C'est quoi cette rosette ?

[POUDRIERE]

Bonjour à chacun-chacune.
La rosette sur la Légion d'honneur de mon grand-père, Paul Coquelin de Lisle, est pour moi un mystère.
L'un d'entre vous pourra-t-il le résoudre ?
Bien sûr, la réponse la plus évidente est de dire : rosette d'officier de la LH.
Oui mais! S'il a été chevalier en 1909, il a été promu officier le 12 juillet 1916 "pour prendre rang du
même jour". Or il a été tué à la Poudrière de Fleury la veille, le 11 donc,
le lendemain de son 53ème anniversaire.
Ses autres décorations : CDG, chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique, officier d'Académie.
Il me semble peu probable qu'on puisse mélanger les décorations sur une Légion d'honneur.
De même il est exclu qu'il ait demandé au photographe de lui traficoter une rosette.
Ce n'était pas le genre de la maison.
Alors je sollicite vos avis éclairés.
C'est la première fois que je mets une photo sur le forum. J'ai ramé comme un malade... Je croise les doigts !
Cordialement à tous.

[guitoune33]

Bonsoir Patrick,
Je ne suis pas expert en décorations et je suis sur que votre GP n'a jamais pratiqué le port illégal de décorations.Promu officier à titre posthume,rien d'anormal,il ne la portait donc sur aucune photographie.
Je pense que votre GM a choisi la plus belle et l'a fait modifier par un expert de l'époque pour qu'il la porte à jamais.Aujourd'hui rien de plus facile et 100 ans plus tôt elle aurait fait retoucher un tableau.Elle l'aura probablement souvent contemplé
Le GP de ma femme ,veuf,a fait agrandir une partie de la dernière photo de groupe de la famille pour garder l'image de son épouse sur la cheminée jusqu'à son décès.
Je suis sur que cette belle photo restera encore longtemps dans la vôtre.
Cordialement
Guitoune

[alaindu512010]

Bonsoir
cliquez sur les 11 flèches pour visualiser la totalité
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH045/PG/ ... 64v001.htm
vous aurez une réponse?
Bien à vous
alain

[POUDRIERE]

Merci Guitoune et Alain de vos réponses si rapides.
L'hypothèse de l'ajout de la rosette sur le ruban par un phographe de talent, à la demande de ma grand-mère, avait été avancée par ma femme. Mais je n'y croyais pas trop, ne détectant aucune trace de retouche. Puisque voici deux avis convergeants... je vais donc me ranger à votre opinion. Le brevet de promotion et la croix d'officier ont été remises lors d'une cérémonie dans la cour des Invalides en 1920 au fils aîné de Paul, mon oncle Pierre alors adolescent. Il me semble avoir lu quelque part que la croix de chevalier et la croix d'officier étaient différentes, notamment dans la partie métallique. Un spécialiste peut-il expertiser celle qu'il porte sur la poitrine ?
Posthume ou pas posthume ? Quand le ministre a signé le decrêt de promotion le 12 juillet, personne (à part quelques rares témoins visuels, qui n'avaient d'ailleurs plus aucun contact avec leur division) ne savait que le colonel était tombé. Chacun le croyait prisonnier. Son corps n'a été retrouvé que deux mois et demi plus tard.
Alors, doit-on dire qu'il était officier de la Légion d'honneur ou officier de la LH à titre posthume ?
Merci Alain pour le lien avec la base Léonore. La grossière erreur de la 2ème page de Léonore ne vous aura pas échappé...:
La Grande Chancellerie fait une demande de renseignements concernant le colonel de Lisle dont elle n'a plus de nouvelles depuis longtemps. Le service du personnel du ministère répond qu'il a été tué alors qu'il commandait le 232ème RI. Or il a quitté le 232ème le 17 juin 1915 au Bois Le Prêtre, suite à un ordre du Général en Chef le nommant, par interim, à la tête de la 255ème brigade. Apparemment... le ministère n'était pas au courant ! Jef52 avait signalé cette erreur sur une page du forum.
Michelneuf, spécialiste du 8ème BCP et qui habite à 200 mètres de chez moi, me demande si le cordon que l'on voit sur la photo est une fouragère ou une épinglette. Merci de votre avis sur la question.
Bien amicalement.

[michelneuf45]

Bonjour à tous et à toutes
Bonjour Poudrière

Vu sur l’excellent site « http://www.francephaleristique.com/fourrag.htm »

Les aiguillettes sont à l’origine des lacets permettant de réunir les différentes pièces de l’armure. C’est aujourd’hui un ornement d’uniforme porté par les gendarmes de la garde républicaine de Paris, les aides de camp et les officiers d’état-major. A la différence des fourragères et cordelières, la tresse est terminée par deux ferrets. Elles sont généralement attachées au premier bouton et à l’épaule droite de la veste d’uniforme.
Les aiguillettes des gardes républicains, portées sur le côté gauche de l’uniforme, sont de deux couleurs : rouge pour les gardes et or pour les officiers et gradés.
Certains personnels de la gendarmerie nationale portent, fixée à l’épaule gauche et en tenue de cérémonie, une aiguillette de soie blanche à ferrets d’argent, dont l’existence remonte à 1720.
Le personnel officier et non officier de la gendarmerie maritime, porte sur l’épaule gauche des aiguillettes blanches.
Des aiguillettes bleues ou dorées sont portées sur l’épaule gauche par les chefs de musique et le personnel des musiques de la flotte.
(Ce qui m'a interpeller dans la photo du colonel est le port de celle-ci sur l'épaule droite ? Est-ce que la photo est à l'envers ou le port est réservé aux officiers d’État major?)
Bravo Poudrière pour votre première mise de photos sur le site 14/18
Bien amicalement à tous.
Michel

[Gilles ROLAND]

Bonjour,

Si la photo est inversée, QUID de la LH portée à droite ?



Cordialement

Gilles ROLAND

[alaindu512010]

Bonjour à tous
Gilles ,et le quid de la fouragère ? épaule droite ?, gauche ,?
http://medaille.decoration.free.fr/Fran ... ragere.htm
cordialement
alain

[Rutilius]

Bonjour Poudrière,
Bonjour à tous,

« Posthume ou pas posthume ? Quand le ministre a signé le décret de promotion le 12 juillet, personne (à part quelques rares témoins visuels, qui n’avaient d’ailleurs plus aucun contact avec leur division) ne savait que le colonel était tombé. Chacun le croyait prisonnier. Son corps n’a été retrouvé que deux mois et demi plus tard. Alors, doit-on dire qu’il était officier de la Légion d'honneur ou officier de la Légion d'honneur à titre posthume ? »

La réponse est évidente : le colonel Alexandre Paul Coquelin de Lisle fut proposé pour le grade d’officier de la Légion d’honneur antérieurement à sa mort, au titre de l’habituelle promotion du 14 juillet. Et lorsque le ministre de la Guerre signa l’arrêté collectif correspondant, le 12 juillet 1916, il est manifeste que la longue liste des bénéficiaires avait d’ores et déjà été établie par ses services dans les jours précédents.


● Le Temps, n° 20.096, Vendredi 14 juillet 1916, p. 3, en rubrique « Affaires militaires ~ Armée » — nommé au grade d’officier avec les colonels d’infanterie Bizard, Ganter, Putois et Tobard.




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En la circonstance, il y a donc lieu de considérer que le grade d’officier de la Légion d’honneur fut conféré de son vivant au colonel Paul Coquelin de Lisle. Au reste :

1° – La proposition de sa hiérarchie au ministre de la Guerre était nécessairement antérieure à l’instruction du dossier par le service d’administration centrale compétent ;

2° – La mention « A titre posthume » n’apparaît sur aucune pièce de son dossier « Légion d’honneur », comme il est généralement d’usage.

Et, pour une confirmation indirecte :

● « Guerre 1914-1918. Tableau d’honneur. Morts pour la France. », Paris, 1921, Publications de La Fare, p. 598 — absence de la mention « A titre posthume ».



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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Gilles ROLAND]

Bonjour,

A mon avis, ce n’est pas une fourragère mais une aiguillette d’état-major.

pages1418/annonces-pages-collectionneur ... 5507_1.htm

Je regarde ça après le rugby (sacré !)

Cordialement

Gilles ROLAND

[guitoune33]

Bonjour poudrière,bonjour tous,
Comme souvent les spécialistes nous ont apporté les bonnes explications pour la date;La photo n'est pas à l'envers et elle a été probablement prise en 1909.Sur le site suivant vous trouverez le port des aiguillettes et quelques croix d'officier.

http://www.military-photos.com/brevete2.htm
Non seulement la prise est belle mais le fait que la modification soit à l'arrière plan devait favoriser l'opération.
Cordialement
Guitoune