Saint-Cyr — 91e promotion, dite « du Centenaire de l’École » 1906~1909

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Rutilius
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Re: Saint-Cyr — 91e promotion, dite « du Centenaire de l’École » 1906~1909

Message par Rutilius »

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Bonsoir à tous,

École spéciale militaire de Saint-Cyr

91e promotion, dite « du Centenaire de l’École » (1906~1909)


■ Classement d’admission.

Journal officiel du 30 septembre 1906, p. 6.633.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6237136n/f13.item

Journal officiel du 3 octobre 1906, p. 6.710 – Premier errata.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6237139w/f2.item

Journal officiel du 13 octobre 1906, p. 6.895 – Second errata.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62371498/f11.item


■ Boursiers.

Journal officiel du 24 novembre 1906, p. 7.821.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6252249m/f13.item


■ Classement de sortie.

Journal officiel du 14 août 1909, p. 8.765.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6248929v/f9.item


■ Nominations au grade de sous-lieutenant et affectations.

• Décret du 11 septembre 1909 – Infanterie : Journal officiel du 16 septembre 1909, p. 9.485.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456720k/f9.item

• Décret du 14 septembre 1909 – Infanterie coloniale : Journal officiel du 18 septembre 1909, p. 9.567.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456722d/f11.item

• Décret du 13 septembre 1909 – Cavalerie : Journal officiel du 16 septembre 1909, p. 9.488.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456720k/f12.item
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Saint-Cyr — 91e promotion, dite « du Centenaire de l’École » 1906~1909

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

De TOUCHET Antoine Charles Marie Jules

Né le 3 février 1886 à Paris (VIIe Arr.) (Registre des actes de naissance du VIIe arrondissement de Paris, Année 1886, f° 28, acte n° 164). Arrêté par la Gestapo dans le Calvados en Mai 1944, emprisonné et torturé à la maison d’arrêt de la ville, et fusillé avec 86 autres résistants dans la cour de la prison, le 6 juin 1944, jour du débarquement allié en Normandie.

Fils de Gabriel Victor de TOUCHET, né le 13 juin 1851 à Abbeville (Somme), officier de cavalerie, et d’Alexandrine Jules Anne Marie HENNECART, née vers 1862, son épouse.

Époux de Marie Brigitte de MAC-MAHON, avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (VIIe Arr.), le 11 mars 1925.


Carrière militaire

Classe 1906, n° 408 au recrutement de Caen.

Admis en Octobre 1906 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours ouvert la même année. 91e promotion, dite « du Centenaire de l’École » (1906~1909). Classé 253e sur 270 élèves admis à l’issue dudit concours ; alors affecté au 4e Régiment de chasseurs à cheval (J.O. 30 sept. 1906, p. 6.633 et 6.636).

Arrivé au corps le 10 octobre 1906 ; matricule n° 3.102.

Promu brigadier le 23 mars 1907.

Arrivé à l’école le 17 octobre 1907 ; maréchal des logis le même jour.

Classé 206e sur 261 élèves à l’issue des examens de sortie de l’école (J.O. 14 août 1909, p. 8.765).

Par décret du 13 septembre 1909 (J.O. 16 sept. 1909, p. 9.488), nommé au grade de sous-lieutenant à compter du 1er octobre 1909. Affecté au 19e Régiment de chasseurs à cheval.

A sa sortie de l’École d’application de cavalerie, affecté au 3e Régiment de chasseurs à cheval par une décision ministérielle du 8 août 1910 (J.O. 9 août 1910, p. 6.898).

Par décret du ... (J.O. ..., p. ...), promu au grade de lieutenant à compter du 1er octobre 1910.

Par ordre du 6 octobre 1914, cité à l’ordre du 13e Corps d'armée dans les termes suivants :

« Depuis le début de la campagne, a fait preuve d’une activité exceptionnelle en reconnaissance chaque jour. S’est distingué dans les missions successives qui lui ont été confiées. Ayant eu son cheval tué sous lui, a continué sa reconnaissance. »

Passé à l’aéronautique militaire ; détaché le 10 février 1915 à la Réserve d'aviation de St-Cyr pour y suivre une formation d’observateur.

Affecté le même mois comme observateur à l’Escadrille M.S. 23.

Au cours d’une mission, fait prisonnier le 2 mars 1915, à Hervilly (Somme), à l’Est de Péronne, avec le caporal-pilote Louis MOUTHIER, ce dernier ayant été contraint de poser son Morane-Saunier par suite d’une panne de moteur.

Interné à Halle-sur-Saale (Saxe, Allemagne), puis à Mayence (Rhénanie-Palatinat, Allemagne). Transféré le 24 avril 1916 à Friedberg (Hesse, Allemagne).

Par décret du 29 septembre 1918 (J.O. 30 sept. 1918, p. 8.543), promu au grade de capitaine à compter du 24 septembre 1918.

Rapatrié d’Allemagne le 7 janvier 1919.

Détaché le 10 juillet 1919 à la Commission de contrôle télégraphique de Paris.

Rentré au dépôt du 3e Régiment de chasseurs à cheval le 3 septembre 1919.

Par ordre n° 23.208 du 20 octobre 1919, cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 7 janv. 1920, p. 225) :

« DE TOUCHET (Antoine-Charles-Marie-Jules), lieutenant au 3e rég. de chasseurs : officier de reconnaissance d’une très grande valeur. Le 22 août 1914, a pénétré avec sa reconnaissance dans les lignes ennemies et a envoyé des renseignements très importants. Le 25 août, bien qu’ayant eu son cheval tué et que le cavalier qui l’accompagnait eût été blessé, réussit néanmoins à rapporter les renseignements demandés. » (Croix de Guerre avec étoile de vermeil).

Détaché à la Mission britannique près le Gouvernement français, sise au 4 bis, boulevard des Invalides, à Paris (VIIe Arr.) ; rejoint son poste le 1er mai 1920.

Par décision ministérielle du 5 juin 1920 (J.O. 8 juin 1920, p. 8.236), affecté pour ordre au 6e Régiment de dragons, étant maintenu en situation de détachement.

Par décision ministérielle du 22 avril 1921 (J.O. 26 avr. 1921, p. 5.070), affecté au 13e Régiment de dragons (Service). Détaché au Service des renseignements (Levant).

Par décision ministérielle du 8 octobre 1921 (J.O. 10 oct. 1921, p. 11.657), affecté pour ordre au 1er Régiment de cavalerie du Levant.

Campagne au Levant du 16 juillet 1921 au 22 juin 1922.

Par décision ministérielle du 23 octobre 1922 (J.O. 25 oct. 1922, p. 12.521), par suite de la dissolution du 1er Régiment de cavalerie du Levant, affecté au 12e Régiment de spahis (Régularisation).

Après avoir été rapatrié du Levant, par décision ministérielle du 7 mai 1923 (J.O. 10 mai 1923, p. 4.566), affecté au 24e Régiment de dragons (Service).

Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec étoile de bronze ; Médaille commémorative de Syrie-Cilicie.

Par décision ministérielle du 21 décembre 1923 (J.O. 25 déc. 1923, p. 12.008), nommé acheteur au Dépôt de remonte d’Alençon et classé à l’État-major particulier (Service).

Par décision ministérielle du 23 décembre 1924 (J.O. 25 déc. 1924, p. 11.316), par suite de la dissolution du Dépôt de remonte d’Alençon, affecté au Dépôt de remonte de Paris en qualité de chef du Service régional des remontes de la IIe Région militaire, en résidence à Amiens (Service).

Par décision ministérielle du 9 novembre 1925 (J.O. 10 nov. 1925, p. 10.822), affecté au Dépôt de remonte d’Angers en qualité de chef du Service régional des remontes de la Ve Région militaire, en résidence à Orléans.

Par décision ministérielle du 23 février 1926 (J.O. 25 févr. 1926, p. 2.591), affecté pour convenances personnelles au Dépôt de remonte de Caen en qualité de capitaine-acheteur.

Par décision ministérielle du 20 novembre 1930 (J.O. 25 nov. 1930, p. 13.041), placé en situation de disponibilité pour une période de 5 ans à compter du 10 décembre 1930 ; maintenu à l’État-major particulier, étant rattaché au 7e Régiment de chasseurs à cheval, à Evreux.

Par décret du 21 juin 1934 (J.O. 24 juin 1934, p. 6.256), promu au grade de chef d’escadron à compter du 25 juin 1934 (2e tour). Maintenu en disponibilité.

Par décision ministérielle du 27 septembre 1934 (J.O. 30 sept. 1934, p. 9.997), admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er novembre 1934. Se retire à Caen, au 15, place Saint-Sauveur.

Rappelé à l’activité le 25 août 1939 au Centre de mobilisation de cavalerie n° 3, à Evreux.

Démobilisé le 22 août 1941 par la gendarmerie de Caen.

Rejoint alors le réseau de renseignements militaires Alliance, fondé par le chef de bataillon breveté Georges Augustin LOUSTAUNAU-LACAU – officier qui avait été rappelé à l’activité par un décret du 28 septembre 1939 (J.O. 20 oct. 1939, p. 12.495) (*) –, travaillant avec l’Intelligence Service britannique. Devient informateur du secteur de l’agglomération caennaise.

Membre de l’Organisation de résistance de l’armée (O.R.A.), créée le 31 janvier 1943 ; adjoint au chef de l’Armée secrète dans le département du Calvados.

Cité à titre posthume à l’ordre de l’armée dans les termes suivants :

« Ancien officier des remontes en retraite, ayant fait dans la cavalerie et dans l’aviation les guerres de 1914~1918 et 1939~1940, est entré volontaire au service de renseignements "Alliance" en novembre 1941 pour y participer aux combats de la délivrance. Cumulant les fonctions d’agent de recherche du réseau et celles d’adjoint au chef départemental de l'armée secrète, s’est acquitté de cette double mission avec beaucoup de courage et de conscience. Arrêté par la Gestapo en Mai 1944, a été fusillé à la prison de Caen, le 6 juin 1944, jour du débarquement. Par son sacrifice est un de ceux qui ont ouvert la route à la victoire. »

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(*) École spéciale militaire de Saint-Cyr, 97e promotion, dite « de Montmirail » (1912~1914).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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