Militaires détachés dans les entreprises.

Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonjour,

Très probablement :

Société anonyme dite « Compagnie bordelaise de produits chimiques », constituée en Juin 1891 ; dénomi-nation sociale substituée à celle de « Compagnie bordelaise de produits chimiques et d’engrais » par un acte en date du 25 octobre 1903.

Siège social : 28, place Gambetta, Bordeaux.

Objet social : Fabrication d’acide sulfurique à usage industriel et agricole, de sulfate de cuivre, de superphosphate de chaux, de phosphate et d’engrais composés obtenus par mélange.

Usines à :

— Bordeaux – probablement au 59, quai de Bourgogne ;
— Sète (1893) et Frontignan (Hérault), sur les bord de l’étang de Thau ;
— Rouen (Seine-Inférieure) (1911) ;
— Basse-Indre (Loire-Inférieure) (1926).

En 1914 :

— Président du conseil d’administration et administrateur délégué : Sylvain Augustin Bonaventure MATHIEU. [Fils de Félix Joseph MATHIEU].


— Directeur : Félix Joseph MATHIEU.


Image

« Annuaire des engrais. 1932~1933 », éd. Lang, Blanchong & Cie, Paris, p. 62-A.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 14, 2022 6:10 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Marielux
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Marielux »

Un grand merci Daniel
vous êtes tous formidables sur ce forum
Marie
Marie
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geryonesime
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par geryonesime »

Bonjour,

Un des mes arrière-grands-pères, Georges Louis Lartigue, travaille comme ajusteur à l'usine Fichet de Creil (Oise) qui fabrique des coffres-forts.
À la mobilisation, il part avec le 71e RIT, à 37 ans. Le 25 octobre 1915, il est détaché en usine. Le 12 août 1918, il est détaché à l'usine Fichet de Sens (Yonne) construite en 1917.
Démobilisé le 16 février 1919, il restera travailler à l'usine Fichet de Sens jusqu'à sa retraite.
Si quelqu'un a des informations sur l'usine Fichet de Sens, je suis preneur.

Merci

Édit du 05/03/17 : l'usine Fichet de Sens se situait sur l'ancienne route de Paris, à la limite avec la commune de Saint-Clément, à l'actuel emplacement du magasin Conforama.



Georges Louis Lartigue.resized.jpg
Georges Louis Lartigue.resized.jpg (246.83 Kio) Consulté 2109 fois
Mon arrière-grand-père vers 1916 avec son brassard de détaché.

Édit du 24 mars 2018 : ajout photo
Dernière modification par geryonesime le sam. mars 24, 2018 8:58 pm, modifié 4 fois.
Jean-Marc
Sumenois
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Sumenois »

Bonjour,

une question à laquelle il a sûrement déjà été répondu, mais je n'ai pas trouvé. Lorsqu'un soldat était en sursis d'appel dans une usine, qui payait son salaire : l'armée, l'entreprise, un peu des deux ? Même question lorsqu'il était détaché.
Merci pour la réponse.

Sumenois
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b sonneck
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par b sonneck »

Bonjour

En sursis d'appel, un soldat n'était plus militaire ; exactement comme les sursitaires qui n'avaient pas encore été appelés au service. Salaire donc à la charge de l'employeur.

Un militaire détaché était toujours militaire, suivi administrativement par son unité d'origine. Au plan administratif, j'imagine que des conventions pouvaient toutefois régir au cas par cas les modalités d'entretien et de subsistance du détaché lorsque l'organisme d'accueil n'appartenait pas au ministère de la guerre.

Cordialement
Bernard
Sumenois
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Sumenois »

Bonjour,

je vous remercie pour votre réponse. Comme j'avais lu que de nombreux hommes en sursis d'appel étaient démobilisés après, je les croyais encore soldats. Je n'avais pas fait le distinguo subtil entre soldat et militaire. Mon problème vient en fait d'une mine de mon village (fer, zinc) qui a fonctionné durant tout le conflit. Non rentable, elle a fermé début 1919. Comme beaucoup de ceux qui y travaillaient étaient en sursis d'appel, je me demandais si elle n'avait pas pu tenir justement parce que l'armée prenait en charge tout ou partie du salaire des mineurs, cette activité participant à l'effort de guerre. Ce n'est selon ce que vous me dites pas le cas.

Cordialement.

Sumenois
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b sonneck
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par b sonneck »

Bonjour,

Pendant la guerre, la rentabilité ne se mesurait pas en termes d'efficacité économique, mais de nécessité opérationnelle. Si la production de la mine était utile à l'effort de guerre, elle trouvait preneur et le prix de revient élevé n'était pas un obstacle.
En 1919, on ne raisonnait plus pareil. Les besoins du donneur d'ordre étatique ne nécessitaient plus d'acquérir les métaux à n'importe quel prix.

Cordialement
Bernard
poitevin
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par poitevin »

Bonsoir à tous...nouveau sur ce forum, je viens d'en parcourir divers articles tous de grand intérêt. Mon grand-père paternel, Charles Belliard, né à La Trimouille (vienne) fut appelé sous les drapeaux mobilisé en Aout 14. La vision altérée par une affection oculaire fit qu'il resta "à l'arrière" mais contribua, en qualité d'ouvrier charron-forgeron, à l'effort de guerre aux Ateliers de Tarbes, puis à la Manufacture d'armes de Saint-étienne. Sur son insistance il fut dirigé sur ATELIERS DE LYON. La section de cet itinéraire porté sur son RM 1331 est éloquente. Cet homme [que je n'ai jamais vu alors que j'ai eu l'âge de le rencontrer] a fait l'objet de sollicitation professionnelle de la part d'un chef d'entreprise situé dans une petite ville de la Vienne. Cela rejoint-t-il globalement ce sujet concernant des ouvriers qualifiés et mis par l'Armée à la disposition d'entreprises, importantes ou non, faisant alors face à une importante demande de travaux et touchés par la pénurie de m d'o qualifiés? Enfin, mon GP n'est JAMAIS rentré à son foyer... J'ai pu, après de longues démarches et recherches me procurer son dossier FANTÔME en rapport avec son passage chez MAS SAINT-ÉTIENNE. J'aurai plaisir à produire ici, divers documents sur lesquels je recevrai avec un réel intérêt vos observations.
Aussi, je vous remercie, par avance, de m'indiquer la marche à suivre afin de produire ces documents au sein de cette rubrique... ou d'une autre.
avec mes cordiales salutations et me remerciements anticipés jean-pierre
jipébé
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ununtel501
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par ununtel501 »

Bonjour,
Ingénieur :
Titre ou grade donné à une personne en fonction de sa qualification dans une fonction ou un emploi ou sur le vu d'un diplôme sanctionnant cette qualification. Ingénieur au C.N.R.S.
Ingénieur-docteur :
Titre universitaire délivré à des ingénieurs ou à des techniciens qui ont soutenu une thèse après deux années de recherches dans un laboratoire scientifique.
Il faut savoir que dans l'industrie comme dans le commerce, le terme d'ingénieur est donné à un agent dit : cadre (avec commandement ou non mais toujours avec des responsabilités pour des objectifs à atteindre, bien sûr). Souvent, pour distinguer certains ingénieurs formés sur le terrain (et/ou par leur propre école : Michelin, Saint-Gobain, etc.) par les entreprises (les grandes le plus souvent) des autres ingénieurs sortants des écoles... on disait : c'est un ingénieur d'usine.
Donc que votre ancêtre soit diplômé, voire hautement diplômé, ou pas, je pense sincèrement qu'il était sans aucun doute un spécialiste d'usine, un ingénieur. C'est juste mon avis et en la matière, en tant qu'ancien (petit) cadre de l'industrie... ayant débuté ouvrier avec un CAP puis ayant repiqué aux études pour le compte d'une grande société...
Quant à 2e classe, cela n'a pas rapport direct, je connais très bien un inspecteur de l’Éducation nationale qui est resté simple soldat de 1914 à 1917 date de sa mort (avec de temps en temps diverses fonctions : agent de liaison, colombophile...). Il avait bien une notation pour le degré d'instruction, fallait-il encore que la personne soit volontaire pour prendre du grade, voire apte... être très instruit ne fait pas toujours un bon combattant, ni un bon chef en temps de guerre. Chez moi on dit : c'est au pied du mur qu'on voit le maçon !
Cordialement
Adrien
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ununtel501
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par ununtel501 »

Bonjour Onirique, JM Louis Jean et Tanker,
Peut-être qu'il est nécessaire de nous expliquer sur le terme : ingénieur
C'est tout d'abord une personne qui assure à un haut niveau de technique un travail de création, d'organisation, etc.
Mais ingénieur est deux choses : un titre… et/ou grade… donné à une personne en fonction de sa qualification dans une fonction ou un emploi ou… à la vue d'un diplôme sanctionnant cette qualification certifiée par l'une des nombreuses écoles d'ingénieur.
Il y a aussi l'ingénieur-docteur qui est un titre universitaire délivré à un ingénieur ou à un technicien ayant soutenu une thèse.
Mais il y a de nombreux… cadres... industriels ou commerciaux… qui obtiennent le statut d'ingénieur sans être sortis d'une école d'ingénieurs. Certains sont des ingénieurs issus du terrain, d'autres ont été formés par des écoles d'entreprise ou bien ces entreprises les ont envoyé dans des organismes de formations pour qu'ils deviennent… des cadres de ces mêmes entreprises. Jadis, pour différencier ces derniers de ceux qui sortaient d'une école d'ingénieur, et par dérision, ils étaient appelés : ingénieurs d'usine !
De nos jours il n'est plus question de cela, sur une carte de visite d'un ingénieur quelconque d'une entreprise, on ne se demande plus si le titulaire sort d'une école d'ingénieur, d'une université ou s'il est autodidacte (bien souvent à la suite d'une formation aidée par l'employeur... tout de même) car "c'est au pied du mur qu'on voit le maçon", nous faisons confiance à l'entreprise qui a nommé cadre ce dit ingénieur, certains sont même des cadres supérieur…
Toutefois, au front… diplôme civil ou pas ! Militaire est avant tout un métier... bien spécifique lui aussi.
Par ailleurs, je connais particulièrement un inspecteur de l'Éducation nationale qui est resté 2e classe d'infanterie de 14 à 17 avec diverses fonctions de soldat dont agent de liaison, il est mort noyé en 1917 en mer Égée (navire mixte torpillé). L'Armée attribuait une note dans l'échelle du niveau d'éducation en entrant sous les drapeaux… mais, par exemple, certains intellectuels ne voulaient pas commander… tout en étant de parfaits patriotes, chacun avait sa vision du rôle de soldat en tant qu'appelé.
Alors, à mon sens, et à juste titre, Tanker a employer le terme d'ingénieur pour votre ancêtre car diplôme ou non, peu importe, sans doute était-il un cadre hautement compétent. Nonobstant, il vaut mieux se trouver sous les ordres d'un bon cadre dit "ingénieur d'usine" que d'un mauvais cadre "ingénieur d'école" ! Et, pour finir je dirai que chaque année, beaucoup d'ingénieurs sortent des écoles spécifiques mais combien d'entre eux deviendront-ils des ingénieurs… ingénieux ? Mais oui, il y en a, heureusement ! Il en est de même des chercheurs... il y en a qui trouvent, d'autres passent leur vie à chercher...
Bien cordialement
Adrien...
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