240 000 morts bretons????

[gastonj13_marseille]

Bonjour,

Très facile à vérifier sur SGA/MDH. Vous pouvez comptabiliser pour chaque lettre de l'alphabet et pour chaque département le nombre de MPLF. Vous aurez les natifs bien sur...pas ceux qui y résidaient forcément...mais cela donne une idée.
Pour exemple un département (hors Île de France) assez peuplé présente 14000 MPLF...voire 15000 , près de 45000 pour chaque département breton ..

Bon courage pour la vérification!

Cordialement,
JM CHARDES

[gastonj13_marseille]

Bonjour,
J'ai fait un calcul rapide pour le 29. Il donnerai 29128 MPLF. Ce chiffre doit être diminué de 1 à 2 % pour cause de doublons officiers. C'est assez énorme! Je pense que cela correspond aux 29S et 29N mais quand même.
Cordialement,
JM CHARDES

[GERAUD]

Bonjour,
Ce sujet a été abordé à plusieurs reprises sur le Forum : pages d'histoire / nombre de victimes Bretonnes. La contribution de Jean-Yves RIO sur ce sujet était bien documentée et je partage tout à fait son point de vue sur une évaluation de l'ordre de 140 000 tués.
Cordialement
Géraud

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à toutes et à tous
bonsoir Patrice .

Certains chiffres ont malheureusement la vie dure !!! même en 2008.
Et j'ai encore entendu ce fameux nombre cité par un "représentant officiel'" d'une association française par ailleurs connue et reconnue lors de son discours pour l'inauguration de l'Expo de VANNES !

Un des fils sur lequel nous avions abordé le sujet pour démolir ce mythe :
pages1418/forum-pages-histoire/nombre-v ... 5134_1.htm

ou taper aussi "morts Bretons" dans la case "recherche".
A quand une opération commando pour modifier le chiffre ou déposer de la plaque de Ste Anne d'Auray ?

Bon j'arrête [:rio jean-yves:5] ou je vais m'énerver

Bien cordialement [:rio jean-yves]
Jean-Yves

[terrasson]

bonjour à tous
allez jean yves..ne t ennerves plus...
la verité est retablie
et pas la peine de faire péter la plaque de ST ANNE D AURAY Hein!!!!!
heu pardon de m imisser dans les affaires Bretones mais c est en toute cordialité
samedi 08 novembre 2008
125 070 poilus bretons morts pour la France
Deux historiens mettent un terme à la longue polémique sur la façon dont les Bretons auraient été sacrifiés lors de la Première Guerre mondiale.
C’est la fin d’une longue polémique sur la façon dont les Poilus bretons de la Première guerre mondiale auraient été sacrifiés. Deux historiens y mettent un terme.
De 120?000 morts, pour l’estimation officielle, à 240?000 morts, selon le mémorial de Sainte-Anne-d’Auray et selon une plaque aux Invalides… Soit deux fois plus de morts que dans les autres régions françaises?! Depuis près de 90 ans, la polémique fait rage sur la manière dont les Bretons – « chair à canon » – auraient été saignés pendant la grande boucherie de 1914-1918. Polémique habilement relayée, voire même délibérément amplifiée par certains, soucieux d’ériger la Bretagne en grande victime du centralisme jacobin.

« Cette polémique est close », assurent deux historiens, Yann Lagadec, maître de conférences en histoire à l’université de Rennes 2, et Henri Gilles, ingénieur pétrole en retraite. Ce dernier, originaire de Scaër (Finistère), passionné depuis toujours par la Bretagne en général et 14-18 en particulier, a voulu en savoir davantage.
Un nombre fiable « à 99 % »
Recenser les monuments aux morts?? Une œuvre de bénédictin à laquelle tous les historiens ont jusqu’ici renoncé… Henri Gilles, qui vient de passer une maîtrise d’histoire à la Sorbonne, a alors voulu utiliser la base de données Mémoire des hommes, mise en ligne sur Internet par le ministère de la Défense depuis 2003. « Un outil incomparable, qui recense nommément chacun des 1342?587 morts pour la France », constate-t-il.
Le hic, c’est que cette base n’est consultable que par le nom de famille, elle ne permet pas d’autres critères d’investigation, dont l’origine géographique. Henri Gilles s’accroche, auprès des Archives nationales et du ministère?: il parvient à y rencontrer une interlocutrice qui connaît parfaitement l’outil et lui donne les moyens de l’interroger autrement. Résultat?? Le nombre de morts de 14-18 nés en Bretagne s’élève très exactement à: « 125070 ».
En affinant sa recherche, Henri Gilles retranche quelques doublons, « dont ceux des officiers qui apparaissent deux fois », ce qui donne 122?600. Auxquels l’on peut rajouter les soldats « non-morts pour la France »?: « Les malades, les quelques fusillés, les réformés morts après coup, etc. » Après tous ces correctifs, Henri Gilles avance un total hautement probable de: « 138?000 morts ». Un nombre fiable « à 99 % », assure Yann Lagadec, professeur d’histoire moderne à l’université de Rennes 2.
Les résultats d’Henri Gilles vont maintenant faire l’objet d’une publication scientifique par Yann Lagadec, spécialiste des deux dernières guerres, heureux de pouvoir mettre un terme à cette pénible et macabre polémique
Sur quel ressort a-t-elle joué?? « Sur le choc émotionnel. » Parce que la Bretagne était une région rurale très peuplée (3,2 millions d’habitants), le traumatisme y a été, « mathématiquement », plus fort qu’ailleurs?: « Les cinq départements bretons étaient alors parmi les treize départements français les plus peuplés. Et, simultanément, les plus ruraux. » Chaque petit village breton a donc subi de plein fouet la terrible saignée.
Et tout le monde a, depuis, trouvé « intérêt à maximiser ce total des pertes… », analyse, philosophe, Yann Lagadec. L’église et le camp conservateur, « pour valider cette idée du sacrifice breton »?; les Républicains, « pour démontrer que les Bretons avaient été capables de se mobiliser et de s’intégrer au modèle de l’identité nationale. » De part et d’autre, un égal cynisme…
« 393 noms inscrits sur le monument aux morts de Scaër, c’est énorme.


(le tout de source journal ouest france)

cordialement christian terrasson
adischats

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à tous
bonsoir Christian.

Merci d'avoir ressorti l'article que j'avais bien sûr lu. Les gens sérieux (spécialistes ? ou non ) tournent tous aujourd'hui autour du chiffre de 135000 ce qui "grossièrement" représente quand même au global un pourcentage d'1 soldat sur 10 pour seulement 5 départements.
Au prétendu "cynisme" des uns ou des autres (??) j'y ajouterais une frange minoritaire de Bretons extrémistes qui s'en servirent pour revendiquer leurs causes ...
Par contre les chiffres des pertes citées par régiments en encart étaient pour une part erronés ; en espérant que les auteurs ne les reprennent pas lors de la publication. J'avais envoyé un mail à OF ... en espérant qu'ils en tiennent compte !
Ce que je déplore le plus, c'est que le fameux chiffre perdure dans l'esprit et la bouche de "représentants" dits "officiels" mais souvent aussi d'un "certain age". Ceci expliquant peut-être cela.
Pour ce qui est de la plaque, faudrait que je trouve des costauds.
De toute façon, comme disait l'un de mes fils quand il était petit : "Je m'énerves pas [:rio jean-yves:5] , j'explique !"
Bien cordialement
Jean-Yves

[gastonj13_marseille]

Bonsoir,

Je suis satisfait que l'on parle des "morts après coup"...Il me vient à l'esprit les morts qu'a causé le paludisme dans les années qui ont suivi la guerre parmi les poilus qui ont fait l'AO ....et qui n'ont pas été reconnu MPLF.

Cordialement,
JM CHARDES

[eric62]

Bonsoir à tous,
J'ai fais un petit calcul un peu simpliste, mais qui peut donner une petite idée.
Le recensement de 1911 donne une population d'environ 3,2 millions d'habitants pour les 5 départements bretons, ce qui représente 8,2% de la population française. L'armée française à mobilisé environ 8,3 millions de soldats durant la guerre. Donc si on prend 8,2% des 8,3 on obtient que la Bretagne à mobilisé environ 680000h. Sachant que les pertes de l'armée française durant la guerre ont représenté 16% la moyenne des pertes en hommes pour les Bretons devrait s'élever à 110000h. Si on retient le chiffre de 125000h on peut quand même dire que la Bretagne a payé un tribut assez lourd.
Cordialement éric62