Bonjour,
De passage dans ce bourg récemment , j'ai vu qu'il avait été le lieu de combats lors de la 1ère bataille de la Marne...
Quelqu'un aurait il des détails à ce sujet ?
Quelles unités étaient présentes ?
Merci
Eric
Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
« Les hommes pour la plupart n’étaient pas gais ; ils étaient résolus, ce qui vaut mieux. »
Marc Bloch
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Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour,
Premières indications très générales (mes excuses, pas le temps d'y voir de plus près pour l'instant): Villiers St Georges, sud de St Bon et Monceaux les Provins; donc, voyez, très probablement, du côté du 3e CA. (Etienne Tanty doit en parler dans ses "Violettes de Merfy", et Philippe Pétain fut à St Bon, si ma mémoire est bonne).
Bien à vous,
[:achache:1]
Premières indications très générales (mes excuses, pas le temps d'y voir de plus près pour l'instant): Villiers St Georges, sud de St Bon et Monceaux les Provins; donc, voyez, très probablement, du côté du 3e CA. (Etienne Tanty doit en parler dans ses "Violettes de Merfy", et Philippe Pétain fut à St Bon, si ma mémoire est bonne).
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
- Stephan @gosto
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Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour,
Quelles traces de combat avez-vous remarquées ?
A ma connaissance, il n'y a pas eu de combat à Villiers-Saint-Georges en septembre 1914.
Achache, cette localité n'était pas dans le couloir emprunté par Tanty et la 5e D.I. qui se trouvait un peu plus à l'est.
On trouve, dans ce coin, à la veille du volte-face de la Marne - le 5 septembre au soir - des éléments de la 53e D.I. (228e R.I. notamment) qui y achèvent leur retraite.
Bonne journée.
Stéphan
Quelles traces de combat avez-vous remarquées ?
A ma connaissance, il n'y a pas eu de combat à Villiers-Saint-Georges en septembre 1914.
Achache, cette localité n'était pas dans le couloir emprunté par Tanty et la 5e D.I. qui se trouvait un peu plus à l'est.
On trouve, dans ce coin, à la veille du volte-face de la Marne - le 5 septembre au soir - des éléments de la 53e D.I. (228e R.I. notamment) qui y achèvent leur retraite.
Bonne journée.
Stéphan
Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour à tous,
Selon le site Champagne1418, on trouve la 35e DI et la 69e DI qui font repli << jusque vers Villiers-Saint-Georges >> à partir du 30 août 1914.
On y trouve a priori les 6e, 57e, 123e, 144e RI (35e DI) et 251e, 254e, 267e, 287e, 306e, 332e RI et 48e BCP (69e DI).
Il y a aussi des MPLF à Villiers-Saint-Georges sur memorial-genweb.org, par exemple :
Soldat AUJARD Marcel Fernand, tué le 06/09/1914, 6e RI
Lieutenant CARTEAU Raphaël Félix Eugène, tué le 06/09/1914, 6e RI
Soldat DEPULLE Gaston Henri, tué le 06/09/1914, 251e RI
Chasseur MABON Alfred Louis, tué le 11/09/1914, 48e BCP
Source : http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... groupement
Cordialement,
Yves
Selon le site Champagne1418, on trouve la 35e DI et la 69e DI qui font repli << jusque vers Villiers-Saint-Georges >> à partir du 30 août 1914.
On y trouve a priori les 6e, 57e, 123e, 144e RI (35e DI) et 251e, 254e, 267e, 287e, 306e, 332e RI et 48e BCP (69e DI).
Il y a aussi des MPLF à Villiers-Saint-Georges sur memorial-genweb.org, par exemple :
Soldat AUJARD Marcel Fernand, tué le 06/09/1914, 6e RI
Lieutenant CARTEAU Raphaël Félix Eugène, tué le 06/09/1914, 6e RI
Soldat DEPULLE Gaston Henri, tué le 06/09/1914, 251e RI
Chasseur MABON Alfred Louis, tué le 11/09/1914, 48e BCP
Source : http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... groupement
Cordialement,
Yves
- Eric de Fleurian
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Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour à tous
Lors de la descente vers le sud, la 38e DI (18e CA) assure l'arrière garde et passe à Villiers-Saint-Georges dans la journée du 5 septembre pour s'établir en fin de soirée au nord-est de Provins. Les JMO ne signalent pas de combat particulier dans ce secteur.
Lors de la remontée vers le nord, la 35e DI (18e CA) assure l'avant-garde et passe à Villiers-Saint-Georges, le 6 septembre dans l'après-midi pour aller attaquer l'ennemi qui se trouve à Montceau-les-Provins. Les JMO ne relatent pas de combat particulier dans cette agglomération. Cette division a juste à son est la 6e DI (3e CA), que vient de prendre le général Pétain, et qui est effectivement dans la région de Saint-Bon, Villouette.
Cordialement
Eric
Lors de la descente vers le sud, la 38e DI (18e CA) assure l'arrière garde et passe à Villiers-Saint-Georges dans la journée du 5 septembre pour s'établir en fin de soirée au nord-est de Provins. Les JMO ne signalent pas de combat particulier dans ce secteur.
Lors de la remontée vers le nord, la 35e DI (18e CA) assure l'avant-garde et passe à Villiers-Saint-Georges, le 6 septembre dans l'après-midi pour aller attaquer l'ennemi qui se trouve à Montceau-les-Provins. Les JMO ne relatent pas de combat particulier dans cette agglomération. Cette division a juste à son est la 6e DI (3e CA), que vient de prendre le général Pétain, et qui est effectivement dans la région de Saint-Bon, Villouette.
Cordialement
Eric
Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour,
En fait j'ai vu le MAM et le petite cimetière militaire qui est derrière...Il parle des soldats morts sur le territoire de la commune...mais c'est possible que ça se soit passé dans l'ambulance installé dans cette commune...
En fait j'ai vu le MAM et le petite cimetière militaire qui est derrière...Il parle des soldats morts sur le territoire de la commune...mais c'est possible que ça se soit passé dans l'ambulance installé dans cette commune...
« Les hommes pour la plupart n’étaient pas gais ; ils étaient résolus, ce qui vaut mieux. »
Marc Bloch
Marc Bloch
Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Le JMO du 6e RI nous apprend ceci :
<< 6 septembre
... 3e bataillon secteur de droite, y compris Villers St Georges que le régiment reçoit l'ordre d'occuper.
...
Depuis 9h30 le 3e bataillon est sous le feu de l'artillerie ennemie dont le Chef de Bataillon indique dans son compte-rendu les emplacements. A partir de 13 h, il subit des pertes sensibles ; les capitaines Geist[?] et Perrin, puis le Chef de Bataillon lui-même sont blessés grièvement (ce dernier vers 18h). >>
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Cordialement.
<< 6 septembre
... 3e bataillon secteur de droite, y compris Villers St Georges que le régiment reçoit l'ordre d'occuper.
...
Depuis 9h30 le 3e bataillon est sous le feu de l'artillerie ennemie dont le Chef de Bataillon indique dans son compte-rendu les emplacements. A partir de 13 h, il subit des pertes sensibles ; les capitaines Geist[?] et Perrin, puis le Chef de Bataillon lui-même sont blessés grièvement (ce dernier vers 18h). >>
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Cordialement.
Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour,
Un peu d’histoire … site de la commune de Villiers-Saint-Georges : www.villiersstgeorges.fr/un_peu_dhistoire.html
En septembre 1914, le bourg est en première ligne lors de la bataille de la Marne.
Le Général Maud’huy installe son P.C au plus fort de la bataille de la Marne en septembre 1914, dans le château de Flaix déjà en mauvais état.
Pendant la première guerre mondiale, la commune accueille un hôpital militaire. Les corps des soldats morts, dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille, sont regroupés après 1920 dans ce cimetière militaire, où la commune érige son monument aux morts.
Et quelques infos sur le site : Sambre-Marne-Yser : http://www.sambre-marne-yser.be/article ... article=54
Le 5 septembre 1914
Ie armée allemande : Une avant-garde atteint Villiers-Saint-Georges près de Provins. C’est l’avance extrême de l’armée allemande. Le Q.G. de l’armée s’établit à Charly-sur-Marne. Les ponts sur la Marne de Lizy, Germigny, La Ferté-sous-Jouarre, Lamy et Nanteuil doivent être occupés.
6 septembre : début de l’offensive
En fin de journée, : La 35e division (Marjoulet) et la 69e brigade tiennent Montceaux-les-Provins, la 70e brigade se trouvant à Villiers-Saint-Georges.
Cordialement. Geneviève
Le cimetière militaire ici : http://fr.topic-topos.com/cimetiere-mil ... nt-georgesEn fait j'ai vu le MAM et le petite cimetière militaire qui est derrière...Il parle des soldats morts sur le territoire de la commune...mais c'est possible que ça se soit passé dans l'ambulance installé dans cette commune
Un peu d’histoire … site de la commune de Villiers-Saint-Georges : www.villiersstgeorges.fr/un_peu_dhistoire.html
En septembre 1914, le bourg est en première ligne lors de la bataille de la Marne.
Le Général Maud’huy installe son P.C au plus fort de la bataille de la Marne en septembre 1914, dans le château de Flaix déjà en mauvais état.
Pendant la première guerre mondiale, la commune accueille un hôpital militaire. Les corps des soldats morts, dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille, sont regroupés après 1920 dans ce cimetière militaire, où la commune érige son monument aux morts.
Et quelques infos sur le site : Sambre-Marne-Yser : http://www.sambre-marne-yser.be/article ... article=54
Le 5 septembre 1914
Ie armée allemande : Une avant-garde atteint Villiers-Saint-Georges près de Provins. C’est l’avance extrême de l’armée allemande. Le Q.G. de l’armée s’établit à Charly-sur-Marne. Les ponts sur la Marne de Lizy, Germigny, La Ferté-sous-Jouarre, Lamy et Nanteuil doivent être occupés.
6 septembre : début de l’offensive
En fin de journée, : La 35e division (Marjoulet) et la 69e brigade tiennent Montceaux-les-Provins, la 70e brigade se trouvant à Villiers-Saint-Georges.
Cordialement. Geneviève
Wittgenstein Ludwig (1889-1951). "La philosophie est la lutte contre l'ensorcellement de notre entendement par les moyens de notre langage" P.I. § 109
- machault
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Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonsoir,
Un petit complément sur Villiers Saint Georges comme point extrême de l'avance allemande en septembre 1914, localité où se trouvait mon grand père à cette date (69°DI, 332°RI).
Cette information figurant sur le site Sambre-Marne-Yser provient vraisemblablement de l'ouvrage « Histoire de la Première Guerre Mondiale » (Fayard 1968), du général Gambiez et du colonel Suire qui retiennent ce lieu en ces termes (page 196) : « une patrouille…poussera 25 km plus au sud [que le Grand Morin], entre Provins et Villiers Saint Georges. Aucun Allemand n’ira plus loin en France avant 1940. »
Pour sa part, Henri Contamine, dans la troisième partie (chapitre 10) de son « La victoire de la Marne » (Gallimard 1970), place ce point extrême sud à Gastins (« 27 km du parallèle moyen de Paris ») et Voinsles « où un régiment allemand de hussards connut un moment de panique, le 6 septembre, avant de se replier. »
J'ai bien mon opinion mais je ne veux pas vous priver du plaisir de recourir à vos cartes pour trancher le débat.
Cordialement.
Jean Luc Arnould
Un petit complément sur Villiers Saint Georges comme point extrême de l'avance allemande en septembre 1914, localité où se trouvait mon grand père à cette date (69°DI, 332°RI).
Cette information figurant sur le site Sambre-Marne-Yser provient vraisemblablement de l'ouvrage « Histoire de la Première Guerre Mondiale » (Fayard 1968), du général Gambiez et du colonel Suire qui retiennent ce lieu en ces termes (page 196) : « une patrouille…poussera 25 km plus au sud [que le Grand Morin], entre Provins et Villiers Saint Georges. Aucun Allemand n’ira plus loin en France avant 1940. »
Pour sa part, Henri Contamine, dans la troisième partie (chapitre 10) de son « La victoire de la Marne » (Gallimard 1970), place ce point extrême sud à Gastins (« 27 km du parallèle moyen de Paris ») et Voinsles « où un régiment allemand de hussards connut un moment de panique, le 6 septembre, avant de se replier. »
J'ai bien mon opinion mais je ne veux pas vous priver du plaisir de recourir à vos cartes pour trancher le débat.
Cordialement.
Jean Luc Arnould
- bretelles jaunes
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Re: Combats de Villiers saint georges-Septembre 1914
Bonjour à toutes et à tous,
Petit bleuet parmi les vieux brisquarts (même si je fréquente « en touriste » vos discussions depuis bientôt 5 ans) je me décide enfin à "franchir le parapet" à l’occasion du sujet lancé le 26 avril dernier par Eric15 évoquant les opérations à Villiers-Saint-Georges le 6 septembre 1914.
Comme le signalent Yv’ et Eric de Fleurian, ce village est bien dans le secteur d’attaque du 18e C.A. On y retrouve, entre autres, la 69e B.I. de Charente-Inférieure (35e D.I.) formée du 6e RI de Saintes et du 123e RI de La Rochelle. En outre et comme le précise le JMO du 6e RI (cité ici par Yv’), Villiers-Saint-Georges constitue l’objectif à atteindre en ce premier jour d’offensive par le régiment saintais.
Stephan@gosto nous indique qu’à sa connaissance il n’y a pas eu de combats (d’infanterie ?) dans cette localité ce jour là. La documentation mise en avant par Yv’ (toujours l’extrait du JMO du 6e RI) évoque, en revanche, une activité intense de l’artillerie allemande (cette dernière couvrant très certainement la retraite des unités d’infanterie).
Voici ce qu’en dit officiellement l’Historique du 6e RI : «…REPRISE DE L’OFFENSIVE (6 septembre 1914). – Aussi, quand à Voulton, le 6 septembre au matin, parvient l’ordre qui prescrit la reprise de l’offensive, c’est plein d’entrain et d’allant que le Régiment prend la direction du Nord. Le 3e Bataillon est éprouvé près de Villers-Saint-Georges par le feu violent de l’artillerie allemande qui cherche à retarder la progression de nos avant-gardes. Le Commandant Du Saillant (3e Bataillon), les Capitaines Perrin (11e Cie) et Geist (12e Cie) sont blessés. »
Comme on le voit à la lecture du JMO et de l’Historique, il semblerait que ce soit au 3e Bataillon que les pertes furent les plus sensibles. Je vous propose donc de revivre cette journée parmi les hommes du III/6 à travers le récit d’un témoin direct : Octave Dardillac (classe 1912), soldat à la 4e section de la 12e Compagnie. Voici un extrait de son journal (inédit) pour cette journée du 6 septembre 1914 : «Dimanche 6 : dès le réveil à 5h, nous préparons le café hâtivement car l’ordre est reçu de revenir sur notre emplacement de la veille pour y prendre position. Nous avons assez reculé ; c’est le moment de prendre l’offensive. Notre bataillon marche donc dans le sens opposé à celui d’hier et nous traversons les fortes lignes de réserve. L’artillerie se porte en avant, puis nous la dépassons à seule fin de la protéger. Nous nous installons dans des tranchées faites par le génie. Nous y restons 2 heures de temps et pas trop à notre aise car nous y sommes serrés. L’artillerie ennemie bombarde car les obus éclatent autour de nous à quelques mètres. Puis nous nous portons en avant du petit village de Villiers-Saint-Georges à l’abri d’un bois. Le canon fait toujours rage et c’est tout le jour une pluie d’obus qui éclatent à côté de notre section qui se trouve en ordre et bien serrée ; mais il n’en est pas de même pour la 3ème section qui est ravagée par les obus. Il y a deux morts et une vingtaine de blessés, ce qui diminue des ¾. Les mitrailleuses de notre bataillon qui sont à 20 m de nous dans le bois sont aussi rudement endommagées car il y a 2 morts dont ce pauvre Grollot et 3 blessés dont mon camarade Ramy. Ensuite, c’est notre Capitaine [Geist] qui est atteint par des éclats d’obus à l’épaule et qui vont lui traverser le bras en ressortant au coude, il est très endommagé et on le charge sur une voiture puis emmené au poste de secours qui se trouve à quelques kilomètres à l’arrière pour être évacué. Puis vient le tour de notre Commandant [de Lasteyrie du Saillant] qui est blessé aussi, ainsi que le Capitaine Perrain [Perrin, 11e Cie] qui perd son sang en abondance, tous sont immédiatement conduits au poste de secours par les brancardiers. Enfin, à la tombée de la nuit, l’ennemi se retire et l’on s’avance sur lui. L’on va bivouaquer dans un champ voisin après avoir traversé deux villages incendiés par l’ennemi et dont il y a encore quelques maisons qui sont en feu. Dans notre parcours, nous passons à une laiterie abandonnée, où il y a de bonnes bouteilles de vin que l’on s’empresse de déboucher ; ce qui n’est pas de trop après une journée comme celle-là puis l’on se couche dans un champ de blé sur quelques gerbes. »
En ce qui concerne les pertes, mon recensement personnel (sans doute loin d’être exhaustif !) révèle 19 décès au 6e RI (17 mentions « tué à l’ennemi » et 2 mentions « blessures de guerre ») pour la journée du 6 septembre 1914 (source : SGA/Mémoire des hommes – MPLF). Si on retranche 2 décès enregistrés à cette date mais survenus en réalité le 29 août à Origny-Sainte-Benoîte (bataille de Guise) et 1 décès survenu dans un hôpital de l’arrière, on obtient le nombre de 16 tués :
- Aujard Marcel, Bore Pierre, Darguence Michel, Forgeron Auguste, Lalanne Elie, Lally Elie, Pion Thomas, Seurin Pierre, Vacher Auguste, Carteau Raphaël, Cessat Jean, Grelaud Aristide, Guimaron Constant, Penin Joseph, Pourquey Manuel, Rouhaud Florimond.
Parmi ceux-ci, seuls les 9 premiers reposeraient au cimetière militaire de Villiers-Saint-Georges (d’après les données de SGA/Sépultures de guerre). Question : où sont inhumés les 7 autres ? (corps récupérés par les familles après le conflit ?, liste du cimetière de Villiers incomplètement saisie dans SDG ?). Au passage, on aura relevé le nom d’Aristide Grelaud qui doit être, selon toute vraisemblance, "ce pauvre Grollot" de la section de mitrailleuses dont Octave Dardillac évoque le décès dans son récit. Enfin, pour être précis on peut ajouter à cette liste les noms de 2 soldats décédés de blessures dans les jours suivants à proximité de Villiers-Saint-Georges, il s’agit des soldats Arrivé Abel décédé le 9 septembre à l’infirmerie de la gare de Nogent-sur-Seine et Boisseau Gaston décédé le 10 septembre à l’hôpital civil de Montereau (Seine-et-Marne).
On pourra comparer cette estimation (très approximative) des pertes réalisée à partir des différentes sources officielles (18 décès, dont au moins 4 hors du 3e bataillon) avec l’évaluation faite par Octave Dardillac sur le vif pour le seul 3e Bataillon (au moins 4 morts et 26 blessés dont 3 officiers).
Voilà, pour le complément d'informations.
Au plaisir d'échanger avec vous tous.
Cordialement,
Guilhem L.
6e et 206e RI, le régiment de Saintes dans la Grande Guerre.