Bonsoir,
La lecture des documents de synthèse pourrait faire croire que cette dernière offensive des trois Divisions du XVe C.A en date du 4 novembre 1918 a, somme toute, été assez facile obtenant des résultats sur un ennemi à bout de ressources.
Apparence trompeuse!
En effet, du 22 au 28 octobre 1918, l'ennemi multiplie ses travaux de défense du Canal de la Sambre et cherche à anéantir les préparatifs français en déployant toutes les ressources de son artillerie (jusqu'au calibre de 24 cm Marine à longue portée). Pendant ces sept jours, la région d'Etreux est soumise à de très violents bombardements par obus toxiques et explosifs qui causent de très graves pertes aux 7e et 13e B.C.A ainsi qu'au 227e R.A.C. Les évacuations d'intoxiqués sont alors très nombreuses car l'ennemi privilégie l'emploi de l'ypérite pour neutraliser des zones entières et pour empêcher la mise en place de l'artillerie française. Le 1er Groupe du 227e R.A.C est particulièrement touché, son état-major est réduit à un officier valide et 4 canons de 75 sont détruits par le feu ennemi.
Cette dernière offensive fut donc très dure.
Le 11 novembre 1918 au matin, le colonel Verguin résume sur une feuille de brouillon les pertes de l'A.D 46 depuis le 29 septembre précédent. L'A.D 46 est alors forte de trois groupes de 75 et d'un groupe de 155 C.
Ce document, ensuite mis au propre par les secrétaires, résume toutes les difficultés du dernier mois de la Grande Guerre.
La presque totalité des pertes de l'infanterie comme de l'artillerie a été causée par l'action de l'artillerie, surtout des obus à gaz dont l'ypérite, sans oublier la grippe espagnole qui exerce ses ravages sur les organismes de jeunes hommes à bout de force, la mitrailleuse, malgré le nombre important des engins employés en fin de guerre, n'est la cause que de moins de 10% des pertes et le fusil compte presque pour rien dans ce sinistre bilan.
Voici le document établi par le colonel Verguin:
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Cordialement,
Guy François.