Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Avatar de l’utilisateur
Charraud Jerome
Messages : 7096
Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Localisation : Entre Berry et Sologne
Contact :

Re: Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Message par Charraud Jerome »

Bonjour

Sur le site de l'association 14-18, à l'onglet "Témoins", je trouve:

LA RESERVE ET LA TERRITORIALE : ORGANISATION

Les classes étant appelées l'année suivante de leur formation, à compter du 1er novembre, la répartition des classes d'âge en août 1914 s'opérait ainsi :
Armée active nés en 1891 et 1892*
Réserve de l'armée active nés entre 1890 et 1881
Armée territoriale nés entre 1880 et 1875
Réserve de l'armée territoriale nés entre 1874 et 1869

* En cas de guerre, la classe première à marcher pouvait être appelée par anticipation. C'est pourquoi l'armée active comprenait également en août la classe 1913 (hommes nés en 1893) qui n'aurait dû être appelée qu'à l'automne.


Quel est le rôle de la Réserve de l'armée territoriale lors du conflit?
Est elle incorporée dans des unités constituées? S'agit il entre autres des "fameux" GVC?

Merci d'avance
Cordialement
Jérôme
Avatar de l’utilisateur
patrick corbon
Messages : 277
Inscription : mar. nov. 09, 2004 1:00 am

Re: Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Message par patrick corbon »

Bonjour à tous, bonjour Jérôme,

Pour ce que j'en sais, l'essentiel des RAT (Réservistes de l'armée territoriale) furent affectés aux travaux du génie pour constituer des compagnies auxiliaires du Génie dont la mobilisation devait commencer à partir du 14ème jour. Ces unités de travailleurs ne ressemblaient en rien à des formations régulières (Pas d'armes, pas d'équipements de prévus, ni même parfois d'uniformes ). Ils furent surtout employés pour la mise en état de défense des places forces (Paris compta 32 compagnies). Ils ne furent habillés et armés que progressivement car les dépôts étaient vides. Par la suite, ils furent également employés à établir des lignes arrières de rempli (Par exemple la ligne Authonne-Therain). Plus tard, par décision du ministre du 22 septembre, ils constituèrent un précieux réservoir humain pour constituer des bataillons de territoriaux du Génie d'étape chargé des travaux d'entretien des voies de communications et des ponts dans la zone des armées. 8 unités apparemment furent créées à partir de la ressource de différentes régions. Fin 14 la 2ème compagnie RAT forma même avec des éléments prélevés sur les autres une unité spéciale de pontonniers.
Pour les GVC je ne connais pas leur recrutement mais je pense qu'il devaient être constitués à partir des mêmes classes d'âge. Par contre, l'appellation RAT semble à ma connaissance réservée aux travailleurs du Génie uniquement.

Cordialement
Avatar de l’utilisateur
Charraud Jerome
Messages : 7096
Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Localisation : Entre Berry et Sologne
Contact :

Re: Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Message par Charraud Jerome »

Bonjour à tous, Bonjour Patrick

Je me demandais où étaient passés les vieux pépères? On leur avait donné une pelle ou une pioche.
Merci pour cette explication qui me convient tout à fait et correspond à l'idée que j'en avais.
Ceci expliquerait en partie l'explosion des effectifs du Génie. En vérité, je cherche toujours à connaitre le but des compagnies Mascart Dessoliers.

Sur l'histo du 6e RG, je lis que les dites compagnies sont des "unités de travailleurs de tout premier ordre, des plus anciennes classes".

Il faut que je recoupe tout cela avec les fiches MPF que j'ai actuellement retrouvées.

Cordialement
Jérôme
Avatar de l’utilisateur
Charraud Jerome
Messages : 7096
Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Localisation : Entre Berry et Sologne
Contact :

Re: Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Message par Charraud Jerome »

Bonjour

Je viens de faire un recoupement rapide avec les 46 fiches Mascart-Dessoliers actuellement retrouvées (Patronymes commencant par A ou B):

J'obtiens une moyenne de 41,8 ans au décès. Les classes couvertes vont de 1892 à 1907. Le plus vieux 46 ans et le plus jeune 31.

Chose interressante, que je n'avais pas relevée jusqu'à présent:
Les décès ont tous eu lieu en 1916, 1917 ou 1918.
Les unités MD ne devaient pas exister avant.

Les qualificatifs de la cause de décès sont divers:
"Accident", "maladie" mais aussi "tué à l'ennemi". Ils étaient donc aussi en première ligne.

Cordialement
Jérôme
Avatar de l’utilisateur
patrick corbon
Messages : 277
Inscription : mar. nov. 09, 2004 1:00 am

Re: Réserve de l'armée territoriale: son rôle dans le conflit

Message par patrick corbon »

Bonjour à tous, bonjour Jérôme,

Je viens de trouver également que le Génie a employé également des RAT d'artillerie à Vincennes pour organiser des positions d'infanterie. Je présume que ces derniers devaient initialement être chargés de l'édification des positions d'artillerie et des observatoires dans les intervalles (Il semblerait également qu’ils participèrent à la construction des voies étroites de liaison). Ils étaient également organisés en Bataillons (Apparemment des bataillons de 500 hommes).

Je n’ai malheureusement que des infos succinctes sur une période allant jusqu’à fin septembre 1914.
Histoire de préciser, les compagnies RAT n’étaient au départ que des unités administratives. Les points de formation furent à paris, le fort de l’est (Cie 1 à 5), le fort d’Aubervilliers (Cies 6 à 8), Vincennes (Cies 9 à 18) et Versailles (Cies 19 à 32). Les 16 premières étaient rattachées qu 1er RG et les 16 dernières au 5ème RG. Les hommes arrivèrent en trois séries (Le 15/8 la classe 91, le 17/8 la classe 91, le 19 les classes 90 et 89). Premiers coups de pioche donnés seulement le 22/08.
Les prérogatives de chef de corps étaient exercées par les généraux commandant les régions fortifiées.
Les bataillons territoriaux du génie d’étape formés étaient à deux compagnies.
Les bataillon E, F et G sont formés par Paris.
La section théorique devait initialement être composée de 20 sapeurs ouvriers (10 bois, 10 fer, 10 terrassiers), 22 aides de professions diverses appropriées, 4 caporaux dont 1 ouvrier bois, 1 fer, 1 terrassier et un contremaître, 2 sous-officiers, contremaître, architecte ou ingénieur.
Le groupement de quatre sections forme une compagnie.
A noter que la dextérité reconnue de certains pour les coffrages fit qu'il y en eu d'employés dans les travaux de sape (la Harazée).

Cordialement
Répondre

Revenir à « Sujets généraux »