapeau de la Croix rouge.
Une nouvelle attaque d'infanterie ennemie a lieu à 15h. Les défenseurs sont chassés des lisières et se replient aux barricades intérieures. Le Cdt Deslions organise une position de repli à 600 m au sud Ouest de Bellefontaine et à l'Ouest de la route qui va à Lahage.
Le Cdt Boucheron-Séguin organise un repli au Sud Est de Bellefontaine pour couvrir la direction de Lahage ; on y regroupe de nombreux isolés du 120ème, 147ème, du génie, des chasseurs à pieds et des soldats coloniaux.
A 15h25 le Lt Colonel Mangin apprend que 3 compagnies des 9ème et 18ème chasseurs marchent à son secours. Il prescrit de tenir coût que coûte sur les positions.
Les trois compagnies de chasseurs arrivent au moment où l'ennemi allait aborder les défenseurs du village. Ordre leurs est donné d'attaquer rapidement, une Cie du 9ème BCP sur le village de Bellefontaine et ses abords Ouest, les deux autres sur les abords Est.
Le village est repris encore une fois et les lisières extérieures réoccupées.
A 16h50, la ligne de défense est composée des lisières extérieures de Bellefontaine et de la ligne des côtes 369 et 360. Les éléments du 3ème bataillon qui se sont repliés dans les bois de Tintigny sont ralliés par les capitaines Thiry et Lecomte et établis au Nord Est de La Hage. Un groupe barre la route Bellefontaine - La Croix Rouge.
L'infanterie ennemie parait épuisée.
L'artillerie ennemie recommence à 17h à bombarder le village, canons de campagne et obusiers.
Situation stationnaire jusqu'à la nuit.
A 19h on entend les clairons ennemis sonner le ralliement et le feu de l'artillerie ennemie cesse.
Des patrouilles sont poussées en avant sur tout le front ou relève et ou rapporte les blessés ou rapportent également des blessés ennemis, des prisonniers non blessés sont faits. Ils donnent les renseignements suivants: l'attaque a été menée par une division du 6ème corps d'armée comprenant 3 régiments d'infanterie, régiment de grenadiers no 10, régiment d’infanterie nos 11 et 38, avec artillerie, ayant comme cavalerie des escadrons du 1er uhlan de la Garde. Les prisonniers disent que leurs troupes ont subi des pertes très sérieuses.
A 20h30, le Général cdt la 87è Brigade fait relever le 120è par 2 Cies du 18è Chasseurs (Cdt Girard) et un bataillon (Cdt Briau) du 147è. Le 120è se rallie et va cantonner à la Hage.
Les pertes sont les suivantes
1) Officiers :
I- Tués : Cdt Holstein, capitaines De Conchy, Bézy, Ballard, Collignon, Lt Gaye, ?? Bernon, S/lt Bruyère
II- Blessés : capitaines de Séré et Dorut, Lts Joulé, Delamthuy, et Hister. S/Lts Keller, Legret , Maillard, Huet de Guerville, Pré, Braun, courtois
III- disparus : capitaines Guilbert et Goguelat. Lts Duquesne et Benoît. S/Lts Blu, St Roman, Fransceki et Gallopin à l’exception du capitaine Goguelat ont dû être laissés sur place
2) Hommes de troupe:
- tués certains 50
- blessés certains 321
- disparus (tués ou blessés laissés sur le terrain de l'ennemi): 502
Tous les officiers ont fait leur devoir.
Un état de proposition de récompenses sera établi et adressé dans les 24 heures.
23 août
A 0 h 30, le Gl Cdt la 4° Division d’infanterie prescrit que les troupes ci-après :
147°, 2 groupes d’Artillerie Divisionnaire, le 120° quitteront la Hage dans l’ordre qui leur a été indiqué ci-dessus à 1 h. La marche s’est effectuée sans incident . La colonne s’établit aux avant-postes N et NE de Gérouville en halte gardée. Le 147° fournissant les avant-postes dans les directions de Meix devant Virton, à la Soie, Bellefontaine.
A 15 h 30 le 120° reçoit l’ordre d’occuper Gérouville et d’en assurer la défense éventuelle. Le 1° Bn avec 3 Cies constituent le soutien d’un groupe AD/4 en batterie au NE de Gérouville, surveillant la direction de Meix devant Virton et Bellefontaine ……..avec un Détachement Colonial qui occupe le Château de la Soie. Le 3° Bn assure la défense du front NO N de Gérouville, le 2° Bn et une Cie du 1°, celui du front E.
A 19 h , ordre est donné de quitter Gérouville à 20 h pour se rendre à Breux par Fagny dans l’ordre ci-après : 1° Cie du 120°, l’AD/4, le reste du 120°. Départ 20 h, marche très lente sans incident.
24 août
Installation de cantonnement à Breux, à 3 h. Le 3° Bn fournit les avant-postes dans les directions de Fagny où il se lie avec la 87° Brde d’Inf., château des Alouettes et poste des Douaniers.
A8 h 30 , 3 Cies du 3° Bn sont établies en avant-postes sur le front Douane, cote 309-poste des Douaniers, en liaison avec la 3° Division d’Inf . ( 72 ° RI ) et constituent la couverture d’un Groupe d’Artillerie, en batterie à 600 m au sud de la Douane, près de la route Breux-Fagny. A 12 h, le 120° a ordre de laisser à la disposition du Gl de Brde les 3 Cies ci-dessus, et de se poster en réserve de Division à Fresnois, où il arrive à 15 h 30.
25 août
A 2 h 30, le Gl de Dn donne l’ordre au 120° d’occuper avec 2 bataillons, 3 et 1°, le front Bois 800 m O, cote 345 à cote 297, encadrant l’AD/4 et en arrière du front Mont Idée…….. qui est tenu par les 9° et 18° Bataillons de Chasseurs. Liaison à 297 avec la 3° DI. Le 2° Bn est maintenu en réserve de Division dans le boqueteau NO de Fresnois.. Poste de commandement du Cdt du Rgt à la cote SO du bois du Petit Verneuil. Une communication téléphonique est établie entre ce poste et celui du Général Cdt le 87° Brde à Anoth.
A 14 h 30 ordre est donné au 120° de se rendre par le carrefour de Tivoli, Chonne les Près et Chauveney le Château à Brouennes . Départ immédiat.
La tête de colonne arrive à Brouennes à 17 h .A ce moment le Corps Colonial poursuivi par l’ennemi se replie sur Lanouilly et au Nord.
Des obus ennemis éclatent sur le bois de Bellon, le 2° Bn s’établit en avant-poste, une Cie à la cote 241 poussant une section au pont de Chauveney, St Hubert avec ordre d’y rester jusqu’à ce que ce front sur la Chiers ait sauté, une Cie sur le mouvement de terrain entre Brouennes et le bois des Pasques, la 4° Cie est à la lisière NE du village. Les 3° et 1° Bn sont en rassemblement vers le Moulin. Sous cette protection les autres troupes de la 4° DI se replient dans la direction de Château des Broselle-Stenay.
A 20 h, le Rgt reçois l’ordre de se rendre à Cervisy, d’y assurer ses distributions et de partir aussitôt après pour Buzancy en refoulant devant lui tous les convois afin d’assurer aux troupes restées sur la rive droite de la Meuse, la faculté de se replier rapidement sur la rive gauche par la route de Laurentville – Buzancy. Un pont de bateaux a été établi à Cervizy, le 120° doit l’utiliser.
26 août
Le Rgt part dans l’ordre 3-2-1. Drapeau au 3° Bn. Au passage du pont un officier d’Etat-Major fait connaître que le RI doit se rendre à Beaufort, à la bifurcation de la route de la route de Buzancy avec celle de Beaufort, un gendarme, attaché au 2° CA, fait connaître qu’il faut se rendre à Beauclair. Le 120° établit son bivouac à 9 h. A 16 h 30 il a ordre de cantonner à Beaufclair, en réserve de la 87° brigade d’Infanterie.
27 août
Les ponts sur la Meuse ont sauté dans la journée du 26 Août. L’ennemi a préparé des ponts de circonstance vers ?? et vers Luzy. On sait qu’il se propose de franchir la Meuse dans la nuit du 26 au 27 .
Le Corps Colonial tient le front de Jaulnay et le terrain aux abords O de Luzy et Cesse.
A 2h 40 l’ordre suivant est donné :
La 87° Brde aura la 18° Bn de Chasseurs à Pieds au SE de la forêt de Jaulnay, au N et près de la route de Beaumont Laneuville.
Le° 120° viendra en réserve de Division dans le front de Dieulit, aux abords de la Bouteille . Il s’y place en formation large et profonde pour éviter les pertes que lui cause l’artillerie . Le poste de Commandement du Régiment doit être à la Bouteille, où se trouve également celui du Général de Brigade. Le 9° Bn de Chasseurs doit venir également aux abords de la Bouteille à la disposition du Gl de Brde Le 120° partira à 3 h
Le 120° Ri fait mouvement à 3 h 45. Il est en place à 7 h. En avant de lui, le Corps Colonial combat sur tout son front. A 7h45, un groupe AD/4 vient s’établir en batterie aux abords de la Bouteille . Le 120° appuie d’environ 700 m au SE en vue d’éviter les coups de l’artillerie
L’ennemi a franchi la Meuse, il a dépassé le village de Luzy et de Cesse, refoulant devant lui un partie du Corps Colonial. L’AD 4 placée à la Bouteille écrase l’ennemi, qui se replie en désordre, vivement poursuivi par les Chasseurs à Pied et les soldats de la Coloniale.
A 10 h 15 le Général de Brigade prescrit au 120° de se porter à la corne NE de la forêt de Dieulit vers le fossé Rigolet et de s’y établir face à Cesse, ses 3 bataillons en ligne à 200m d’intervalle. Pendant ce temps, une lutte d’artillerie s’est établie entre les batteries AD/4 de la Bouteille et des batteries allemandes de la rive droite de la Meuse. Des obusiers allemands sont entrés en jeu , tantôt ils battent systématiquement les lisières de la forêt de Dieulit pour agir sur les réserves qui peuvent s’y trouver . Le mouvement de translation s’effectue sous ce feu de l’artillerie lentement et difficilement.
Un obus tue le Cdt Boucheron-Seguin, le Cne Steff et le Lt Pillardeau, ainsi que 2 hommes et en a blessé plusieurs. Jusqu’à la nuit le régiment est soumis à ce feu des obusiers allemands. A 20 h , la 3° DI appuyée par le 9° Bn de Chasseurs attaque Cesse.
Le 120° reste établi aux lisières de la forêt prêt à toute éventualité. L’attaque sur Cesse ne réussit pas complètement.
Néanmoins, les Allemands évacuent dans la nuit cette localité. Les pertes totales du Régiment dans cette journée sont :
- Officiers tués : 3 - Cdt Boucheron-Seguin
Cne Steff
Lt Pilardeau
Hommes de troupe tués : 3
blessés : 17
Le régiment passe la nuit sur ces emplacements.
28 août
L’ennemi a repassé la Meuse. Les patrouilles du 120° ne constatent plus à Cessé, ni à Luzy que la présence d’isolés, qui les reçoivent à coups de fusil.
Ordre est donné de se maintenir sur place sans s’engager . A 12 h 30, le Gl, Cdt la 87° Bde prescrit au 120° de se rendre à Beaufort où il cantonnera , la surveillance de ce front étant confiée à 2 compagnies de chacun des 9° et 18° Bataillons de Chasseurs. A 16 h, le Rgt s’établit en cantonnement bivouac à Beaufort.
29 août
A 1 h, le Gl Cdt la 87° Bde, prescrit que les 3 corps de cette Brigade, ainsi que le 47° Rgt d’Artillerie quitteront Beaufort par alerte, pour se rendre provisoirement à Nouart. La marche s’effectue dans l’ordre :
47° rgt D’artillerie ; 120° RI ; 18° et 19° Bn de Ch. Le 120° quitte Beaufort à 2 h. La marche est rendue très lente par suite du croisement des colonnes des 2° et 4° Corps d’Armées.. Le Rgt n’atteint Nouart qu’à 5 h 15, il reçoit l’ordre de s’installer en cantonnement d’alerte à Champigneulle, tenue par des unités d’Infanterie St Georges et St Juvin, en liaison avec le 180° Bn de Chasseurs à Lunecourt, où sont les avant-postes de ce Bn, et à Vertel où est son gros. Le Quartier Général de la 87° Bde est à Beffin, avec le 9° Bn de Chasseurs.
L’itinéraire suivi est Barricourt, Bayonnevile, Imécourt,. Le Rgt s’installe à Champigneulle à 10 h 30,. Il est couvert par 2 compagnies et une section de mitrailleuses établie à St Georges sous les ordres du Cdt Deslion, par 2 compagnies et une section de mitrailleuses sous les ordres du Cne Duplantier, établie à St Juvin.
A 12 h , la liaison est établie avec la 7° Dn de Cavalerie, par l’intermédiaire du groupe cycliste de cette Dn, dont une section vient à Champigneulle et par les avant-postes de cette Dn en contact avec les nôtres à St Juvin.
D’autre part , les avant-postes de St Georges sont en liaison avec les 315 et 317° Rgt qui établissent des ouvrages de défense aux abords des Landres.
A 17 h, la liaison téléphonique est établie entre le Rgt de Champigneulle et les avant-postes de St Georges.
30 août
Le régiment passe la journée et se repose .
31 août
A 3 h 45, on reçoit l’ordre du Général cdt la 87° Brigade « prenez les armes de manière à passer à Bellu à 5 h 30 pour continuer sur Morthomme. Vous êtes tête au gros de la Division qui marche sur Buquet au N. Derrière votre 1° bataillon, s’intercaleront au Morthomme 2 groupes AC2. Les CR seront laissés à Morthomme » En conséquence, le départ de Champigneulles a lieu à 4 h 30, dans l’ordre suivant :
- 1, 2, 3 Bn, CHR, drapeau au 3° Bn, trains de combat avec les bataillons.
- La marche a lieu dans les conditions suivantes :
- 1° bataillon tête de gros de la Division.
- 1° groupe AC2, EM, et une Cie du 2° Bn. et un groupe AC2.
- Le reste des 2 et 3° Bn, CHR.
- La marche se poursuit sur route en suivant l’itinéraire : la Morthomme, Briquenay, cote 216 2 km N de Briquel. A partir de là, le Rgt glisse sur Germont par le cheminement situé à l’O de la route Biquel-Germont.
-
A 9 h 15, le Rgt est dans la situation suivante :
1° Bn à Germont, 2° Cie 300 m au SO de Germont, 2° Bn dans le cheminement sus indiqué à 500 m en arrière du 1° Bn et en colonne double très ouverte par ordre du Gl Lejaille, Cdt le gros de la Division.
Le 3° Bn du 120° est en soutien de l’AC2
L’action est engagée sur le front Nord Autruche – Authe.
Dans la région d’Authe, en particulier, se trouvent les 9° et 18° Bn des Chasseurs, sous les ordres du Gl Cordonnier.
A 9 h 15, un officier d’EM de la Dn apporte au Rgt ordre de se rendre à Authe.
Le mouvement s’effectue par la route. Aucun autre point de passage sur la Barne n’ayant été créé.
A 10 h 15 au moment où la tête du régiment allait atteindre Authe, le Général de Division prescrit au régiment de retourner à Germont.
A 10 h 40 le Général de DN, arrête au passage la 3° compagnie, et l’envoie occuper Autruche, abandonnée le 128° Rgt ( 3° DI )
A midi, la 7° Bde ayant occupé Autruche, la 3° Cie rejoint le Rgt à Germont.
A partir de 14 h 30 la 3° Dn d’Infanterie, cède du terrain à l’ennemi, qui la poursuit à coups de canon.
A 15 h20 le Gl Cdt la 4° DI prescrit verbalement au Lt Cl, Cdt provisoirement le 120° d’établir son Rgt en position de repli à Germont et aux abords, et fournir le soutien à 2 groupes d’Artillerie au S de Germont.
Le 1° Bn a ordre d’occuper et d’organiser défensivement le front du village de Germont, et mouvements de terrain à l’ouest.
Le 2° Bn s’établit défensivement sur les hauteurs SE de Germont, sa droite à Bois ??????? servant en même temps soutien au 2° groupe d’artillerie qui doivent s’installer au SE de Germont.
Le 3° Bn qui a été remis à la disposition du chef de corps, est disposé en 2° ligne sur le front, cote 216, lisière N des bois 1500 m NO de Briquel.
A partir de 15 h 25, le 29° Rgt d’Artillerie se replie au S de Germont. Il est suivi par le Génie, le 17° d’Artillerie et les 9° et 18° Bn de Chasseurs. Il ne reste plus sur la rive droite de la Barne, et jusqu’à la nuit, que la 7° Bde d’Infanterie, et un groupe du 29°
L’ennemi n’effectue aucune poursuite et n’atteint pas la Barne.
A la nuit, les 1° et 2° Bn sont en cantonnement, d’abord à Germont avec avant postes de combat sur la Barne. Le 3° Bn est au bivouac sur la route de Briquel-Bouel, dans le petit bois 1500 m NO de Briquenay.
12 septembre
L’avant-garde de la 4° Division constituée sous les ordres du Colonel , commandant la 87° brigade et comprenant le 18° bataillon de Chasseurs, et un groupe d’artillerie s’adjoint au passage à Sermaize le 3° Bataillon du 120° RI, et se porte avec lui sur Alliancelles et il arrive à 9 h. De là, sur Bettancourt , Rancourt à 11 h puis sous le front de Vroil vers 14 h. Le 3° Bataillon vient cantonner le soir à Bettencourt . Quelques rencontres seulement au cours de cette marche par bonds, de cavaliers ennemis qui n’insistent pas.
Les 1° et 2° bataillons, sous les ordres du Lieutenant Colonel quittent Cheminon à 4 h, constituant la tête du gros de la 4° Division. Il se porte d’abord sur Sermaize, y stationne une partie suit jusqu’à 17 h. Le soir, sous une pluie battante, le détachement se porte ensuite sur Nettencourt , de Long à Vroil, où il stationne avec le groupe d’artillerie et le 2° bataillon d’infanterie, pour la nuit.
Comme les jours précédents les distributions arrivent à une heure assez avancée de la nuit. Toutefois, en raison du mouvement offensif l’état moral du Régiment demeure remarquablement élevé. L’ennemi battu est décidément en retraite. Notre armée le poursuit sur tout le front.
13 septembre
Le régiment se répartit comme il a été dit :
le 1° bataillon se porte avec le Colonel commandant la 7° Brigade qui a sous ses ordres 2 bataillons du 91° Régiment d’infanterie. Le 1° Bataillon du 120° RI, un groupe de l’artillerie de par Mettencourt, la maison forestière sur le Chatelux pour y prendre une position de flanc-garde face à l’Est. Ce mouvement s ‘exécute sans difficultés et sans incident. Le soir le 1° Bataillon vient cantonner à la Neuville aux Bois. Le 2° Bataillon laissé tout d’abord avec le Lieutenant-Colonel en réserve générale avec un groupe d’artillerie et la Compagnie du Génie Divisionnaire à Vroid, se porte sous le commandement de cet officier supérieur dès 9 h du matin également par Velincourt, Le Chatelier sur Vieil Dampierre pour constituer un flanc-garde fixe face à l’Est. Le soir le Bataillon cantonne à Vieil Dampierre. Le 3° Bataillon continue à faire partie du détachement du Colonel, commandant la 87° Brigade et constitue tout d’abord un flanc-garde fixe à Sommeilles avec le 2° Bataillon de Chasseurs, d’un groupe d’artillerie, puis vient coucher le soir à Vieil Dampierre. Le Régiment reçoit ce jour 7 civils réservistes, ce qui permet de porter les compagnies à l’effectif moyen de 270 hommes.
14 septembre
Le Corps d’Armée formant une seule colonne , 3 divisions en tête continuant sa progression vers le Nord. Le 120° RI, ordre de marche : 1° Bataillon…2° et 3° Bataillon forment l’élément de tête de la 4° Division. Une marche très lente, les différents éléments venus de l’Est ou de l’Ouest entrent dans la colonne sur l’heure de passage au point initial prévu par l’ordre conduisant le Régiment à Daucourt. Le régiment qui est parti de Vieil Dampierre à 7 h à Daucourt, à midi à Ste Marie, à 18 reçoit à ce moment l’ordre de cantonner en cantonnement d’alerte à Noiremont
15 septembre
La marche sur le Nord est reprise . Le Régiment encadrant l’artillerie du corps se porte sur Vienne la Ville, fait un premier arrêt au Sud de ce point, halte gardée, le 3° bataillon face au Nord-Est.
A 174, un bataillon face au Sud de 174. Le 1° bataillon progressant avec l’artillerie du corps à laquelle il continue à servir de soutien.
A 9 h, les 2° et 3° Bataillons sont dirigés sur la Renarde, où le Régiment s’était reconstitué en entier, avec le 1° Bataillon.
Ordre est donné au Lieutenant-Colonel de progresser par Vienne le Château à travers les Bois de la Gruerie pour attaquer Binarville par l’Est et le Nord-Est.
Tandis que le 1° Bataillon progresse avec l’artillerie de Vienne le Château sur le « pavillon » Nord 1500 mètres au Nord de Vienne le Château , les autres bataillons par la Harazée, la Fontaine aux Charmes, s’avancent sur Binarville , puis à partir de la Fontaine aux Charmes obliquent vers le Nord-Est pour pousser le Bataillon sur la côte 212 puis Binarville, le31° bataillon sur 198 , la Palette, Binarville , le 1° Bataillon s’étant rendu au même moment que le Lieutenant –Colonel à la Fontaine aux Charmes, constitue à ce moment la réserve du Régiment, mais la marche sous bois par une pluie (lente et difficile) violente et glaciale avec des chemins à peine ouverts, est lente et difficile. Le Régiment marche par colonne par deux.
A 16 h, le 2° Bataillon arrive à l’Est, à hauteur de 218. Le 3° Bataillon poursuit sa marche au Nord sur 198.. Le 1° Bataillon est tenu à l’intérieur des bois en réserve. A ce moment, sous les appels pressants du Général commandant la 3° Division, qui lutte desesperement à Servon, et qui cherche à détourner sur Binarville l’attention de l’ennemi. Le Lieutenant-Colonel précipite l’attaque du 2° Bataillon . Cette attaque partant du fond du ravin assez profond et ayant à grimper une côte difficile au sommet de laquelle se trouve l’artillerie à 212 et l’infanterie ennemie. Les […. ] échangés ne suffisent pas. En vain, les officiers s’efforcent d’entraîner leurs hommes jusqu’à l’artillerie ennemie. Les soldats mitraillés par l’artillerie et les mitrailleuses presque à bout-portant, ne peuvent arriver jusqu’à la batterie ennemie et, quand successivement le Capitaine Vogel, commandant la 8° compagnie ( blessé), le Sous-Lieutenant Leclerc, chef de section à la 1° compagnie, le Lieutenant Charrue ont été blessés, l’effort du Bataillon, pourtant renforcé par 3 Compagnie du Bataillon Mobile, les hommes sont ramenés dans le ravin. L’attaque du 3° Bataillon au Nord-Est de Binarville, retardée par les difficultés du terrain, ne se produit que 2 heures environ après celle des 2° et 3° Bataillons.
Par 3 fois, le Commandant Lecomte entraîne ses hommes à un assaut à la baïonnette contre les tranchées allemandes. Français et Allemands subissent de grosses pertes. Finalement, chacun garde ses positions. Le Régiment passe la nuit dans les bois de la Gruerie.
16 septembre :
Journée d’attente face à l’ennemi. Le 3° bataillon ferme le secteur du Nord au Sud de 198. Le 1° bataillon secteur du Centre entre 212 qui est à l’Est de l’ennemi près de la Fontaine. Le 2° bataillon plus au Sud face au Nord-Ouest, en liaison avec le 147° RI ; Quelques coups de canon de 212 échangés, des coups de feu avec les armées. Le Régiment couche encore dans le Bois, difficilement ravitaillé en vivres, en raison du mauvais temps et des communications tout à fait précaires.
17 septembre
Même situation que la veille , le Régiment reste sur ses positions face à l’ennemi, des deux côtés l’on se retranche toutes les patrouilles entrent en contact, « échangent des coups de feu, de fusil, et ne paraissent pas produire beaucoup d’effet, ceci d’un côté, comme de l’autre.
Dans l’après-midi, l’artillerie française canonne Binarville . Le soir, forte pluie qui se prolongera toute la nuit , et rendra la situation au bivouac particulièrement pénible.
Bilan ( des 3 jours derniers jours) : 13 tués
29 blessés
93 disparus
18 septembre
Au matin à 5 h, le Lt Cl est informé qu’un Rgt de la 3° Dn va venir relever immédiatement dans les bois de la Gruerie. En fait le mouvement du Rgt de relève (128° RI ) rendu particulièrement difficile par l’état déplorable des chemins des bois, se poursuit de 4 heures, heure à laquelle les dernières unités du 120° peuvent enfin se reporter sur un lieu de rassemblement provisoire imposé au Rgt ( La Harazée)
C’est à 16 h seulement que la dernière Cie du 120° fait son entrée dans la Harazée. Les cantonnements prescrits pour le soir sont les suivants :
un Bataillon à la Harazée, 2 Bn à la Placardelle, mais au moment où les deux Bn se mettent en marche sur la Placardelle, ce dernier village se trouve battue par l’artillerie allemande ( canons de 77 et gros obusiers )
La situation paraissant dangereuse ( à maintenir)
Le Lt Cl demande de maintenir provisoirement les trois Bn à la Harazée, et obtient l’approbation de cette mesure, qui est maintenue pour la nuit.
Bonsoir à tous,
Toujours dans mes recherches, et pour faire avancer mon site : http://phmichel.freesurf.fr
sur les combats de sept 14 dans le secteur de Vitry le françois, je recherche les extraits de JMO sur les 6 jours de la bataille de la Marne des éléments suivants :
2ème C.A. (Général Gérard) E.M. à Giffaumont. 26N102-105
3ème D.I. (Général Cordonnier) 26N264-265
5ème Bde (Col. Puis Général Toulorge) 26N497
72ème R.I. (Col. Monterou le 12/9) 26N659 (Maurupt et Pargny)
128ème R.I. 26N686
6ème Bde (Général Carré) 26N497
Favresse – Haussignemont - Blesme)
51ème R.I. 26N643
87ème R.I. (Col. Rauscher - Cdt Imard +8.9.14) 26N667
272ème R.I. 26N734 (secteur des petites Perthes 8-9 sept)
4ème D.I. (Général Rabier) 26N266-267
7ème Bde (Gal Lejaille blessé le 9/9 puis Col. Blondin) 26N497
91ème R.I. (Col Blondin <9/9) 26N668
147ème R.I. 26N695
328ème R.I. 26N751 (vers Perthes puis déplace à l’ouest)
8ème Bde 26N497
45ème R.I. 26N634
148ème R.I. 26N696
87ème Bde (Colonel Mangin) 26N521
120ème R.I. (Lt-Colonel Girard) 26N683
9ème B.C.P. (Commandant Guedeney) 26N818
18ème B.C.P. (Commandant Brion) 26N821
Si par un heureux hasard certains d'entre vous avaient ça ;o)
Merci bcp.
Phil
fbotte
Re: JMO de sept 14
j'espere que vous aurez bien reçu le JMO et que vous pourrez l'exploiter.
Sinon laissez moi votre email, et je vous le passe de manière plus horthodoxe........
Et bravo pour votre site
François Botté
[email protected]
Bonsoir à tous,
Toujours dans mes recherches, et pour faire avancer mon site : http://phmichel.freesurf.fr
sur les combats de sept 14 dans le secteur de Vitry le françois, je recherche les extraits de JMO sur les 6 jours de la bataille de la Marne des éléments suivants :
2ème C.A. (Général Gérard) E.M. à Giffaumont. 26N102-105
3ème D.I. (Général Cordonnier) 26N264-265
5ème Bde (Col. Puis Général Toulorge) 26N497
72ème R.I. (Col. Monterou le 12/9) 26N659 (Maurupt et Pargny)
128ème R.I. 26N686
6ème Bde (Général Carré) 26N497
Favresse – Haussignemont - Blesme)
51ème R.I. 26N643
87ème R.I. (Col. Rauscher - Cdt Imard +8.9.14) 26N667
272ème R.I. 26N734 (secteur des petites Perthes 8-9 sept)
4ème D.I. (Général Rabier) 26N266-267
7ème Bde (Gal Lejaille blessé le 9/9 puis Col. Blondin) 26N497
91ème R.I. (Col Blondin <9/9) 26N668
147ème R.I. 26N695
328ème R.I. 26N751 (vers Perthes puis déplace à l’ouest)
8ème Bde 26N497
45ème R.I. 26N634
148ème R.I. 26N696
87ème Bde (Colonel Mangin) 26N521
120ème R.I. (Lt-Colonel Girard) 26N683
9ème B.C.P. (Commandant Guedeney) 26N818
18ème B.C.P. (Commandant Brion) 26N821
Si par un heureux hasard certains d'entre vous avaient ça ;o)
Merci bcp.
Phil
fbotte
Re: JMO de sept 14
Bonsoir,
Merci bcp François, il y a de la lecture !
Je vais coller le tout dans un fichier, je pense que ça devrait être bon.
Si pb, je vous enverrai un msg.
Re re Merci
Philippe
Merci bcp François, il y a de la lecture !
Je vais coller le tout dans un fichier, je pense que ça devrait être bon.
Si pb, je vous enverrai un msg.
Re re Merci
Philippe
Re: JMO de sept 14
Bonjour François,
Snif ! J'ai lu le JMO que vous m'avez transmis, et... dommage pour moi, il manque justement les journées du 5 au 11 sept 14.
J'ai récupérée la journée du 12.
Si par un heureux hasard, vous avez dans vos documents ces journées, je suis évidemment preneur
Merci bcp pour tout le document.
Cdt.
Philippe
Snif ! J'ai lu le JMO que vous m'avez transmis, et... dommage pour moi, il manque justement les journées du 5 au 11 sept 14.
J'ai récupérée la journée du 12.
Si par un heureux hasard, vous avez dans vos documents ces journées, je suis évidemment preneur
Merci bcp pour tout le document.
Cdt.
Philippe