Au cours de mes recherches, j'ai trouvé le récit de la poursuite d'un "kommando" allemand dans l'Eure au début de la guerre dont voici le récit :
"Lorsque furent installés les postes des G.V.C., la gendarmerie ne ralentit pas sa surveillance des voies de communication, des lignes télégraphiques et téléphoniques. C'est grâce à l'esprit de sacrifice du chef de brigade de 2° classe territorial CROSNIER et des gendarmes PRAETS et LEBAS, de la brigade de Gournay (Eure), que nous avons conservé les communications entre Paris, Rouen, Le Havre et Dieppe, à un moment où leur interruption aurait pu entraîner les plus graves conséquences. Le 16 septembre 1914, le chef de brigade de 2e classe territorial CROSNIER était informé que trois voitures automobiles, occupées par des soldats allemands, avaient traversé, vers 4 heures, la commune de Neufmarché où, par suite d'une panne, ils avaient abandonné une voiture.
Pressentant le but des Allemands, CROSNIER téléphonait ce renseignement au commandant de la brigade de Mainneville, en lui fixant un rendez-vous à Matatgny (Eure). Arrivé à 14 heures dans cette localité, avec deux gendarmes, PRAETS et LEBAS, CROSNIER apprenait par une femme DELACOURT que les Allemands se tenaient cachés à 200 mètres environ de la forêt de Lyons. Sans attendre l'arrivée des militaires de la brigade de Mainneville, CROSNIER se portait à la rencontre des ennemis. Apercevant la sentinelle, il lui commanda : «Haut les mains!» Une salve lui répondit qui tua le gendarme PRAETS. Le chef de brigade et le gendarme LEBAS ripostèrent et tuèrent la sentinelle. Une deuxième salve allemande les tua tous les deux ; le conducteur de la voiture automobile fut blessé mortellement et succomba la nuit suivante. Seul, un jeune instituteur de Gournay, qui avait accompagné les gendarmes, put se sauver et donner l'alarme. Les Allemands, prévoyant qu'ils allaient être découverts, abandonnèrent leur refuge, traversèrent les communes de Mainneville, Etrépagny, Ecouis, Fleury-sur-Andelle. Pris pour des Anglais, ils ne furent nulle part inquiétés, mais au contraire fêtés. Informé par le préfet, le commandant de la compagnie de l’Eure donna l'alarme aux brigades des arrondissements voisins et aux postes de G.V.C. Quand, vers 23 h 45, les deux voitures, descendant la falaise de Trouville-la-Rivière, furent aperçues, les gardes de ce poste n'eurent aucune hésitation et firent feu sur elles, ce qui obligea les Allemands à éteindre leurs phares et permit aux gardes de Sotteville-sous-le-Val de les arrêter. Le détachement se composait d'un capitaine, d'un sous-officier et de onze pionniers, d'une limousine portant la plaque du préfet de police d'Aix-la-Chapelle et d'un chariot automobile contenant plus de 500 kilogrammes d'explosifs."

Quel était la cible privilégiée de ces "commandos" (ponts, chemins de fer, lignes téléphoniques, ...) ?
Dans le cas présent, pour quelles raisons le "commando" a réalisé un parcours aussi long alors que plusieurs objectifs apparemment stratégiques étaient plus proches de la frontière (par exemple les ponts sur la Seine) ?
A t on des témoignages d'actions réussies en territoire français ?
(J'espere que j'aurais plus de succés avec ce sujet que le précédent)
Cordialement
M. TERRAILLON
