Militaires détachés dans les entreprises.

Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonjour,

A priori, les archives de l’ex-société Citroën sont désormais détenues par le Centre d’archives de Terre Blanche, de la société P.S.A. Peugeot-Citroën (34, rue du Commandant Rolland, 25310 HERIMONCOURT).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
charbonnel
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par charbonnel »

Merci, j'ai leur écrit un mail. J'ai lu en Gallica quelques numeros du "Bulletin des usines de guerre 1916-1918", où j'appris que les militaires en service auxiliaires détachés aux usines de guerre percevaient un salaire et donc j'imagine qu'avec celui-là ils devaient se nourrir et se loger. Mais je me demande si leur adresse pendant le détachement était signalé dans leur matricule militaire (dans ce cas l'adresse 82 rue saint-charles de mon ancetre pourrait concerner son periode de travail chez l'usine Citroen). Qu'en pensez-vous ?Image
Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonjour,

Ce cartouche de la fiche matricule de votre arrière-grand-père énonce ses domiciles successifs, tels que connus de l’administration militaire. Il en résulte qu’à la date du 20 décembre 1919, donc postérieurement à sa démobilisation, il résidait au 82, rue Saint-Charles.

Il a ensuite demeuré :

— à la date du 19 février 1925, à Boulogne-Billancourt (Seine — aujourd’hui Hauts-de-Seine), au 11, avenue Édouard Vaillant, donc à proximité immédiate de la Porte de Saint-Cloud (Paris, XVIe Arr.) ;

— à la date du 12 janvier 1928, à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise — aujourd’hui Hauts-de-Seine), au 69, rue Sophie Rodrigues.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 14, 2022 5:16 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
charbonnel
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par charbonnel »

Bonjour Daniel, donc vous avez déchiffré 20.12.1919 et pas 20.12.1915. Je pensait que la date fuisse 20.12.1915 car c'était comprensible de loger en rue saint-charles pendant le travail à l'usine Citroen (mon ancetre était originaire du Morbihan). Mais si la date est 20.12.1919 peut-etre que mon ancetre soit allé, à guerre terminé, chercher travail dans la zone de Paris qu'il avait connu pendant son travail a l'usine Citroen. Cette explication c'est mieux ?
authuille historique
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par authuille historique »

Bonsoir,
nous sommes une association historique et nous organisons une exposition sur les parcours des soldats de notre commune.
Certains d'entre eux ont été détachés dans des usines. Nous recherchons des informations sur celles-ci. Qu'elles étaient leurs productions, leurs spécialités ?
Voici ces usines :
  • Maison Schneider, à Creusot.
Si vous avez des infos, nous sommes preneurs.
Merci
Amicalement
Rachel Cardon
Authuille Historique
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los
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par los »

Bonsoir Rachel

Les ateliers et chantiers de la Loire à Nantes, ce devait être de la construction navale. Voir => https://fr.wikipedia.org/wiki/Ateliers_ ... e_la_Loire
La maison Schneider au Creusot construisait des canons et aussi des chars.

Pour Abel Pifre, est-ce une succursale de l'usine Pifre d'Albert ?

Amicalement
Sophie :hello:
Recherches sur le 19eme RI, le 219e RI et le 50eme RA.
Mes deux sites: http://19emeri.canalblog.com/ et http://219eri.e-monsite.com/
ALVF
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Re: Militaires détachés dans les entreprises.

Message par ALVF »

Bonsoir,

Pendant la guerre, les Ateliers et Chantiers de la Loire produisent beaucoup de composants de matériels d'artillerie, notamment des poutres-affûts de canons d'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (en sous-traitance de Schneider) et aussi des matériels d'artillerie de tranchée.
Schneider produit des canons et des chars de sa conception mais aussi certains éléments de canons produits dans les Ateliers de l'Etat (par exemple des glissières de 75). Schneider fabrique aussi des quantités importantes de munitions, des ponts militaires (de voie ferrée surtout), etc... Schneider fournit en outre beaucoup d'ébauchés et de pièces forgées livrées aux usines italiennes d'artillerie (notamment Ansaldo).
Cordialement,
Guy François.
Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonsoir,

Société anonyme des Ateliers Guillemin, Sergot et Pégard (G.S.P.)

Société née en 1913 de la fusion de deux établissements de fabrication de machines-outils alors exploités à Albert (Somme), l’établissement Guillemin, d’une part, et l’établissement Sergot et Pégard, d’autre part.

Cette société, qui avait son siège social à Paris (Xe Arr.), au 55, boulevard de la Villette, et son siège admi-nistratif à Albert, était spécialisée dans la fabrication des machines-outils suivantes : raboteuses ; étaux-limeurs ; tours parallèles ; mortaiseuses.

Elle disposait d'usines à Paris (au 55, boulevard de la Villette) et à Albert.


La Machine moderne, Décembre 1913, p. 54.

Image


La Machine moderne, Novembre 1918, p. II.

Image
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 14, 2022 5:23 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonjour,
Manufacture d’estampage du Nord-Est

Ancienne entreprise métallurgique Martinet établie à Mézières — aujourd’hui Charleville-Mézières — (Ardennes). En 1911, transformée en société anonyme sous le nom de « Manufacture d’estampage du Nord-Est » (L’Écho des mines et de la métallurgie, n° 2.223, Jeudi 6 juillet 1911, p. 757).

En 1918, disposait d’une usine d’estampage des métaux à Pantin (Seine — aujourd’hui Seine-Saint-Denis), au 148, avenue Jean Jaurès, dont le directeur-administrateur était M. Fostier (La Machine moderne, Septembre 1918, p. V). La même année, installa une nouvelle usine près de Périgueux (Dordogne), dans des locaux industriels auparavant propriété de la Société Saint-Gobain (Ibid.).

Spécialisée dans la fabrication de pièces matricées en acier. En 1908, avait été adjudicataire d’un marché de fournitures de 2.016 kg d’essieux destinés aux équipages militaires.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 14, 2022 5:26 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Militaires détachés dans les entreprises.

Message par Rutilius »

Bonjour,

Société en commandite Abel Pifre et Cie, dénommée « Ateliers Abel Pifre »

Société anonyme Otis-Pifre, dénommée « Ateliers Otis-Pifre »

Société en commandite Abel Pifre et Cie, dénommée « Ateliers Abel Pifre ». — Société constituée le 27 août 1901 à Paris. Durée : 15 ans. Objet social : Construction mécanique et électrique. Capital social : 3,8 millions de francs. Siège social : 174 et 176, avenue de Courcelles, Paris (XVIIe Arr.). (Archives commerciales de la France, n° 77, Mercredi 25 septembre 1901, p. 1.206).

Fondateur et président :

— PIFRE Marc Abel, né le 24 avril 1852 à Segonzac (Charente) et décédé le 24 mars 1928 à Paris, au 54, rue de Monceau (VIIIe Arr.), son domicile. Ingénieur des Arts et manufactures. Officier de la Légion d’honneur (D. 12 août 1923, J.O. 16 août 1923, p. 8.155). Maire d’Albert de 1919 à 1925 ; conseiller général de la Somme de 1919 à 1925.

Par actes en date des 11, 13, 16, 18, 20, 22 et 23 juillet et 27 août 1901, avait cédé à la nouvelle société 29 brevets d’invention qu’il avait antérieurement pris dans des domaines intéressant la construction des ascenseurs, monte-charges et moteurs électriques (D. 26 févr. 1902 proclamant 87 cessions de brevets d’invention, 47e à 65e, Bull. des Lois 1901, n° 2.449, Texte n° 43.116, p. 1.477).


□ Est ultérieurement venue aux droits de la société dénommée Ateliers Abel Pifre, semble-t-il très rapidement et par fusion-absorption, la Société anonyme Otis-Pifre, dénommée « Ateliers Otis-Pifre ». Capital social : 6 millions de francs. Siège social : 161, avenue de Courcelles, Paris (XVIIe Arr.).

Société spécialisée dans la construction :

— d’ascenseurs, y compris d’ascenseurs destinés à l’équipement des puits de mine, ou encore à l’aménagement des gares ou stations de métro ;

— de ponts roulants, monte-charges industriels et appareils de levage (treuils, cabestans, grues, ...) ;

— de moteurs électriques, destinés notamment aux ascenseurs et aux pompes ;

— d’outillage et de machines nécessaires à l’exploitation d’usines du secteur de l’agro-alimentaire.

Ateliers :

— A Albert (Somme) pour la fabrication d’équipements et de matériel pour sucreries, huileries et distilleries, mais aussi pour cimenteries. Directeur en 1899 : Théophile Colinot. Ateliers détruits durant la guerre.

— A Lyon, au 28 bis, rue Dumoulin – aujourd’hui rue du Père Chevrier – (VIIe Arr.).


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— A Bezons (Seine-et-Oise — aujourd’hui Val-d’Oise), au 2, quai de Seine, ateliers créés après la destruction des ateliers d’Albert.

Durant la guerre, les ateliers de Bezons étaient employés à la fabrication d’obus :

Le « Petit Écho en Campagne », n° 43, 20 juillet 1916,
p. 1 (Extraits de lettres de lecteurs).


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Les Ateliers Otis-Pifre construisirent notamment pour la Marine des pompes, des ponts roulants, des grues électriques rabattables, destinés aux cuirassés d'escadre Danton, Mirabeau et Vergniaud, ainsi que des monte-munitions, dont furent équipés les deux premiers bâtiments.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 14, 2022 5:42 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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