Des tranchées également à ...Landerneau!

[breizh820]

Bonjour à tous,
je vous joins l'article paru dans l'Ouest-France du 20 janvier 2014 relatant la découverte de tranchées d'entrainement à côté de Landerneau.
Peut-être creusées par les soldats du 19° ou 219° chers à Sophie...
Kénavo.
Louis

[solcarlus]

Bonsoir.

Rien dans l'article ne prouve que ces tranchées datent de "14" Sur tous les terrains militaires on peut (pouvait) trouver ce type "d'organisation du terrain". De plus, il y a de grande chance que la caserne et le champs de tir eu-t-été utilisés par les troupes d'occupation, puis de libération de la guerre d'après. Il faudrait sortir la poële, au grand dam des antis, pour trouver quelques vestiges.
La période est propice, tout le monde veut son coin "Grande Guerre".

solcarlus.

[sly]

Salut,

Je m'étonne aussi de cette "re-découverte" soudaine de tranchée, comme le disait Solcarlus à l'approche du centenaire beaucoup veulent leur coin de Grande Guerre. Cela ne veut pas dire que ce n'est pas d'époque et de toute façon je n'ai aucune compétence pour juger mais quand on parle de tranchée les gens associent systématiquement 14-18, c'est un peu facile quand même...

Sly

[Arnaud Carobbi]

Bonjour à tous,

Si pour l'instant il n'y a pas de certitudes, il y a un faisceau de présomptions et il convient de ne pas imaginer non plus que ces découvertes de tranchées loin du front soient une volonté d'avoir sa part de 14-18, un délire ou une hallucination collective. Il y a bien eu des tranchées creusées pour l'entraînement des nouvelle recrues, des soldats évacués ou récupérés dans chacun des dépôts. Cela fait donc un sacré paquet de lieux concernés en France.
La grande difficultés est de trouver des sources sur le sujet. En effet, à moins de disposer de textes précis ou de photographies localisées, les documents sont rarissimes (je ne parle ici que des AM ou AD). Souvent ces tranchées pour l'entraînement étaient creusées dans un secteur dévolu aux exercices des troupes de la caserne (cela permettait de ne pas avoir à indemniser le propriétaire du terrain).

En plus des exercices de jour, les soldats pouvaient y passer la nuit lors d'exercices combinant marche, temps aux tranchées, exercices divers.
On imagine mal l'emprise spatiale des structures militaires dans les villes ayant un dépôt et dans les communes voisines ! Le centenaire est l'occasion de redécouvrir des parcelles de cette présence militaire qui ont laissé bien peu de traces dans les archives ou même la presse locale d'époque et la mémoire collective. Évitons d'y voir systématiquement de l'opportunisme et attendons que la recherche ait permis de conclure sur la question.

Ce que je déplore par contre, c'est l'utilisation du "devoir de mémoire" dans un titre de l'article... une fois de plus...

Cordialement,
Arnaud

[solcarlus]

Bonjour Arnaud.

En tant qu'ancien sapeur, "spé Trx", des tranchées j'en ai creusées, et... des fossés d'évacuation aussi! Celle de l'article peut-être tout et n'importe quoi.
Résident dans la zone de la place forte de Toul, j'ai un petit aperçu de ce que pouvait être une ville de garnison
Et tout à fait d'accord avec vous pour ce "devoir de mémoire".

Cdlt solcarlus.

[Yann LE FLOC'H]

Bonjour,

Je pense qu'il y a des grandes chances pour que ces vestiges datent de la guerre de 14.

Il ne faut pas oublier que la Bretagne (et tout particlièrement le Finistère) a été, à l'instar d'autres régions, un vaste terrain de manoeuvre de l'arrière. Outre les régiments locaux, de nombreux regiments de l'est et du Nord de la France y ont vu leurs dépôts transférés : 87e , 151e, 128e, 72e RI etc... et même les petites villes moyennes comme LANDERNEAU, CHATEAULIN, BRASPART sont alors devenues des villes où l'activité militaire était très soutenue.

Ci-joint à titre d'exemple de rares CPA montrant le 14e RIT s'entrainant dans les landes de BRASPART (29)

A ceci, il faut ajouter via le port de BREST avec l'arrivée de contingents russes, et à partir de 1917, américains....

Cordialement





Yann LE FLOC'H

[Charraud Jerome]

Bonjour
je pense que ce fait n'a rien d'exceptionnel. L'extraordinaire est juste de retrouver les vestiges.
Loin d'être particulier, je pense que dès que l'état-major prit conscience de la guerre des tranchées (donc tardivement), des directives furent données pour préparer, dans chaque camp d'instruction, pour s'approcher peu ou prou des réalités terrains, d'autant que les instructeurs furent bien souvent des anciens du front.

Pour y rajouter ma petite note régionale, voici un document ECPAD laissant penser que de telles "fausses tranchées" existaient aussi en Champagne berrichonne. Voici donc la fiche technique d'un petit film de 1917.



Cordialement
Jérôme Charraud