25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

bernard berthion
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par bernard berthion »

Bonjour,

il y a 91 ans débutait sous la pluie l'offensive de Champagne, d'Auberive à Massiges .

Depuis 5 jours déjà, sur ce front de 25 km, l'artillerie de la II° ( Pétain ) et IV° ( de Langle de Cary ) Armées françaises tirait sur les tranchées et les arrières de la 3° ( von Einem ) Armée allemande : 1150 pièces de 75 ( une batterie par 100 mètres et 1000 coups par pièce de 75 et par jour ), 900 pièces lourdes de tout calibre, trains blindés à canons à longue portée, mortiers de tranchée de 58 et de 240 . Bénéficiant d'un temps splendide permettant l'observation, 3 millions d'obus légers et lourds furent tirés .

Ce 25 septembre 1915, parmi des milliers d'autres combattants, le capitaine Jules Bertrand était tué à l'Epine de Védégrange .

Cordialement BB
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garnier jean pierre
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par garnier jean pierre »

Bonsoir

Respect à Jules.
Je ne connais pas l'épine de védégrange.

Est-il passé devant la vierge aux abeilles ?
Cdlt

Marsouin JP
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JPG08
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par JPG08 »

Bonsoir

La vierge aux abeilles se trouve à Massiges, l'épine de Vedegrange à l'ouest de l'actuel monument de Navarin.
Cordialement, ;)
JPG :hello:
loic1386
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par loic1386 »

Bonsoir,

mon GP a été blessé ce jour là, il servait au 8ème BCP qui était placé dans le secteur d'Auberive.

En témoignage, voici le compte rendu des opérations du 25, 26 et 27 septembre, extrait du JMO :

« Le 25 septembre à 2h le Bataillon était rassemblé dans les tranchées DUNKERQUE et DOUAI, devant constituer pour l’attaque deux vagues successives de trois compagnies chacune. La première vague étant constituée de la droite à la gauche par les 2ème, 3ème et 6ème Cies. La deuxième par les 1ère, 4ème et 5ème Cies. Le peloton de secours à droite, peloton de mitrailleuses à gauche, les nettoyeurs de tranchées au centre devant marcher en arrière de la 2ème vague. Sa liaison était assurée à droite par le 16ème BCP, à gauche avec le 94ème.
A l’heure fixée (9h15), tout le Bataillon est donné à l’assaut, se dirigeant droit sur le saillant F.
Les 1ère et 2ème Cies se trouvèrent, dès qu’elles sortirent des tranchées soumises au tir des mitrailleuses, et gênées par les réseaux de fils de fer non détruits en avant des lignes allemandes, leurs rangs furent bientôt fauchés ; néanmoins quelques fractions purent se glisser à droite et à gauche et se joindre aux éléments voisins et continuer le mouvement en avant.
Les 6ème et 5ème Cies eurent également à subir à leur gauche les coups de mitrailleuses mais continuèrent néanmoins à progresser. Toute la ligne franchissant en partant au pas puis en accélérant l’allure les 2 lignes de tranchées allemandes sans s’arrêter, et d’un bel élan continuèrent à progresser vers le Nord. A ce moment la 2ème vague avait fusionné avec la première et toutes deux poursuivaient leur progression sans arrêt franchissant tous les obstacles et gagnant d’un bond la 3ème ligne allemande située à la crête, la dépassait et se portait jusqu’au chemin de terre situé à une centaine de mètres vers le Nord. Cette progression s’était effectuée en moins de 20 minutes, mais dès ce moment les rangs étaient décimés par les mitrailleuses allemandes qui les prenaient à revers en même temps que par le tir de nos 75.
Malgré les appels réitérés au moyen de fusées signaux, la canonnade ne cessait pas et nous causait des pertes cruelles.
Le chef de Bataillon envoya à plusieurs reprises des demandes de renforts mais les troupes qui devaient succéder aux nôtres tardaient à arriver. Tandis que nous étions menacés sur nos deux flancs, les éléments voisins ne purent entrer en liaison avec nous par suite de la difficulté de leur progression.
Le Bataillon s’était arrêté sur le chemin indiqué plus haut et continuait à tenir bon lorsque les éléments du 162ème arrivèrent pour le renforcer, mais ceux ci pris à parti par les mitrailleuses allemandes se débusquèrent et se jetèrent immédiatement dans le boyau Sud-Nord 435 d’où malgré tous les efforts tentés il a été impossible de les sortir pour les porter en avant.
A ce moment une violente contre attaque allemande se produisit sur la droite, et n’ayant pu être renforcés à temps ni soutenus par notre artillerie, les chasseurs se replièrent à leur tour, fusillés en partant par l’ennemi.
Dans ce mouvement de repli plusieurs groupes de chasseurs et une section de mitrailleuse qui voulait tenir jusqu’au bout ne purent se dégager à temps, restèrent aux mains de l’ennemi tandis que le reste tombait sous les coups de celui ci.
Le chef de Bataillon parvint néanmoins à rallier les débris de son Bataillon joints à des éléments épars du 94ème RI et 162ème RI dans la 2ème ligne allemande où il organisait la résistance avec le concours de la Cie de mitrailleuses de Brigade et de la 2ème section de mitrailleuses du Bataillon en faisant tenir solidement ses flancs contre tout nouveau retour offensif de l’ennemi.
Celui ci ayant engagé la poursuite des chasseurs s’arrêta au bout de 150 mètres environ et regagna sa tranchée située sur la crête.
La situation reste inchangée jusqu’au soir. Le Chef de Bataillon étant allé exposer la situation au Colonel commandant la Brigade reçut l’ordre de rassembler le restant de son Bataillon en arrière des lignes enlevées à l’ennemi. Celles ci, bouleversées, étaient encombrées d’éléments de tous les Corps ainsi que de blessés qui cherchaient à refluer vers l’arrière. C’est ainsi que plusieurs groupes de chasseurs restèrent encore pendant toute la journée du lendemain au milieu des régiments voisins et ne purent rallier le Bataillon que le soir, ayant continuer à prendre part à l’action.
Le 27, le Bataillon se trouvait enfin rassembler dans la tranchée DIJON et il n’était possible qu’à ce moment de faire le dénombrement des manquants.
En quelques heures de combat la Bataillon avait perdu tous ses officiers sauf 4 et 971 chasseurs dont 664 tués ou disparus.

Mais ce funèbre bilan ajoutait une nouvelle page glorieuse à l’histoire du Bataillon de Sidi Brahim. »

PC le 28 sept 1915
Le Capitaine Adjudant Major"

Cordialement.
Loïc.



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garnier jean pierre
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par garnier jean pierre »

Bonsoir JPG

l'épine de Vedegrange à l'ouest de l'actuel monument de Navarin

Bien reçu.

Merci pour l'info.
Cdlt.

JPG
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armand
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Re: 25 septembre 1915 : il y a 91 ans en Champagne

Message par armand »

Pouvez m'aider dans mes recherches sur :

Armand Frederic MICHEL soldat au 294e RI porté disparu à Souain-Navarin en octobre 1915.


1) Que faisait- il à 35 ans, pére de 4 enfants dans un regiment de réserve mais affecté en premiere ligne ?

2) Pourquoi la fiche MDH est raturée et la date ne corrrepond pas à la date du 8.10.1915 inscrite sur la plaque familiale présente dans le mounument de Navarin ? NB : Le 8.10.1915 est plausible avec les actions du 294e mais un poilu à parlé à la famille apres guerre d'une évacuation et d'un déces posterieur

3) Qui sont les autres Armand Michel presents à la Nécropole de Souain " La Crouée"

Merci pour votre passion démontrée dans ce forum
Bonnes Années 2007
Armand
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